adoptée par L.M. 1987-88, c. 9 le 17 juillet 1987.
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L.R.M. 1987, c. I40
Loi sur les assurances
SA MAJESTÉ, sur l'avis et du consentement de l'Assemblée législative du Manitoba, édicte :
Sauf lorsqu'il y a incompatibilité avec l'article d'interprétation d'une partie, les définitions qui suivent s'appliquent à la présente loi.
"agence principale" Le siège social de l'assureur ou le bureau enregistré dans la province d'un assureur titulaire d'une licence, dont le siège social est situé à l'extérieur de la province. ("chief agency")
"agent" Personne qui, moyennant rémunération, sollicite de l'assurance pour le compte d'un assureur, transmet, pour une personne autre qu'elle-même, des propositions d'assurance ou des polices d'assurance à un assureur ou de la part de cet assureur, ou prend part, offre ou se charge de prendre part à la négociation de ces contrats d'assurance ou à la négociation de la prorogation ou du renouvellement de contrats d'assurance autres que des contrats d'assurance-vie. ("agent")
"assurance" L'engagement par une personne envers une autre de l'indemniser de tout sinistre ou de la dégager de toute responsabilité du fait d'un sinistre relativement à un risque ou péril déterminé auquel l'objet assuré peut être exposé, ou de verser une somme d'argent ou autre chose de valeur lorsqu'un certain événement se produit. S'entend notamment de l'assurance-vie, sans toutefois inclure une convention, communément appelée contrat de placement, passée par une personne qui n'est pas titulaire d'une licence délivrée sous le régime de la présente loi, l'autorisant à conclure des contrats d'assurance, ("insurance")
"assurance-accidents corporels" Assurance par laquelle l'assureur s'engage, autrement que de manière accessoire à une autre classe d'assurance définie ou régie par la présente loi, à verser une somme assurée en cas d'accident subi par la personne ou les personnes assurées. La présente définition ne vise pas une assurance par laquelle l'assureur s'engage à verser une somme assurée en cas de décès par accident ou par toute autre cause. ("accident insurance" )
"assurance accidents de travail" Assurance d'un employeur contre le coût de l'indemnisation prévu par la loi relativement aux dommages corporels, à l'invalidité ou au décès d'un travailleur par suite d'un accident ou d'une maladie survenus au cours de son emploi. ("workers compensation insurance")
"assurance au comptant" Toute assurance qui n'est pas une assurance mutuelle. ("insurance on the cash plan")
"assurance-automobile" Selon le cas :
a) Assurance responsabilité découlant :
(i) soit de dommages corporels subis par une personne ou de son décès,
(ii) soit des pertes ou dommages matériels, causés par une automobile, son utilisation ou sa conduite;
b) assurance contre la perte d'une automobile ou le dommage qui lui est causé, ainsi que la privation de jouissance qui en découle.
S'entend également d'une assurance qui serait normalement comprise dans la classe des assurances-accidents lorsque l'accident est causé par une automobile, son utilisation ou sa conduite, qu'il y ait ou non responsabilité, si le contrat comprend aussi l'assurance décrite à l'alinéa a), ("automobile insurance" )
"assurance-aviation" Assurance contre la perte d'un aéronef ou contre les dommages qui lui sont causés et contre la responsabilité découlant des pertes ou des dommages causés aux personnes ou aux biens par un aéronef ou découlant de son utilisation. ("aircraft insurance")
"assurance-bétail" Assurance (laquelle n'est pas souscrite de manière accessoire à une autre classe d'assurance définie ou régie par la présente loi) contre les pertes dues à la mort, à la maladie ou aux accidents. ("livestock insurance")
"assurance biens personnels" Assurance contre la perte de biens personnels ou mobiliers ou contre les dommages causés à ces biens. ("personal property insurance")
"assurance bris des glaces" Assurance (laquelle n'est pas souscrite de manière accessoire à une autre classe d'assurance définie ou régie par la présente loi) contre le bris des glaces, vitres ou carreaux, ou les dommages qui leur sont causés, qu'ils soient installés ou en cours de transport. ("plate glass insurance")
"assurance bris des machines" Assurance contre la perte ou les dommages matériels et contre la responsabilité découlant de pertes ou dommages matériels ou de dommages corporels provoqués par l'explosion, l'effondrement, la rupture, la panne ou le bris de chaudières ou de machines de toutes sortes. ("boiler and machinery insurance")
"assurance contre la grêle" Assurance contre la perte de récoltes ou les dommages qui leur sont causés par la grêle. ("hail insurance")
"assurance contre les dommages matériels" Assurance contre la perte de biens ou les dommages causés à des biens, qui n'est ni partie d'une autre classe d'assurance, définie ou régie par la présente loi ni souscrite de manière accessoire à celle-ci. ("property damage insurance")
"assurance-crédit" Assurance contre les pertes subies par l'assuré par suite de l'insolvabilité ou du défaut de payer d'une personne à laquelle est accordé du crédit sur des biens ou des marchandises. ("credit insurance")
"assurance de cautionnement" Engagement d'exécuter une convention ou un contrat ou de s'acquitter d'une fiducie, d'une fonction ou d'une obligation en cas de défaut de la personne qui y est tenue, ou de verser une somme d'argent pour ce défaut ou au lieu d'exécuter cette convention ou ce contrat ou de s'acquitter de cette fiducie, fonction ou obligation, ou lorsque ce défaut provoque une perte ou un dommage. S'entend également d'une assurance contre la perte ou la responsabilité découlant d'une perte due à l'invalidité d'un titre de propriété ou d'un instrument ou à toute irrégularité dans ce titre ou de cet instrument, mais ne comprend pas l'assurance-crédit. ("guarantee insurance")
"assurance en cas de décès accidentel" Assurance faisant partie d'un contrat d'assurance-vie, par laquelle l'assureur s'engage à verser un capital assuré majoré en cas de décès accidentel de la personne sur la tête de qui repose l'assurance. ("accidental death insurance")
"assurance-extincteurs automatiques" Assurance contre les dommages matériels résultant de la rupture ou de la fuite d'un système d'extinction automatique ou d'un autre système de protection contre les incendies, ou des pompes, des conduites d'eau ou de la plomberie, et de ses accessoires. ("sprinkler leakage insurance")
"assurance-frais de justice" Assurance contre les dépenses faites par une personne pour des services juridiques déterminés, y compris les honoraires ou autres frais relatifs à ces services. ("legal expense insurance")
"assurance-incendie" Assurance (laquelle n'est pas souscrite de manière accessoire à une autre classe d'assurance définie ou régie par la présente loi) contre les pertes ou les dommages matériels causés par le feu, la foudre ou l'explosion due à la combustion. ("fire insurance")
"assurance-intempéries" Assurance contre les pertes ou les dommages causés par les ouragans, les cyclones, les tornades, la pluie, la grêle, les inondations ou le gel, à l'exclusion de l'assurance contre la grêle. ("weather insurance")
"assurance-invalidité" Assurance faisant partie d'un contrat d'assurance-vie, par laquelle l'assureur s'engage à verser un capital assuré ou à fournir d'autres prestations, si la personne sur la tête de qui repose l'assurance devient invalide à la suite de dommages corporels ou d'une maladie. ("disability insurance")
"assurance-maladie" Assurance par laquelle l'assureur s'engage à verser un capital assuré en cas de maladie de l'assuré ou des assurés, à l'exclusion de l'assurance-invalidité. ("sickness insurance")
"assurance maritime" Assurance contre les avaries maritimes, c'est-à-dire les avaries dues aux fortunes de mer. Cette assurance peut, si le contrat le prévoit expressément ou s'il existe un tel usage commercial, garantir l'assuré contre les avaries terrestres, aériennes ou les avaries dans les eaux intérieures, accessoires aux voyages en mer. ("marine insurance")
"assurance mixte" Engagement de payer à une date ultérieure précise une somme fixée ou à fixer, si la personne sur la tête de qui repose l'assurance est alors vivante ou à son décès, si le décès survient avant cette date. ("endowment insurance")
"assurance mutuelle" Contrat d'assurance, autre qu'un contrat d'assurance-vie, d'assurance-accidents corporels et d'assurance-maladie, dans lequel la contrepartie n'est ni fixée ni certaine lors de la conclusion du contrat, mais qui ne doit être déterminée qu'à son expiration ou à certaines périodes fixes pendant la durée du contrat selon le bilan des sinistres de l'assureur pour la totalité des contrats semblables, que le montant maximal de cette contrepartie soit préalablement déterminé ou non. ("mutual insurance")
"assurance responsabilité civile" Assurance contre la perte de biens ou les dommages causés à la personne ou aux biens d'autrui, qui n'est ni partie d'une autre classe d'assurance définie ou régie par la présente loi, ni accessoire à celle-ci. ("public liability insurance")
"assurance responsabilité patronale" Assurance (laquelle n'est pas souscrite de manière accessoire à une autre classe d'assurance définie ou régie par la présente loi) qui garantit l'employeur contre toute perte que sa responsabilité lui fait encourir relativement aux blessures accidentelles causées à un salarié ou au décès d'un salarié au cours de son emploi, à l'exclusion d'une assurance accidents de travail. ("employers' liability insurance")
"assurance titres de propriété" Assurance contre les pertes ou les dommages résultant d'un vice du titre de propriété de biens réels, de l'existence de privilèges, de charges ou de servitudes grevant un bien réel, de toute autre affaire touchant le titre de propriété de biens réels ou le droit d'usage et de jouissance de ceux-ci, ou d'une irrégularité dans la passation d'hypothèques ou d'actes de fiducie. ("title insurance")
"assurance transports terrestres" Assurance (autre qu'une assurance maritime) contre la perte de biens ou les dommages causés aux biens :
a) soit pendant qu'ils sont en cours de transport ou pendant un retard résultant de leur transport;
b) soit lorsque le surintendant est d'avis que le risque est essentiellement un risque de transport. ("inland transportation insurance")
"assurance-vie" Assurance par laquelle un assureur s'engage à verser un capital assuré, selon le cas :
a) lorsque survient un décès;
b) lorsque survient un événement ou une éventualité se rattachant à la vie humaine;
c) à une époque ultérieure précise ou que l'on peut préciser;
d) pendant une période se rattachant à la vie humaine,
y compris notamment :
e) une assurance en cas de décès accidentel, à l'exclusion d'une assurance-accidents corporels;
f) une assurance-invalidité;
g) un engagement de verser une rente ou ce qui serait une rente, sauf que le montant des versements périodiques peut varier pour une durée fondée uniquement ou partiellement sur une vie humaine. Cet engagement est réputé avoir toujours été une assurance-vie. ("life insurance")
"assurance-vol" Assurance contre les pertes ou les dommages résultant d'un vol, d'une appropriation illicite, d'un vol avec effraction, d'une effraction, d'un vol qualifié ou d'un faux. ("theft insurance")
"assuré" Personne assurée en vertu d'un contrat, qu'elle soit nommément désignée ou non. ("insured")
"assureur" La personne qui conclut un contrat ou qui convient ou propose de conclure un contrat. ("insurer")
"automobile" S'entend également des trolleybus, des véhicules automobiles, des remorques, des accessoires et de l'appareillage des automobiles, à l'exclusion des véhicules ferroviaires, des navires ou des aéronefs. ("automobile")
"biens" S'entend également des bénéfices, des recettes et des autres intérêts pécuniaires, des dépenses de location, d'intérêt, des taxes et des autres dépenses et frais, ainsi que des dépenses occasionnées par l'incapacité d'occuper les locaux assurés, mais seulement dans la mesure où le contrat le prévoit expressément. ("property")
"billet de souscription" Instrument donné en contrepartie d'une assurance, par lequel le signataire s'engage à verser la somme ou les sommes légalement exigées par l'assureur et dont le total ne peut dépasser un montant fixé dans l'instrument. S'entend également de tout engagement de verser ces sommes sans considération de leurs formes et qu'elles soient ou non accompagnées d'un dépôt en espèces ou en valeur. ("premium note")
"bourse" ou "bourse d'assurance réciproque ou d'interassurance" Groupe de personnes qui échangent entre elles des contrats réciproques d'indemnisation ou d'interassurance par l'entremise du même fondé de pouvoir. ("exchange" or "reciprocal or inter-insurance exchange")
"compagnie d'assurance mutuelle" Assureur constitué en corporation selon les lois de la province, sans capital-actions et qui n'est pas une société de secours mutuels, une société de collecte, une société mutuelle d'employés, une société mutuelle ni une société mutuelle syndicale. ("mutual insurance company")
"contrat" et "contrat d'assurance" Contrat portant sur une assurance, y compris tout écrit le constatant. Toutefois, lorsque ces termes sont utilisés dans une partie quelconque de la présente loi, relative à une classe d'assurance donnée, ils désignent un contrat de la classe d'assurance à laquelle cette partie se rapporte. ("contract" and "contract of insurance")
"contrat populaire" Contrat d'assurance-vie dont la garantie n'excède pas 2 000 $, à l'exclusion des prestations, des excédents, des bénéfices, des participations ou des bonifications payables également aux termes du contrat, et qui stipule que les primes sont payées soit bimensuellement ou à des intervalles plus rapprochés, soit mensuellement si les primes sont habituellement quérables au domicile de l'assuré. ("industrial contract" )
"dirigeant" S'entend également de tout fiduciaire, administrateur, directeur, trésorier, secrétaire, membre du conseil ou du comité de direction d'un assureur, ou de toute personne que nomme l'assureur pour ester en justice en son nom. ("officer")
"expert" Personne qui, selon le cas :
a) pour un assureur ou un assuré, ou pour leur compte, et moyennant rémunération ou récompense, ou dans l'espoir ou l'expectative d'une rémunération ou d'une récompense, soit sollicite le droit de négocier le règlement d'une perte ou d'un sinistre couvert par un contrat, une assurance-détournement, une obligation de garantie ou une assurance de cautionnement qu'établit un assureur, ou sollicite le droit de les instruire, soit négocie, instruit, examine ou règle directement ou indirectement ces pertes ou ces sinistres;
b) se présente comme expert, enquêteur, expert-conseil ou conseiller dans l'expertise, la négociation ou le règlement de ces pertes ou de ces sinistres.
La présente définition ne vise pas un membre de la Société du barreau du Manitoba, qui a le droit d'exercer la profession d'avocat dans la province, agissant pour un client ou pour le compte de celui-ci dans l'exercice de sa profession d'avocat. ("adjuster")
"fonds d'assurance" S'entend également, dans le cas d'une société de secours mutuels ou de toute corporation non exclusivement constituée aux fins de pratiquer des opérations d'assurance, de toutes les sommes, les sûretés et les avoirs qui sont, d'après les règles de la société ou de la corporation, affectés au paiement des engagements contractés aux termes de l'assurance, à la gestion de la division, du service ou du département d'assurances de la société, ou qui sont, par ailleurs, légalement disponibles pour le paiement des engagements contractés. La présente définition ne vise pas les fonds d'un syndicat, qui sont affectés ou qui peuvent servir à l'assistance volontaire des salariés sans travail ou en grève, ("insurance fund")
"ministre" Le membre du Conseil exécutif chargé de l'application de la présente loi. ("minister")
"police" Instrument qui constate le contrat. ("policy")
"police de conducteur" Police de responsabilité automobile n'assurant une personne que relativement à l'utilisation ou à la conduite, par elle-même ou pour son compte, d'une automobile dont elle n'est pas propriétaire. ("non-owner's policy")
"police de propriétaire" Police de responsabilité automobile assurant une personne relativement à la propriété, à l'utilisation et à la conduite d'une automobile dont elle est propriétaire dans les limites et selon les termes de la police et, si le contrat le prévoit, relativement à l'utilisation et à la conduite de toute autre automobile. ("owner's policy")
"police de responsabilité automobile" Police ou partie d'une police constatant un contrat assurant :
a) soit le propriétaire ou le conducteur d'une automobile,
b) soit une personne autre que le propriétaire ou le conducteur, lorsque l'automobile est utilisée ou conduite par l'employé ou l'agent de celui-ci ou par toute autre personne pour son compte,
contre la responsabilité découlant de dommages corporels ou du décès d'une personne, ou des pertes ou dommages matériels causés soit par une automobile, soit par l'utilisation ou la conduite de celle-ci. ("motor vehicle liability policy")
"prescrit" Prescrit par les règlements ou d'une autre manière en application de la présente loi. ("prescribed")
"prestations d'assurance-maladie et indemnités funéraires" S'entend également de l'assurance-maladie, de l'assurance-invalidité et de l'assurance en cas de décès. ("sick and funeral benefits" )
"prime" Versement unique ou périodique à effectuer relativement à l'assurance. S'entend également des droits et des cotisations. ("premium")
"société de collecte" Société, ordre, association ou corporation fondé ou constitué en corporation et exploité à des fins non lucratives, ayant pour objet de passer, exclusivement avec ses membres, des contrats aux termes desquels peuvent être versées :
a) soit des prestations de maladie, des prestations en cas d'accident ou d'invalidité, ou l'une ou plusieurs de ces prestations, sans toutefois excéder 5 $ par semaine;
b) soit des indemnités funéraires n'excédant pas 150 $,
ou toutes ces prestations, exclusivement à ses membres ou à leurs bénéficiaires, conformément à son acte constitutif, à ses règlements administratifs et à la présente loi. ("friendly society")
"société de secours mutuels" Société, ordre ou association constitué en corporation, à des fins non lucratives, ayant pour objet de passer, exclusivement avec ses membres, des contrats d'assurance-vie, d'assurance-accidents corporels ou d'assurance-maladie conformément à son acte constitutif, ses règlements administratifs et ses règles, ainsi qu'à la présente loi. La présente définition exclut les sociétés mutuelles, les sociétés de collecte, les sociétés mutuelles de salariés ou les sociétés mutuelles syndicales. ("fraternal society" )
"société mutuelle" Société, ordre ou association constitué en corporation et exploité à des fins non lucratives, ayant pour objet de passer, exclusivement avec ses membres, des contrats aux termes desquels peuvent être versées :
a) soit des prestations d'assurance-maladie, des prestations en cas d'accident ou d'invalidité, ou l'une ou plusieurs de ces prestations, sans toutefois excéder 10$ par semaine;
b) soit des indemnités funéraires n'excédant pas 300 $,
ou toutes ces prestations, exclusivement à ses membres ou à leurs bénéficiaires, conformément à son acte constitutif, à ses règlements administratifs et à la présente loi. La présente définition exclut les sociétés de collecte, les sociétés mutuelles de salariés et les sociétés mutuelles syndicales. ("mutual benefit society")
"société mutuelle de salariés" Société constituée en corporation ou fondée et exploitée par les dirigeants ou par les dirigeants et les salariés d'un employeur, et ayant pour objet soit de fournir des pensions et des moyens de subsistance aux dirigeants ou aux employés qui sont frappés d'incapacité ou qui cessent d'être au service de l'employeur, soit de verser des pensions, des rentes ou des règlements forfaitaires aux personnes à charge de ces dirigeants ou employés ou pour leur compte, ou des indemnités funéraires lors du décès de ces dirigeants ou de ces salariés. L'adhésion à cette société est réservée exclusivement aux salariés véritables d'un employeur. ("employees' mutual benefit society")
"société mutuelle syndicale" Société, association ou corporation dont l'adhésion est réservée exclusivement aux membres véritables d'un syndicat ouvrier et qui, aux termes de sa charte, disposent d'un régime d'assurance ou d'un fonds de secours réservé au profit exclusif de ses membres. ("trade union benefit society")
"surintendant" Le surintendant des assurances. S'entend également du surintendant adjoint des assurances. ("superintendent")
"syndicat ouvrier" Organisation regroupant les salariés d'un métier donné ou d'une profession industrielle donnée, exploitée de bonne foi et constituée essentiellement en vue de servir d'intermédiaire entre les salariés et l'employeur dans le règlement des questions relatives aux salaires et aux heures de travail des employés. La présente définition exclut les associations coopératives et les corporations. ("trade union")
"territoire étranger" Tout territoire autre que le Manitoba. ("foreign jurisdiction")
"tribunal" La Cour du Banc de la Reine de Sa Majesté pour le Manitoba. ("court" )
"véhicule automobile" A le même sens qu'automobile. ("motor vehicle")
LE SURINTENDANT ET SES FONCTIONS
Nomination du surintendant et du personnel
Il peut être nommé, conformément à la Loi sur la fonction publique, un responsable appelé "surintendant des assurances" et un responsable appelé "surintendant adjoint des assurances", ainsi que les autres responsables et employés relevant du surintendant jugés nécessaires aux fins de la présente loi.
Le surintendant agit suivant les directives du ministre, il supervise les activités d'assurance dans la province, veille à ce que les lois s'y rapportant soient appliquées et respectées, étudie toutes les questions connexes et lui en fait rapport.
Demandes régies par Loi sur les corporations
Le surintendant peut étudier toutes les demandes soumises à son approbation en application de l'article 280 de la Loi sur les corporations.
Fonctions du surintendant adjoint
En cas d'absence ou d'empêchement du surintendant, le surintendant adjoint des assurances exerce les fonctions du surintendant et s'acquitte des autres fonctions que lui confèrent la présente loi, le lieutenant-gouverneur en conseil, le ministre ou le surintendant.
Vérification par le surintendant des assurances du Canada
Par dérogation à toute autre disposition de la présente loi ou de toute autre loi de la Législature, le lieutenant-gouverneur en conseil peut conclure des accords avec le gouvernement du Canada en vertu desquels le surintendant des assurances du Canada s'acquitte selon les modalités et conditions de ces accords, des fonctions que les articles de la présente loi traitant de la vérification des états financiers et de la supervision des assureurs assignent au surintendant.
Sans préjudice de la portée générale du paragraphe (1), un accord conclu en vertu de ce paragraphe peut prévoir le dédommagement du gouvernement du Canada pour l'exécution des fonctions par le surintendant des assurances du Canada aux termes de l'accord.
Règlements d'application de l'accord
Le lieutenant-gouverneur en conseil peut prendre les règlements jugés nécessaires à l'application d'un accord. Il peut autoriser le surintendant des assurances du Canada à exercer tous les pouvoirs et toutes les fonctions que lui confient les articles mentionnés au paragraphe (1) et les paragraphes (4) et (5).
Détermination du montant des dépenses
Lorsqu'un accord est conclu en vertu du présent article, le surintendant des assurances du Canada détermine et certifie chaque année, dans le plus bref délai après la clôture de chaque exercice, au moyen d'une enquête ou d'une investigation qu'il peut juger nécessaire, le montant global des dépenses engagées pour l'application des articles de la présente loi traitant de la vérification des états financiers et de la supervision des assureurs au cours du dernier exercice. Le montant global des dépenses ainsi déterminé et certifié est définitif et concluant aux fins du présent article.
Chaque année au cours de laquelle un accord conclu en application du paragraphe (1) est en vigueur, le surintendant des assurances du Canada fixe la cotisation que chacun des assureurs doit verser pour les dépenses qu'a engagées le surintendant des assurances du Canada pour l'exécution ou à l'occasion de l'exécution des fonctions du surintendant aux termes de l'accord relativement à chaque assureur. Le surintendant des assurances du Canada avise le surintendant du montant de chacune des cotisations.
Sur avis que la cotisation a été fixée à l'égard d'un assureur en application du paragraphe (5), le surintendant avise l'assureur par écrit du montant de la cotisation. Ce montant constitue une dette de l'assureur envers la Couronne, est payable au ministre et exigible le 30e jour suivant la date à laquelle l'assureur reçoit l'avis de cotisation.
Accord en vue d'une garantie pour les assureurs
Le lieutenant-gouverneur en conseil peut autoriser le ministre, au nom du gouvernement du Manitoba, à conclure un accord avec une corporation constituée, en vue de la mise sur pied d'un fonds visant à garantir en totalité ou en partie les obligations d'un assureur désigné par la corporation.
Le lieutenant-gouverneur en conseil peut prendre les règlements qu'il juge nécessaires pour les fins suivantes :
a) l'exécution d'un accord prévu au paragraphe (1);
b) l'observation des droits du gouvernement du Manitoba aux termes d'un accord prévu au paragraphe (1).
Dans l'exercice des fonctions et pouvoirs que lui confère la présente loi ou toute autre loi relative aux assurances, le surintendant peut exiger, recueillir et recevoir des affidavits, des déclarations solennelles et des dépositions, et interroger des témoins sous serment. Il possède en outre un pouvoir identique à celui de tout tribunal en matière civile pour assigner des témoins à comparaître, les obliger à comparaître, les contraindre à produire des livres, documents et autres choses, et à témoigner.
Le surintendant ou toute autre personne autorisée à faire prêter des serments dans la province peut faire prêter un serment dont la présente loi exige la prestation.
Intérêts dans certaines compagnies prohibés
Ni le surintendant ni aucun responsable relevant de lui ne peut, directement ou indirectement, avoir des intérêts à titre d'actionnaire dans une compagnie d'assurance faisant des affaires dans la province.
Action intentée contre le surintendant
Aucune action ou procédure ne peut être intentée ou engagée contre le surintendant pour une omission ou un acte commis dans l'exercice effectif, voulu ou présumé des fonctions que lui assigne la présente loi ou toute autre loi, sans l'autorisation du procureur général.
Action engagée par le surintendant
Le surintendant peut, à ce titre, intenter des actions et entamer des procédures pour l'application d'une disposition de la présente loi ou pour le recouvrement des droits et pénalités exigibles en application de la présente loi.
Aucune action ou procédure en vue de recouvrer des droits et pénalités exigibles en application de la présente loi ne peut être intentée sans l'autorisation du surintendant.
REGISTRES ET DOSSIERS
Le surintendant tient les registres et les dossiers suivants :
a) un registre de toutes les licences délivrées en vertu de la présente loi, dans lequel sont consignés le nom de l'assureur, l'adresse de son siège social et de son bureau principal au Canada, les nom et adresse de son principal agent général dans la province, le numéro de la licence, les détails relatifs aux classes d'assurance pour lesquelles il détient une licence ainsi que les autres renseignements que le surintendant juge nécessaires;
b) un dossier de toutes les valeurs mobilières que chaque assureur dépose auprès du ministre des Finances, les nommant en détail, donnant leur valeur au pair, leur date d'échéance et leur valeur lors du dépôt;
c) un dossier relatif aux agents titulaires d'une licence ou autorisés en vertu de la présente loi.
Consultation des registres et des dossiers
Les registres et les dossiers qu'exige le présent article peuvent être consultés aux heures et moyennant les droits prescrits.
Publication annuelle à la Gazette du Manitoba
Le surintendant fait publier chaque année à la Gazette du Manitoba la liste des assureurs titulaires d'une licence à la date de la liste. Il fait donner avis sans délai, par voie de publication à la Gazette du Manitoba, de la délivrance d'une licence à un assureur qui n'en était pas auparavant titulaire et de la suspension, de l'annulation, de la révocation ou de la remise en vigueur des licences.
Valeur probante des certificats du surintendant
Un certificat signé de la main du surintendant, revêtu de son sceau officiel et indiquant qu'à une date donnée un assureur y nommé était ou n'était pas titulaire d'une licence en application de la présente loi, qu'un assureur était primitivement titulaire d'une licence ou que la licence d'un assureur a été renouvelée, suspendue, remise en vigueur, révoquée ou annulée à une date donnée, constitue une preuve des faits énoncés dans le certificat, sans qu'il soit nécessaire de prouver l'authenticité de la signature du surintendant ou du fonctionnaire qui l'a signé.
Certificat de dépôt de document
Un certificat de dépôt de tout document dont la présente loi ou toute autre loi sur les assurances antérieure exige le dépôt au bureau de l'inspecteur des assurances ou du surintendant constitue une preuve du dépôt, s'il est signé ou censé l'être par le surintendant.
FONCTIONS RELATIVES AUX LICENCES
Le surintendant décide du droit qu'a un assureur d'obtenir une licence en application de la présente loi, sous réserve du droit d'appel et du droit du lieutenant-gouverneur en conseil ou du ministre de suspendre ou d'annuler une licence de la façon prévue ci-après.
Le surintendant peut, lorsqu'il reçoit une demande d'approbation portant sur toute question relativement à laquelle l'article 280 de la Loi sur les corporations exige son approbation, accorder ou refuser son approbation, sous réserve du droit d'appel. S'il accorde son approbation, il y précise la classe d'assurance, au sens de la présente loi, de l'auteur de la demande, ainsi que les types d'assurances dont un assureur de cette classe peut faire le commerce. Les demandes doivent être accompagnées des documents qu'exige le surintendant.
L'auteur de la demande peut interjeter appel auprès du lieutenant-gouverneur en conseil de la décision du surintendant de refuser la demande présentée en application du paragraphe (1). La décision du lieutenant-gouverneur en conseil est définitive.
Les décisions du surintendant relativement à une demande de licence sont rendues par écrit et avis en est donné sans délai à l'assureur.
Obtention d'une copie certifiée conforme
L'assureur ou toute personne intéressée peut, contre paiement des droits prescrits, recevoir une copie certifiée conforme de la décision.
Les témoignages et procédures d'une affaire dont le surintendant est saisi peuvent être rapportés par un sténographe ayant prêté serment devant le surintendant de les rapporter fidèlement.
L'auteur d'une demande de licence peut interjeter appel auprès du lieutenant-gouverneur en conseil de la décision du surintendant de refuser d'accorder la licence.
INVESTIGATION AUPRÈS DES ASSUREURS
Le surintendant peut envoyer à un assureur toute demande de renseignements sur ses contrats ou ses transactions financières. L'assureur doit répondre rapidement et précisément à cette demande de renseignements. S'il refuse ou néglige de répondre, il commet une infraction.
Le surintendant ou toute personne munie de son autorisation écrite a accès, à toute heure raisonnable, aux livres, valeurs mobilières et documents d'un assureur, d'un agent ou d'un expert, qui ont trait aux contrats d'assurance. Tout dirigeant ou toute personne ayant ces livres, valeurs mobilières ou documents sous sa responsabilité, en sa possession, sous sa garde ou sous sa surveillance, qui refuse ou néglige d'en permettre l'accès, commet une infraction.
Obligation de fournir les renseignements
Les dirigeants, experts et agents des assureurs titulaires d'une licence, des autres personnes titulaires d'une licence et les assureurs doivent fournir au surintendant, à sa demande, tous les renseignements relatifs à un contrat émis par l'assureur ou à l'assuré, selon le cas, et conclu ou réputé conclu dans la province, ou tous les renseignements relatifs à un règlement ou à une expertise faite aux termes d'un tel contrat.
Le surintendant visite personnellement ou fait visiter au moins une fois l'an le siège social ou le bureau principal dans la province des assureurs titulaires d'une licence, à l'exception des sociétés mutuelles comptant moins de 300 membres et des assureurs dont il accepte l'inspection par un autre gouvernement. Il vérifie le compte rendu, déposé en application de la présente loi, de la situation et des activités de chaque assureur et effectue les enquêtes nécessaires pour s'assurer que les assureurs peuvent honorer leurs contrats à l'échéance et qu'ils se sont conformés aux dispositions de la présente loi relatives à leurs affaires. Le surintendant fait à ce sujet un rapport au ministre sur toutes les questions qui requièrent l'attention et la décision de ce dernier.
Examen des activités de l'assureur
Lorsque le siège social d'un tel assureur est situé à l'extérieur de la province, le ministre peut, à sa discrétion, ordonner au surintendant de se rendre au siège social pour y inspecter et examiner les affaires de l'assureur et mener les enquêtes que le ministre exige.
Dirigeants et agents doivent faciliter l'examen
Les dirigeants ou agents de l'assureur doivent produire à l'inspection du surintendant ou autre personne effectuant l'inspection les livres et dossiers de l'assureur. Ils sont par ailleurs tenus de faciliter l'examen dans la mesure de leur autorité.
Livres et dossiers au siège social
Afin de faciliter l'inspection, le surintendant peut, avec l'approbation du ministre, exiger de l'assureur qu'il produise ses livres et dossiers au siège social ou au bureau principal de l'assureur dans la province, ou à tout autre endroit que le surintendant indique. Tout dirigeant de l'assureur qui a la garde de ces livres et dossiers et qui y comparaît a droit au remboursement par l'assureur des frais réels que sa présence a entraînés.
Examen des activités de l'assureur
Avec l'approbation du ministre, le surintendant peut faire préparer un relevé des livres et des pièces justificatives et une évaluation de l'actif et du passif de tout assureur. L'assureur doit payer les frais de ces opérations, une fois que le surintendant les a certifiés et que le ministre les a approuvés.
L'assureur dont l'examen ou l'inspection prévu au présent article a lieu à l'extérieur de la province doit rembourser sans délai au surintendant les dépenses qu'il a engagées relativement à l'examen ou à l'inspection, une fois que le surintendant certifie et que le ministre approuve la note de frais de déplacement et de séjour.
Le surintendant peut recouvrer à titre de créance de la Couronne tout montant exigible en application du paragraphe (6).
Rémunération des adjoints du surintendant
Le surintendant peut, avec l'approbation du ministre, engager des personnes pour effectuer pour son compte ou pour l'assister à effectuer les examens ou les inspections prévus au présent article. Les frais de déplacement et de séjour de ces personnes sont considérés comme des dépenses du surintendant au sens du paragraphe (6).
Disposition des sommes affectées aux dépenses
Les sommes versées au surintendant en application du présent article ne sont pas versées au Trésor. Le surintendant peut les affecter au paiement de ses dépenses.
Inspection effectuée par un autre gouvernement au Canada
Avec le consentement du ministre, le surintendant peut accepter, relativement à un assureur, que l'inspection et le rapport soient faits, en tout ou en partie, par tout autre gouvernement au Canada ou sous sa direction.
SIGNIFICATION DES ACTES DE PROCEDURE
Lorsque le siège social d'un assureur titulaire d'une licence est situé à l'extérieur de la province, tout avis ou acte de procédure dans une action ou autre procédure engagée dans la province peut être valablement signifié à l'assureur en en remettant trois exemplaires au surintendant ou à l'employé au bureau du surintendant que celui-ci a désigné à cette fin.
Contrats en vigueur à l'expiration de la licence
L'assureur titulaire d'une licence qui cesse d'en être titulaire pendant que des contrats qu'il a conclus dans la province sont en vigueur est réputé être un assureur titulaire d'une licence aux fins du présent article.
Les assureurs titulaires d'une licence doivent déposer au bureau du surintendant un avis de l'adresse postale à laquelle celui-ci peut leur expédier les avis et actes de procédure. Ils doivent aviser le surintendant de tout changement d'adresse.
Expédition des actes de procédure
Dès réception de l'avis ou de l'acte de procédure en trois exemplaires, le surintendant en expédie immédiatement un exemplaire à l'assureur par courrier recommandé, port payé, à la dernière adresse que ce dernier lui a communiquée à cette fin.
Le surintendant tient un registre de toutes ces procédures, où sont inscrits le jour et l'heure où ces actes lui sont signifiés. En échange de ce service, chaque assureur verse au surintendant un droit annuel de 5 $, à l'ordre du ministre des Finances, pour l'usage de sa Majesté.
Dans ces actions et procédures, aucun jugement par défaut de comparaître ou par défaut de présenter une défense ne peut être inscrit contre l'assureur, à moins que ne soit déposé, devant le tribunal dont émane l'acte de procédure, un affidavit attestant que le surintendant en a dûment expédié un exemplaire à l'assureur.
RAPPORT ANNUEL
A partir des états que les assureurs ont déposés et des inspections ou enquêtes qui ont été effectuées, le surintendant prépare à l'intention du ministre un rapport annuel indiquant en détail les affaires de chaque assureur, telles qu'elles sont vérifiées par ces états, inspections et enquêtes. Le rapport est imprimé et publié dès qu'il est terminé.
Dans son rapport, le surintendant ne peut admettre comme éléments d'actif d'un assureur que ceux de ses placements que la présente loi, son acte constitutif ou les autres lois applicables à ces placements autorisent.
Corrections apportées aux états annuels
Dans son rapport, le surintendant apporte les corrections nécessaires à l'état annuel de l'assureur. Il peut augmenter ou diminuer le passif de l'assureur et en inscrire le montant exact, tel qu'il est déterminé par l'examen de ses affaires.
Évaluation des biens réels de l'assureur
Le surintendant peut, s'il constate ou s'il a des motifs de croire, d'après l'état annuel, que la valeur qu'un assureur, constitué en corporation et titulaire d'une licence sous le régime des lois de la province, attribue à ses biens réels est trop élevée, ordonner à l'assureur d'obtenir une évaluation de ses biens réels auprès d'un ou de plusieurs estimateurs compétents ou faire procéder lui-même à cette évaluation aux frais de l'assureur. Il peut, dans son rapport annuel, substituer cette valeur évaluée à celle qui figure sur l'état de l'assureur, si une différence appréciable les sépare.
De la même façon, le surintendant peut faire procéder à l'évaluation de toute parcelle de bien-fonds qui constitue une sûreté pour un emprunt. Si l'évaluation révèle que la parcelle ne constitue pas une sûreté suffisante de l'emprunt et de l'intérêt accumulé, il peut en ramener la valeur à la juste somme qui peut être tirée de la réalisation de la sûreté, somme qui ne peut en aucun cas dépasser la valeur estimée, et inscrire la valeur ainsi réduite dans son rapport.
Évaluation d'autres placements
De la même façon, le surintendant peut faire ou faire faire une évaluation des sûretés prises en garantie des placements de l'assureur. Si le surintendant constate que la valeur déclarée aux livres des sûretés de l'assureur est supérieure à leur valeur réelle établie par l'évaluation, il peut ramener la valeur inscrite aux livres à la juste somme qui peut être tirée de la réalisation de ces sûretés, somme qui ne peut en aucun cas dépasser la valeur estimée, et inscrire la valeur ainsi réduite dans son rapport annuel.
Placements admis dans le rapport
Le surintendant peut exiger d'un assureur constitué en corporation et titulaire d'une licence délivrée sous le régime des lois de la province qu'il aliène et réalise un des placements qu'il a effectués après l'édiction de la présente loi, mais qui n'a pas été admis comme élément d'actif dans son rapport. L'assureur doit, dans un délai de 60 jours suivant la réception de cette demande, s'en départir totalement. Sous réserve du paragraphe (8), si le montant réalisé est inférieur à celui qu'a investi l'assureur, les administrateurs de l'assureur sont conjointement et individuellement responsables de la différence envers l'assureur.
L'administrateur présent lors de l'autorisation d'un placement visé au paragraphe (7), qui proteste immédiatement auprès du surintendant et lui en donne avis sans délai sous pli recommandé ou, s'il est absent à ce moment, qui proteste auprès du surintendant et lui en donne avis sous pli recommandé dans un délai de huit jours suivant la date à laquelle il a pris connaissance du placement, peut ainsi et à cette seule condition être dégagé de toute responsabilité.
L'assureur que vise une telle mesure peut interjeter appel au lieutenant-gouverneur en conseil de la décision qu'a prise le surintendant de ne pas admettre un placement comme élément d'actif dans son rapport, de rajouter un poste ou une somme au passif ou de corriger ou de modifier son état.
APPEL DE LA DECISION DU SURINTENDANT
Lorsque la présente loi confère à une personne le droit d'interjeter appel auprès du lieutenant-gouverneur en conseil, le surintendant doit, à la demande de cette personne, lui donner un certificat écrit énonçant la décision attaquée et les motifs de celle-ci. Cette décision lie la personne, à moins que, dans un délai de 10 jours après son prononcé, cette personne ne signifie au surintendant un avis de son intention d'en appeler, en mentionnant les moyens de son appel, et que dans un délai de 10 jours après cette signification, elle ne dépose son appel auprès du lieutenant-gouverneur en conseil et n'entreprenne la poursuite avec la diligence voulue. Dans ce cas, l'exécution de la décision est suspendue jusqu'à ce que le lieutenant-gouverneur en conseil rende jugement sur la question.
Le surintendant certifie et dépose auprès du greffier du Conseil exécutif la décision frappée d'appel et les motifs de sa décision, ainsi que les documents, états, rapports d'inspection, certificats, déclarations et autres documents ayant trait à la question, tous les éléments de preuve recueillis et tous les autres renseignements dont il disposait pour prendre sa décision.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES APPLICABLES AUX ASSUREURS DU MANITOBA LE COMMERCE DE L'ASSURANCE
L'assureur qui s'engage par un contrat d'assurance, réputé en application de la présente loi avoir été conclu dans la province, que le contrat soit un contrat original ou un renouvellement, à l'exception du renouvellement de polices d'assurance-vie au besoin, est réputé s'engager à faire du commerce d'assurance dans la province au sens de la présente partie.
Est réputé être un assureur faisant du commerce d'assurance dans la province au sens de la présente loi, l'assureur qui, selon le cas :
a) s'engage ou offre de s'engager relativement à de l'assurance dans la province;
b) place ou fait placer dans la province une enseigne contenant le nom de l'assureur;
c) tient ou gère en son nom propre, au nom d'un agent ou autre représentant dans la province, un bureau dans le but de faire le commerce d'assurance, soit à l'extérieur, soit à l'intérieur de la province;
d) distribue, publie ou fait distribuer ou publier dans la province, une proposition, une circulaire, une carte publicitaire, un imprimé ou un document semblable;
e) insère, imprime ou publie son nom ou fait insérer, imprimer ou publier son nom dans un annuaire téléphonique, dans tout autre annuaire ou liste de noms, avec ou sans adresse, des résidents ou occupants des locaux dans toute municipalité, localité, région ou district de la province ou des résidents ou occupants d'un bâtiment dans la province;
f) effectue ou fait effectuer dans la province une sollicitation d'assurance écrite ou verbale;
g) établit ou délivre dans la province une police d'assurance ou une note de couverture;
h) encaisse, reçoit ou négocie dans la province, ou fait encaisser, recevoir ou négocier dans la province une prime relative à un contrat d'assurance;
i) inspecte un risque ou règle un sinistre dans la province, aux termes d'un contrat d'assurance;
j) engage ou poursuit dans la province une action ou une procédure relative à un contrat d'assurance;
k) se présente au public dans la province comme faisant le commerce d'assurance ou déclare au public faire ce commerce;
l) a en vigueur des contrats d'assurance de biens situés dans la province ou de résidents de la province.
Organismes réputés être assureurs
Sous réserve du paragraphe 24(4), sont réputés être assureurs au sens de la présente loi, les sociétés, ordres, associations ou corporations qui, en vertu de leur acte constitutif et de leurs règlements administratifs, sont investis du pouvoir :
a) soit de verser le produit des prélèvements de garantie à ses membres ou aux bénéficiaires de ceux-ci à titre de prestation versée par la société, l'ordre, l'association ou la corporation;
b) soit de verser des prestations de maladie, des prestations en cas d'accident, des prestations d'invalidité, des prestations de chômage, des indemnités funéraires, des prestations hospitalières, des indemnités médicales ou dentaires ou d'autres prestations versées lors du décès d'une personne ou de toute éventualité se rattachant à la vie humaine, dont le montant est fixé à la discrétion des administrateurs, d'un conseil de direction ou de gestion de la société, de l'ordre, de l'association ou de la corporation.
Définition de "prélèvement de garantie"
Aux fins d'application du présent article, l'expression "prélèvement de garantie" désigne une cotisation que versent les membres d'une société, d'un ordre, d'une association ou d'une corporation ou un prélèvement auprès des membres d'une société, d'un ordre, d'une association ou d'une corporation, lorsque survient à l'un de ces membres une ou plusieurs éventualités particulières à la survenance desquelles ce membre ou ses bénéficiaires ont le droit de recevoir le produit de la cotisation ou du prélèvement.
LICENCES
Obligation de détenir une licence
Les assureurs qui font le commerce d'assurance dans la province doivent obtenir du surintendant et détenir une licence en application de la présente loi.
Interdiction de faire le commerce d'assurance sans licence
Commet une infraction l'assureur qui fait le commerce d'assurance dans la province sans avoir obtenu la licence qu'exige le présent article.
Interdiction d'agir pour le compte d'un assureur
Commet une infraction quiconque, dans la province, fait ou fait faire tout acte ou toute chose mentionnés à l'article 22, pour le compte d'un assureur ou en tant qu'agent d'un assureur non titulaire d'une licence sous le régime de la présente loi, ou qui reçoit, directement ou indirectement, une rémunération pour ce faire.
Les sociétés et organisations qui suivent sont réputées ne pas être assureurs au sens de la présente loi et n'ont ni l'obligation ni le droit d'être titulaires de licence :
a) les sociétés mutuelles d'employés;
b) les sociétés de collecte;
c) les sociétés mutuelles syndicales;
d) les sociétés mutuelles auxquelles l'adhésion est exclusivement réservée aux employés des chemins de fer et qui ne versent pas d'indemnités de décès ou d'indemnités funéraires;
e) les autres organisations que désigne le lieutenant-gouverneur en conseil.
Commerce d'assurance en territoire étranger
Lorsque le surintendant est convaincu qu'un assureur titulaire d'une licence sous le régime de la présente loi fait le commerce d'assurance ou recherche des affaires dans un territoire étranger sans y être préalablement autorisé par les lois de celui-ci, le lieutenant-gouverneur en conseil peut, sur réception du rapport du surintendant, suspendre ou annuler la licence de l'assureur.
Les assureurs ou autres personnes qui commettent une infraction au présent article se rendent passibles, sur déclaration sommaire de culpabilité, d'une amende d'au moins 50 $ et d'au plus 200 $ pour chaque infraction.
Réassurance auprès d'un assureur non titulaire de licence
La présente loi n'empêche pas un assureur titulaire d'une licence, qui a légalement conclu un contrat d'assurance dans la province, de réassurer le risque ou toute partie de celui-ci auprès d'un assureur qui fait le commerce d'assurance à l'extérieur de la province et qui n'est pas titulaire d'une licence sous le régime de la présente loi.
Assureurs titulaires de licence
Sur réception d'une demande en bonne et due forme et sur preuve de l'observation des dispositions de la présente loi, le surintendant peut délivrer une licence et, contre paiement du droit prescrit, il peut délivrer une licence autorisant le titulaire à s'engager dans des contrats d'assurance et à faire le commerce d'assurance dans la province aux assureurs appartenant à l'une des classes suivantes :
a) les sociétés d'assurance par actions à responsabilité illimitée;
b) les compagnies d'assurance mutuelle;
c) les sociétés de secours mutuels;
d) les sociétés mutuelles;
e) les compagnies dûment constituées en corporation pour conclure des contrats d'assurance, qui n'appartiennent à aucune des classes précédentes;
f) les souscripteurs ou les consortiums de souscripteurs qui font affaire sous le régime Lloyd's.
Une licence délivrée sous le régime de la présente loi autorise l'assureur qui y est nommé à exercer dans la province tous les droits et pouvoirs normalement rattachés au commerce d'assurance indiqué sur cette licence, qui ne sont pas incompatibles avec la présente loi ou avec les dispositions de son acte constitutif.
Sous réserve des dispositions de certaines parties de la présente loi qui traitent spécialement des classes d'assureurs mentionnées à l'article 26, il peut être accordé à un assureur une licence l'autorisant à faire le commerce d'une ou plusieurs des classes d'assurance définies à l'article 1 et les autres classes prescrites par les règlements.
Licence assortie de conditions
Une licence peut être délivrée sous réserve des limitations et des conditions que le ministre prescrit.
Par dérogation au paragraphe (2) et à l'article 34, le ministre peut, à tout moment, prendre une ou plusieurs des mesures suivantes concernant la licence d'un assureur :
a) réduire la durée pour laquelle la licence a été délivrée ou renouvelée;
b) imposer les conditions ou les limitations qu'il juge indiquées concernant le commerce de l'assureur;
c) modifier ou révoquer les conditions ou les limitations auxquelles la licence est assujettie.
Cependant, le ministre ne peut exercer les pouvoirs que confère le présent paragraphe que s'il a avisé l'assureur de son intention d'exercer ces pouvoirs et s'il lui a donné une occasion raisonnable de se faire entendre à ce sujet.
Le surintendant détermine les classes d'assurance
Le surintendant peut trancher la question de savoir à quelle classe d'assurance appartient un contrat d'assurance ou une forme de police spécifique. Sa décision est exécutoire et définitive aux fins de la présente loi.
Conditions relatives à la licence d'assurance-automobile
Une licence autorisant le commerce de l'assurance-automobile au Manitoba est assortie des conditions suivantes :
a) dans toute action intentée au Manitoba contre l'assureur titulaire d'une licence ou son assuré à la suite d'un accident d'automobile survenu au Manitoba, l'assureur doit comparaître et ne peut invoquer aucune défense contre une demande de règlement faite en vertu d'un contrat conclu à l'extérieur du Manitoba, notamment toute défense fondée sur les limites de responsabilité aux termes du contrat, qui ne pourrait être invoquée, si le contrat était constaté par une police de responsabilité automobile délivrée au Manitoba;
b) dans toute action intentée dans une autre province ou territoire du Canada contre l'assureur titulaire d'une licence ou son assuré à la suite d'un accident d'automobile survenu dans cette province ou ce territoire, l'assureur doit comparaître et ne peut invoquer aucune défense contre une demande de règlement faite en vertu d'un contrat constaté par une police de responsabilité automobile délivrée au Manitoba, notamment toute défense fondée sur les limites de responsabilité aux termes du contrat, qui ne pourrait être invoquée, si le contrat était constaté par une police de responsabilité automobile délivrée dans l'autre province ou territoire.
La licence d'un titulaire qui enfreint l'une des conditions énoncées au paragraphe (5) peut être annulée.
Portée de la licence relative à l'assurance-vie
L'assureur titulaire d'une licence l'autorisant à faire le commerce d'assurance-vie peut, en vertu de sa licence, et sauf disposition expresse contraire dans celle-ci, constituer des rentes et des dotations de toutes sortes et inclure dans une police d'assurance-vie, à l'égard des mêmes personnes dont la vie est assurée, une assurance-invalidité et une assurance en cas de décès accidentel.
Portée de la licence relative à l'assurance-incendie
L'assureur titulaire d'une licence l'autorisant à faire le commerce d'assurance-incendie peut, sous réserve de sa loi constitutive et des restrictions que la licence prescrit, assurer ou réassurer les biens dans lesquels l'assuré possède un intérêt assurable contre la perte ou les dommages résultant du feu, de la foudre ou des explosions. Il peut assurer ou réassurer ces mêmes biens contre la perte ou les dommages résultant de la chute d'aéronefs, de tremblements de terre, d'ouragans, de tornades, de la grêle, de dégâts causés par la fuite d'extincteurs automatiques, d'émeutes, de dommages causés par acte de malveillance, d'intempéries, de dommages causés par les eaux ou par la fumée, de mouvements populaires, d'impacts de véhicules et de l'un ou de plusieurs des risques entrant dans les autres classes d'assurance prescrites par les règlements.
Assurance-automobile contre les incendies
L'assureur titulaire d'une licence l'autorisant à pratiquer l'assurance-incendie peut assurer une automobile contre la perte ou les dommages au moyen d'une police visée à la partie IV de la présente loi. Cependant, l'automobile doit être assurée expressément par une police distincte de la police assurant d'autres biens dans le cas d'une corporation mutuelle d'assurance-incendie uniquement, constituée ou titulaire d'une licence au Manitoba et faisant le commerce d'assurance selon le système des billets de souscription.
Restrictions à l'octroi d'une licence
Une licence ne peut être accordée à une société d'assurance par actions à responsabilité illimitée qui n'était pas titulaire d'une licence au 15juin 1967 que si la société prouve, à la satisfaction du surintendant, qu'au moins 500 000 $ du capital-actions a été réellement souscrit, réparti et versé, et que, de plus :
a) lorsque la société fait le commerce d'assurance-vie, elle possède un excédent inentamé d'au moins 500 000 $;
b) lorsque la société ne fait pas le commerce d'assurance-vie, elle possède un excédent inentamé d'au moins 100 000 $.
Une licence ne peut être accordée à un assureur faisant le commerce d'assurance-vie et qui n'était pas titulaire d'une licence au 17 mars 1943 que s'il est enregistré sous le régime de la Loi sur les compagnies d'assurance canadiennes et britanniques (Canada) ou sous le régime de la Loi sur les compagnies d'assurance étrangères (Canada) et s'il a obtenu un certificat d'enregistrement du ministre des Finances. Cependant, le présent paragraphe ne s'applique pas à un assureur constitué en société mutuelle.
Restrictions à l'octroi d'une licence
Une licence ne peut être accordée à une compagnie d'assurance mentionnée à l'alinéa 26(l)e), à un souscripteur ou à un syndicat de souscripteurs qui fait affaire sous le régime Lloyd's, que s'il est prouvé :
a) que l'excédent net de son actif sur son passif est supérieur au capital-actions versé, requis dans le cas d'une société par actions à responsabilité illimitée visée au paragraphe (1), qui pratique la même classe d'assurance;
b) que cet excédent net et, le cas échéant, le passif éventuel de ses membres excèdent le capital-actions souscrit et réparti, qui est requis pour une telle société par actions à responsabilité illimitée.
Restrictions à l'octroi d'une licence
Une licence ne peut être accordée à une compagnie d'assurance mutuelle que s'il est prouvé :
a) que le montant global qui est assuré aux termes des contrats de la compagnie (à l'exception d'une compagnie faisant le commerce d'assurance contre la grêle) en vigueur au terme d'une année suivant la date de délivrance de la première licence n'est pas inférieur à 100 000 $;
b) que par la suite, le montant global qui est assuré aux termes des contrats est à tout moment de 100 000 $;
c) que le montant global qui est assuré aux termes des contrats est, dans l'ensemble, égal à 100 000 $ dans le cas d'une compagnie mutuelle faisant le commerce d'assurance contre la grêle.
Application d'une autre partie
Une licence ne peut être accordée à un assureur que s'il est prouvé qu'il a respecté la partie de la présente loi et les règlements applicables,
Siège social à l'extérieur de la province
Une licence ne peut être accordée à l'auteur d'une demande de licence régie par la présente loi lorsque son siège social est situé à l'extérieur de la province, à moins qu'il ne soit prouvé qu'il peut effectuer le paiement de tous ses contrats à échéance. Cependant, le surintendant peut être satisfait du fait que l'assureur est titulaire d'une licence délivrée par un autre gouvernement au Canada.
Ententes soumises à l'approbation du surintendant
Une licence ne peut être accordée à un assureur qui demande une licence si, avant la date de la demande, il n'était pas titulaire d'une licence et si, après le 6 avril 1944 mais avant la date de la demande, il avait conclu avec l'un de ses actionnaires ou membres ou avec l'un des titulaires d'une de ses polices une entente par laquelle les conditions d'un contrat conclu antérieurement entre l'assureur et l'un des actionnaires ou membres ou l'un des titulaires d'une de ses polices ont été altérées ou modifiées ou si un changement a été apporté à un fonds de réserve, à des sommes excédentaires ou à des éléments d'actif, lorsque, en vertu de son acte constitutif et de ses règlements administratifs, l'assureur est investi du pouvoir :
a) soit de verser à ses membres ou à leurs bénéficiaires, à titre de prestation versée par l'assureur, le produit d'un prélèvement de garantie;
b) soit de verser des prestations de maladie, des prestations en cas d'accident, des prestations d'invalidité, des prestations de chômage, des indemnités funéraires, des prestations hospitalières, des indemnités médicales ou dentaires ou d'autres prestations versées lors du décès d'une personne ou de toute éventualité se rattachant à la vie humaine, dont le montant est fixé à la discrétion des administrateurs, du comité de direction ou de gestion de l'assureur.
Toutefois, la licence peut être accordée lorsque l'entente ou le changement a été soumis au ministre et a reçu son approbation.
Restriction quant au fonds de garantie
Une licence ne peut être accordée à un assureur tenu d'être un membre d'un fonds de garantie à moins que l'assureur ne prouve de façon concluante au surintendant qu'il peut observer les exigences rattachées au titre de membre lorsqu'il demande d'être titulaire d'une licence.
Si un assureur est tenu de garder son titre de membre d'un fonds de garantie et qu'il omet de le faire, le lieutenant-gouverneur en conseil peut annuler la licence de l'assureur.
Le lieutenant-gouverneur en conseil peut prendre des règlements exigeant qu'un assureur ou qu'une classe d'assureurs soit membre d'un fonds de garantie.
Le surintendant peut exiger qu'avis de la demande de licence soit donné par voie de publication dans la Gazette du Manitoba, et ailleurs s'il l'estime nécessaire.
Avant que la licence puisse lui être délivrée, l'assureur doit déposer les documents qui suivent au bureau du surintendant :
a) dans le cas d'un assureur qui fait le commerce d'assurance-vie (autre qu'une société mutuelle), mais qui n'était pas titulaire d'une licence au 17 mars 1943, un certificat d'enregistrement sous le régime de la Loi sur les compagnies d'assurance canadiennes et britanniques (Canada), ou sous le régime de la Loi sur les compagnies d'assurance étrangères (Canada);
b) une copie certifiée conforme de la loi qui le constitue ou de son acte constitutif, qui inclut ses règlements administratifs et ses règlements attestés à la satisfaction du surintendant;
c) une copie certifiée conforme de son plus récent bilan ainsi que du rapport du vérificateur sur ce bilan;
d) un avis de l'endroit, dans la province, où l'agence principale ou le siège social de l'assureur sera situé;
e) une déclaration indiquant le montant du capital de l'assureur, le nombre d'actions qui composent le capital, le nombre d'actions souscrites et le montant versé sur ces actions;
f) l'avis de nomination de l'agent principal ou du directeur en résidence pour la province;
g) les autres pièces qu'exige le surintendant.
Exemption concernant certains documents
Le surintendant peut dispenser l'assureur qui n'est pas une corporation ou qui n'est pas visé par certaines dispositions du paragraphe (1) de l'obligation de déposer les documents qui ne s'appliquent pas dans son cas.
L'assureur doit aviser sans délai le surintendant de tout changement apporté à un moment quelconque à son acte constitutif ainsi que de tout changement de son siège social, de son agence principale ou de son agent principal, et doit déposer au bureau du surintendant les nouvelles copies certifiées conformes, les avis ou les procurations écrites qui servent à constater ce changement.
Etat des frais d'établissement
L'assureur constitué en corporation sous le régime des lois de la province après le 1er septembre 1932, qui demande une licence, doit remettre au surintendant une déclaration sous serment indiquant les différentes sommes versées à l'occasion de sa constitution en corporation et de son établissement, avec, le cas échéant, une liste des dettes impayées qui ont été contractées lors de sa constitution en corporation et de son établissement.
Aucun paiement à valoir sur ces frais ne peut, avant que la licence ne soit accordée, être effectué par prélèvement sur les sommes versées par les actionnaires, à l'exception, le cas échéant, des sommes raisonnables affectées au paiement des services de secrétariat, des services du contentieux, des loyers de bureau, de la publicité, des fournitures de bureau, des frais de port et de déplacement.
Conditions préalables à la délivrance de la licence
Le surintendant ne peut délivrer la licence que s'il est convaincu que toutes les exigences de la présente loi et de la Loi sur les corporations concernant la souscription des actions, les acomptes versés à cet effet par les actionnaires, l'élection des administrateurs et les autres préliminaires ont été respectées et que les frais de constitution en corporation et d'établissement, y compris la commission exigible pour la vente des actions, sont raisonnables.
La licence est conforme au modèle que détermine le surintendant et précise le type d'assurance que l'assureur pratique. Elle expire le 31 décembre de l'année de sa date de délivrance, mais peut être renouvelée d'année en année.
Le surintendant peut délivrer une licence à l'assureur qui a déposé la garantie exigée par la présente loi et qui s'est conformé par ailleurs aux exigences de celle-ci, ainsi qu'à celles de la Loi sur les corporations.
ANNULATION DE LA LICENCE
Annulation de la licence en cas de sinistres impayés
Le surintendant annule la licence de l'assureur sur réception d'un avis écrit et lorsqu'il est prouvé qu'une demande de règlement non contestée faisant suite à un sinistre couvert par une assurance dans la province est demeurée impayée pendant une période de 60 jours après son échéance ou qu'une demande de règlement contestée est demeurée impayée après jugement définitif et offre d'une quittance valable.
Remise en vigueur de la licence
Le surintendant peut remettre en vigueur la licence et l'assureur peut faire du commerce à nouveau si, dans un délai de six mois après la notification au surintendant du défaut de l'assureur d'acquitter la demande de règlement non contestée ou le montant du jugement définitif, cette demande de règlement est acquittée ou ce jugement exécuté.
Le ministre peut suspendre ou annuler la licence de l'assureur qui néglige de garder inentamé le dépôt qu'exige la présente loi.
Rapport du surintendant sur l'insuffisance de l'actif
Le surintendant fait rapport au ministre lorsque, à la suite d'un examen ou d'après les états annuels ou autres éléments de preuve, il constate soit que l'actif d'un assureur est insuffisant pour justifier la poursuite de ses activités ou pour fournir une garantie suffisante aux personnes concluant des contrats d'assurance avec l'assureur dans la province, soit que l'assureur néglige de se conformer à l'une des dispositions d'une loi ou de son acte constitutif.
Le lieutenant-gouverneur en conseil peut suspendre ou annuler la licence de l'assureur lorsque le ministre a fait l'examen du rapport, a entendu l'assureur ou l'a avisé d'une audience, et à la suite d'une nouvelle investigation jugée appropriée, a indiqué au lieutenant-gouverneur en conseil qu'il approuvait le rapport du surintendant.
Commet une infraction la personne qui, après publication dans la Gazette du Manitoba d'un avis de la suspension ou de l'annulation de la licence, fait affaire dans la province pour le compte de l'assureur, sauf à l'occasion d'une liquidation.
Lorsque le surintendant a ainsi présenté un rapport, le ministre ou le lieutenant-gouverneur en conseil peuvent ordonner la délivrance d'une licence modifiée, restreinte ou conditionnelle, ainsi qu'ils l'estiment nécessaire à la protection des personnes dans la province qui ont conclu ou qui concluent des contrats d'assurance avec l'assureur.
Suspension à l'extérieur de la province
Le surintendant peut, en application de la présente loi, suspendre ou annuler la licence d'un assureur qu'un gouvernement au Canada a suspendue ou annulée.
Remise en vigueur de la licence
La licence suspendue ou annulée d'un assureur peut être remise en vigueur, si celui-ci pourvoit au dépôt ou à l'insuffisance de fonds, ou répare son manquement, selon le cas, à la satisfaction du ministre.
Rapport du surintendant sur les violations
Le surintendant fait rapport au ministre de toute violation de l'une des dispositions de la présente loi par un assureur titulaire d'une licence. Le ministre peut alors, à sa discrétion, suspendre, annuler ou refuser de renouveler la licence de l'assureur.
DÉPÔTS
Dans les articles qui suivent, l'expression "valeurs mobilières approuvées" désigne les seules valeurs mobilières autorisées pour la constitution de fonds en fiducie en vertu de la loi de la province où elles sont offertes en dépôt et approuvées par les surintendants des assurances du Manitoba et des autres provinces du Canada dans lesquelles l'assureur fait le commerce d'assurance et avec lesquelles la province a conclu une entente de réciprocité au sujet des dépôts.
Avant de recevoir une licence sous le régime de la présente loi, les assureurs qui font le commerce d'assurance dans la province doivent déposer auprès du ministre des Finances des valeurs mobilières approuvées équivalant aux montants suivants :
a) lorsque l'assureur fait le commerce d'assurance-vie : 50 000 $;
b) lorsque l'assureur fait le commerce d'une ou plusieurs classes d'assurance autres que l'assurance-vie ou l'assurance contre le bris des glaces :
(i) uniquement dans la province : 25 000 $,
(ii) dans la province et ailleurs : 50 000 $;
c) lorsque l'assureur fait uniquement le commerce d'assurance contre le bris des glaces : 3000 $.
Un assureur peut, de son propre gré, faire un dépôt supérieur au montant prescrit par le présent article. Dans ce cas, aucune portion du dépôt volontaire ne peut être retirée sans l'approbation du lieutenant-gouverneur en conseil.
Les paragraphes (1) et (2) ne s'appliquent pas :
a) aux compagnies d'assurance mutuelle constituées en corporation sous le régime des lois de la province;
b) aux sociétés de secours mutuels;
c) aux sociétés mutuelles;
d) aux souscripteurs ou consortiums de souscripteurs qui font affaire sous le régime Lloyd's;
e) aux assureurs qui constituent des dépôts en garantie de leurs contrats et de leurs créanciers en application d'une loi du Parlement du Canada;
f) aux assureurs qui font uniquement le commerce d'assurance maritime et aux assureurs qui font le commerce d'assurance maritime de même que d'autres classes d'assurance se rapportant uniquement à l'assurance maritime.
Cependant, les compagnies d'assurance mutuelle constituées en corporation sous le régime des lois de la province, qui assurent les risques industriels et commerciaux, doivent déposer des valeurs mobilières approuvées de 15 000 $ auprès du ministre des Finances.
Sous réserve de l'approbation du lieutenant-gouverneur en conseil, le surintendant peut, avant ou après la délivrance de la licence, ordonner que le dépôt que l'assureur est tenu de constituer en application des paragraphes (1) ou (3) soit porté au montant que le surintendant juge nécessaire.
Estimation des valeurs mobilières
Les valeurs mobilières sont estimées à leur valeur marchande, sans excéder le pair, au moment de leur dépôt.
Le ministre des Finances peut accepter, à la valeur et aux conditions qu'il juge appropriées, des valeurs mobilières qui ne sont pas approuvées et qui sont offertes en dépôt.
Lorsque la valeur marchande des valeurs mobilières déposées par un assureur tombe au-dessous de ce qu'elle était à leur dépôt, le ministre des Finances peut aviser l'assureur d'effectuer un dépôt supplémentaire nécessaire pour que la valeur acceptée de toutes les valeurs mobilières déposées soit égale au montant exigé par la présente loi.
Le surintendant peut suspendre ou annuler la licence de l'assureur qui n'effectue pas dans un délai de 60 jours un dépôt supplémentaire après qu'il en a été requis.
Propriété des valeurs mobilières
La propriété des actions, obligations ou débentures déposées avant ou après l'entrée en vigueur de la présente loi auprès du ministre des Finances en application de la présente loi ou d'une loi prévoyant l'octroi de licences aux assureurs est dévolue au ministre des Finances en vertu de sa charge, sans qu'un transfert en bonne et due forme soit nécessaire tant que les actions, obligations ou débentures constituent l'ensemble ou une partie du dépôt exigé par la présente loi.
L'assureur a droit aux intérêts réalisés sur les valeurs mobilières constituant le dépôt aussi longtemps que les dispositions de la présente loi sont respectées et qu'aucun avis de jugement définitif contre l'assureur ou d'ordonnance de liquidation, de distribution de son actif ou d'administration de son dépôt n'est donné au ministre des Finances.
Valeurs mobilières de substitution
Le ministre des Finances peut autoriser un assureur à substituer d'autres valeurs mobilières approuvées à celles qui sont en dépôt.
Valeurs mobilières en excès du montant prescrit
Lorsqu'il apparaît, à n'importe quel moment, que le montant des valeurs mobilières qu'un assureur possède en dépôt auprès du ministre des Finances dépasse le montant prescrit, le lieutenant-gouverneur en conseil peut, s'il est convaincu que les titulaires de contrats conclus avec l'assureur dans la province ne subiront aucun préjudice, après en avoir donné avis dans la Gazette du Manitoba et après avoir pris toutes les autres précautions qu'il estime opportunes, autoriser le retrait de cet excédent, en tout ou en partie. Il peut également autoriser un tel retrait sans en donner avis.
L'assureur qui a effectué un dépôt peut le retirer, avec l'autorisation du ministre, s'il lui démontre qu'il a constitué un dépôt réciproque en application de la présente loi.
Assureur cessant ses opérations dans la province
L'assureur qui a cessé ses opérations dans la province et qui désire obtenir la restitution de son dépôt peut en aviser le surintendant par écrit. L'assureur fait paraître dans la Gazette du Manitoba un avis indiquant qu'il a demandé au lieutenant-gouverneur en conseil la restitution de son dépôt et invitant tous les ayants droit éventuels ou réels qui s'y opposent à déposer leur opposition auprès du surintendant au plus tard à la date qui y est indiquée, postérieure d'au moins trois mois à la première publication de l'avis.
Après avoir donné avis au surintendant, l'assureur doit lui remettre une liste de tous ses contrats en cours, y compris ceux pour lesquels des demandes de règlement ont été faites.
Après la date indiquée dans l'avis, le lieutenant-gouverneur en conseil peut ordonner la restitution du dépôt, si le surintendant est convaincu que l'assureur a obtenu quittance de tous ses contrats en cours et a acquitté intégralement les droits et impôts dus à la Couronne.
Lorsque le surintendant n'est pas convaincu que l'assureur a obtenu quittance de tous ces contrats ou que ces droits et impôts ont été acquittés, le lieutenant-gouverneur en conseil peut ordonner qu'un montant suffisant soit retenu pour couvrir les contrats inexécutés et que le reliquat du dépôt soit restitué. Par la suite, il peut ordonner une restitution du dépôt au fur et à mesure que ces contrats cessent d'être en vigueur ou qu'il est prouvé qu'ils ont été exécutés.
Lorsque, en vertu d'une loi de réciprocité d'une autre province, le dépôt est détenu au profit des titulaires de police qui résident dans cette province, l'avis est également donné au surintendant des assurances ou au ministre responsable du service des assurances dans cette province. De plus, l'avis est publié dans la gazette officielle de cette province.
Transfert du dépôt lors de la réassurance
Lorsqu'un assureur titulaire d'une licence, appelé ci-après "l'assureur en reprise de commerce", s'est porté acquéreur de l'actif et s'est chargé des dettes dans la province d'un autre assureur titulaire d'une licence, appelé ci-après "l'assureur en cessation d'affaires" , ou a réassuré tous les contrats en cours dans la province d'un assureur en cessation d'affaires, le lieutenant-gouverneur en conseil peut, à la demande de l'assureur en reprise de commerce et sur rapport du surintendant, ordonner le transfert à l'assureur en reprise de commerce du dépôt que le ministre des Finances détient au nom de l'assureur en cessation d'affaires.
Dans ce cas, le dépôt ainsi transféré est par la suite considéré et traité aux fins de la présente loi comme s'il avait été constitué par l'assureur en reprise de commerce.
Restitution à l'assureur inscrit au registre fédéral
Le ministre des Finances peut remettre à l'assureur titulaire d'une licence le dépôt qu'il avait constitué lorsque ce dernier a obtenu un certificat d'enregistrement sous le régime de la Loi sur les compagnies d'assurance canadiennes et britanniques (Canada) ou sous le régime de la Loi sur les compagnies d'assurance étrangères (Canada).
Lorsqu'un assureur titulaire d'une licence, appelé ci-après "l'assureur en reprise de commerce", s'est porté acquéreur de l'actif et s'est chargé des dettes dans la province d'un autre assureur titulaire d'une licence, appelé ci-après "l'assureur en cessation d'affaires" , ou a réassuré tous les contrats en cours dans la province d'un assureur en cessation d'affaires et que, de plus, il détient un certificat d'enregistrement sous le régime de la Loi sur les compagnies d'assurance canadiennes et britanniques (Canada) ou sous le régime de la Loi sur les compagnies d'assurance étrangères (Canada), le ministre des Finances peut, à la demande de l'assureur en reprise de commerce et de l'assureur en cessation d'affaires, remettre le dépôt de l'assureur en cessation d'affaires à celui-ci ou à l'assureur en reprise de commerce.
DÉPÔTS RÉCIPROQUES
Les définitions qui suivent s'appliquent aux articles 51 à 75 et 96 à 109.
"contrat du Manitoba" Contrat d'assurance en vigueur qui, selon le cas :
a) a pour objet :
(i) soit des biens qui, au moment de la conclusion du contrat, sont dans la province ou en transit à destination ou en provenance de la province,
(ii) soit la vie, la sécurité, les détournements ou l'intérêt assurable d'une personne qui, au moment de la conclusion du contrat, réside dans la province ou y a son siège social;
b) prévoit le paiement d'une somme principalement à un résident de la province ou à une compagnie constituée en corporation dont le siège social est situé dans la province. ("Manitoba contract")
"dépôt réciproque" Dépôt d'un assureur, détenu en conformité avec les articles 52 ou 53. ("reciprocal deposit")
"personne assurée" Personne qui conclut un contrat d'assurance valide avec un assureur. S'entend également :
a) des personnes assurées par un contrat, qu'elles soient ou non nommément désignées;
b) des personnes auxquelles ou au profit desquelles la totalité ou une partie du produit d'un contrat d'assurance doit être versée;
c) des personnes qui ont droit à ce que des sommes assurées soient affectées à l'exécution d'un jugement rendu en leur faveur, conformément à l'article 258. ("insured person")
"province avec convention de réciprocité" Province qui a été déclarée telle, conformément à l'alinéa 52(l)a) ou au paragraphe 53(1), en ce qui concerne le dépôt d'un assureur déterminé. ("reciprocating province")
"sinistre" S'entend également de la survenance d'un événement ou d'une éventualité en raison de laquelle une personne acquiert le droit, aux termes d'un contrat d'assurance, de recevoir une somme autre que le remboursement de primes non acquises. ("loss")
Application des articles 51, 52 et 53
Le présent article ainsi que les articles 52 et 53 s'appliquent, bien que l'assureur soit ou puisse devenir titulaire d'une licence dans une province, l'autorisant à faire le commerce de classes d'assurance différentes de celles pour lesquelles il est ou peut devenir titulaire d'une licence dans une autre province.
Dépôt de l'assureur dans la province
Lorsque le siège social canadien d'un assureur est situé au Manitoba et que cet assureur constitue en application de la présente loi un dépôt aux fins du présent article et est ainsi dispensé d'en constituer un dans une autre province où il est ou peut devenir titulaire d'une licence l'autorisant à s'engager dans le commerce d'assurance, les dispositions qui suivent s'appliquent et prévalent sur toute autre disposition incompatible :
a) le montant du dépôt que l'assureur doit constituer et maintenir est fixé par décret du lieutenant-gouverneur en conseil. Le décret indique quelles sont les provinces avec convention de réciprocité relativement au dépôt de l'assureur;
b) le dépôt est détenu et administré comme une sûreté sans préférence à l'égard des contrats du Manitoba conclus par l'assureur et de ses contrats conclus dans toute province avec convention de réciprocité;
c) à la demande du responsable qui accorde ou se propose d'accorder une licence à l'assureur dans une autre province, le ministre des Finances certifie de sa main que le dépôt est détenu de la façon prévue à l'alinéa b). En outre, le surintendant fait parvenir le certificat à ce responsable ainsi qu'une copie au surintendant des assurances de chaque province;
d) l'assureur dépose sans délai le montant supplémentaire que fixe le lieutenant-gouverneur en conseil lorsque, en regard de ses contrats en vigueur, le surintendant estime, d'après l'état annuel ou à la suite de l'examen des affaires de l'assureur, qu'un dépôt supplémentaire est nécessaire aux fins du présent article ou lorsque le surintendant des assurances d'une autre province où l'assureur est titulaire d'une licence estime, d'après le rapport annuel que lui fait l'assureur ou à la suite de l'examen des affaires de l'assureur, qu'un dépôt supplémentaire est nécessaire aux fins du présent article et que ce surintendant demande au surintendant d'obtenir ce dépôt supplémentaire;
e) lorsque l'assureur obtient d'un gouvernement quelconque au Canada une licence couvrant le Manitoba ou une autre province, le ministre des Finances peut, à la demande de l'assureur, autoriser le surintendant à remettre à l'assureur ou à transférer au fonctionnaire compétent de ce gouvernement la totalité ou une partie du dépôt selon ce que le ministre des Finances estime approprié, compte tenu de la teneur de la licence. Le surintendant informe sans délai de surintendant des assurances de chacune des provinces avec convention de réciprocité de la remise ou du transfert du dépôt;
f) lorsque la licence d'un assureur est suspendue ou annulée en vertu de la présente loi, le surintendant en avise sans délai le surintendant des assurances de chaque province;
g) lorsque l'assureur cesse de faire le commerce d'assurance au Canada et qu'il peut retirer son dépôt en vertu de la présente loi, le surintendant en avise le surintendant des assurances de chaque province. Le surintendant des assurances dans chacune des provinces vérifie les sinistres à régler et les dettes à acquitter dans la province et fait parvenir un rapport à ce sujet au surintendant;
h) lorsque l'assureur cesse de faire le commerce d'assurance dans une province avec convention de réciprocité ou lorsque sa licence y est suspendue ou annulée et que le surintendant en est informé, le ministre et le surintendant peuvent, à la demande du surintendant de la province avec convention de réciprocité, prendre toute mesure qui pourrait être prise, si l'assureur cessait de faire le commerce d'assurance au Manitoba ou si sa licence était suspendue ou annulée au Manitoba.
L'assureur ne peut transférer son siège social dans une autre province sans le consentement du ministre. Cependant, lorsqu'il y consent, le ministre des Finances peut autoriser le surintendant à transférer le dépôt de l'assureur au ministre responsable du dépôt dans cette province ou à l'assureur, à la demande du ministre de cette province. Le surintendant avise sans délai le surintendant des assurances de chaque province avec convention de réciprocité de tout changement ou transfert.
Dépôt détenu dans une autre province
Lorsqu'un assureur a son siège social pour le Canada dans une autre province, y constitue un dépôt d'un montant fixé par l'autorité compétente de cette province et que ce dépôt est détenu, en vertu des lois de cette province, à titre de sûreté sans préférence pour ses contrats du Manitoba et pour ses contrats dans chacune des provinces avec convention de réciprocité, le ministre, sur réception d'une copie certifiée conforme du décret du lieutenant-gouverneur en conseil de la province où le dépôt est constitué, fixant le montant du dépôt et déclarant que le Manitoba est une province avec convention de réciprocité relativement au dépôt de l'assureur, et après avoir été notifié que l'assureur consent à ce que son dépôt soit ainsi détenu, exempte l'assureur des dispositions de la présente loi l'obligeant à constituer et à maintenir un dépôt.
Avis concernant l'assureur cessant ses opérations
Le surintendant avise sans délai le surintendant de la province où le dépôt réciproque est détenu et le surintendant de chacune des provinces avec convention de réciprocité lorsqu'un assureur cesse ses opérations au Manitoba ou que sa licence y est annulée ou suspendue.
Mesures prises par le surintendant suivant l'avis
Aussitôt qu'il est raisonnablement possible de le faire après réception d'un avis de la date d'expiration fixée par le séquestre, le surintendant, conformément à l'article 62, donne l'avis qu'exige cet article aux personnes assurées en vertu des contrats du Manitoba lorsqu'est rendue une ordonnance d'administration d'un dépôt réciproque détenu dans une autre province conformément au paragraphe (1).
Lorsqu'un assureur titulaire d'une licence est exempté en application du présent article, le ministre des Finances transfère le dépôt constitué en vertu de la présente loi au ministre responsable du dépôt dans la province où l'assureur a son siège social et qui retiendra le dépôt, ou à l'assureur, selon ce que demande ce ministre.
Les dispositions du présent article l'emportent sur toute autre disposition incompatible de la présente loi.
Accord relatif à la réassurance
Avant qu'une ordonnance d'administration d'un dépôt réciproque n'ait été rendue, le surintendant des assurances de chaque province avec convention de réciprocité peut conclure un accord prévoyant l'utilisation de la totalité ou d'une partie des valeurs mobilières déposées aux fins de réassurer la totalité ou une partie des risques existants que l'assureur assume dans toutes ou l'une quelconque de ces provinces.
ADMINISTRATION DES DÉPÔTS
Dépôt utilisé aux fins de réassurance
Par dérogation aux dispositions qui suivent, mais sous réserve du paragraphe (2), avant que ne soit rendue une ordonnance d'administration d'un dépôt et sur la recommandation du surintendant attestant qu'une telle action est nécessaire ou souhaitable pour la protection des titulaires de police ayant le droit de participer au produit du dépôt, le ministre peut utiliser le dépôt, en tout ou en partie, pour réassurer la totalité ou une partie des contrats du Manitoba.
Consentements pour l'utilisation du dépôt réciproque
Le dépôt réciproque ne peut être employé qu'à des fins de réassurance, de la façon et dans les limites convenues par les surintendants des assurances des provinces avec convention de réciprocité.
Le dépôt qu'un assureur constitue en application de la présente loi est administré de la manière prévue ci-après.
Personnes au profit desquelles le dépôt est administré
Sous réserve des articles 52 et 53, le dépôt est détenu et administré au profit de toutes les personnes assurées aux termes des contrats du Manitoba. De plus, ces personnes ont le droit de participer au produit du dépôt.
Droit de participer au produit du dépôt
Une personne assurée aux termes d'un contrat du Manitoba a le droit de participer au produit du dépôt relativement à l'une des demandes qui suivent :
a) une demande de règlement portant sur un sinistre couvert par le contrat, qui s'est produit avant la date d'expiration fixée conformément à l'article 61 ou à l'article 103;
b) une demande de restitution de primes non acquises, sauf dans le cas d'une assurance-vie;
c) une demande de paiement de la réserve réglementaire relative au contrat dans le cas de l'assurance-vie;
d) des demandes relevant des alinéas a) et b).
Demande d'administration du dépôt
La demande d'administration d'un dépôt se fait par avis introductif de requête adressé à un juge de la Cour du Banc de la Reine.
Demande faite par le surintendant
Avec l'approbation du ministre, le surintendant peut à tout moment demander l'administration du dépôt lorsqu'il le juge nécessaire ou souhaitable pour la protection des personnes assurées qui ont le droit de participer au produit du dépôt.
Demande dans le cas d'un dépôt réciproque
Dans le cas d'un dépôt réciproque détenu dans la province, le surintendant des assurances de toute province avec convention de réciprocité peut faire une demande d'administration du dépôt.
Demande faite par la personne assurée
La personne assurée qui a le droit de participer au produit d'un dépôt peut demander l'administration du dépôt après avoir prouvé :
a) qu'elle a signifié au surintendant des assurances pour le Manitoba un avis écrit de son intention de faire la demande au cas où le surintendant ou le surintendant des assurances de toute province avec convention de réciprocité ne la ferait pas;
b) qu'une période de 60 jours s'est écoulée depuis la signification de l'avis et qu'aucune demande d'administration du dépôt n'a été faite.
Devoir du surintendant en cas de dépôt réciproque
Dans le cas d'un dépôt réciproque, le surintendant avise sans délai le surintendant des assurances de chaque province avec convention de réciprocité qu'il a reçu signification d'un avis en vertu du paragraphe (3).
Signification de l'avis de requête
L'auteur de la demande d'administration du dépôt signifie l'avis introductif de requête au moins 10 jours avant la date de présentation de la demande, fixée dans l'avis :
a) à l'assureur ou, si l'assureur est en liquidation, au liquidateur;
b) au surintendant des assurances pour le Manitoba;
c) dans le cas d'un dépôt réciproque, au surintendant des assurances de chaque province avec convention de réciprocité.
Droit à une ordonnance d'administration
L'auteur de la demande d'administration d'un dépôt a droit à ce qu'une ordonnance d'administration soit rendue, s'il prouve l'un des faits suivants :
a) la licence de l'assureur a été annulée et son actif est insuffisant pour acquitter ses dettes impayées;
b) une ordonnance de liquidation de l'assureur a été rendue;
c) si la demande de règlement découle d'un contrat d'assurance pour lequel le dépôt peut faire l'objet d'une administration, l'assureur a omis de payer, selon le cas :
(i) une demande de règlement non contestée 60 jours après qu'elle a été admise,
(ii) une demande de règlement contestée, après jugement définitif et offre d'une quittance valable.
Le tribunal nomme un séquestre pour administrer le dépôt lorsqu'il rend une ordonnance d'administration.
Lorsqu'un liquidateur provisoire ou un liquidateur a été nommé en application de la présente loi ou de la Loi sur les corporations ou qu'un liquidateur a été nommé en vertu de la Loi sur les liquidations (Canada) pour liquider une compagnie qui a constitué un dépôt en application de la présente loi, le tribunal peut nommer cette personne séquestre et le charger d'administrer le dépôt.
Administration du dépôt par le liquidateur
Le liquidateur provisoire ou le liquidateur administre alors le dépôt au profit des personnes assurées qui ont le droit de participer au produit de ce dépôt conformément aux autres dispositions de la présente loi et aux priorités qu'elle établit.
Date d'expiration fixée par le séquestre
Le séquestre fixe sans délai après sa nomination une date d'expiration pour les contrats d'assurance de l'assureur qui sont encore en vigueur lorsqu'un liquidateur provisoire ou un liquidateur n'a fixé aucune date conformément à l'article 103. A partir de cette date, la couverture et la protection fournies aux termes des contrats du Manitoba cessent complètement et l'assureur n'est pas tenu aux termes de ces contrats relativement à un sinistre qui se produit après cette date.
Expiration des contrats du Manitoba
Lorsqu'un séquestre qui administre un dépôt réciproque détenu dans une autre province au profit des personnes assurées aux termes de contrats du Manitoba fixe une date d'expiration pour les contrats d'assurance de l'assureur qui sont encore en vigueur, la couverture et la protection fournies aux termes des contrats du Manitoba cessent à partir de cette date. De plus, l'assureur n'est pas tenu aux termes de ces contrats relativement à un sinistre qui se produit après cette date.
Détermination de la date d'expiration
La date d'expiration doit être postérieure d'au moins 20 jours et d'au plus 45 jours à la date de nomination du séquestre.
Avis à tous les surintendants concernés
Le séquestre doit aviser sans délai par écrit le surintendant des assurances pour le Manitoba de la date d'expiration et, dans le cas d'un dépôt réciproque, le surintendant des assurances de chaque province avec convention de réciprocité.
Publication de l'avis de la date d'expiration
Le séquestre fait paraître sans délai un avis de la date d'expiration dans la Gazette du Manitoba et dans la gazette officielle de chaque province avec convention de réciprocité, ainsi que dans les journaux distribués dans ces provinces, dans lesquels il juge cette parution souhaitable afin de donner une publicité suffisante à la date d'expiration.
Avis du surintendant aux personnes assurées
Après avoir reçu avis de la date d'expiration fixée par le séquestre administrant le dépôt d'un assureur, le surintendant prend sans délai les mesures qu'il juge opportunes dans l'intérêt des personnes assurées au moyen de contrats du Manitoba pour les aviser de cette date dans les plus brefs délais possibles.
Communication des listes des assurés par les agents
Sans préjudice de la portée générale du paragraphe (1), le surintendant peut exiger sans délai de chaque agent de l'assureur dans la province qu'il lui fournisse une liste des nom et adresse de chaque personne ayant conclu un contrat d'assurance avec l'assureur et dont l'agent possède un dossier.
Le surintendant avise par courrier
Sur réception de chaque liste que fait parvenir un agent, le surintendant peut envoyer par courrier ordinaire à chaque personne mentionnée dans la liste un avis contenant les renseignements suivants :
a) la date d'expiration fixée par le séquestre;
b) les nom et adresse du séquestre auquel devraient être fournis les renseignements concernant les demandes de règlement relativement à un sinistre et les demandes de remboursement des primes non acquises;
c) tout autre renseignement que le surintendant juge indiqué.
Publication du contenu de l'avis
Le surintendant peut, à sa discrétion, publier, radiodiffuser, communiquer ou distribuer de toute autre façon les renseignements donnés dans l'avis, soit de façon générale, soit dans un endroit ou un cas particulier, de la manière et par les moyens qui lui semblent le mieux convenir pour transmettre les renseignements aux personnes assurées dans les plus brefs délais possibles, compte tenu des circonstances.
Devoir du séquestre après sa nomination
Immédiatement après sa nomination, le séquestre :
a) invite l'assureur, ses agents ou le liquidateur à fournir une liste de toutes les personnes assurées qui ont le droit de participer au produit du dépôt;
b) invite toutes les personnes assurées qui ont le droit de participer au produit du dépôt à déposer leurs demandes de règlement, si elles ne l'ont pas déjà fait.
Le tribunal peut, par l'ordonnance de nomination d'un séquestre ou par une ordonnance ultérieure, autoriser le séquestre à exercer, relativement aux comptes de l'assureur, la totalité ou une partie des pouvoirs que posséderait un conseiller-maître auprès de la Cour du Banc de la Reine, s'il vérifiait les demandes de règlement faites contre le dépôt. Tout séquestre ainsi autorisé possède ces pouvoirs ainsi que tous les autres pouvoirs dont jouit un séquestre nommé par ordonnance du tribunal.
Demande du séquestre de vendre les valeurs mobilières
Le séquestre peut demander au tribunal de rendre une ordonnance l'autorisant :
a) à vendre ou à réaliser la totalité ou une partie des valeurs mobilières qui font partie du dépôt de l'assureur;
b) à payer sur ce produit les frais d'administration du dépôt, notamment les salaires des employés de bureau, les frais de bureau, les honoraires du séquestre, les honoraires et les dépenses des experts et des avocats, ainsi que les autres frais et dépenses que le tribunal juge raisonnables.
Le tribunal peut ordonner qu'avis de la demande soit donné selon les modalités qu'il exige.
Ordonnance rendue par le tribunal
Après l'audition de la demande, le tribunal peut rendre l'ordonnance et ordonner au séquestre de se conformer aux conditions qu'il impose.
Priorités dans l'affectation du produit du dépôt
Le produit du dépôt est affecté :
a) en premier lieu, au paiement du séquestre et de tous les frais et dépenses qu'il a engagés en administrant le dépôt et au paiement d'une partie ou de la totalité de la rémunération et des frais et dépenses du liquidateur provisoire, si le ministre l'ordonne conformément au paragraphe 99(3);
b) en second lieu, au paiement des personnes assurées qui ont le droit de participer au produit du dépôt selon les priorités énoncées à l'article 67.
Sauf en matière d'assurance-vie, chaque personne assurée qui fait une demande de règlement relativement à un sinistre, couvert par le contrat, survenu avant la date d'expiration fixée conformément à l'article 61 ou à l'article 103 a droit au paiement total du montant réglé ou approuvé de sa demande, en priorité sur les personnes assurées qui demandent le remboursement de primes non acquises.
Priorité des demandes relatives aux primes non acquises
Sous réserve du paragraphe (1), la personne assurée qui demande le remboursement de primes non acquises peut réclamer la fraction de la prime versée correspondant à la durée restant à courir de son contrat à partir de celle des dates ci-dessous qui est la plus proche :
a) la date d'expiration fixée par le séquestre en conformité avec l'article 61, ou par le liquidateur provisoire ou le liquidateur en conformité avec l'article 103;
b) la date où la personne assurée a résilié le contrat.
Priorité des demandes de règlement relatives à l'assurance-vie
En matière d'assurance-vie, chaque personne assurée qui présente une demande de règlement relativement à un sinistre, couvert par le contrat, survenu avant la date d'expiration fixée conformément à l'article 61 ou à l'article 103 prend rang, dans la distribution du produit du dépôt, pour le montant approuvé ou réglé de sa demande, sans préférence avec les personnes assurées aux termes de contrats d'assurance-vie non échus.
Contrat d'assurance-vie non échu
La personne assurée aux termes d'un contrat d'assurance-vie non échu a droit au plein montant de la réserve réglementaire prévue à son contrat, que fixe le séquestre selon l'estimation que le surintendant approuve en application de la présente loi.
Mesures prises par le séquestre
Le séquestre étudie la demande de règlement relativement à un sinistre, couvert par le contrat, survenu avant la date d'expiration fixée conformément à l'article 61 ou à l'article 103, que dépose la personne assurée. Il peut, selon le cas :
a) admettre la demande, si un jugement définitif a été rendu contre l'assureur à ce sujet;
b) admettre la demande, si le sinistre a été évalué ou réglé par l'assureur ou par le séquestre à un montant que le demandeur est, à son avis, raisonnablement en droit de recevoir;
c) refuser d'admettre la demande de règlement ou le montant de celle-ci.
Appel de la décision du séquestre
Il peut être fait appel d'une décision du séquestre, si cet appel est porté dans un délai de 30 jours à compter de la date à laquelle l'appelant a reçu avis de la décision.
L'appel se fait par dépôt et signification au séquestre d'un avis de motion rapportable devant un juge du tribunal siégeant en cabinet, lequel peut statuer sommairement sur la question, ordonner l'instruction d'un point en litige ou rendre toute autre ordonnance qu'il juge opportune.
Liste des personnes ayant droit au produit du dépôt
Le séquestre établit une liste contenant les noms des personnes qui, d'après les registres et les dossiers de l'assureur ou de toute autre façon, semblent avoir le droit de participer au produit du dépôt.
Bordereau des demandes de règlement admises
Le séquestre établit et joint à la liste un bordereau des demandes de règlement relatives à un sinistre admises qui émanent des personnes dont les noms figurent sur la liste, indiquant, pour chaque demande de règlement admise :
a) les nom et adresse du demandeur;
b) les détails du contrat d'assurance sur lequel se fonde la demande de règlement;
c) si le montant de la demande de règlement a été soit fixé par jugement, soit évalué ou réglé;
d) le montant pour lequel le demandeur a le droit de prendre rang sur le fonds.
Bordereau des demandes de règlement non admises
Le séquestre établit et joint à la liste un bordereau des demandes de règlement relatives à un sinistre non admises qui émanent des personnes dont les noms figurent sur la liste, indiquant, pour chaque demande de règlement qui n'a pas encore été admise :
a) les nom et adresse du demandeur;
b) les détails du contrat d'assurance sur lequel se fonde la demande de règlement;
c) le montant pour lequel la demande est faite ou le montant que le séquestre évalue comme étant le montant maximal probable qui sera payable aux termes du contrat pour ce sinistre.
Bordereau des primes non acquises
Sauf en matière d'assurance-vie, le séquestre établit et joint à la liste un bordereau des primes non acquises remboursables, indiquant, pour chaque personne ayant droit à un remboursement et dont le nom figure sur la liste :
a) ses nom et adresse;
b) les détails du contrat d'assurance pour lequel la prime non acquise est remboursable;
c) la date à laquelle la police a été résiliée, soit par le séquestre conformément à l'article 61, soit par le liquidateur provisoire ou le liquidateur conformément à l'article 103, soit par la personne assurée;
d) le montant de la prime non acquise, calculé par le séquestre conformément au paragraphe 67(2).
Bordereau des réserves réglementaires
En matière d'assurance-vie, le séquestre établit et joint à la liste un bordereau des réserves réglementaires du contrat, indiquant, pour chaque personne dont le nom figure sur la liste et qui a le droit de demander la réserve réglementaire relative à son contrat :
a) ses nom et adresse;
b) les détails du contrat d'assurance pour lequel la réserve réglementaire est exigible;
c) le montant de la réserve réglementaire, calculé par le séquestre conformément au paragraphe 67(4).
Demande visant l'obtention d'une ordonnance de paiement
Après avoir terminé les bordereaux et payé ou prévu des réserves raisonnables sur le dépôt pour payer les sommes exigibles conformément à l'alinéa 66a), le séquestre peut demander au tribunal de rendre une ordonnance autorisant le paiement du montant global fixé par celle-ci au titre des sommes exigibles conformément à l'alinéa 66b).
Disposition relative aux demandes admises ou non admises
Sauf en matière d'assurance-vie, le séquestre répartit le montant visé au paragraphe (1) de façon à assurer le paiement intégral des demandes de règlement relatives aux sinistres ou, si le montant est insuffisant, au prorata :
a) des demandes de règlement relatives aux sinistres admises figurant dans le bordereau des demandes de règlement relatives aux sinistres admises;
b) des demandes de règlement relatives aux sinistres non admises figurant dans le bordereau des demandes de règlement relatives aux sinistres non admises.
Il distribue la portion visée à l'alinéa a) aux personnes qui y ont droit à la date ou aux dates qu'il détermine et retient la portion visée à l'alinéa b) pour la distribuer au fur et à mesure que les demandes de règlement non admises le deviennent.
Remboursement des primes non acquises
Sauf en matière d'assurance-vie, s'il semble y avoir un excédent après que le séquestre a payé ou retenu une somme qui lui semble raisonnablement suffisante pour satisfaire intégralement les demandes de règlement relatives aux sinistres visées au paragraphe (2), le séquestre répartit l'excédent de façon à assurer le remboursement de toutes les primes non acquises ou, si la somme est insuffisante, le répartit entre les personnes qui ont droit à un remboursement de primes non acquises, au prorata des montants exigibles indiqués dans le bordereau des primes non acquises remboursables.
Règlements aux termes de contrats d'assurance-vie
En matière d'assurance-vie, le séquestre divise le montant fixé conformément au paragraphe (1) de façon à prévoir le paiement intégral des sommes qui suivent ou, si le montant est insuffisant, au prorata :
a) des demandes de règlement relatives aux sinistres admises figurant dans le bordereau des demandes de règlement relatives aux sinistres admises;
b) des demandes de règlement relatives aux sinistres non admises figurant dans le bordereau des demandes de règlement relatives aux sinistres non admises;
c) du montant intégral de la réserve réglementaire relative à chaque contrat d'assurance-vie non échu figurant dans le bordereau des réserves réglementaires du contrat.
Le séquestre distribue les portions visées aux alinéas a) et c), à la date ou aux dates fixées par lui, aux personnes qui y ont droit et retient la portion visée à l'alinéa b) pour la distribuer au fur et à mesure que les demandes de règlement non admises le deviennent.
Règlement d'une demande différée
Si une demande de règlement relative à un sinistre qui s'est produit avant la date d'expiration fixée est déposée après que le séquestre a présenté au tribunal la demande prévue au paragraphe 70(1), mais avant que celui-ci n'ait rendu l'ordonnance définitive donnant arrêt de décharge au séquestre, le demandeur a le droit de participer à la distribution de la somme qui reste entre les mains du séquestre après avoir fait la preuve du sinistre, selon les modalités et conditions que le tribunal établit.
Demandes d'instructions au tribunal
Le séquestre qui administre un dépôt peut à tout moment demander sommairement des instructions ou des avis au tribunal sur toute question liée à l'administration du dépôt.
Présentation des comptes définitifs
Après avoir terminé la distribution du produit du dépôt, le séquestre présente ses comptes définitifs au tribunal, qui peut, sur reddition des comptes, rendre une ordonnance approuvant le compte et donnant arrêt de décharge au séquestre.
Sinistres impayés après la distribution du dépôt
Si une demande de règlement est faite après que la distribution du produit du dépôt a été effectuée et qu'arrêt de décharge a été donné au séquestre, ou si une demande de règlement est présentée contre l'assureur par une personne assurée qui n'a pas été entièrement payée lors de la distribution du produit du dépôt, le demandeur n'est pas forclos d'exercer tout recours qu'il peut avoir contre l'assureur, et sa demande de règlement constitue un premier privilège ou une première charge sur l'actif de l'assureur en liquidation, conformément au paragraphe 101(2).
La personne qui détient une sûreté en garantie de sa demande de règlement aux termes d'un contrat d'assurance ou qui a le droit de participer à l'administration d'un fonds déposé auprès du gouvernement d'une autre province pour protéger les personnes qui y résident n'a le droit de participer à l'administration du dépôt détenu par le Manitoba que si elle abandonne cette sûreté ou renonce à sa demande contre le dépôt détenu par l'autre gouvernement.
PLACEMENTS
Placement des fonds excédentaires
L'assureur constitué en corporation et titulaire d'une licence sous le régime des lois de la province peut investir ses fonds excédentaires et sa réserve dans les placements dans lesquels un assureur enregistré sous le régime de la Loi sur les compagnies d'assurance canadiennes et britanniques (Canada) est autorisé à investir ses fonds en conformité avec cette loi, telle qu'elle a été modifiée jusqu'ici ou telle qu'elle le sera dans l'avenir.
Les fonds que l'assureur n'a pas investis doivent être gardés en dépôt au nom de l'assureur dans une banque.
LIVRES DES ASSUREURS
Livres que l'assureur doit tenir
L'assureur doit tenir la classification de ses contrats ainsi que les registres et livres de comptes dont le surintendant ordonne ou autorise la tenue. Si le surintendant vient à estimer que la classification, les registres ou les livres ne sont pas tenus selon les règles d'une bonne gestion commerciale de façon à donner une image fidèle de l'état des affaires et de la situation de l'assureur à tout moment, il nomme alors un comptable qui, sous sa direction, vérifie les registres et livres de comptes et donne à l'assureur les directives nécessaires pour lui permettre de tenir correctement ceux-ci par la suite.
Frais et honoraires du comptable
Les frais et honoraires du comptable sont payés sans délai par l'assureur sur réception d'un avis écrit du surintendant dans lequel il fixe ces montants. Ces frais et honoraires ne peuvent excéder le montant que le surintendant certifie être raisonnable, qu'il recommande de payer et que le ministre des Finances approuve par la suite.
Consultation de certains registres
Le ministre ou le surintendant peuvent consulter à toute heure raisonnable le registre des actions ou le registre des membres lorsque l'assureur est doté d'un capital-actions.
REGISTRES ET DÉCLARATIONS
Chaque assureur titulaire d'une licence et faisant le commerce d'assurance-incendie doit tenir un registre de l'encaissement des primes provenant de risques situés dans la province et des règlements effectués relativement à ces risques, de façon à indiquer à tout moment ses statistiques d'après la classification des risques d'affectation établie par le Conseil national des assureurs d'incendie, avec les modifications que le surintendant prescrit.
Si le ministre estime, à un moment quelconque, au vu du rapport du surintendant, que ces registres ne sont pas tenus de façon à indiquer exactement les statistiques de l'assureur, le ministre peut désigner un comptable qui sera chargé, sous sa direction, de vérifier les livres et registres de l'assureur et lui donner les directives nécessaires pour lui permettre de tenir correctement ceux-ci par la suite.
Les frais de cette vérification ne peuvent excéder 15 $ par jour en plus des frais de déplacement. L'assureur paie sans délai le compte dès que le surintendant l'a certifié et approuvé.
Déclaration relative aux primes et aux sinistres
Si le surintendant l'exige, les assureurs titulaires d'une licence et faisant le commerce d'assurance-incendie préparent et déposent chaque année auprès du surintendant, au plus tard le 1er mai, sur une formule imprimée fournie par ce dernier, une déclaration sous serment de l'encaissement des primes ainsi que des sinistres survenus dans la province au cours de l'année qui précède la date du rapport, d'après les registres que les assureurs doivent tenir en conformité avec le présent article.
Commet une infraction l'assureur, de même que son dirigeant principal dans la province, qui contrevient au présent article.
Relevé d'un assureur-automobile
Lorsque le surintendant l'exige, les assureurs titulaires d'une licence et faisant le commerce d'assurance-automobile doivent préparer et déposer à la date requise, auprès du surintendant ou au bureau de statistiques qu'il désigne, un relevé de leurs primes d'assurance-automobile et du montant de leurs sinistres et dépenses pour la province, en la forme, de la façon et d'après le système de classification qu'il approuve.
Le surintendant peut exiger de tout bureau de statistiques ainsi désigné qu'il fasse, de la façon qu'il approuve, la compilation des données ainsi reçues. De plus, il répartit le coût de cette compilation entre les assureurs dont les données sont compilées par ce bureau et il certifie par écrit le montant dû par chaque assureur. L'assureur doit payer sans délai ce montant au bureau.
Les paragraphes 79(2), (3) et (5) s'appliquent, avec les modifications qui s'imposent, au présent article.
Dépôt des règlements administratifs
Les assureurs doivent déposer auprès du surintendant, dans le délai d'un mois après leur adoption, une copie certifiée conforme de leurs règlements administratifs, et des abrogations, modifications, ou refontes qui ont été effectuées ou des additions qui leur ont été apportées.
Une copie de tout bilan ou autre état ou compte rendu publié ou distribué par un assureur, concernant sa situation financière, ainsi que tout rapport du vérificateur en la matière, doit être posté ou remis au surintendant en même temps qu'il est délivré aux actionnaires ou aux titulaires de police, ou distribué au grand public.
Dans le rapport qu'il doit soumettre aux actionnaires conformément à la Loi sur les corporations, le vérificateur d'un assureur indique :
a) qu'il a vérifié les livres de l'assureur et l'encaisse, le solde en banque et les valeurs mobilières;
b) dans le cas d'assureurs pratiquant des opérations d'assurance autre que l'assurance-vie, qu'il a vérifié la réserve de primes non acquises et qu'elle est calculée de la façon requise par la Loi sur les assurances;
c) qu'il a examiné la réserve pour sinistres restant à régler et qu'il est d'avis qu'elle est suffisante;
d) qu'il a vérifié les sommes dues par les agents et autres assureurs;
e) que le bilan ne comporte pas à l'actif des postes que la Loi sur les assurances interdit d'inclure dans les états annuels dont elle prescrit le dépôt;
f) que tout bien considéré, il s'est formé une opinion impartiale sur la situation de la compagnie et que, selon cette opinion impartiale et d'après les meilleurs renseignements dont il dispose et les explications qui lui ont été données, le bilan traduit avec justesse et véracité la situation financière de l'assureur;
g) que toutes les opérations de l'assureur dont il a eu connaissance n'outrepassent pas les pouvoirs de l'assureur.
Chaque assureur titulaire d'une licence doit chaque année préparer et remettre au surintendant au plus tard le dernier jour du mois de février l'état annuel de sa situation financière au 31 décembre précédent. Cet état, qui est dressé en la forme et attesté de la façon que prescrit le surintendant, montre l'actif, le passif, les recettes et les dépenses de l'assureur pour l'année se terminant à cette date et donne des détails sur les opérations faites dans la province durant cette année ainsi que tous les autres renseignements que le ministre ou le surintendant juge nécessaires.
Dans le cas d'une corporation, le président, le vice-président ou l'administrateur délégué, ou tout autre administrateur que nomme à cette fin le conseil d'administration, ainsi que le secrétaire ou le gérant de la corporation, doivent contrôler l'état.
Réponses aux demandes de renseignements
Les assureurs doivent, lorsque le surintendant le leur demande, répondre promptement et explicitement à toute demande de renseignements que ce dernier leur fait parvenir relativement à leurs états ou à leurs opérations dans la province.
Pour toutes les classes d'assurance autre que l'assurance-vie et l'assurance selon le système du billet de souscription, l'état fait figurer au passif de l'assureur 80 % de la portion réelle des primes non acquises sur toutes les affaires en cours au 31 décembre précédent, ou 80 % de la moitié des primes souscrites dans ses polices et perçues relativement à des contrats ayant une année ou moins à courir, et au prorata pour ceux d'une durée supérieure.
Dans le cas des assureurs faisant le commerce d'assurance-vie, les états font figurer au passif l'évaluation des contrats d'assurance en vigueur selon la norme d'évaluation des polices d'assurance-vie que prescrit la présente loi, ou la norme supérieure qu'adopte l'assureur avec l'agrément du surintendant.
Les états ne peuvent faire figurer à l'actif les sommes dues par les agents et autres assureurs pour des affaires conclues avant le 1er octobre, de l'année précédente, les effets à recevoir à ce titre, le capital ou les primes non versés sur des actions souscrites au capital-actions, ou un placement en meubles ou en matériel de bureau. Ces états ne peuvent non plus faire figurer à l'actif tout placement non autorisé par une loi à laquelle l'assureur est assujetti.
Les assureurs titulaires d'une licence peuvent, dans leurs états ou lors d'une évaluation de leurs valeurs mobilières, évaluer l'ensemble de leurs valeurs mobilières à terme et à taux fixes, qui ne sont pas en retard de paiement sur le capital ou l'intérêt, de la façon suivante : si elles ont été achetées au pair, elles sont évaluées à la valeur au pair; si elles ont été achetées au-dessus ou au-dessous du pair, elles le sont sur la base du prix d'achat rajusté, de façon à ramener la valeur au pair à l'échéance et à porter dans l'intervalle le taux d'intérêt réel auquel l'achat a été effectué. Cependant, le prix d'achat ne peut en aucun cas être supérieur à la valeur marchande réelle au moment de l'achat.
Pouvoir discrétionnaire du surintendant
Le surintendant a pleine discrétion dans le choix de la méthode de calcul des valeurs mobilières d'après la règle précitée.
Aucune publication avant le dépôt
L'assureur ne peut publier ou distribuer un état indiquant une situation financière différente de celle énoncée dans l'état déposé auprès du surintendant, ou un bilan ou autre état de forme différente de celle prescrite par règlement. S'il le fait, il commet une infraction.
Commet une infraction la personne qui affirme oralement ou par écrit que la délivrance d'une licence à un assureur, l'impression ou la publication d'un état annuel dans le rapport ou dans une autre publication du surintendant, ou quelque autre élément du contrôle ou de la réglementation de l'activité de l'assureur par la loi, est une garantie de la situation financière de l'assureur ou de sa capacité de pourvoir au paiement de ses contrats à échéance.
Commet une infraction l'assureur, le dirigeant, l'administrateur, l'agent et l'employé d'un assureur qui, voulant inciter une personne à s'assurer auprès de l'assureur, prépare ou utilise des états trompeurs faisant état de participations, de bénéfices ou d'excédents payés ou pouvant être payés par l'assureur aux termes d'une police que celui-ci a déjà établie ou qu'il établira, selon le cas.
PROVISIONS TECHNIQUES
L'évaluation des contrats d'assurance-vie établis par des assureurs constitués en corporation et titulaires d'une licence en vertu des lois de la province, à l'exception des contrats des sociétés de secours mutuels titulaires d'une licence en vertu de la présente loi, se fait sur la base des tables de survie intitulées " British Offices' Life Tables", 1893, OM (5) et d'un taux d'intérêt de 3,5 % l'an. Cependant, tout assureur de cette classe peut, avec l'approbation du surintendant, adopter la table intitulée "American Men Ultimate Table of Mortality" AM (5), avec un taux d'intérêt de 3,5 % l'an pour l'évaluation des contrats établis à partir du 1er janvier 1929.
Déduction au cours de la première année
Lors de cette évaluation, une déduction peut être faite sur la valeur d'une police pour la première année d'assurance. Le montant de cette déduction est déterminé de la façon suivante : dans le cas d'une police d'assurance-vie payable en 20 versements ou de toute forme de police autre qu'une police d'assurance temporaire, dont la prime annuelle nette est inférieure à la prime annuelle nette correspondante d'une police d'assurance-vie payable en 20 versements, la différence entre la prime annuelle nette d'une telle police et la prime nette correspondante d'une assurance temporaire d'une année; dans le cas d'une police avec une prime annuelle nette supérieure à celle d'une police d'assurance-vie payable en 20 versements, un montant égal à la déduction permise pour une police d'assurance-vie payable en 20 versements.
Après la première année d'assurance, la déduction permise au paragraphe (2) est réduite chaque année d'un montant non inférieur au 1/9 de la déduction de la première année d'assurance, de telle façon que, dans la dixième année qui suit la date d'établissement, la valeur de la police ne soit pas inférieure à celle déterminée en conformité avec le paragraphe (1).
Déductions dans le cas de moins de 10 primes
Dans le cas de polices prévoyant le paiement de moins de 10 primes annuelles, la déduction déterminée de la façon prévue au paragraphe (2), pour chaque année postérieure à la première année d'assurance, est réduite d'un montant non inférieur aux portions égales requises pour faire en sorte que la valeur de la police à la fin de la durée du paiement des primes ne soit pas inférieure à celle déterminée en fonction du paragraphe (1).
Contrat d'assurance indépendant
Aucun assureur ne peut établir de contrat d'assurance-vie qui ne paraît pas se suffire à lui-même d'après une prévision raisonnable quant à l'intérêt, à la mortalité et aux frais.
Prestations de maladie ou d'accident
Le surintendant peut prescrire par règlement la base d'évaluation des prestations d'accident ou de maladie prévues par un contrat d'assurance-vie. Cependant, aucune déduction ne peut être effectuée sur la base ainsi fixée en application du paragraphe (2). Dans l'évaluation des prestations d'assurance-vie prévues par ces contrats, le montant de la prime annuelle nette qui doit servir de base à la déduction prévue aux paragraphes précédents est celui de la prime annuelle nette moins la prime correspondant à ces prestations d'accident ou de maladie.
Dans le cas de contrats de rente, l'évaluation, qu'elle soit immédiate ou différée, est faite d'après la table intitulée "British Offices' Select Life Annuity Tables", 1893 (pour hommes ou femmes selon le sexe du bénéficiaire), avec un intérêt de 3,5 % l'an.
Assureurs enregistrés sous le régime des lois du Canada
Lorsqu'un assureur est enregistré sous le régime de la Loi sur les compagnies d'assurance canadiennes et britanniques (Canada), les exigences du présent article à l'égard de cet assureur concernant les évaluations, les déductions et les taux d'intérêt peuvent être modifiées ou changées de manière à permettre à l'assureur de se conformer aux exigences du surintendant des assurances nommé suivant la Loi sur le Département des assurances (Canada).
ASSURANCE AUPRÈS D'ASSUREURS NON TITULAIRES D'UNE LICENCE
Assurance auprès d'assureurs non titulaires d'une licence
Nul dans la province ne peut conclure de contrat d'assurance avec un assureur non titulaire d'une licence sous le régime de la présente loi, sauf par l'intermédiaire d'un courtier spécial d'assurance dûment autorisé à cette fin.
POLICES D'ASSURANCE-VIE
Commerce interdit des polices d'assurance
Commet une infraction la personne qui, n'étant pas un assureur ou l'agent dûment autorisé de celui-ci, annonce ou prétend qu'elle est acheteur de polices d'assurance-vie ou de prestations prévues par ces polices ou fait le commerce des polices d'assurance-vie avec l'intention d'en faire la vente, le rachat, le transfert, la cession, la mise en gage ou le nantissement pour elle-même ou pour une autre personne.
Polices d'assurance interdites
Le surintendant peut exiger qu'un assureur dépose auprès de lui copie d'une formule de police quelconque ou d'une formule de proposition que l'assureur établit ou utilise.
Formules de police ou de proposition inéquitables
Le surintendant fait rapport au ministre lorsqu'un assureur établit une police ou utilise une formule de proposition qui, selon lui, est inéquitable, frauduleuse ou contraire à l'intérêt public. Après avoir entendu l'assureur, le ministre peut, s'il accepte le rapport, ordonner au surintendant d'interdire à l'assureur d'établir une telle police ou d'utiliser une telle proposition.
L'assureur qui établit ces polices ou utilise ces propositions après qu'il lui a été interdit de le faire commet une infraction.
Effet de la violation de la loi
Sauf disposition contraire du contrat, la violation d'une loi pénale ou d'une autre loi en vigueur dans la province ou ailleurs ne rend pas inexécutoire par le fait même une demande d'indemnité aux termes d'un contrat d'assurance, sauf lorsque l'infraction est commise par l'assuré ou par une autre personne, avec le consentement de l'assuré, dans l'intention de causer une perte ou un dommage. Dans le cas d'un contrat d'assurance-vie, le présent article ne s'applique qu'à l'assurance-invalidité souscrite aux termes du contrat.
AGENCES
L'assureur ne peut établir une police d'assurance par l'intermédiaire d'une agence que s'il est titulaire d'une licence l'autorisant à faire le commerce d'assurance dans la province et s'il a obtenu du surintendant un permis pour établir des contrats d'assurance par l'intermédiaire de cette agence.
Les polices d'assurance établies par l'intermédiaire d'une agence doivent être en la forme qu'approuve le surintendant et porter au recto les nom et adresse de l'assureur de façon évidente et bien en vue. Le nom de l'agence ne peut apparaître au recto de la police, sauf lorsqu'il s'agit d'un contreseing.
Le nom de l'agence ne peut apparaître sur aucune autre partie de la police. Cependant, à des fins d'identification, les mots "établie par l'intermédiaire de l'agence " peuvent être inscrits dans la partie à remplir au verso de la police à la suite du nom de l'assureur, de la façon qu'approuve le surintendant.
Preuve de l'adoption d'une formule de police
Lors de la demande du permis mentionné au présent article, l'assureur doit prouver au surintendant qu'il a approuvé et adopté la formule de la police qui est établie par l'intermédiaire de l'agence et que l'agence a le pouvoir de lier l'assureur.
Le permis est établi en la forme que prescrit le surintendant et expire le 31 décembre de l'année de délivrance. Cependant, il est renouvelable d'année en année.
L'assureur qui établit une police d'assurance par l'intermédiaire d'une agence doit déposer une déclaration annuelle des affaires réalisées par l'intermédiaire de cette agence en la forme que prescrit le surintendant.
DÉCHÉANCE POUR NON-USAGE OU INTERRUPTION
Lorsqu'un assureur constitué en corporation en vertu des lois de la province ne fait pas effectivement le commerce d'assurance dans les deux ans qui suivent sa constitution en corporation ou lorsque, après avoir conclu des contrats, l'assureur cesse ses activités pendant une année, ou lorsque sa licence est suspendue pendant une année, ou prend fin autrement que par expiration de sa durée de validité et n'est pas renouvelée dans une période de 60 jours, les pouvoirs corporatifs de l'assureur cessent et expirent, sauf aux seules fins de liquider ses affaires. A la demande du procureur général ou de toute personne intéressée, le tribunal peut limiter les délais dans lesquels l'assureur doit régler et clôturer ses comptes. À cette fin et de façon plus générale aux fins de liquidation, il peut nommer un séquestre.
Cette déchéance ne porte aucunement préjudice aux droits des créanciers, tels qu'ils existent à la date de la déchéance.
La preuve de l'usage incombe à l'assureur dans toute action ou procédure où le non-usage est allégué.
NOMINATION D'UN CONTRÔLEUR
Cas où un contrôleur peut être nommé
Le ministre peut nommer un contrôleur ayant pour rôle de veiller à l'administration des affaires d'un assureur assujetti à la présente loi lorsque le surintendant est convaincu que cet assureur ne se conforme pas à l'une des dispositions de la présente loi ou aux règlements administratifs de l'assureur qu'il a approuvés ou que, pour une raison quelconque, l'assureur n'a pas le droit de faire renouveler sa licence.
Effet de la nomination d'un contrôleur
Dès la nomination du contrôleur, l'assureur, ses dirigeants ou ses préposés ne peuvent conclure de contrats pour le compte de l'assureur, ni contracter des dettes en son nom, ni dépenser des sommes lui appartenant, sans l'approbation du contrôleur.
Le contrôleur agit à tout moment suivant les directives du ministre. Celui-ci peut mettre un terme au mandat du contrôleur lorsqu'il est convaincu que l'assureur se conforme aux règlements administratifs qu'il a approuvés ainsi qu'aux dispositions de la présente loi et qu'il a le droit de faire renouveler sa licence.
Retrait du contrôleur par le tribunal
Un juge de la Cour du Banc de la Reine peut, sur demande de l'assureur, rendre une ordonnance mettant un terme au mandat du contrôleur lorsqu'il est convaincu que l'intérêt public le commande.
LIQUIDATION
Application de la Loi sur les corporations
Les compagnies d'assurance constituées en corporation en application de la Loi sur les corporations ou de toute autre loi de la Législature ou qui ont été constituées en corporation par une loi spéciale de la Législature sont soumises aux dispositions relatives à la liquidation contenues dans la Loi sur les corporations, sauf dans la mesure où ces dispositions peuvent être modifiées par les dispositions de la présente loi ou des lois spéciales qui ont constituées ces compagnies d'assurance.
Liquidation à la demande du surintendant
L'assureur constitué en corporation au Manitoba peut également être liquidé par ordonnance du tribunal à la demande du surintendant, si le tribunal est convaincu que l'un des faits suivants s'est produit :
a) l'assureur n'a pas exercé ses pouvoirs corporatifs pendant une période ininterrompue de quatre ans;
b) l'assureur n'a pas commencé ses activités ou n'a pas commencé à exercer effectivement les opérations dans la période de quatre ans qui a suivi sa constitution en corporation;
c) l'assureur a interrompu ses activités pendant un an après avoir conclu des contrats d'assurance au sens de la présente loi;
d) la licence de l'assureur a été suspendue pendant au moins un an;
e) l'assureur a exercé ses activités, conclu un contrat ou utilisé ses fonds d'une manière ou à des fins interdites ou non permises par la présente loi, par la loi qui le constitue, par la Loi sur les corporations ou par toute autre loi spéciale pouvant s'y appliquer;
f) tout autre motif suffisant de liquidation a été démontré.
Approbation du lieutenant-gouverneur en conseil
Le surintendant ne peut présenter cette demande sans l'approbation du lieutenant-gouverneur en conseil.
Application de la Loi sur les corporations
Lorsque l'ordonnance prévue au présent article est rendue, les dispositions de la Loi sur les corporations relatives à la liquidation d'une compagnie s'appliquent, dans la mesure où elles sont compatibles avec la présente loi.
Liquidateur provisoire nommé par le ministre
Dans le cas d'un assureur constitué en corporation au Manitoba, le ministre peut nommer un liquidateur provisoire, qui assume la gestion des activités de la compagnie :
a) si la licence de l'assureur expire et que, selon le cas :
(i) l'assureur ne renouvelle pas sa licence dans le délai fixé par la présente loi,
(ii) le renouvellement est refusé;
b) si la licence de l'assureur est annulée.
Le ministre peut alors ordonner la liquidation immédiate en application de la Loi sur les corporations.
Pouvoirs du liquidateur provisoire
Le liquidateur provisoire exerce tous les pouvoirs de l'assureur jusqu'à la nomination d'un liquidateur permanent. Les dirigeants ou les préposés de l'assureur ne peuvent conclure de contrats pour le compte de l'assureur, ni contracter des dettes en son nom, ni dépenser des sommes lui appartenant, sans l'approbation du liquidateur provisoire.
Requête présentée par le liquidateur provisoire
Le liquidateur provisoire présente au tribunal une requête pour faire ordonner une liquidation. Si le tribunal estime qu'il est juste et équitable d'agir ainsi, il peut rendre une ordonnance de liquidation de la compagnie. Les dispositions de la Loi sur les corporations relatives à la liquidation s'appliquent, dans la mesure où elles sont compatibles avec la présente loi.
Vente de l'entreprise par le liquidateur
Par dérogation aux dispositions de la Loi sur les corporations, mais sous réserve de l'approbation du tribunal, le liquidateur provisoire ou le liquidateur peut vendre le fonds de commerce et l'entreprise à titre d'entreprise en activité.
Rémunération du liquidateur provisoire
Le ministre détermine la rémunération que reçoit le liquidateur provisoire nommé conformément au paragraphe 98(1).
Paiement des frais du liquidateur provisoire
L'assureur prend à sa charge et paie la rémunération, les dépenses et les frais relatifs à la nomination du liquidateur provisoire, en plus de l'ensemble des frais et des dépenses que celui-ci a engagés dans l'exécution de ses fonctions. Sauf indication contraire conformément au paragraphe (3), cette obligation constitue un privilège ou une charge de premier rang grevant l'actif de l'assureur, autre que le dépôt.
Frais du liquidateur payés sur le dépôt
Le ministre peut, à sa discrétion, ordonner que la rémunération, les frais et les dépenses soient payés sur le produit du dépôt constitué par l'assureur. Dans ce cas, le montant qui doit être payé a la même priorité que les frais du séquestre responsable de l'administration du dépôt conformément à l'alinéa 66a).
L'assureur constitué en corporation en vertu des lois de la province ou assujetti à celles-ci qui propose de mettre un terme à ses activités d'assurance ou de convoquer une assemblée générale en vue d'examiner une résolution concernant la liquidation volontaire de l'assureur conformément à la Loi sur les corporations doit donner un avis écrit d'au moins un mois au surintendant des assurances de chacune des provinces où il est titulaire d'une licence.
Avis au surintendant concernant la liquidation volontaire
L'assureur qui a adopté une résolution concernant la liquidation volontaire doit en aviser le surintendant. Il lui fait part des dates auxquelles il cessera de conclure des contrats d'assurance ainsi que du nom et de l'adresse du liquidateur.
L'assureur doit également faire publier l'avis visé au paragraphe (2) dans deux numéros consécutifs de la Gazette du Manitoba et dans la gazette officielle de chacune des autres provinces où il est titulaire d'une licence ainsi que dans les journaux et autres publications que le surintendant exige.
Une société de secours mutuels ou une compagnie d'assurance mutuelle auxquelles s'applique la présente loi ne peut se mettre en liquidation volontaire ou prendre d'autres dispositions pour liquider ses affaires sans le consentement écrit du surintendant.
Réassurance par le liquidateur
Avant qu'une ordonnance octroyant l'administration du dépôt ne soit rendue ou que la date d'expiration des contrats n'ait été fixée en application de l'article 103, le liquidateur provisoire ou le liquidateur peut pourvoir à la réassurance des contrats d'assurance en cours de l'assureur auprès d'un autre assureur titulaire d'une licence dans la province.
Fonds garantissant la réassurance
Les fonds qui suivent peuvent servir à garantir la réassurance :
a) la totalité de l'actif de l'assureur dans la province, autre que le dépôt, à l'exception du montant que le liquidateur provisoire ou le liquidateur estime raisonnable pour assurer le paiement :
(i) des frais de liquidation,
(ii) de toutes les demandes d'indemnité concernant les sinistres couverts par les contrats d'assurance, dont l'assureur, le liquidateur provisoire ou le liquidateur a été avisé avant la date de réassurance,
(iii) des demandes des créanciers privilégiés qui sont les premières personnes payées avant tout autre créancier conformément aux dispositions relatives à la liquidation contenues dans la Loi sur les corporations, ces montants constituent une charge de premier rang grevant l'actif de l'assureur, autre que le dépôt;
b) la totalité ou une partie du dépôt, le cas échéant, ainsi qu'il en est convenu conformément au paragraphe (3).
Entente sur l'utilisation du dépôt
S'il est nécessaire ou souhaitable de garantir la réassurance pour la protection des personnes assurées qui ont le droit de participer au produit du dépôt, le ministre, sur recommandation du surintendant, ou les surintendants des assurances de chacune des provinces avec convention de réciprocité, dans le cas d'un dépôt réciproque, peuvent conclure une entente avec le liquidateur provisoire ou le liquidateur, selon laquelle, en application de l'article 54 ou de l'article 55, la totalité ou une partie des valeurs mobilières dans le dépôt peut être utilisée pour garantir la réassurance.
Paiement aux autres créanciers
Les créanciers de l'assureur, autres que les personnes assurées et les créanciers privilégiés, ne peuvent être payés que si des dispositions ont été prises pour assurer les paiements mentionnés au paragraphe (2) et la réassurance.
Réassurance d'une partie des contrats
Si, après que les paiements mentionnés au paragraphe (2) ont été faits, le solde de l'actif de l'assureur, ajouté à la totalité ou à une partie du dépôt, le cas échéant, ainsi qu'il en est convenu conformément au paragraphe (3), est insuffisant pour garantir l'intégralité de la réassurance des contrats des assurés, la réassurance peut être effectuée pour la partie du montant intégral des contrats possible dans le contexte.
Aucun contrat de réassurance conclu en conformité avec le présent article ne peut être conclu avant d'avoir été approuvé par le tribunal.
Le présent article n'a pas pour effet de porter préjudice ou atteinte à la priorité d'une hypothèque, d'un privilège ou d'une charge grevant les biens de l'assureur.
Transfert du dépôt par le séquestre
Si, au moment de la liquidation d'un assureur qui a constitué un dépôt conformément à la présente loi, la personne qui a été nommée séquestre pour administrer le dépôt conformément à l'article 60 n'est pas la personne nommée liquidateur provisoire ou liquidateur en vertu de la présente loi ou de la Loi sur les corporations, ou celle nommée liquidateur en vertu de la Loi sur les liquidations (Canada), selon le cas, le tribunal peut, à tout moment et à sa discrétion, ordonner que le dépôt et l'administration du dépôt soient transférés du séquestre au liquidateur provisoire ou au liquidateur.
Après qu'une ordonnance a été rendue conformément au paragraphe (1), le liquidateur provisoire ou le liquidateur administre le dépôt dans l'intérêt des personnes ayant le droit de participer au produit du dépôt selon l'ordre de priorité et conformément aux autres dispositions prescrits dans la présente loi.
Frais du liquidateur ou liquidateur provisoire
Le montant payable au liquidateur provisoire ou au liquidateur pour l'administration du dépôt ainsi que tous les frais et les dépenses qu'il a engagés dans l'administration du dépôt sont payés sur le produit du dépôt selon l'ordre de priorité établi à l'alinéa 66a). Cependant, le montant payable au liquidateur provisoire ou au liquidateur ainsi que tous les frais et dépenses qu'il a engagés lors de la liquidation de l'assureur ne sont pas payés sur le dépôt, mais sur l'actif de l'assureur, et constituent une charge de premier rang, sauf dans le cas prévu au paragraphe 97(3).
S'il ne peut effectuer la réassurance ou s'il estime qu'il est impossible ou inopportun de réassurer, le liquidateur ou le liquidateur provisoire peut, par voie de publication d'un avis, fixer la date d'expiration des contrats d'assurance en cours conclus par l'assureur :
a) avec l'approbation du tribunal et sous réserve des modalités qu'il prescrit;
b) pour garantir le paiement des demandes en cours et éviter des pertes additionnelles.
Dès la date d'expiration, la couverture et la protection accordées aux termes des contrats du Manitoba cessent et l'assureur n'est pas responsable aux termes d'un tel contrat pour un sinistre qui survient après cette date.
Expiration des contrats du Manitoba
Si un liquidateur ou un liquidateur provisoire nommé dans une autre province pour liquider l'entreprise d'un assureur constitué en corporation dans cette province fixe une date d'expiration pour les contrats d'assurance conclus par cet assureur, dès cette date, la couverture et la protection accordées aux termes des contrats du Manitoba cessent et s'éteignent. De plus, l'assureur n'est pas responsable aux termes d'un tel contrat pour un sinistre qui survient après cette date.
Date d'expiration fixée par le séquestre
La date d'expiration fixée conformément au présent article ne s'applique qu'aux contrats d'assurance qui n'ont pas déjà expiré à la date qu'a fixée, conformément à l'article 61, un séquestre administrant un dépôt.
Publication de l'avis de la date d'expiration
Le liquidateur ou le liquidateur provisoire doit faire :
a) publier l'avis dans la Gazette du Manitoba et dans la gazette officielle de chacune des autres provinces où l'assureur est titulaire d'une licence, et dans les journaux que le tribunal peut ordonner, afin que soit donné un avis raisonnable de la date d'expiration ainsi fixée;
b) expédier par la poste l'avis à chaque titulaire de police à son adresse, telle qu'elle est indiquée dans les livres et les dossiers de la compagnie.
Provision relative aux règlements
Le liquidateur garde en réserve ou prélève sur l'actif de l'assureur des sommes qui, à son avis, sont suffisantes pour :
a) acquitter les frais de liquidation;
b) régler les demandes d'indemnité pour des sinistres, couverts par les contrats d'assurance conclus avec l'assureur, qui sont survenus avant la date d'expiration fixée en application de l'article 61 ou de l'article 103 et qui n'ont pas été réglées ou qui n'ont pas fait l'objet d'une provision lors de l'administration du dépôt et pour lesquelles l'assureur ou le liquidateur a reçu un avis;
c) payer le montant global de la réserve légale relative à chacun des contrats d'assurance-vie non échus;
d) régler les demandes des créanciers privilégiés qui sont les premières personnes payées avant tout autre créancier conformément aux dispositions relatives à la liquidation contenues dans la Loi sur les corporations.
Provision pour primes non acquises
Sauf en matière d'assurance-vie, le reliquat de l'actif après paiement ou après provision pour paiement des sommes mentionnées au paragraphe (1) sert à régler les demandes des personnes assurées, relatives au remboursement des primes non acquises au prorata de la durée de chacun des contrats non échus à leur date d'expiration respective, dans la mesure où les demandes n'ont pas été réglées ou n'ont pas fait l'objet d'une provision lors de l'administration du dépôt.
Calcul du remboursement de la prime non acquise
Les demandes en remboursement de primes non acquises présentées par les personnes assurées sont évaluées à la première des deux dates suivantes :
a) la date d'expiration fixée en application de l'article 61 ou de l'article 101;
b) la date à laquelle la personne assurée a résilié son contrat.
Effet du remboursement des primes non acquises
Le remboursement de la totalité ou d'une partie de la prime non acquise n'élimine ni n'annule tout autre recours que la personne assurée peut exercer contre l'assureur concernant le remboursement ou pour tout autre motif.
Le présent article n'a pas pour effet de porter préjudice ou atteinte à la priorité d'une hypothèque, d'un privilège ou d'une charge grevant les biens de l'assureur.
Frais et taxes payés au gouvernement
Les droits, impôts et frais que l'assureur doit payer à chaque province sont payés sur le reliquat de l'actif de l'assureur après la réassurance des contrats d'assurance en cours conclus avec l'assureur ou après le règlement des demandes en remboursement des primes non acquises faites par les titulaires de police, selon le cas. Le reliquat de l'actif est réparti entre les créanciers de l'assureur, autres que les personnes assurées, les créanciers privilégiés et les différentes provinces.
Dépôt des états trimestriels par le séquestre
Sauf ordonnance contraire du tribunal, le liquidateur doit déposer auprès de celle-ci ou auprès de l'autorité qui l'a nommé, et également auprès du surintendant, dans le délai de sept jours qui suit la clôture de chaque période de trois mois et jusqu'à la liquidation de l'entreprise de l'assureur et la clôture définitive des comptes, des annexes détaillées indiquant, dans les formes prescrites :
a) les recettes et les dépenses;
b) l'actif et le passif.
Dépôt des livres par le liquidateur
Chaque fois que l'autorité qui l'a nommé ou le ministre l'exige, le liquidateur produit les livres et les pièces justificatives et fournit les autres renseignements requis concernant les affaires de l'assureur.
Le liquidateur qui refuse ou néglige de fournir ces renseignements commet une infraction et se rend passible, sur déclaration sommaire de culpabilité, pour chaque infraction, d'une amende d'au moins 50 $ et d'au plus 200 $, recouvrable au nom de Sa Majesté, à l'usage des provinces. De plus, le liquidateur est passible de révocation ou de destitution.
Distribution des fonds d'assurance
La société de secours mutuels qui fait le commerce d'assurance mixte ou d'assurance-espérance de vie et possède un fonds d'assurance mixte distinct de son fonds d'assurance-vie peut, par une résolution adoptée à une assemblée générale tenue au moins un mois après qu'avis a été donné de l'intention de présenter la résolution, décider la cessation des activités d'assurance mixte ou d'assurance-espérance de vie et la distribution des fonds relatifs à ces assurances entre les membres alors en règle qui contribuent au fonds, au prorata de leur contribution totale.
Après que la résolution est approuvée par le surintendant et déposée auprès du secrétaire provincial, les dirigeants peuvent ensuite déterminer les personnes ayant le droit de prendre rang sur le fonds et répartir le fonds entre les ayants droit. Cette répartition dégage la société et tous les dirigeants de toute responsabilité à l'égard du fonds et des contrats d'assurance mixte ou d'assurance-espérance de vie établis par la société.
Si tous les membres ayant un intérêt dans le fonds d'assurance mixte ou d'assurance-espérance de vie ont également un intérêt à titre de titulaires de contrats d'assurance-vie, l'assemblée générale, au lieu de décider la distribution du fonds d'assurance mixte ou d'assurance-espérance de vie, peut décider que le fonds soit converti en fonds d'assurance-vie ou fusionné avec un tel fonds. Une fois la résolution approuvée et déposée, le fonds d'assurance mixte ou d'assurance-espérance de vie devient un fonds d'assurance-vie.
Le surintendant peut, pour les besoins d'une liquidation volontaire, renouveler ou proroger la licence de l'assureur.
PEINES
Commet une infraction et, sauf si une autre peine à cet effet est prévue dans la présente loi, se rend passible, sur déclaration sommaire de culpabilité, d'une amende d'au moins 50 $ et d'au plus 500 $, quiconque, selon le cas :
a) commet un acte prohibé par la présente loi;
b) omet de faire un acte requis par la présente loi.
De plus, le lieutenant-gouverneur en conseil peut, à la suite du rapport du surintendant, suspendre ou annuler la licence de l'assureur lorsque ce dernier transgresse une interdiction ou omet de se conformer aux prescriptions de la présente loi ou commet une infraction à la présente loi.
Dans une poursuite intentée en application de la présente loi, s'il apparaît que le défendeur ou l'inculpé a commis un acte ou s'est rendu coupable d'une omission qui le rendrait passible d'une peine prévue par la présente loi ou par les règlements, s'il n'était pas titulaire d'une licence en bonne et due forme, il lui incombe de prouver qu'il est titulaire d'une licence en bonne et due forme.
Tout assureur qui fait le commerce d'assurance dans la province sans être titulaire d'une licence à cet effet commet une infraction et se rend passible, sur déclaration sommaire de culpabilité, d'une amende de 20 $ par jour pour chaque jour où l'infraction continue.
Infraction relative à l'omission de déposer les documents
L'assureur ou la personne tenue par la présente loi de présenter ou de déposer un rapport, une déclaration ou un état auprès du surintendant, qui omet de le faire et qui laisse se poursuivre l'omission pendant sept jours après l'expiration du délai imparti dans la présente loi pour présenter ou déposer les documents, est, sous réserve des cas prévus dans la présente loi, passible envers Sa Majesté du chef de la province d'une amende de 10 $ par jour pour chaque jour où l'omission se produit ou se continue, dès le premier jour suivant l'expiration du délai susmentionné.
Immédiatement après l'expiration du délai de sept jours mentionné au paragraphe (1), le surintendant exige par avis écrit que l'assureur ou l'autre personne en défaut paie l'amende exigible. L'avis est expédié par la poste à l'assureur ou à l'autre personne, à leur dernière adresse connue du surintendant.
Point de départ de la responsabilité
La responsabilité de l'assureur ou de l'autre personne, conformément au paragraphe (1), prend naissance au moment de la mise à la poste de l'avis du surintendant, prévu au paragraphe (2), et continue, tel qu'il est prévu au paragraphe (1).
Le montant que l'assureur ou l'autre personne est tenu de payer conformément au paragraphe (1) constitue une créance de Sa Majesté du chef de la province sur l'assureur ou l'autre personne, dont le recouvrement peut être poursuivi à ce titre devant un tribunal compétent au nom de Sa Majesté du chef de la province du Manitoba, représentée en l'instance par le surintendant.
Le montant qu'un assureur ou une autre personne est tenu de payer à titre de dette conformément au présent article s'ajoute à toute autre amende ou pénalité qui peut leur être imposée en application de la présente loi, concernant la même omission de présenter ou de déposer le rapport, la déclaration ou l'état, ou pour tout autre motif.
Dans le cas d'une poursuite pour infraction à la présente loi, la plainte ou la dénonciation doit être déposée dans un délai de deux ans à compter du moment où le sujet de la plainte ou de la dénonciation est apparu.
Les définitions qui suivent s'appliquent au présent article.
"actes ou pratiques injustes ou trompeurs dans le commerce d'assurance" S'entend en outre :
a) de la discrimination injuste entre des personnes de la même classe ou ayant la même espérance de vie, en ce qui concerne soit le montant, le paiement des primes ou les ristournes, soit le taux des primes payées pour les contrats d'assurance-vie ou de rente viagère, soit les participations ou les autres prestations servies aux termes des contrats ou les modalités et conditions des contrats;
b) de la discrimination injuste dans le taux ou le tarif entre différents risques au Manitoba ayant sensiblement le même risque objectif dans la même répartition territoriale;
c) d'une illustration, circulaire, note ou déclaration qui falsifie ou qui, par omission importante, falsifie les modalités, prestations ou avantages d'une police ou d'un contrat d'assurance qui a été établi ou qui le sera;
d) d'une fausse déclaration ou d'une déclaration trompeuse sur les modalités, les prestations ou les avantages d'une police ou d'un contrat d'assurance qui a été établi ou qui le sera;
e) de la comparaison incomplète entre une police ou un contrat d'assurance et une police ou un contrat d'un autre assureur en vue ou dans l'intention d'inciter un assuré à laisser tomber en déchéance, à résilier ou à racheter de façon prématurée une police ou un contrat;
f) de tout paiement, allocation ou don, ou de toute promesse de paiement, d'allocation ou de don, directement ou indirectement, de toute somme ou objet de valeur pour inciter un assuré éventuel à souscrire une assurance;
g) de toute demande de paiement par une personne d'une prestation de prime ou de droits autres que ceux stipulés dans un contrat d'assurance sur lesquel une commission est payable à cette personne;
h) d'une pratique ou conduite constante adoptée dans le dessein de soumettre à des retards excessifs ou de tenir en échec le juste règlement des sinistres ou le paiement de prestations;
i) du fait de commettre un acte interdit par la présente loi ou par les règlements. ("unfair or deceptive acts or practices in the business of insurance")
"personne" Personne qui fait le commerce d'assurance. S'entend également d'un particulier, d'une corporation, d'une association, d'une société de personnes, d'une bourse d'assurance réciproque ou d'interassurance, d'un membre de la société Lloyd's, d'une société de secours mutuels, d'une société mutuelle, d'un agent, d'un courtier et d'un expert. ("person")
Il est interdit à toute personne de se livrer à des actes ou pratiques injustes ou trompeurs dans le commerce d'assurance.
Le surintendant peut soumettre à des études et à des enquêtes les pratiques commerciales de toute personne qui fait le commerce d'assurance au Manitoba afin de déterminer si elle se livre à des actes ou pratiques injustes ou trompeurs.
Le surintendant peut, s'il a des motifs de croire qu'une personne se livre à des actes ou pratiques injustes ou trompeurs dans le commerce d'assurance, ordonner qu'elle cesse ses opérations ou la partie de ses opérations désignée dans la décision. Un ordre donné en vertu du présent paragraphe peut être assorti des modalités et conditions que le surintendant y fixe. En outre, l'ordre peut être révoqué lorsque le surintendant est convaincu qu'il a été remédié aux actes ou pratiques injustes ou trompeurs et qu'ils ne semblent pas devoir se répéter.
Dans l'ordre qu'il donne en application du paragraphe (4), le surintendant peut ordonner que l'assureur qui s'est livré à des actes ou pratiques injustes ou trompeurs envoie à chacun des assurés ayant conclu avec lui un contrat d'assurance :
a) qui, de l'avis du surintendant, a été conclu au moment où l'assureur se livrait à des actes ou pratiques injustes ou trompeurs;
b) en vertu duquel l'assuré a pu, de l'avis du surintendant, avoir été trompé ou avoir fait une fausse interprétation en raison des actes ou pratiques injustes ou trompeurs, un avis indiquant :
c) les faits et les points relatifs au contrat que le surintendant détermine et selon lesquels l'assuré a pu avoir été trompé ou avoir fait une fausse interprétation en raison des actes ou pratiques injustes ou trompeurs;
d) que l'assuré peut, à son gré, résilier le contrat et recevoir le remboursement de toute prime non acquise qu'il a payée.
Le surintendant ne peut donner un ordre en vertu du paragraphe (4) sans avoir au préalable tenu une audience, sauf si l'intérêt public pouvait être lésé dans l'intervalle. Dans ce cas, il peut donner un ordre valable pendant 15 jours à compter de la date à laquelle il est donné ou pendant le délai plus long qu'il fixe avec le consentement de la personne qui a le droit d'être entendue.
Signification et effet de la décision
Avis des ordres donnés en application du présent article est signifié aux personnes désignées et aux autres personnes, suivant que le surintendant le juge indiqué. Les personnes qui ont reçu ordre de cesser leurs opérations ou la partie de leurs opérations désignée dans l'ordre ne peuvent par la suite effectuer ces opérations ou cette partie de leurs opérations avant que l'ordre ait été annulé.
La personne touchée par un ordre donné par le surintendant en application du présent article peut interjeter appel auprès du ministre. Celui-ci peut confirmer, modifier ou annuler l'ordre du surintendant.
La personne touchée par un arrêté pris par le ministre en application du paragraphe (8) peut interjeter appel au tribunal par voie d'avis introductif de requête. Le tribunal peut, après avoir entendu l'affaire de novo, confirmer, modifier ou annuler l'arrêté du ministre.
Commet une infraction et se rend passible, sur déclaration sommaire de culpabilité, d'une amende d'au moins 50 $ et d'au plus 200 $, en plus des autres conséquences ou recours prévus par la loi, la personne qui contrevient à un ordre donné ou un arrêté pris sous le régime du présent article.
Effet de l'expiration du contrat
L'assureur qui est tenu, par un ordre du surintendant donné en application du présent article, d'envoyer un avis à un assuré lui indiquant qu'il peut, à son gré, résilier le contrat d'assurance et recevoir le remboursement des primes non acquises qu'il a payées doit, si l'assuré l'avise par écrit de son intention de résilier le contrat, y mettre fin et rembourser à l'assuré les primes non acquises que celui-ci a payées aux termes du contrat d'assurance.
L'assureur qui reçoit l'ordre d'envoyer un avis à un assuré conformément au paragraphe (5) doit :
a) soit s'il conclut un nouveau contrat d'assurance avec l'assuré pour un type d'assurance similaire à celui qui fait l'objet du contrat pour lequel l'avis a été envoyé;
b) soit s'il modifie le contrat d'assurance pour lequel l'avis a été envoyé, lui accorder dans les six mois suivant l'envoi de l'avis à l'assuré, en ce qui concerne le taux des primes et l'assurabilité, le même traitement auquel celui-ci aurait eu droit à l'époque où a été conclu le contrat d'assurance pour lequel l'avis a été envoyé, compte tenu des circonstances dans lequel ce contrat a été conclu, notamment l'âge et la santé de l'assuré.
DROITS ET RÈGLEMENT
Le lieutenant-gouverneur en conseil peut, par règlement, prescrire les droits que doit payer au ministre un assureur ou une autre personne en rémunération des services fournis sous le régime de la présente loi.
L'assureur doit acquitter ces droits avant que la licence ou le renouvellement de la licence ne soit accordé.
Le lieutenant-gouverneur en conseil peut prendre des règlements :
a) étendant le champ d'application des dispositions de la présente loi ou de l'une d'elles à un système ou une classe d'assurance non expressément mentionnée dans la présente loi;
b) prévoyant et établissant des conventions de réciprocité ou autres avec tout gouvernement au Canada concernant la délivrance de licences, la réglementation et le contrôle des assureurs;
c) visant, en général, une meilleure application de la présente loi;
d) interdisant certains actes dans l'exercice des activités d'assurance;
e) réglementant la publicité faite par les personnes qui pratiquent des activités d'assurance ou prescrivant des normes pour la publicité faite par ces personnes, ou les deux à la fois;
f) prescrivant des normes pour les polices d'assurance de certaines classes ou de certains types.
Une copie de chacun des décrets pris conformément au présent article, certifiée conforme par le secrétaire du Conseil exécutif, est déposée sans délai devant la Législature, si elle est alors en session, sinon, dans un délai de 15 jours suivant l'ouverture de la session suivante.
CONTRATS D'ASSURANCE AU MANITOBA
Champ d'application de la présente partie
Sauf lorsqu'il y a incompatibilité avec d'autres dispositions de la présente loi, la présente partie s'applique à tous les contrats d'assurance conclus dans la province, à l'exception des contrats :
a) d'assurance-accidents corporels et d'assurance-maladie;
b) d'assurance-vie;
c) d'assurance maritime.
Contrats conclus dans la province
Le contrat d'assurance dont l'objet est un bien situé dans la province ou un intérêt assurable d'une personne qui réside dans la province est réputé constater un contrat conclu dans la province et est interprété selon la loi de la province, s'il est signé, contresigné, établi ou délivré dans la province ou s'il est confié au bureau de poste ou à toute personne pour qu'il soit délivré à l'assuré, à son ayant droit ou à son agent dans la province. Toutes les sommes exigibles aux termes de ce contrat doivent être payées au siège social ou à l'agence principale de l'assureur dans la province en monnaie légale du Canada.
POLICE D'ASSURANCE
Toutes les modalités et conditions du contrat d'assurance doivent être énoncées intégralement dans la police ou sur un écrit solidement annexé à celle-ci soit au moment de son établissement, soit par la suite. À moins d'être ainsi énoncée, aucune modalité du contrat, ou aucune condition, stipulation, garantie ou clause conditionnelle, modifiant ou diminuant son effet, n'est valide ou admissible en preuve au préjudice de l'assuré ou du bénéficiaire.
Le contrat, qu'il prévoie ou non son renouvellement, renouvelé par une quittance de renouvellement constitue une observation suffisante du paragraphe (1), si les modalités et conditions du contrat sont énoncées au contrat et si la quittance de renouvellement y renvoie par son numéro ou par sa date.
La proposition de l'assuré ne peut, à l'effet de lui être opposée, être réputée faire partie du contrat d'assurance ou être considérée avec ce contrat que dans la mesure où le tribunal estime qu'elle contient une déclaration inexacte essentielle qui a amené l'assureur à conclure le contrat.
Aucun contrat d'assurance ne peut contenir ni mentionner des modalités, conditions, stipulations, garanties ou clauses conditionnelles prévoyant l'annulation du contrat en raison d'une déclaration dans la proposition d'assurance ou amenant l'assureur à conclure le contrat, ni être assujetti à de telles modalités, conditions, stipulations, garanties ou clauses conditionnelles, à moins qu'elles ne soient limitées ou exprimées dans des termes les limitant aux cas où la déclaration est essentielle au contrat. De plus, aucun contrat ne peut être annulé en raison de l'inexactitude d'une telle déclaration, à moins qu'elle ne soit essentielle au contrat.
Dans tout contrat, la question du caractère essentiel est une question de fait. Sont nulles et sans effet les reconnaissances, modalités, conditions, stipulations, garanties ou clauses conditionnelles à l'effet contraire, contenues dans la proposition d'assurance, dans la police, dans toute convention ou dans tout document qui y est accessoire.
Le présent article ne s'applique pas aux contrats d'assurance-incendie ou d'assurance-automobile.
Copie de la proposition d'assurance
L'assureur doit, sur demande, fournir à l'assuré une copie certifiée conforme de sa proposition d'assurance.
Il est interdit aux assureurs de conclure des contrats d'assurance incompatibles avec la présente loi.
L'invalidité du contrat ne peut être opposée à l'assuré lorsque, par suite d'un acte ou d'une omission de l'assureur, l'une des dispositions de la présente loi n'est pas respectée ou l'est imparfaitement.
Toute police doit contenir le nom de l'assureur, le nom de l'assuré, le nom de la ou des personnes auxquelles les sommes assurées sont payables, le montant de la prime d'assurance ou son mode de détermination, l'objet de l'assurance, l'indemnité à laquelle l'assureur peut être tenu, l'événement dont la survenance fait naître l'obligation, la date de prise d'effet de l'assurance et la date à laquelle elle expire ou la manière selon laquelle cette dernière est fixée ou doit être fixée.
Le présent article ne s'applique pas aux contrats d'assurance de cautionnement.
Champ d'application du présent article
Le présent article s'applique à un contrat, autre qu'un contrat d'assurance contre la grêle, renfermant une disposition, légale ou autre, qui prévoit une estimation pour régler certaines questions en cas de désaccord entre l'assuré et l'assureur.
L'assuré et l'assureur nomment chacun un estimateur impartial. Les deux estimateurs ainsi nommés nomment un arbitre impartial.
Les estimateurs règlent les points de désaccord et, s'ils ne peuvent s'entendre, soumettent leurs différends à l'arbitre. La décision écrite de deux d'entre eux règle ces points.
Chaque partie à l'estimation paye l'estimateur qu'elle a nommé et supporte, à parts égales, les frais d'estimation et de l'arbitre.
Un juge de la Cour du Banc de la Reine peut nommer un estimateur ou un arbitre, selon le cas, à la demande de l'assuré ou de l'assureur, dans l'un des cas suivants :
a) une partie omet de nommer un estimateur dans un délai de sept jours francs après qu'elle a reçu signification d'un avis écrit à cet effet;
b) les estimateurs ne peuvent s'entendre sur le choix d'un arbitre dans un délai de 15 jours après leur nomination;
c) un estimateur ou un arbitre refuse ou est empêché d'agir ou décède.
Les sommes assurées sont payables au Manitoba en monnaie légale du Canada.
Renonciation à une modalité ou condition
L'assureur n'est réputé avoir renoncé en tout ou en partie à une modalité ou condition du contrat que si la renonciation est établie par écrit et signée par une personne qu'il autorise à cet effet.
Ni l'assureur ni l'assuré ne sont réputés avoir renoncé à aucune des modalités ou conditions d'un contrat du fait d'un acte se rapportant, soit à l'estimation du montant du sinistre, soit à la remise ou à la réalisation des preuves de toute demande de règlement en vertu du contrat, soit à l'examen ou au règlement d'une telle demande.
Par dérogation à toute autre disposition de la présente loi et à toute disposition, légale ou autre, d'un contrat, le défaut de faire procéder à une estimation ou le fait qu'une estimation soit en cours ou ait eu lieu n'empêche pas un tribunal, dans une action intentée pour cette raison, de statuer sur des questions en litige résultant d'une police, notamment sur la valeur des biens assurés ou le montant du dommage subi par ces biens ou de leur perte.
L'encre rouge ne peut être utilisée sur une police, sauf pour ce qui est du nom, de l'adresse et de l'emblème de l'assureur, ainsi que du numéro de police, et pour ce qui est des fins mentionnées dans la présente loi.
Contrats non soumis au présent article
Le paragraphe (1) ne s'applique pas à un contrat auquel s'applique la partie IV.
Effet de la délivrance de la police
Lorsque la police a été délivrée, le contrat lie l'assureur comme si la prime avait été payée, même si, de fait, elle ne l'a pas été et même si elle a été délivrée par un dirigeant ou un agent de l'assureur qui n'avait pas qualité pour le faire.
L'assureur peut intenter une action en recouvrement d'une prime non acquittée et peut déduire le montant de cette prime des sommes auxquelles il est tenu aux termes du contrat d'assurance.
Lorsqu'un chèque, une lettre de change ou un billet à ordre est donné, à l'origine ou pour le renouvellement, pour l'ensemble ou pour une partie d'une prime, et que le chèque, la lettre de change ou le billet à ordre n'est pas honoré conformément à sa teneur, l'assureur peut résilier immédiatement le contrat en donnant un avis écrit par courrier recommandé.
SINISTRES COUVERTS PAR LA POLICE
Immédiatement après réception d'une demande et dans tous les cas, au plus tard 60 jours après réception d'un avis de sinistre, l'assureur doit fournir à l'assuré ou à la personne qui l'informe de son intention de faire une demande de règlement en vertu du contrat, les formules destinées à établir la preuve du sinistre exigée par le contrat.
Défaut de fournir les formules
L'assureur qui néglige ou refuse de se conformer au paragraphe (1) commet une infraction. Il ne peut en outre invoquer l'article 131 comme moyen de défense dans une action en recouvrement des sommes exigibles aux termes du contrat d'assurance, intentée à la suite de cette négligence ou de ce refus.
L'assureur a la faculté de payer en totalité ou en partie les demandes qui sont nulles aux termes d'une disposition légale ou de faire droit à ces demandes.
En fournissant les formules destinées à établir la preuve du sinistre, l'assureur n'est pas réputé avoir reconnu qu'un contrat valide est en vigueur ou que le sinistre en question est couvert par l'assurance que prévoit le contrat.
Lorsqu'une personne qui encourt une responsabilité pour des blessures ou des dommages à la personne ou aux biens d'autrui est assurée contre cette responsabilité et omet d'exécuter un jugement la condamnant à des dommages-intérêts à cause de sa responsabilité, et qu'un rapport indiquant qu'un bref d'exécution décerné à son encontre à cet égard n'a pu être exécuté, la personne ayant droit aux dommages-intérêts peut recouvrer, par voie d'action contre l'assureur, le montant du jugement jusqu'à concurrence de la valeur nominale de la police, sous réserve des mêmes droits que l'assureur aurait si le jugement avait été exécuté.
Polices non soumises au présent article
Le présent article ne s'applique pas aux polices de responsabilité automobile.
Lorsque plusieurs actions sont intentées en recouvrement de sommes payables en vertu d'un contrat d'assurance concernant la survenance d'un événement donnant naissance aux demandes, le tribunal peut les fusionner ou en disposer autrement de telle façon que toutes les actions soient instruites et réglées en une seule action.
Lorsqu'une action est intentée en recouvrement de la part d'un ou de plusieurs mineurs, tous les autres ayants droit mineurs, ou les fiduciaires ou tuteurs ayant le droit de recevoir le paiement des parts de ces autres mineurs, sont constitués parties. Les droits de tous les mineurs sont déterminés dans une seule action.
Répartition des sommes assurées
Dans toutes les actions où plusieurs personnes ont un intérêt dans des sommes assurées, le tribunal peut répartir entre les ayants droit la somme dont le paiement est ordonné et donner les directives qui sont nécessaires à cet effet.
Est valide le paiement fait à une personne ayant le droit de recevoir les sommes dues aux termes d'un contrat d'assurance, à l'exception d'une assurance sur la tête de la personne, qui est domiciliée ou qui réside dans un territoire étranger dont la loi reconnaît la validité d'un tel paiement.
Lorsque, dans le mois suivant la date où les sommes assurées sont dues, l'assureur ne remet pas ces sommes à une personne habile à les recevoir ou ne les consigne pas au tribunal, celui-ci peut, à la demande de toute personne, ordonner que la totalité ou une partie des sommes assurées soit consignée au tribunal ou rendre l'ordonnance quant à la répartition des sommes qui lui apparaît indiquée. Le paiement fait en conformité avec l'ordonnance est une quittance valable pour l'assureur.
Le tribunal peut ordonner que les frais engagés du fait ou à l'occasion de la demande ou de l'ordonnance soient payés, soit sur les sommes assurées, ou l'auteur de la demande ou autrement selon ce qui est juste.
Lorsque l'assuré s'est conformé imparfaitement à une disposition légale portant sur la preuve du sinistre à fournir ou sur une autre question ou chose qu'il a l'obligation de faire ou de ne pas faire à l'égard du sinistre couvert et qu'il s'ensuit une déchéance ou une annulation totale ou partielle de l'assurance, le tribunal peut, s'il estime injuste que l'assurance soit déchue ou annulée pour ce motif, y remédier aux conditions qu'il estime justes.
Nulle action ne peut être intentée en recouvrement des sommes exigibles aux termes d'un contrat d'assurance avant l'expiration d'un délai de 60 jours ou du délai plus court que le contrat prévoit le cas échéant, après la présentation, conformément aux dispositions du contrat, de la preuve :
a) soit du sinistre;
b) soit de la survenance de l'événement qui rend exigibles les sommes assurées.
AVIS
Signification d'avis par les assureurs
Sous réserve de toute disposition légale, les avis donnés par un assureur, lorsqu'il n'est prévu aucune autre disposition expresse quant au mode de signification, peuvent être donnés, dans le cas d'un membre ou d'une personne assurée, par courrier expédié à l'adresse postale donnée dans sa proposition d'assurance originale ou communiquée de toute autre façon par écrit à l'assureur.
Signification d'avis à un assureur
Sous réserve de toute disposition légale, la remise d'un avis écrit à un assureur, lorsqu'il n'est prévu aucune autre disposition expresse quant au mode de signification, peut se faire soit par la remise d'une lettre à son siège social ou à son bureau principal dans la province, soit par courrier recommandé adressé à l'assureur, son dirigeant ou son agent à ce siège social ou bureau principal, ou à un agent autorisé de l'assureur.
ASSURANCE COMME GARANTIE SUBSIDIAIRE
Clauses d'assurance d'une hypothèque
Lorsqu'un contrat d'assurance est donné en garantie subsidiaire d'une hypothèque ou d'un privilège de vendeur sur un bien ou lorsqu'un tel contrat ainsi donné est sur le point d'expirer, qu'un assureur soit ou non spécifiquement désigné dans l'hypothèque ou la convention de vente, une clause obligeant le débiteur hypothécaire ou l'acheteur à assurer est suffisamment respectée, réserve faite du montant, si ce débiteur hypothécaire ou cet acheteur produit une police d'assurance en vigueur établie par un assureur titulaire d'une licence l'autorisant à faire le commerce d'assurance dans la province.
Aucune commission au créancier hypothécaire
Un créancier hypothécaire ne peut accepter ni avoir le droit de recevoir, directement ou par l'intermédiaire de son agent ou employé, une commission ou autre rémunération ou avantage eh contrepartie de la conclusion ou du renouvellement d'un contrat d'assurance aux termes duquel le sinistre, s'il se réalise, lui est payable en tant que créancier hypothécaire. La présente disposition s'applique également aux dirigeants ou employés de ce créancier hypothécaire.
Il est interdit aux assureurs, agents ou courtiers de payer, d'accorder ou de donner une commission ou autre rémunération ou avantage à un créancier hypothécaire ou à toute personne à son service ou pour son compte en contrepartie de la conclusion ou du renouvellement d'un contrat d'assurance aux termes duquel le sinistre, s'il se réalise, lui est payable en tant que créancier hypothécaire.
Nul ne peut exiger, personnellement ou par son agent, selon le cas :
a) soit comme condition préalable au financement, en tant que vendeur aux termes d'une convention exécutoire de vente ou autre, de l'achat de biens ou à l'octroi d'un prêt d'argent, garanti par une hypothèque de biens;
b) soit comme condition préalable au renouvellement ou à l'octroi d'un prêt ou d'une hypothèque ou à l'accomplissement d'un autre acte qui s'y rapporte, que la personne :
c) pour qui l'achat sera financé ou à qui la somme sera prêtée;
d) à qui le prêt ou le renouvellement du prêt sera accordé ou en faveur de qui l'autre acte sera accompli, négocie ou conclut une police d'assurance sur les biens, ou son renouvellement, avec un assureur en particulier ou avec un ou plusieurs assureurs d'un groupe désigné d'assureurs titulaires d'une licence les autorisant à faire le commerce d'assurance dans la province, ou en paie la prime à l'assureur en particulier ou aux assureurs du groupe désigné.
Droits du créancier hypothécaire ou du vendeur
Dans une police produite en application du paragraphe (1), le créancier hypothécaire ou le vendeur est nommé bénéficiaire par cession, endossement ou d'une autre manière. Cependant, le créancier hypothécaire ou le vendeur a le droit d'exiger, en outre, que l'assureur annexe à la police un avenant attestant :
a) qu'aucun acte ou défaut de l'assuré, en violation de la loi ou des conditions de la police, avant ou après que celle-ci a été produite, ne porte préjudice au droit du créancier hypothécaire ou du vendeur de recouvrer ses droits aux termes de la police, ni ne peut servir à l'assureur comme défense lors d'une action intentée par le créancier hypothécaire ou par le vendeur;
b) que lorsque l'assureur paie au créancier hypothécaire ou au vendeur une somme en règlement d'un sinistre aux termes de la police et déclare qu'en ce qui concerne l'assuré, il n'existe pas de dette, l'assureur est dès lors légalement subrogé dans tous les droits du créancier hypothécaire ou du vendeur en ce qui concerne toutes les sûretés détenues en garantie de la dette hypothécaire ou du solde du prix d'achat à acquitter jusqu'à concurrence du paiement, que l'assureur a également le choix de payer au créancier hypothécaire ou au vendeur la totalité de la somme qui lui est due et qui est garantie par l'hypothèque ou par la convention exécutoire de vente, auquel cas il bénéficiera alors de la cession totale et du transfert de l'hypothèque ou de la convention exécutoire de vente, ainsi que de toutes les autres sûretés qui sont détenues en garantie, étant entendu qu'une telle subrogation ne peut porter atteinte aux droits du créancier hypothécaire ou du vendeur de recouvrer en priorité la totalité de sa créance.
Lorsque le débiteur hypothécaire ou l'acheteur n'a pas placé l'assurance convenue sur le bien, qu'il s'agisse d'une exploitation agricole ou autre, et n'a pas déposé la police auprès du créancier hypothécaire ou du vendeur dans les délais convenus, ou, dans le cas d'une police en cours, n'a pas renouvelé la police ou ne l'a pas remplacée auprès du créancier hypothécaire ou du vendeur au moins 10 jours avant sa date d'échéance conformément au présent paragraphe, le créancier hypothécaire ou le vendeur peut assurer le bien pour la somme convenue avec un assureur quelconque qui est titulaire d'une licence l'autorisant à faire le commerce d'assurance dans la province.
Description du bien et montant de l'assurance
Lorsque le créancier hypothécaire ou le vendeur a conclu le contrat d'assurance conformément au présent article, une copie de la description du bien assuré par le contrat ainsi que le montant de l'assurance couvrant chacun des articles est transmis sans délai au débiteur hypothécaire ou à l'acheteur.
Le présent article produit ses effets malgré toute convention, condition ou stipulation contraire.
Commet une infraction l'assureur ou toute autre personne qui contrevient au présent article.
Effet de la cession du droit au remboursement de la prime
Lorsqu'à la suite de l'annulation ou de la résiliation d'un contrat d'assurance, un assuré cède son droit au remboursement de la prime qui peut lui échoir en vertu des modalités du contrat et que le cessionnaire donne à l'assureur avis de la cession, l'assureur verse le remboursement au cessionnaire malgré toute condition prévue au contrat, prescrite ou non par la présente loi, exigeant que le remboursement soit fait à l'assuré ou qu'il accompagne tout avis d'annulation ou de résiliation donné à l'assuré.
Lorsque la condition du contrat portant sur l'annulation ou la résiliation par l'assureur prévoit que le remboursement doit accompagner l'avis d'annulation ou de résiliation, l'assureur doit inclure dans l'avis une déclaration indiquant que le remboursement est fait au cessionnaire en application du présent article au lieu d'être fait conformément à la condition prévue au contrat.
CONTRATS CONTRESIGNÉS PAR UN AGENT
L'assureur ne peut souscrire un contrat d'assurance-incendie, d'assurance de biens, d'assurance contre la grêle couvrant des biens situés dans la province ou désignés dans le contrat comme y étant situés que si le contrat, rempli conformément à la présente loi, est signé ou contresigné par un agent détenant une licence sous le régime de la présente loi et devant recevoir la commission ou une partie de celle-ci lors du paiement de la prime stipulée au contrat.
L'agent n'est pas tenu de signer ou de contresigner la police établie suivant une proposition, signée par lui, qui est obtenue et présentée à l'assureur.
Le présent article ne s'applique pas aux assurances couvrant le matériel roulant des compagnies de chemin de fer ou les biens en transit qui sont en la possession et sous la garde des compagnies de chemin de fer ou d'autres transporteurs publics, ni aux biens meubles des transporteurs publics que ces derniers utilisent ou emploient dans le cours de leurs affaires en cette qualité.
L'assureur qui établit un contrat d'assurance autrement que de la façon permise par le présent article commet une infraction et se rend passible, sur déclaration sommaire de culpabilité, d'une amende d'au moins 100 $ et d'au plus 300 $ pour chacun des contrats ainsi établis.
Dans le présent article, "assureur" désigne uniquement une compagnie d'assurance mutuelle qui fait le commerce d'assurance au comptant et tout assureur mentionné aux alinéas 26(l)a),e) ou f).
Il est interdit aux agents titulaires de licence de signer une police ou un contrat d'assurance en blanc.
Il est interdit aux agents titulaires de licence de donner à des personnes qui résident hors de la province une procuration leur permettant de contresigner les contrats.
ASSURANCE-INCENDIE
Champ d'application de la présente partie
La présente partie s'applique aux assurances contre les pertes ou dommages matériels dus aux risques d'incendie dans tout contrat conclu dans la province, sauf lorsque :
a) l'assurance entre dans les classes d'assurance-aviation, d'assurance-automobile, d'assurance bris des machines, d'assurance transports terrestres, d'assurance maritime, d'assurance bris des glaces, d'assurance-extincteurs automatiques et d'assurance-vol;
b) l'objet de l'assurance est un loyer, une charge ou une perte de bénéfice;
c) le risque d'incendie constitue un risque accessoire à la garantie fournie;
d) l'objet de l'assurance est constitué de biens assurés par un assureur ou un groupe d'assureurs, principalement comme risque nucléaire, par une police couvrant les pertes ou dommages matériels résultant de réactions ou de radiations nucléaires ainsi que d'autres risques.
Par dérogation au paragraphe (1), la présente partie s'applique à l'assurance d'une automobile, tel que le prévoit le paragraphe 29(2).
Sous réserve du paragraphe (4) et de l'alinéa 145a), tout contrat auquel la présente partie s'applique est réputé couvrir les biens assurés contre les risques suivants :
a) un incendie (qu'il soit dû à une explosion ou à une autre cause) non occasionné ou provoqué :
(i) dans le cas de marchandises, par le fait de leur faire subir un traitement faisant intervenir la chaleur,
(ii) par une émeute, un mouvement populaire, une guerre, une invasion, des actes d'ennemis étrangers, des hostilités (avec ou sans déclaration de guerre), une guerre civile, une rébellion, une révolution, une insurrection ou un coup d'État militaire;
b) la foudre, à l'exception de la destruction ou de l'endommagement de dispositifs ou d'appareils électriques par la foudre ou d'autres courants électriques, à moins que l'incendie ne se déclare en dehors de l'objet lui-même, et seulement pour la destruction ou les dégats provoqués par cet incendie;
c) l'explosion (non provoquée ou occasionnée par l'un des risques mentionnés au sous-alinéa a)(ii)), de gaz naturel, de gaz de houille ou de gaz manufacturé dans un immeuble qui ne fait pas partie d'une usine à gaz, qu'un incendie s'ensuive ou non.
Contamination par des matières radioactives
Sauf disposition expresse contraire, un contrat auquel s'applique la présente partie ne couvre pas les biens assurés contre les pertes ou les dommages dus à la contamination par une matière radioactive, provenant directement ou indirectement d'un incendie, de la foudre ou d'une explosion au sens du paragraphe (1).
Lorsque des biens assurés par un contrat les couvrant à un emplacement spécifique doivent être déplacés pour empêcher qu'ils ne subissent une perte ou un dommage ou une perte ou un dommage supplémentaire, la partie de l'assurance contractée qui excède le montant des obligations de l'assureur pour toute perte encourue couvre, pendant sept jours seulement ou pendant la durée restant à courir du contrat si elle est inférieure à sept jours, les biens déplacés et tout bien restant à l'emplacement original dans la proportion existant entre la valeur des biens situés à chacun des endroits respectifs et la valeur totale des biens.
Le paragraphe (1) n'a pas pour effet d'empêcher un assureur de fournir une garantie plus étendue contre les risques qui y sont mentionnés. Cependant, la présente partie ne s'applique pas, dans ce cas, à l'assurance ainsi étendue.
L'assureur titulaire d'une licence l'autorisant à faire le commerce d'assurance-incendie peut inclure dans ses contrats d'assurance une clause ou un avenant prévoyant que, dans le cas de bétail assuré contre la mort ou les dommages causés par un incendie ou la foudre, le mot "foudre" est réputé comprendre d'autres courants électriques.
Le contrat peut être renouvelé par la remise d'une quittance de renouvellement, identifiant la police par son numéro, sa date ou de toute autre façon, ou par un nouveau billet de souscription.
Après qu'une proposition d'assurance a été faite, si elle l'est par écrit, toute police envoyée à l'assuré est réputée vouloir se conformer aux modalités de la proposition, à moins que l'assureur n'indique par écrit les détails sur lesquels elle diffère de la proposition, auquel cas l'assuré peut, dans un délai de deux semaines à compter de la réception de l'avis, refuser la police.
Lorsque le sinistre couvert par un contrat a été rendu payable, avec le consentement de l'assureur, à une personne autre que l'assuré, l'assureur ne peut annuler ou modifier la police au préjudice de cette personne sans l'en aviser.
Le délai et le mode de notification de l'avis prévu au paragraphe (1) sont les mêmes que ceux de l'avis d'annulation envoyé à l'assuré en application des dispositions légales du contrat.
Effet des dispositions légales
Les dispositions énoncées dans le présent article sont réputées faire partie des contrats en vigueur au Manitoba et doivent être imprimées sur chaque police sous le titre "Dispositions légales". Aucune modification ou adjonction à une disposition légale ni aucune omission d'une telle disposition ne lie l'assuré.
Dans le présent article, "police" ne comprend pas les notes de garantie ni les reçus provisoires.
DISPOSITIONS LÉGALES
Déclaration inexacte
1
Si une personne qui fait une demande d'assurance donne une description erronée des biens au préjudice de l'assureur, fait une déclaration inexacte ou omet frauduleusement de déclarer toute circonstance qu'il est essentiel de faire connaître à l'assureur pour qu'il puisse apprécier le risque qu'il doit couvrir, le contrat est nul quant aux biens pour lesquels la déclaration inexacte ou l'omission est essentielle.
Biens d'autrui
2
Sauf stipulation contraire expressément indiquée dans le contrat, l'assureur n'est responsable des pertes ou dommages causés aux biens appartenant à une personne autre que l'assuré que si l'intérêt de l'assuré dans ces biens est mentionné au contrat.
Transfert d'intérêt
3
L'assureur est responsable des pertes ou dommages survenant après une cession autorisée sous le régime de la Loi sur la faillite ou un transfert de titre par succession, par l'effet de la loi ou pour cause de décès.
Changement essentiel
4
Un changement dans les circonstances constitutives du risque sur lequel l'assuré exerce un contrôle et dont il a connaissance est une cause de nullité de la partie du contrat touchée, à moins qu'avis de ce changement ne soit promptement donné par écrit à l'assureur ou à son agent local. L'assureur ainsi avisé peut rembourser la part non acquise de la prime versée et annuler le contrat, ou aviser par écrit l'assuré que, s'il désire que le contrat demeure en vigueur, il doit, dans un délai de 15 jours de la réception de l'avis, verser à l'assureur une surprime. À défaut de paiement, le contrat cessera d'être en vigueur et l'assureur remboursera la part non acquise de la prime versée.
Résiliation du contrat
5(1)
Le contrat peut être résilié :
a) par l'assureur, en donnant à l'assuré un avis de résiliation de 15 jours par courrier recommandé ou un avis écrit de résiliation de cinq jours, s'il est remis en mains propres;
b) par l'assuré, à tout moment, sur demande.
5(2)
Lorsque la résiliation du contrat est le fait de l'assureur :
a) l'assureur doit rembourser la différence entre la prime effectivement acquittée par l'assuré et la prime acquise calculée au prorata de la période écoulée; cependant, cette prime ne peut en aucun cas être réputée inférieure à la retenue de toute prime minimale fixée;
b) le remboursement doit accompagner l'avis, sauf si le montant de la prime doit être rajusté ou fixé; dans ce cas, le remboursement est fait dès que possible.
5(3)
Lorsque la résiliation du contrat est le fait de l'assuré, l'assureur doit rembourser dès que possible la différence entre la prime effectivement payée par l'assuré et la prime acquise calculée au taux à court terme, correspondant à la période écoulée. Cependant, la prime acquise au taux à court terme ne peut en aucun cas être réputée inférieure à la retenue de toute prime minimale fixée.
5(4)
Le remboursement peut se faire en espèces, par mandat-poste, mandat de compagnie de messagerie ou par chèque encaissable au pair.
5(5)
Le délai de 15 jours mentionné à l'alinéa (1)a) de la présente disposition commence à courir le jour suivant la réception de la lettre recommandée au bureau de poste de sa destination.
Obligations après le sinistre
6(1)
Lorsqu'une perte ou un dommage survient aux biens assurés, l'assuré doit, si cette perte ou ce dommage est couvert par le contrat, en plus de se conformer aux exigences des dispositions 9, 10 et 11 :
a) en donner immédiatement avis par écrit à l'assureur;
b) remettre dès que possible à l'assureur une preuve du sinistre attestée par une déclaration solennelle :
(i) dressant un inventaire complet des biens détruits et endommagés et indiquant en détail les quantités, les coûts, la valeur au jour du sinistre et les autres renseignements relatifs au montant du règlement demandé,
(ii) établissant quand et comment s'est produit le sinistre et, s'il est dû à un incendie ou à une explosion causée par la combustion, quelle a été l'origine de l'incendie ou de l'explosion, dans la mesure où l'assuré le sait ou a une opinion sur la question,
(iii) attestant que le sinistre n'est dû à aucun acte intentionnel, aucune négligence, ni ne s'est produit à l'incitation ou avec l'aide ou la connivence de l'assuré,
(iv) indiquant le montant des autres assurances et les noms des autres assureurs,
(v) indiquant l'intérêt de l'assuré et de tous les tiers dans les biens, avec les détails de tous les privilèges et autres charges grevant les biens,
(vi) indiquant toute modification de titre, d'usage, d'occupation, d'emplacement, de possession ou d'engagement des biens depuis l'établissement du contrat,
(vii) indiquant l'endroit où se trouvaient les biens assurés au moment du sinistre,
c) s'il y est tenu, dresser un inventaire complet des biens non endommagés et indiquant en détail les quantités, les coûts et la valeur au jour du sinistre;
d) s'il y est tenu et si possible, produire les livres de compte, récépissés d'entrepôt et inventaires, fournir les factures et autres pièces justificatives attestées par déclaration solennelle, et fournir copie de la partie écrite de tout autre contrat.
6(2)
Les preuves fournies conformément aux alinéas (l)c) et d) de la présente disposition ne constituent pas des preuves du sinistre au sens des dispositions 12 et 13.
Fraude
7
Toute fraude ou fausse déclaration intentionnelle dans une déclaration solennelle portant sur l'un des détails ci-dessus fait perdre à l'auteur de la déclaration son droit de demander un règlement.
Personnes autorisées à produire l'avis de sinistre
8
L'avis de sinistre peut être donné et la preuve du sinistre peut être fournie par l'agent de l'assuré nommément désigné au contrat, s'il est démontré de façon satisfaisante que l'assuré est absent ou incapable de donner l'avis ou de fournir la preuve, ou, en pareil cas ou en cas de refus de la part de l'assuré, par une personne ayant droit à une partie des sommes assurées.
Sauvetage
9(1)
Lorsque des biens assurés par un contrat subissent une perte ou un dommage, l'assuré doit prendre toutes les mesures raisonnables pour empêcher qu'ils ne subissent d'autres dommages et que d'autres biens assurés par le contrat ne soient endommagés et, notamment, si cela est nécessaire, les déplacer pour prévenir qu'ils soient endommagés ou pour prévenir d'autres dommages.
9(2)
L'assureur contribue au prorata des intérêts respectifs des parties à toute dépense raisonnable et acceptable relative aux mesures prises par l'assuré et requises en application du paragraphe (1) de la présente disposition.
Entrée, contrôle, délaissement
10
Après que des biens assurés ont subi une perte ou des dommages, l'assureur a immédiatement, pour ses agents accrédités, un droit d'accès et d'entrée suffisant pour leur permettre d'inspecter et d'examiner les biens et de faire une évaluation du sinistre et, après que l'assuré a mis les biens en sécurité, il a un autre droit d'accès et d'entrée suffisant pour leur permettre de faire une estimation ou une expertise détaillée du sinistre. Cependant, l'assureur n'a pas droit au contrôle ou à la possession des biens assurés, qui ne peuvent être délaissés à l'assureur sans son consentement.
Estimation
11
En cas de désaccord sur la valeur des biens assurés, des biens sauvés ou du montant du sinistre, ces questions sont tranchées par estimation conformément à la Loi sur les assurances avant tout recouvrement au titre du contrat, que le droit de recouvrer aux termes du contrat soit contesté ou non et indépendamment de toutes autres questions. Le droit à une estimation n'existe qu'après mise en demeure écrite spécifique à cette fin et sur présentation de la preuve du sinistre.
Date de règlement du sinistre
12
Le sinistre est payable dans un délai de 60 jours après que la preuve du sinistre a été achevée, à moins que le contrat ne prévoie un délai plus court.
Remplacement
13(1)
Au lieu d'effectuer le paiement, l'assureur peut réparer, reconstruire ou remplacer les biens sinistrés, en donnant un avis écrit de son intention de ce faire dans un délai de 30 jours après la réception de la preuve du sinistre.
13(2)
Dans cette éventualité, l'assureur doit commencer les réparations, la reconstruction ou le remplacement des biens dans un délai de 45 jours après la réception de la preuve du sinistre. Par la suite, il doit procéder avec toute la diligence voulue pour achever les travaux.
Action
14
Les actions ou procédures engagées contre l'assureur pour le recouvrement d'une demande de règlement dérivant du présent contrat se prescrivent de façon absolue par deux ans à compter du sinistre.
Avis
15
Tout avis écrit destiné à l'assureur peut être remis ou expédié par courrier recommandé à l'agence principale ou au siège social de l'assureur dans la province. Un avis écrit destiné à l'assuré nommément désigné dans le présent contrat peut lui être remis en mains propres ou par lettre recommandée, adressée à la dernière adresse postale indiquée à l'assureur. Dans la présente condition, le terme "recommandé" signifie recommandé au Canada ou à l'étranger.
Un contrat qui contient, selon le cas :
a) une clause de franchise;
b) une clause de règle proportionnelle ou une clause du même ordre;
c) une clause limitant la somme que peut recouvrer l'assuré à un pourcentage déterminé de la valeur des biens assurés au moment du sinistre, que cette clause soit conditionnelle ou non, doit porter au recto les mots "La présente police contient une clause susceptible de limiter le montant exigible", imprimés ou estampillés à l'encre rouge, à défaut de quoi la clause ne lie pas l'assuré.
Lorsque des biens assurés sont sinistrés, s'il existe plus d'un contrat en vigueur couvrant le même intérêt, les assureurs sont chacun tenus envers l'assuré, d'après leurs contrats respectifs, en proportion de leur garantie du sinistre, à moins que les assureurs n'en aient convenu autrement par écrit de façon expresse.
Pour l'application du paragraphe (1), un contrat est réputé être en vigueur bien qu'il renferme une clause portant que la police ne couvrira les biens, n'entrera en vigueur, ne prendra effet ou ne constituera une assurance relativement à ces biens qu'après que tout sinistre couvert par une autre police aura été réglé en tout ou en partie.
Le paragraphe (1) n'a pas pour effet de porter atteinte à la validité de toute division de la somme assurée en articles distincts, de toute limitation de l'assurance sur des biens particuliers, de toute clause visée à l'article 143 ou de toute disposition contractuelle restreignant ou interdisant la possession ou la souscription d'autres assurances.
Le paragraphe (1) ne vise pas l'application de toute clause de franchise et :
a) lorsque l'un des contrats contient une franchise, la part proportionnelle de l'assureur aux termes de son contrat est d'abord déterminée sans tenir compte de la clause de franchise. Celle-ci ne peut alors être appliquée qu'au montant de la somme recouvrée en vertu du contrat;
b) lorsque plusieurs contrats contiennent une franchise, la part proportionnelle des assureurs aux termes de ces contrats est d'abord déterminée sans tenir compte des clauses de franchise. La franchise la plus élevée est répartie proportionnellement entre les assureurs ayant une franchise et ces montants proportionnels sont appliqués au montant de la somme recouvrée en vertu de ces contrats.
Le paragraphe (4) ne peut être interprété de façon à augmenter la contribution proportionnelle d'un assureur lié par un contrat ne contenant pas de clause de franchise.
Par dérogation au paragraphe (1), une assurance couvrant des articles individualisés constitue une assurance au premier risque par rapport à toutes les autres assurances.
Lorsqu'un contrat, selon le cas :
a) exclut tout sinistre qui serait autrement compris dans la garantie que prescrit l'article 138;
b) contient une stipulation, une condition ou une garantie qui est ou peut être essentielle à l'appréciation du risque, y compris, mais sans s'y limiter, une disposition relative à l'usage, à l'état, à l'emplacement ou à l'entretien du bien assuré, l'exclusion, la stipulation, la condition ou la garantie en cause ne lie pas l'assuré, si le tribunal saisi d'une question y afférente la juge injuste ou déraisonnable.
Après avoir effectué un paiement ou assumé l'engagement de payer aux termes d'un contrat d'assurance-incendie, l'assureur est subrogé dans tous les droits de recouvrement de l'assuré contre des tiers et peut intenter une action au nom de l'assuré pour faire valoir ces droits.
Division du montant net recouvré
Le montant net recouvré qui, déduction faite des frais de recouvrement, ne suffit pas à indemniser intégralement le sinistre est divisé entre l'assureur et l'assuré au prorata des fractions du sinistre qu'ils ont respectivement supportés.
Sous réserve du paragraphe (2), si les biens assurés pour lesquels le montant global des sommes assurées est inférieur au montant global de l'assurance sur ces biens sont complètement détruits, l'assureur ou les assureurs doivent rembourser à la personne assurée le montant global de la prime d'assurance payée pour l'excédent de l'assurance sur la valeur estimée du bien à la date du sinistre. Ce montant est versé à l'assuré en même temps que le montant de l'indemnité et selon les mêmes modalités.
Le présent article ne s'applique pas soit au cas où une personne assurée a sciemment souscrit une assurance en excès de la valeur assurable de tout bâtiment ou bien, ou d'un intérêt dans ceux-ci, soit à une assurance sur des stocks ou marchandises.
ASSURANCE-VIE
Les définitions qui suivent s'appliquent à la présente partie.
"assurance" Assurance sur la vie. ("insurance" )
"assurance collective" Assurance, autre que l'assurance-prêt et l'assurance familiale, par laquelle les vies d'un certain nombre de personnes sont assurées séparément au moyen d'un contrat unique entre un assureur et un employeur ou une autre personne. ("group insurance")
"assurance familiale" Assurance par laquelle les vies de l'assuré et d'une ou de plusieurs personnes qui lui sont alliées par le sang, le mariage ou l'adoption sont assurées au moyen d'un contrat unique entre un assureur et l'assuré. ("family insurance")
"assurance-prêt" Assurance souscrite par un créancier, par laquelle la vie de chacun de ses débiteurs est assurée séparément par un contrat unique. ("creditor's group insurance")
"assuré" S'entend :
a) dans le cas d'une assurance collective, de la personne couverte par une assurance-vie collective, dans les dispositions de la présente partie ayant trait à la désignation des bénéficiaires ainsi qu'aux droits et au statut de ces derniers;
b) dans tous les autres cas, de la personne qui souscrit un contrat avec un assureur. ("insured")
"bénéficiaire" La personne, autre que l'assuré ou son représentant personnel, à laquelle ou au bénéfice de laquelle des sommes assurées sont rendues payables par un contrat ou par une déclaration. ("beneficiary")
"contrat" Contrat d'assurance sur la vie. ("contract")
"déclaration" Instrument signé par l'assuré :
a) soit pour lequel un avenant est ajouté à la police;
b) soit qui identifie le contrat;
c) soit qui décrit l'assurance ou le fonds d'assurance, en tout ou en partie,
et par lequel l'assuré désigne son représentant personnel ou un bénéficiaire comme personne à laquelle ou au bénéfice de laquelle les sommes assurées doivent être versées ou modifie ou révoque cette désignation. ("declaration")
"instrument" S'entend également d'un testament. ("instrument")
"personne couverte par une assurance-vie collective" Personne dont la vie est assurée par un contrat d'assurance-collective. La présente définition ne vise pas la personne dont la vie est assurée par le contrat en tant que personne à charge ou parent de l'assuré. ("group life insured")
"proposition" La proposition d'assurance ou la demande de remise en vigueur d'assurance. ("application")
"sommes assurées" Le montant payable par un assureur en vertu d'un contrat, notamment l'ensemble des prestations, excédents, profits, participations, bonifications et rentes payables aux termes du contrat. ("insurance money")
"tribunal" La Cour du Banc de la Reine de Sa Majesté pour le Manitoba ou l'un de ses juges. ("court")
Pour l'application de la présente partie, l'engagement que contracte l'assureur pour verser une rente ou ce qui constituerait une rente, sauf que les montants versés périodiquement peuvent varier les uns des autres, est péremptoirement réputé être et avoir toujours été une assurance-vie, que la rente soit pour une durée précise, pour une durée déterminée uniquement ou en partie en fonction d'une vie humaine ou pour une durée déterminée uniquement ou en partie en fonction de la survenance d'un événement indépendant de la vie humaine.
CHAMP D'APPLICATION DE LA PRÉSENTE PARTIE
Par dérogation à toute convention, condition ou stipulation contraire, la présente partie s'applique à un contrat conclu dans la province à compter de la date à laquelle le présent article entre en vigueur. Sous réserve des paragraphes (2) et (3), elle s'applique aussi à un contrat conclu dans la province avant cette date.
Bénéficiaire moyennant contrepartie
Les droits et intérêts d'un bénéficiaire moyennant contrepartie valable aux termes d'un contrat qui était en vigueur immédiatement avant la date à laquelle le présent article est entré en vigueur sont ceux indiqués à la partie V de la loi intitulée "The Insurance Act" alors en vigueur.
Lorsque la personne qui aurait eu droit au paiement des sommes assurées, si ces sommes étaient devenues payables immédiatement avant la date à laquelle le présent article est entré en vigueur, était un bénéficiaire privilégié au sens de la partie V de la loi intitulée "The Insurance Act" alors en vigueur, l'assuré ne peut, sauf en conformité avec cette partie :
a) ni modifier ou révoquer la désignation d'un bénéficiaire;
b) ni céder, racheter ou autrement négocier le contrat, ni exercer les droits prévus ou relatifs à ce contrat.
Cependant, le présent paragraphe ne s'applique pas après une date à laquelle les sommes assurées, si elles étaient alors exigibles, seraient payables dans leur totalité à une personne autre qu'un bénéficiaire privilégié au sens de cette partie.
Dans le cas d'un contrat d'assurance collective conclu avec un assureur autorisé à faire le commerce d'assurance dans la province au moment de la conclusion du contrat, la présente partie s'applique pour déterminer :
a) les droits et le statut des bénéficiaires, si la personne couverte par l'assurance-vie collective résidait dans la province à l'époque où elle est devenue assurée;
b) les droits et obligations de la personne couverte par l'assurance-vie collective, si elle résidait dans la province à l'époque où elle est devenue assurée.
ÉTABLISSEMENT ET CONTENU DE LA POLICE
Obligation pour l'assureur d'établir une police
L'assureur qui conclut un contrat doit établir une police.
Sous réserve du paragraphe (3), les dispositions des documents qui suivent forment le contrat intégral :
a) la proposition;
b) la police;
c) tout document annexé à la police lors de son établissement;
d) toute modification au contrat, convenue par écrit après l'établissement de la police.
Contrat d'une société de secours mutuels
Dans le cas d'un contrat conclu par une société de secours mutuels, la police, la loi ou l'acte constitutif, ses règlements administratifs et ses règles, ainsi que les modifications qui leur sont apportées, la proposition d'assurance et le rapport médical du proposant forment le contrat intégral.
L'assureur doit, sur demande, fournir à l'assuré ou à celui qui demande une indemnité aux termes du contrat une copie de la proposition.
Le présent article ne s'applique pas aux contrats suivants :
a) les contrats d'assurance collective;
b) les contrats d'assurance-prêt;
c) les contrats conclus par une société de secours mutuels.
L'assureur doit inclure dans la police les renseignements suivants :
a) le nom ou une désignation suffisante de l'assuré et de la personne dont la vie est assurée;
b) le montant ou le mode de fixation du montant des sommes assurées ainsi que les conditions qui les rendent payables;
c) le montant ou le mode de fixation du montant de la prime et le délai de grâce, le cas échéant, dans lequel elle peut être versée;
d) si le contrat prévoit une participation à la distribution des excédents ou des profits que l'assureur peut déclarer;
e) les conditions auxquelles le contrat peut être remis en vigueur, s'il est frappé de déchéance;
f) le cas échéant, les options :
(i) de rachat au comptant du contrat par l'assureur,
(ii) d'obtention d'un prêt ou d'un paiement anticipé des sommes assurées,
(iii) d'obtention d'une assurance libérée ou prorogée.
Contenu de la police d'assurance collective
Dans le cas d'un contrat d'assurance collective ou d'assurance-prêt, l'assureur doit inclure dans la police les renseignements suivants :
a) le nom ou une désignation suffisante de l'assuré;
b) le mode de détermination des personnes dont la vie est assurée;
c) le montant ou le mode de fixation du montant des sommes assurées qui sont payables, et les conditions qui les rendent exigibles;
d) le délai de grâce, le cas échéant, dans lequel la prime peut être versée;
e) si le contrat prévoit une participation à la distribution des excédents ou des profits que l'assureur peut déclarer.
Contenu du certificat d'assurance collective
Dans le cas d'un contrat d'assurance collective, l'assureur établit un certificat ou autre document que l'assuré délivre à chaque personne couverte par l'assurance-vie collective. Ce certificat ou ce document doit contenir les renseignements suivants :
a) le nom de l'assureur et une identification du contrat;
b) le montant ou le mode de fixation du montant de l'assurance de la personne couverte par l'assurance-vie collective et de celle de chacune des personnes assurées en tant que personne à charge ou parent de la personne assurée;
c) les circonstances en vertu desquelles l'assurance expire et, le cas échéant, les droits que possèdent la personne couverte par l'assurance-vie collective ou chacune des personnes assurées au moment de l'expiration en tant que personne à charge ou parent de la personne assurée.
CONDITIONS RÉGISSANT LA FORMATION DU CONTRAT
Sous réserve du paragraphe (2), le contrat est nul lorsque l'assuré n'a aucun intérêt assurable au moment où il devrait normalement prendre effet.
Un contrat n'est pas nul pour défaut d'intérêt assurable dans les cas suivants :
a) il s'agit d'un contrat d'assurance collective;
b) la personne dont la vie est assurée a consenti par écrit à ce qu'une assurance soit placée sur sa vie.
Consentement dans le cas d'un mineur
Lorsque la personne dont la vie est assurée est âgée de moins de 16 ans, l'un de ses parents ou une personne qui lui tient lieu de parent peut consentir à ce qu'une assurance soit placée sur sa vie.
Fin de la police d'assurance ordonné par le tribunal
Si l'assurance souscrite sur la tête d'une personne n'a plus sa raison d'être, cette personne peut demander au tribunal de rendre une ordonnance demandant à l'assureur de mettre fin immédiatement à la police d'assurance et de payer au titulaire la valeur de rachat de la police.
Définition d'intérêt assurable
Sans que soit restreinte la signification de l'expression "intérêt assurable", une personne a un intérêt assurable dans sa propre vie ainsi que dans la vie des personnes suivantes :
a) son enfant ou son petit-enfant;
b) son conjoint;
c) toute personne dont elle dépend totalement ou partiellement en matière d'éducation et de moyens de subsistance, ou dont elle reçoit une éducation et des moyens de subsistance;
d) son employé;
e) toute personne dont la durée de vie représente pour elle un intérêt pécuniaire.
Sous réserve de toute disposition contraire dans la proposition ou dans la police, un contrat ne prend effet qu'aux conditions suivantes :
a) la police est délivrée soit à un assuré, son ayant droit ou son agent, soit à un bénéficiaire;
b) le paiement de la première prime est effectué à l'assureur ou à son agent autorisé;
c) aucun changement ne s'est produit dans l'assurabilité de la vie à assurer entre le moment où la proposition a été remplie et le moment où la police a été délivrée.
La police qui est établie conformément aux termes de la proposition et délivrée à un agent de l'assureur pour qu'il la délivre inconditionnellement à une personne visée à l'alinéa (1)a) est réputée, si ce n'est pas au préjudice de l'assuré, avoir été délivrée à ce dernier.
Lorsqu'un chèque ou autre lettre de change, ou un billet à ordre ou autre promesse écrite de payer est donné en paiement total ou partiel d'une prime et que le paiement n'est pas effectué en conformité avec sa teneur, la prime ou la fraction de celle-ci est réputée ne pas avoir été payée.
Paiement par lettre recommandée
Le versement de prime ou à valoir sur la prime, qui est envoyé par lettre recommandée à l'assureur et qui est reçu par lui, est réputé avoir été reçu au moment de la recommandation de la lettre.
Personnes pouvant acquitter la prime
Sauf dans le cas d'une assurance collective, le cessionnaire d'un contrat, un bénéficiaire ou une personne agissant pour l'un d'eux ou pour l'assuré peuvent acquitter toute prime que l'assuré a qualité pour payer.
La prime, sauf la prime initiale, qui n'est pas acquittée à son échéance peut être acquittée dans le plus long des deux délais de grâce suivants :
a) 30 jours ou, dans le cas d'un contrat d'assurance populaire, 28 jours, sans y inclure le jour où la prime est échue;
b) le nombre de jours, le cas échéant, spécifié dans le contrat pour le paiement d'une prime arriérée.
Contrat en vigueur pendant le délai de grâce
Lorsque l'événement dont la survenance rend les sommes assurées exigibles se produit durant le délai de grâce et avant que la prime arriérée ne soit acquittée, le contrat est réputé être en vigueur, comme si la prime avait été acquittée à l'échéance. Cependant, le montant de la prime, majoré de l'intérêt au taux spécifié dans le contrat, qui ne peut en aucun cas être supérieur à 6% l'an, et le solde éventuel de la prime de l'année en cours, peuvent être déduits des sommes assurées.
Le proposant d'une assurance et la personne dont la vie doit être assurée doivent révéler chacun à l'assureur dans la proposition, lors de l'examen médical, le cas échéant, et dans les déclarations écrites ou les réponses données comme preuve d'assurabilité tous les faits dont ils ont connaissance, qui sont essentiels à l'assurance et qui ne sont pas déclarés par l'autre.
Sous réserve de l'article 161, le défaut de déclarer un fait ou une déclaration inexacte à propos d'un tel fait rend le contrat annulable par l'assureur.
Le présent article ne s'applique pas à une déclaration erronée de l'âge ou à l'assurance-invalidité.
Sous réserve du paragraphe (3), lorsqu'un contrat a été en vigueur pendant deux ans de la vie de la personne dont la vie est assurée, le défaut de déclarer un fait dont l'article 160 exige la déclaration ou une déclaration inexacte à ce propos ne rend pas, sauf en cas de fraude, le contrat annulable.
Incontestabilité en cas d'assurance collective
Dans le cas d'un contrat d'assurance collective, le défaut de déclarer un tel fait ou une déclaration inexacte à propos d'un tel fait au sujet d'une personne dont le contrat assure la vie ne rend pas le contrat annulable. Cependant, si l'assureur exige expressément une preuve d'assurabilité, l'assurance couvrant cette personne peut être annulée par l'assureur, sauf si elle a été en vigueur pendant deux ans de la vie de cette personne, auquel cas le contrat n'est annulable que s'il y a eu fraude.
L'assuré peut annuler le contrat lorsque l'assureur omet de déclarer un fait essentiel à l'assurance ou fait une déclaration inexacte à propos de ce fait. Sauf s'il y a eu fraude, le contrat n'est cependant pas annulable du fait de ce défaut ou de cette déclaration inexacte après que le contrat a été en vigueur pendant deux ans.
Le présent article ne s'applique pas à un contrat d'assurance collective ou d'assurance-prêt.
Sous réserve du paragraphe (3), lorsque l'âge d'une personne dont la vie est assurée est inexactement déclaré à l'assureur, les sommes assurées prévues par le contrat sont portées ou ramenées au montant qui aurait été garanti pour une même prime à l'âge exact.
Lorsqu'un contrat limite l'âge assurable et que l'âge exact de la personne dont la vie est assurée excède cet âge limite à la date de la proposition, le contrat est annulable par l'assureur dans un délai de 60 jours après la découverte de l'erreur, durant la vie de cette personne, mais au plus tard cinq ans à compter de la date d'entrée en vigueur du contrat.
Déclaration inexacte d'âge en cas d'assurance collective
Dans le cas d'un contrat d'assurance collective ou d'assurance-prêt, une déclaration erronée à l'assureur de l'âge de la personne dont la vie est assurée ne rend pas le contrat annulable de ce seul fait. De plus, sont applicables les dispositions du contrat se rapportant, le cas échéant, à l'âge ou à la déclaration erronée de l'âge.
Est légal et exécutoire l'engagement contractuel, explicite ou implicite, aux termes duquel des sommes assurées seront versées si la personne dont la vie est assurée se suicide.
Lorsqu'un contrat prévoit son annulation ou la réduction de la somme exigible aux termes de ses clauses dans le cas où la personne dont la vie est assurée se suicide dans un certain délai, si le contrat est frappé de déchéance et est ensuite remis en vigueur à une ou plusieurs occasions, le délai commence à courir à partir de la date de la dernière remise en vigueur.
Le présent article ne s'applique ni à un contrat d'assurance collective ni à un contrat conclu par une société de secours mutuels.
Lorsqu'un contrat est frappé de déchéance et que l'assuré en demande la remise en vigueur dans un délai de deux ans, l'assureur doit remettre le contrat en vigueur si, durant ce délai :
a) l'assuré paie à l'assureur les primes arriérées et autres dettes aux termes du contrat, avec les intérêts composés annuellement au taux spécifié dans le contrat, qui ne peut en aucun cas être supérieur à 6 % par année;
b) l'assuré fournit à l'assureur :
(i) une preuve satisfaisante de bonne santé de la personne dont la vie était assurée,
(ii) les autres preuves satisfaisantes de l'assurabilité de cette personne.
Le paragraphe (2) ne s'applique pas lorsque la valeur de rachat a été versée ou qu'une option de prise d'une assurance libérée ou prolongée a été exercée.
Application des autres articles
Les articles 160 et 161 s'appliquent, compte tenu des adaptations de circonstance, à la remise en vigueur d'un contrat.
DÉSIGNATION DES BÉNÉFICIAIRES
L'assuré peut, dans un contrat ou par une déclaration, désigner son représentant personnel ou le bénéficiaire comme destinataire des sommes assurées.
Modification ou révocation de la désignation
Sous réserve de l'article 168, l'assuré peut modifier ou révoquer la désignation par une déclaration.
La désignation faite en faveur des "héritiers", du "proche parent" ou de la "succession" de l'assuré, ou l'emploi dans la désignation de termes ayant la même signification, est réputée être une désignation du représentant personnel de l'assuré.
Désignation irrévocable du bénéficiaire
L'assuré peut, dans le contrat ou par une déclaration autre qu'une déclaration faisant partie d'un testament, déposée au siège social ou au bureau principal au Canada de l'assureur, du vivant de la personne dont la vie est assurée, désigner un bénéficiaire de façon irrévocable. Dans ce cas, l'assuré ne peut, tant que le bénéficiaire est en vie, modifier ou révoquer la désignation sans le consentement du bénéficiaire. Les sommes assurées ne sont sous le contrôle ni de l'assuré ni de ses créanciers et ne font pas partie de sa succession.
Lorsque l'assuré donne à entendre qu'il désigne de façon irrévocable un bénéficiaire dans un testament ou une déclaration qui n'est pas déposée de la façon prévue au paragraphe (1), la désignation a le même effet que si l'assuré n'avait pas donné à entendre qu'il la voulait irrévocable.
Désignation dans un testament invalide
La désignation faite dans un instrument présenté comme testament n'est pas sans effet du seul fait que l'instrument n'est pas un testament valide ou que la désignation constitue un legs invalide aux termes du testament.
Par dérogation à la Loi sur les testaments, la désignation faite dans un testament est rendue caduque par une désignation postérieure au testament.
La désignation contenue dans un testament qui est ultérieurement révoqué par l'effet de la loi ou d'une autre façon est révoquée de ce fait.
La désignation qui est contenue dans un instrument, présenté comme testament, qui aurait été révoqué ultérieurement par l'effet de la loi ou d'une autre façon, s'il avait été un testament valide, est de ce fait révoquée.
Fiduciaire nommé pour le bénéficiaire
L'assuré peut, dans le contrat ou par une déclaration, nommer un fiduciaire pour le bénéficiaire. Il peut également modifier ou révoquer la nomination par une déclaration.
Un paiement effectué au fiduciaire du bénéficiaire par l'assureur libère ce dernier à concurrence de ce paiement.
Lorsqu'un bénéficiaire décède avant la personne dont la vie est assurée et qu'aucune disposition visant la part des sommes assurées qui échoit au bénéficiaire décédé n'est prévue au contrat ou dans une déclaration, la part est payable, selon le cas :
a) au bénéficiaire survivant;
b) aux bénéficiaires survivants à parts égales, s'il y a plus d'un bénéficiaire survivant;
c) à l'assuré ou à son représentant personnel, s'il n'y a aucun bénéficiaire survivant.
Lorsque plusieurs bénéficiaires sont désignés de façon autre qu'alternativement, mais qu'aucune répartition des sommes assurées n'est indiquée, les sommes assurées leur sont payables en parts égales.
Le bénéficiaire peut faire exécuter à son profit le paiement des sommes assurées qui lui sont dues selon les modalités du contrat ou de la déclaration. Un fiduciaire nommé conformément à l'article 170 peut, en cette qualité, également faire exécuter le paiement de ces sommes assurées. Cependant, l'assureur peut invoquer tout moyen de défense qu'il aurait pu invoquer contre l'assuré ou son représentant personnel.
Sommes assurées à l'abri des créanciers
Lorsqu'un bénéficiaire est désigné, les sommes assurées ne font pas partie de la succession de l'assuré et ne peuvent être réclamées par les créanciers de l'assuré à partir de la date de survenance de l'événement qui rend les sommes assurées payables.
Tant qu'une désignation en faveur d'un-conjoint, d'un enfant, d'un petit-enfant ou du père ou de la mère d'une personne dont la vie est assurée, ou de l'un d'eux, est en vigueur, les sommes assurées et les droits et intérêts de l'assuré dans ces sommes et dans le contrat ne peuvent faire l'objet d'une mesure d'exécution ou d'une saisie.
NÉGOCIATION DU CONTRAT DURANT LA VIE DE L'ASSURÉ
L'assuré peut céder le contrat, exercer les droits qu'il possède en vertu ou à l'égard de ce contrat, faire racheter le contrat par l'assureur ou le négocier de toute autre façon, tel que le prévoit le contrat ou la présente partie, ou de la façon convenue avec l'assureur, lorsque le bénéficiaire, selon le cas :
a) n'est pas désigné de façon irrévocable;
b) est désigné de façon irrévocable, mais a atteint l'âge de 18 ans, et y consent.
Droit de l'assuré aux participations
Malgré la désignation irrévocable d'un bénéficiaire, l'assuré a droit, tant qu'il vit, aux participations ou aux bonifications déclarées dans un contrat, à moins que le contrat n'en dispose autrement.
Affectation des participations
À moins de directive contraire de l'assuré, l'assureur peut affecter les participations ou les bonifications prévues au contrat aux fins de maintenir le contrat en vigueur.
Par dérogation à la Loi sur les testaments, lorsqu'il est stipulé dans un contrat ou une convention écrite entre un assureur et un assuré qu'une personne nommément désignée dans le contrat ou dans la convention acquerra, au décès de l'assuré, les droits et intérêts de l'assuré dans le contrat :
a) les droits et intérêts de l'assuré dans le contrat ne font pas partie de la succession de l'assuré au décès de ce dernier;
b) au décès de l'assuré, la personne nommément désignée dans le contrat ou dans la convention possède les droits et les intérêts accordés à l'assuré par le contrat et par la présente partie et est réputée être l'assuré.
Lorsque le contrat ou la convention stipule que plusieurs personnes nommément désignées dans le contrat ou dans la convention, à la mort de l'assuré, posséderont successivement, au décès de chacun d'eux, les droits et intérêts de l'assuré dans le contrat, le présent article s'applique successivement, compte tenu des adaptations de circonstance, à chacune de ces personnes et aux droits et intérêts qu'elle possède en vertu du contrat.
Malgré toute nomination faite conformément au présent article, l'assuré peut, avant son décès, céder le contrat, exercer les droits qu'il possède en vertu ou à l'égard de ce contrat, faire racheter le contrat par l'assureur ou le négocier de toute autre façon, comme si aucune nomination n'avait été faite. Il peut également modifier ou révoquer la nomination par convention écrite avec l'assureur.
Lorsque le cessionnaire d'un contrat donne avis écrit de la cession à l'assureur à son siège social ou à son bureau principal au Canada, son intérêt a priorité sur celui :
a) d'un cessionnaire autre que celui qui a donné un avis identique avant lui;
b) d'un bénéficiaire, autre que celui qui a été désigné de façon irrévocable de la façon prévue à l'article 168 avant la date à laquelle le cessionnaire a avisé l'assureur de la cession de la façon prescrite au présent paragraphe.
Effet sur les droits du bénéficiaire
Lorsqu'un contrat est cédé en garantie, les droits donnés au bénéficiaire par le contrat ne sont atteints que dans la mesure nécessaire pour donner effet aux droits et intérêts du cessionnaire.
Cessionnaire réputé être l'assuré
Lorsqu'un contrat est cédé sans condition et autrement qu'en garantie, le cessionnaire possède tous les droits et intérêts donnés à l'assuré par le contrat et par la présente partie, et est réputé être l'assuré.
Est valide la clause d'un contrat déclarant incessibles les droits ou intérêts de l'assuré ou, dans le cas d'un contrat d'assurance-collective, de la personne couverte par ce contrat.
La personne couverte par une assurance-vie collective peut, en son nom propre, faire valoir un droit qu'elle tient d'un contrat, sous réserve des moyens de défense que l'assureur peut lui opposer ou opposer à l'assuré.
MINEURS
Sauf en ce qui concerne ses droits en tant que bénéficiaire, le mineur qui est âgé de 16 ans a la capacité d'une personne de 18 ans :
a) pour conclure un contrat exécutoire;
b) relativement à un contrat.
PROCÉDURES RELATIVES À UN CONTRAT
L'assureur doit verser les sommes assurées à la personne qui y a droit dans un délai de 30 jours après qu'il a reçu des preuves suffisantes concernant :
a) la survenance de l'événement qui rend les sommes assurées payables;
b) l'âge de la personne dont la vie est assurée;
c) le droit du demandeur de recevoir le paiement;
d) le nom et l'âge du bénéficiaire, s'il en est.
Sous réserve du paragraphe 182(2), les sommes assurées sont payables dans la province.
Sauf stipulation contraire du contrat, le terme dollar désigne le dollar canadien.
Paiement à l'extérieur de la province
Lorsque la personne ayant droit aux sommes assurées n'est pas domiciliée dans la province, l'assureur peut verser les sommes assurées à cette personne ou à une autre personne qui a le droit de les recevoir en son nom selon la loi du domicile du preneur.
Dans le cas d'un contrat d'assurance collective, les sommes assurées sont payables dans la province ou le territoire au Canada où résidait la personne couverte par l'assurance-vie collective au moment où elle est devenue assurée.
Action intentée dans la province
Quel que soit le lieu où le contrat a été conclu, un résident de la province peut intenter une action fondée sur ce contrat, devant un tribunal, si l'assureur était autorisé à faire le commerce d'assurance dans la province au moment où le contrat a été conclu ou l'action intentée.
Sous réserve du paragraphe (2), une action ou procédure contre un assureur en recouvrement de sommes assurées ne peut être engagée plus d'un an après la production des preuves requises par l'article 180 ou plus de six ans après la survenance de l'événement qui rend les sommes assurées payables, selon que l'un ou l'autre des deux délais expire en premier.
Lorsqu'une déclaration a été faite conformément à l'article 187, une action ou procédure visée au paragraphe (1) ne peut être engagée plus d'un an après la date de la déclaration.
Documents ayant une incidence sur les droits
L'assureur peut, jusqu'à ce qu'il reçoive à son siège social ou à son bureau principal au Canada soit un instrument ou une ordonnance d'un tribunal visant le droit de recevoir des sommes assurées, soit une copie notariée ou une copie certifiée conforme par déclaration solennelle d'un tel instrument ou d'une telle ordonnance, verser les sommes assurées et il est entièrement libéré jusqu'à concurrence du montant versé comme si cet instrument ou cette ordonnance n'existait pas.
Le paragraphe (1) ne porte pas atteinte aux droits ou intérêts de toute personne autre que l'assureur.
Lorsque l'assureur reconnaît la validité de l'assurance, mais déclare insuffisantes les preuves requises par l'article 180, et qu'il n'existe aucune autre question en litige qu'une question aux termes de l'article 187, l'assureur ou le demandeur peuvent, avant ou après l'introduction d'une action et sur préavis d'au moins 30 jours, demander au tribunal de statuer, par voie de déclaration, sur la suffisance des preuves fournies. Le tribunal peut statuer ou il peut indiquer quelles sont les preuves supplémentaires à fournir. Une fois les preuves fournies, il peut statuer ou, dans des cas spéciaux, dispenser de la production de preuves supplémentaires.
Déclaration sur la présomption de décès
Lorsque le demandeur prétend que la personne dont la vie est assurée devrait être présumée décédée du fait qu'on n'en a plus aucune nouvelle depuis sept ans et qu'il n'existe aucune autre question en litige qu'une question régie par l'article 186, l'assureur ou le demandeur peuvent, avant ou après l'introduction d'une action et sur préavis d'au moins 30 jours, demander au tribunal de statuer, par voie de déclaration, sur la présomption du décès. Le tribunal peut statuer à cet effet.
Après avoir fait une déclaration en application des articles 186 ou 187, le tribunal peut rendre l'ordonnance relative au paiement des sommes assurées et aux dépens qu'il estime juste. Sous réserve de l'article 190, une déclaration, directive ou ordonnance faite, donnée ou rendue en application du présent paragraphe, lie le demandeur et toutes les personnes qui ont reçu avis de la demande.
Paiement aux termes de l'ordonnance
Le paiement effectué aux termes de l'ordonnance rendue en application du paragraphe (1) libère l'assureur jusqu'à concurrence du montant versé.
Sauf ordonnance contraire du tribunal, une demande présentée en application des articles 186 ou 187 suspend toute action en cours relative aux sommes assurées.
II peut être interjeté appel devant le tribunal d'appel de toute déclaration, directive ou ordonnance faite, donnée ou rendue en application des articles 186 ou 187 ou du paragraphe 188(1).
Le tribunal, s'il constate que les preuves fournies conformément à l'article 180 sont insuffisantes ou que la présomption de décès n'est pas établie, peut ordonner que les questions en litige soient réglées dans une action intentée ou à intenter, ou rendre toute autre ordonnance qu'il estime juste en ce qui concerne la production par le demandeur de preuves supplémentaires, la publication d'annonces, une enquête supplémentaire ou toute autre question, ou en ce qui concerne les dépens.
L'assureur qui se reconnaît débiteur de sommes assurées peut, à tout moment après un délai de 30 jours courant à partir de la date de la survenance de l'événement qui rend les sommes assurées payables, demander ex parte au tribunal de rendre une ordonnance prescrivant la consignation en justice de ces sommes, s'il estime, selon le cas :
a) qu'il existe des demandeurs qui s'opposent;
b) qu'on ignore où se trouve l'ayant droit;
c) qu'il n'existe aucune personne qui a la capacité et l'autorisation de donner une quittance valable de ces sommes et qui veuille le faire.
Le tribunal peut, moyennant le préavis qu'il estime nécessaire le cas échéant, rendre une ordonnance à cet effet.
Sauf stipulation contraire du contrat ou d'une déclaration, lorsque la personne dont la vie est assurée et un bénéficiaire décèdent en même temps ou dans des circonstances telles qu'il est impossible de déterminer avec certitude lequel a survécu à l'autre, les sommes assurées sont payables en conformité avec le paragraphe 171(1), comme si le bénéficiaire avait prédécédé la personne dont la vie est assurée.
Sommes assurées payables par versements
Sous réserve des paragraphes (2) et (3), lorsque des sommes assurées sont payables par versements et qu'un contrat ou un instrument signé par l'assuré et délivré à l'assureur stipule que le bénéficiaire n'a pas le droit d'escompter les versements ou d'aliéner ou de céder les intérêts qu'il y possède, l'assureur ne peut, à moins que l'assuré ne donne ultérieurement des directives différentes par écrit, escompter les versements ou effectuer ces versements à une personne autre que le bénéficiaire. Les versements ne peuvent, entre les mains de l'assureur, faire l'objet d'aucune procédure judiciaire, sauf une action en recouvrement de la valeur des fournitures nécessaires fournies au bénéficiaire ou à ses enfants mineurs.
Un tribunal peut, à la demande d'un bénéficiaire et moyennant un préavis d'au moins 10 jours, déclarer qu'en raison de circonstances spéciales :
a) soit que l'assureur peut, avec le consentement du bénéficiaire, escompter les versements de sommes assurées;
b) soit que le bénéficiaire peut aliéner ou céder son intérêt dans les sommes assurées.
Escompte après le décès du bénéficiaire
Après le décès du bénéficiaire, son représentant personnel peut, avec le consentement de l'assureur, escompter les versements de sommes assurées payables au bénéficiaire.
Dans le présent article, "versements" comprend les sommes assurées que détient l'assureur en vertu de l'article 195.
Assureur détenant des sommes assurées
L'assureur peut détenir des sommes assurées :
a) selon les directives de l'assuré ou du bénéficiaire;
b) en fiducie ou en vertu de toute autre convention au bénéfice de l'assuré ou du bénéficiaire, de la façon prévue au contrat, au moyen d'une convention écrite à laquelle il est partie ou d'une déclaration, au taux d'intérêt qui y est convenu ou, lorsqu'aucun taux n'est convenu, au taux qu'il fixe périodiquement pour les sommes assurées qu'il détient ainsi.
L'assureur n'est pas tenu de détenir des sommes assurées de la manière prévue au paragraphe (1) selon les dispositions d'une déclaration à laquelle il n'a pas adhéré par écrit.
Lorsqu'un assureur ne procède pas, dans un délai de 30 jours suivant la réception des preuves requises par l'article 180, au paiement des sommes assurées à une personne qui est habilitée à les recevoir ou à leur consignation en justice, le tribunal peut, à la demande de toute personne, ordonner la consignation en justice des sommes assurées ou d'une partie de celles-ci, ou rendre l'ordonnance de distribution des sommes qu'il estime juste. Le paiement effectué en conformité avec l'ordonnance libère l'assureur jusqu'à concurrence du montant versé.
Dépens afférents aux instances
Le tribunal peut fixer, sans les taxer, les dépens occasionnés par la demande faite ou l'ordonnance rendue en application des articles 192 ou 196. Il peut ordonner qu'ils soient prélevés sur les sommes assurées, ou qu'ils soient payés par l'assureur ou par le demandeur, ou de toute autre façon qu'il estime juste.
Lorsque l'assureur se reconnaît débiteur de sommes assurées payables à un mineur et qu'il n'existe aucune personne ayant la capacité et l'autorisation d'en donner quittance qui veuille le faire, l'assureur peut, après qu'un délai de 30 jours s'est écoulé depuis la date de survenance de l'événement qui rend les sommes assurées payables, les verser au curateur public au bénéfice du mineur et aviser le curateur publie du nom, de la date de naissance et du lieu de résidence du mineur.
Bénéficiaire frappé d'incapacité
Lorsqu'il apparaît que le représentant d'un bénéficiaire frappé d'incapacité peut, en vertu de la loi du domicile du bénéficiaire, recevoir le paiement au nom du bénéficiaire, l'assureur peut effectuer le paiement à ce représentant. Ce paiement libère l'assureur jusqu'à concurrence du montant versé.
DISPOSITIONS DIVERSES
Nul dirigeant, agent ou employé d'un assureur et nulle personne sollicitant la souscription d'assurance, qu'elle soit ou non l'agent de l'assureur, n'est réputé, au préjudice de l'assuré, être l'agent de l'assuré pour toute question découlant d'un contrat.
Renseignements fournis par l'assureur
L'assureur n'encourt aucune responsabilité par suite de tout défaut, erreur ou omission qu'il commet en fournissant ou en ne révélant pas un renseignement sur un avis ou un instrument qu'il a reçu et qui touche les sommes assurées.
La présente partie s'interprète de façon à donner plein effet à son intention générale d'uniformisation de la loi dans les provinces qui ont édicté une telle loi.
ASSURANCE-ACCIDENTS CORPORELS ET ASSURANCE-MALADIE
Les définitions qui suivent s'appliquent à la présente partie.
"assurance" Assurance-accidents corporels, assurance-maladie ou assurance-accidents corporels et maladie. ("insurance")
"assurance collective" Assurance, autre que l'assurance-prêt et l'assurance familiale, par laquelle la vie ou le bien-être ou la vie et le bien-être d'un certain nombre de personnes sont assurés séparément au moyen d'un contrat unique entre un assureur et un employeur ou une autre personne. ("group insurance")
"assurance familiale" Assurance par laquelle la vie ou le bien-être ou la vie et le bien-être de l'assuré et d'une ou de plusieurs personnes qui lui sont alliées par le sang, le mariage ou l'adoption sont assurés au moyen d'un contrat unique entre un assureur et l'assuré. ("family insurance")
"assurance globale" Classe d'assurance collective qui couvre les pertes dues à des risques spécifiques qui sont déterminés par rapport à une ou plusieurs activités ou qui leur sont accessoires. ("blanket insurance" )
"assurance-prêt" Assurance souscrite par un créancier, par laquelle la vie ou le bien-être ou la vie et le bien-être d'un certain nombre de ses débiteurs sont assurés séparément par un contrat unique. ("creditor's group insurance")
"assuré" S'entend :
a) dans le cas d'une assurance collective, de la personne couverte par une assurance collective, dans les dispositions de la présente partie ayant trait à la désignation des bénéficiaires ou des représentants personnels en tant que destinataires des sommes assurées, ainsi qu'à leurs droits et à leur statut;
b) dans tous les autres cas, de la personne qui conclut un contrat avec un assureur. ("insured")
"bénéficiaire" La personne désignée ou nommée dans un contrat ou par une déclaration, autre que l'assuré ou son représentant personnel, à laquelle ou au bénéfice de laquelle les sommes assurées payables en cas de décès par accident doivent être versées. ("beneficiary")
"contrat" Contrat d'assurance. ("contract" )
"déclaration" Instrument signé par l'assuré :
a) soit pour lequel un avenant est ajouté à la police;
b) soit qui identifie le contrat;
c) soit qui décrit l'assurance ou le fonds d'assurance, en tout ou en partie,
et par lequel l'assuré désigne son représentant personnel ou un bénéficiaire comme la personne à laquelle ou au bénéfice de laquelle seront versées les sommes assurées qui sont payables en cas de décès par accident ou modifie ou révoque cette désignation. ("declaration")
"instrument" S'entend également d'un testament. ("instrument")
"personne assurée" Personne dont l'accident ou la maladie rend les sommes assurées payables en vertu du contrat. La présente définition ne vise pas la personne couverte par une assurance collective. ("person insured" )
"personne couverte par une assurance collective" Personne qui est assurée par un contrat d'assurance collective et à qui le contrat confère un droit. La présente définition ne vise pas la personne qui est assurée par le contrat en tant que personne à charge ou parent de l'assuré. ("group person insured" )
"proposition" La proposition écrite d'assurance ou la demande de remise en vigueur de l'assurance. ("application")
"testament" S'entend également d'un codicille. ("will")
"tribunal" La Cour du Banc de la Reine. ("court")
Application de la présente partie
Par dérogation à toute convention, condition ou stipulation contraire, la présente partie s'applique à un contrat conclu dans la province à compter du 1er octobre 1970. Les articles 203 à 206, 213, 216, 217, 218, 222 et 224 au paragraphe 230(18) inclusivement s'appliquent également à un contrat conclu dans la province avant cette date.
Application des articles de la loi antérieure
Les articles 206, 207, 208, 209, 211, 218 et 221 de la partie VI de la loi intitulée "The Insurance Act", qui étaient en vigueur immédiatement avant le 1er octobre 1970, s'appliquent à un contrat conclu dans la province avant cette date.
La présente partie ne s'applique pas aux assurances suivantes :
a) l'assurance en cas de décès accidentel;
b) l'assurance-prêt;
c) l'assurance-invalidité;
d) l'assurance fournie en application des articles 263, 264 ou 265.
Dans le cas d'un contrat d'assurance collective conclu avec un assureur autorisé à faire le commerce d'assurance dans la province au moment de la conclusion du contrat, la présente partie s'applique pour déterminer :
a) les droits et le statut des bénéficiaires et représentants personnels auxquels les sommes assurées sont destinées, si la personne couverte par l'assurance collective résidait dans la province au moment où elle est devenue assurée;
b) les droits et obligations de la personne couverte par l'assurance collective, si elle résidait dans la province au moment où elle est devenue assurée.
L'assureur qui conclut un contrat doit établir une police.
Le paragraphe (2) ne s'applique pas aux contrats suivants :
a) les contrats d'assurance collective;
b) les contrats conclus par une société de secours mutuels.
L'assureur doit inclure dans la police les renseignements suivants :
1.
le nom ou une désignation suffisante de l'assuré et de la personne assurée;
2.
le montant ou le mode de fixation du montant des sommes assurées, ainsi que les conditions qui les rendent payables;
3.
le montant ou le mode de fixation du montant de la prime, ainsi que le délai de grâce, le cas échéant, dans lequel elle peut être versée;
4.
les conditions auxquelles le contrat peut être remis en vigueur, s'il est frappé de déchéance;
5.
la durée de l'assurance ou le mode de fixation de la date à laquelle l'assurance commence et expire.
Contenu de la police d'assurance collective
Dans le cas d'un contrat d'assurance collective, l'assureur doit inclure dans la police les renseignements suivants :
1.
le nom ou une désignation suffisante de l'assuré;
2.
le mode de détermination des personnes couvertes par l'assurance collective et des personnes assurées;
3.
le montant ou le mode de fixation du montant des sommes assurées, ainsi que les conditions qui les rendent payables;
4.
le délai de grâce, le cas échéant, dans lequel la prime peut être versée;
5.
la durée de l'assurance ou le mode de fixation de la date à laquelle l'assurance commence et expire.
Les définitions qui suivent s'appliquent au présent article.
"délai prévu" Relativement à un contrat d'assurance collective, une période ininterrompue de six mois suivant l'expiration du contrat ou d'une disposition relative aux indemnités contenue dans le contrat, ou la période ininterrompue plus longue que prévoit le contrat. ("prescribed time period")
"période initiale d'indemnité maximale" Relativement à un contrat d'assurance collective, la période maximale prévue au contrat pour verser une indemnité aux termes de ce contrat en raison d'une perte de revenus. ("original maximum benefit period")
Responsabilité de l'assureur à l'expiration du contrat
Lorsque le contrat d'assurance collective ou une disposition relative aux indemnités contenue dans ce contrat expire, l'assureur continue, comme si le contrat ou la disposition relative aux indemnités était toujours en vigueur, d'être responsable envers les personnes couvertes par l'assurance collective du versement des indemnités prévues au contrat pour les pertes énumérées ci-après résultant d'un accident ou d'une maladie avant l'expiration du contrat ou de la disposition relative aux indemnités :
a) la perte de revenus en raison de l'invalidité;
b) le décès;
c) la mutilation;
d) le dommage accidentel causé aux dents naturelles.
Cependant, l'assureur doit, dans le délai prévu, être avisé de l'invalidité, du décès, de la mutilation ou du dommage accidentel causé aux dents naturelles.
Par dérogation au paragraphe (2), l'assureur ne demeure pas responsable, aux termes du contrat ou de la disposition relative aux indemnités décrits dans ce paragraphe, du versement d'une indemnité pour la perte de revenus en raison de la réapparition, après l'expiration du contrat ou de la disposition relative aux indemnités, d'une invalidité après une période continue de six mois, ou la période plus longue prévue au contrat, au cours de laquelle la personne couverte par l'assurance collective n'était pas invalide.
L'assureur qui, aux termes du paragraphe (2), est tenu de verser une indemnité pour la perte de revenus en raison de l'invalidité d'une personne couverte par l'assurance collective n'est pas tenu de verser des indemnités pour une période plus longue que celle qui reste de la période initiale d'indemnité maximale en ce qui concerne l'invalidité de la personne couverte par l'assurance collective.
Lorsqu'un contrat d'assurance collective (le "contrat de remplacement") est conclu dans un délai de 31 jours suivant l'expiration d'un autre contrat d'assurance collective ("l'autre contrat") et couvre le même groupe ou une partie du groupe couvert par l'autre contrat :
a) le contrat de remplacement doit prévoir ou est réputé prévoir que toute personne couverte par l'autre contrat à l'expiration de celui-ci est couverte par le contrat de remplacement à compter de la date d'expiration de l'autre contrat, si :
(i) la garantie de cette personne aux termes de l'autre contrat a pris fin uniquement en raison de l'expiration de l'autre contrat,
(ii) la personne appartient à une classe admissible à l'assurance aux termes du contrat de remplacement;
b) les personnes qui étaient couvertes par l'autre contrat et qui sont couvertes par le contrat de remplacement ont le droit de recevoir un crédit pour l'acquittement d'une franchise acquise avant la date d'entrée en vigueur du contrat de remplacement;
c) une personne qui était couverte aux termes de l'autre contrat ne peut être déclarée inadmissible aux termes du contrat de remplacement uniquement du fait qu'elle n'est pas en activité de service à la date d'entrée en vigueur du contrat de remplacement.
Cependant, si le contrat de remplacement prévoit que la totalité des indemnités à verser par l'assureur de l'autre contrat, conformément au paragraphe (2), doit plutôt être versée aux termes du contrat de remplacement, l'assureur de l'autre contrat n'est pas tenu de verser ces indemnités.
Contenu du certificat d'assurance collective
Sauf dans les cas prévus au paragraphe (2), dans le cas d'un contrat d'assurance collective, l'assureur établit un certificat ou autre document que l'assuré délivre à chaque personne couverte par l'assurance collective. Ce certificat ou ce document doit contenir les renseignements suivants :
1.
le nom de l'assureur et une identification suffisante du contrat;
2.
le montant ou le mode de fixation du montant de l'assurance placée sur la personne couverte par l'assurance collective et sur toute personne assurée;
3.
les circonstances en vertu desquelles l'assurance expire et, le cas échéant, les droits que possèdent la personne couverte par le contrat d'assurance collective et chacune des personnes assurées au moment de l'expiration.
Le présent article ne s'applique ni à un contrat d'assurance globale ni à un contrat d'assurance collective non renouvelable établi pour une période inférieure ou égale à six mois.
Sous réserve de l'article 211 et sauf disposition contraire du présent article, l'assureur doit indiquer dans la police toute exclusion ou réduction touchant le montant payable aux termes du contrat, soit dans la disposition concernée par l'exclusion ou la réduction, soit sous un titre tel que "Exclusions" ou "Réductions".
Lorsque l'exclusion ou la réduction ne concerne qu'une seule disposition de la police, elle doit être indiquée dans cette disposition.
À moins qu'elle ne touche toutes les sommes payables en vertu du contrat, l'exclusion ou la réduction qui est contenue dans un avenant ou un intercalaire doit renvoyer aux dispositions de la police qu'elle vise.
L'exclusion ou la réduction mentionnées à l'article 223 peuvent ne pas être indiquées dans la police.
Champ d'application du présent article
Le présent article ne s'applique pas à un contrat conclu par une société de secours mutuels.
Sous réserve de l'article 212, les dispositions énoncées dans le présent article sont réputées faire partie de tout contrat autre qu'un contrat d'assurance collective. Elles doivent être imprimées sur la police faisant partie de ce contrat sous le titre " Dispositions légales" ou y être annexées.
DISPOSITIONS LÉGALES
Le contrat
1(1)
La proposition, la présente police, tout document annexé à la présente police lors de son établissement, ainsi que toute modification au contrat convenue par écrit après l'établissement de la police, constituent le contrat intégral et nul agent n'est autorisé à modifier le contrat ni à renoncer à l'une de ses dispositions.
Renonciation
1(2)
L'assureur est réputé n'avoir renoncé à aucune condition du présent contrat, en tout ou en partie, à moins que la renonciation ne soit clairement exprimée dans un écrit signé par l'assureur.
Copie de la proposition
1(3)
L'assureur doit, sur simple demande, fournir à l'assuré ou à un demandeur aux termes du contrat, une copie de la proposition.
Circonstances constitutives
2
Une déclaration faite par l'assuré ou par une personne assurée lors de la proposition relative au présent contrat ne peut être invoquée comme défense contre une demande de règlement en vertu du présent contrat ou pour s'y soustraire que si elle figure dans la proposition ou dans toute autre déclaration ou réponse écrite fournie comme preuve d'assurabilité.
Changement de profession
3(1)
Si, après l'établissement du contrat, la personne assurée exerce, moyennant rémunération, une activité classée par l'assureur comme plus dangereuse que celle mentionnée au présent contrat, l'obligation découlant du présent contrat est limitée au montant que la prime versée aurait acheté pour l'activité plus dangereuse compte tenu des limites, de la classification des risques et des taux de primes utilisés par l'assureur au moment où la personne assurée s'est mise à exercer cette activité plus dangereuse.
3(2)
Si la personne assurée abandonne l'activité indiquée dans le présent contrat pour exercer une activité classée par l'assureur comme moins dangereuse et si l'assureur en est avisé par écrit, celui-ci, compte tenu des limites, de la classification des risques et des taux de primes utilisés par lui à la date de réception de l'avis du changement d'activité :
a) soit réduit le taux de la prime;
b) soit établit une police pour la période restant à courir du présent contrat au taux de prime inférieur applicable à l'activité moins dangereuse.
Il doit rembourser à l'assuré la différence entre la prime non acquise du présent contrat et la prime au taux inférieur pour la période restant à courir.
Rapports entre les revenus et l'assurance
4
Lorsque les indemnités d'arrêt de travail garanties par le présent contrat soit seules, soit avec d'autres indemnités d'arrêt de travail garanties par un autre contrat, y compris un contrat d'assurance-accidents corporels ou d'assurance-maladie collective ou les deux, et un contrat d'assurance-vie comportant une assurance-invalidité, excèdent la valeur pécuniaire du revenu de la personne assurée, l'assureur n'est tenu qu'à la proportion des indemnités d'arrêt de travail garanties par la présente police, qui est égale au rapport entre la valeur pécuniaire du revenu de la personne assurée et le montant global des indemnités d'arrêt de travail garanties par ces contrats. L'assureur doit, le cas échéant, remettre à l'assuré l'excédent de la prime que celui-ci a versée.
Résiliation par l'assuré
5
L'assuré peut à tout moment, résilier le présent contrat en faisant parvenir à l'assureur un avis écrit de résiliation par courrier recommandé adressé à son siège social ou à son agence principale dans la province, ou en le remettant à un agent autorisé de l'assureur dans la province. Dans ce cas, l'assureur doit, après rachat de la présente police, rembourser le montant de prime payé en excédent de la prime au taux à court terme calculée jusqu'à la date de réception de l'avis de résiliation.
Résiliation par l'assureur
6(1)
L'assureur peut, à tout moment, résilier le présent contrat en donnant à l'assuré un avis écrit de résiliation et en lui remboursant, en même temps, l'excédent de la prime acquittée sur la prime calculée au prorata de la période expirée.
6(2)
L'avis de résiliation peut être remis à l'assuré ou lui être envoyé par courrier recommandé à sa dernière adresse figurant dans les dossiers de l'assureur.
6(3)
Lorsque l'avis de résiliation est remis à l'assuré, un préavis de résiliation de cinq jours est nécessaire. Quand il est envoyé par courrier, un préavis de résiliation de 10 jours est requis. Le délai de 10 jours court à compter du jour qui suit la date de mise à la poste de l'avis.
Avis et preuve de sinistre
7(1)
L'assuré, une personne assurée, un bénéficiaire ayant le droit de faire une demande de règlement ou l'agent de l'un d'eux doit :
a) au plus tard 30 jours à compter de la date à laquelle une demande de règlement prend naissance aux termes d'un contrat, par suite d'un accident, d'une maladie ou d'une invalidité, donner un avis écrit de sa demande de règlement à l'assureur :
(i) soit en le lui remettant ou en l'envoyant par courrier recommandé au siège social ou à l'agence principale de l'assureur dans la province,
(ii) soit en le remettant à un agent autorisé de l'assureur dans la province;
b) dans un délai de 90 jours à compter de la date à laquelle une demande de règlement prend naissance aux termes d'un contrat, par suite d'un accident, d'une maladie ou d'une invalidité, fournir à l'assureur les preuves qui peuvent raisonnablement être fournies, vu les circonstances de la survenance de l'accident ou du commencement de la maladie ou de l'invalidité et des pertes qui en résultent, du droit du demandeur aux indemnités, de son âge et de l'âge du bénéficiaire, si cela est pertinent;
c) si l'assureur l'exige, fournir un certificat établissant de façon satisfaisante la cause ou la nature de l'accident, de la maladie ou de l'invalidité qui peut faire l'objet d'une demande de règlement en vertu du contrat, ainsi que la durée de l'invalidité.
Défaut de donner avis ou de fournir la preuve
7(2)
Le défaut de donner avis du sinistre ou d'en fournir la preuve dans le délai prescrit par la présente disposition légale n'invalide pas la demande, si l'avis est donné ou la preuve fournie dès qu'il est raisonnablement possible de le faire. Le délai ne peut en aucun cas excéder une année à compter de la date de l'accident ou de la date à laquelle une demande prend naissance aux termes d'un contrat, par suite d'une maladie ou d'une invalidité, s'il est démontré qu'il n'était pas raisonnablement possible de donner l'avis ou de fournir la preuve dans le délai prescrit.
Formules fournies par l'assureur
8
L'assureur doit fournir les formules de preuve de sinistre dans un délai de 15 jours après la réception de l'avis de sinistre. Lorsque le demandeur n'a pas reçu les formules dans ce délai, il peut fournir la preuve de sinistre sous la forme d'une déclaration écrite énonçant la cause ou la nature de l'accident, de la maladie ou de l'invalidité donnant lieu à la demande, ainsi que l'étendue des pertes.
Droit d'examen
9
Comme condition préalable au recouvrement des sommes assurées aux termes du présent contrat :
a) le demandeur doit fournir à l'assureur l'occasion d'examiner la personne assurée lorsqu'il le demande et aussi souvent qu'une telle demande est raisonnable, tant que le règlement est en instance;
b) si la personne assurée décède, l'assureur peut exiger une autopsie conformément aux lois du territoire compétent relatives aux autopsies.
Délai de paiement des sommes non reliées aux arrêts de travail
10
Toutes les sommes payables en vertu du présent contrat, autres que des indemnités d'arrêt de travail, doivent être versées par l'assureur dans un délai de 60 jours suivant la réception de la preuve du sinistre.
Délai de paiement des indemnités d'arrêt de travail
11
Les indemnités initiales d'arrêt de travail doivent être versées par l'assureur dans un délai de 30 jours suivant la réception de la preuve du sinistre. Le paiement est par la suite effectué conformément aux modalités du contrat, au moins une fois par période ultérieure de 60 jours, tant que l'assureur demeure tenu d'effectuer les paiements, si la personne assurée, lorsqu'elle en est requise, fournit, avant le paiement, la preuve que son invalidité persiste.
Prescription
12
Nulle action ou procédure en recouvrement d'une indemnité en vertu du présent contrat ne peut être engagée contre l'assureur plus d'un an après la date à laquelle les sommes assurées sont devenues payables ou seraient devenues payables si la demande de règlement avait été valide.
Omission ou modification de dispositions
La disposition légale qui ne s'applique pas aux prestations fournies par le contrat peut être omise dans la police ou modifiée de façon à devenir applicable.
Les dispositions légales 3, 4 et 9 peuvent être omises dans la police, si le contrat ne contient aucune disposition relative aux questions qui y sont traitées.
Les dispositions légales 5 et 6 sont omises dans la police, si le contrat ne stipule pas que l'assureur peut le résilier avant l'expiration de toute période pour laquelle une prime a été acceptée.
Les dispositions légales 3, 4, 5, 6 et 9 et, sous réserve de la restriction mentionnée au paragraphe (5), la disposition légale 7, peuvent toutes êtres modifiées. Cependant, si en raison de telles modifications, le contrat est moins favorable à l'assuré, à une personne assurée ou à un bénéficiaire qu'il ne le serait si la disposition n'avait pas été modifiée, la disposition est réputée être incluse dans la police sous la forme qu'elle revêt à l'article 211.
Les alinéas (l)a) et b) de la disposition légale 7 telle qu'elle est édictée ne peuvent être modifiés dans les polices qui accordent des indemnités d'arrêt de travail.
Les dispositions légales 10 et 11 peuvent être modifiées en diminuant les délais qui y sont prescrits. La disposition légale 12 peut être modifiée en prolongeant le délai qui y est prévu.
Le titre d'une disposition légale doit être reproduit dans la police avec la disposition légale. Cependant, le numéro de la disposition peut être omis.
Dans le cas d'un contrat conclu par une société de secours mutuels :
a) la disposition qui suit est imprimée sur chaque police, en remplacement du paragraphe (1) de la disposition légale 1 :
Le contrat
1(1)
La présente police, la loi constituant en corporation la société, son acte constitutif, ses règlements administratifs et ses règles, ainsi que les modifications qui leur sont apportées, la proposition de contrat et le rapport médical du proposant constituent le contrat intégral. Nul agent n'est autorisé à modifier le contrat ou à renoncer à l'une de ses dispositions. ;
b) la disposition légale 5 n'est pas imprimée sur la police.
Avis concernant les dispositions légales
Dans le cas d'une police d'assurance-accidents corporels non renouvelable établie pour une durée inférieure ou égale à six mois, ou en relation avec un billet de voyage, il n'est pas nécessaire que les dispositions légales soient imprimées sur la police ou y soient annexées, si la police contient l'avis qui suit, imprimé en caractères apparents :
"Malgré toute autre disposition ci-incluse, le présent contrat est régi par les dispositions légales de la Loi sur les assurances, relatives aux contrats d'assurance-accidents corporels."
Résiliation pour défaut de paiement de primes
Lorsque la police constatant un contrat ou un certificat constatant le renouvellement du contrat est délivré à l'assuré et que la prime initiale ou la prime de renouvellement de ce contrat n'a pas été intégralement acquittée :
a) le contrat ou le renouvellement constaté par le certificat lie l'assureur, comme si cette prime avait été payée, même si elle avait été remise par un dirigeant ou un agent de l'assureur qui n'y était pas autorisé;
b) le contrat peut être résilié par l'assureur pour non-paiement de la prime, après qu'un préavis de résiliation de 10 jours a été donné par écrit à l'assuré et envoyé par courrier recommandé, port payé, à sa dernière adresse figurant dans les dossiers de l'assureur. Le délai de 10 jours court à compter du jour qui suit la date de mise à la poste de l'avis.
Le présent article ne s'applique ni à un contrat d'assurance collective ni à un contrat conclu par une société de secours mutuels.
Droit en cas de défaut de paiement des primes
L'assureur peut, selon le cas :
a) déduire les primes impayées d'une somme qu'il est tenu d'acquitter aux termes du contrat;
b) poursuivre l'assuré en recouvrement des primes impayées.
Lorsqu'un chèque ou autre lettre de change, ou un billet à ordre ou autre promesse écrite de payer, est donné en paiement total ou partiel d'une prime et que le paiement n'est pas effectué selon sa teneur, la prime ou la fraction de prime est réputée n'avoir jamais été payée.
L'alinéa (l)a) ne s'applique pas à un contrat d'assurance collective.
Le présent article ne s'applique pas à un contrat conclu par une société de secours mutuels.
Sans que soit restreinte la signification de l'expression "intérêt assurable", une personne possède un intérêt assurable dans sa propre vie et dans son propre bien-être, ainsi que dans la vie et le bien-être des personnes suivantes :
a) son enfant ou petit-enfant;
b) son conjoint;
c) toute personne dont elle dépend, totalement ou partiellement, en matière d'éducation et de moyens de subsistance, ou dont elle reçoit une éducation ou des moyens de subsistance;
d) son dirigeant ou employé;
e) toute personne à l'égard de laquelle elle possède un intérêt pécuniaire.
Sous réserve du paragraphe (2), le contrat est nul lorsque l'assuré n'a aucun intérêt assurable à la date à laquelle le contrat devrait normalement entrer en vigueur.
Un contrat n'est pas nul pour défaut d'intérêt assurable dans les cas suivants :
a) il s'agit d'un contrat d'assurance collective;
b) la personne assurée a consenti par écrit à l'assurance.
Consentement dans le cas d'un mineur
Lorsque la personne assurée est âgée de moins de 16 ans, le consentement à l'assurance peut être donné par l'un de ses parents ou par une personne qui lui tient lieu de parent.
POLICES SUR LA VIE DE MINEURS
Sauf en ce qui concerne ses droits en tant que bénéficiaire, le mineur qui est âgé de 16 ans a la capacité d'une personne de 18 ans :
a) pour conclure un contrat exécutoire;
b) relativement à un contrat.
DÉCLARATIONS INEXACTES ET DÉFAUT DE DÉCLARER
La personne qui présente une proposition d'assurance pour son compte et pour chaque personne qui doit être assurée, de même que chaque personne qui doit être assurée, doit révéler à l'assureur dans toute proposition, lors de l'examen médical le cas échéant, et dans les déclarations écrites ou réponses données comme preuve d'assurabilité, tous les faits dont elle a connaissance, qui sont essentiels à l'assurance et qui ne sont pas déclarés par l'autre.
Sous réserve des articles 220 et 223, le défaut de déclarer un tel fait ou une déclaration inexacte à ce propos rend le contrat annulable par l'assureur.
Défaut de déclarer en cas d'assurance collective
Dans le cas d'un contrat d'assurance collective, le défaut de déclarer un tel fait, ou une déclaration inexacte à ce propos relativement à une personne couverte par une assurance collective ou à une personne assurée par le contrat, ne rend pas le contrat annulable. Cependant, l'assurance est annulable par l'assureur, sous réserve de l'article 220, en ce qui concerne une telle personne, si une preuve d'assurabilité est expressément exigée par l'assureur.
Sous réserve de l'article 223 et des dispositions contraires du paragraphe (2) :
a) lorsqu'un contrat, y compris ses renouvellements, autre qu'un contrat d'assurance collective, a été en vigueur sans interruption pendant deux ans à l'égard d'une personne assurée, le défaut de déclarer un fait relatif à cette personne dont l'article 219 exige la déclaration ou une déclaration inexacte à ce propos ne rend pas, sauf en cas de fraude, le contrat annulable;
b) lorsqu'un contrat d'assurance collective, y compris ses renouvellements, a été en vigueur sans interruption pendant deux ans à l'égard d'une personne couverte par une assurance collective ou à l'égard d'une personne assurée, le défaut de déclarer un fait relatif à l'une de ces personnes ou une déclaration inexacte à ce propos dont l'article 219 exige la déclaration ne rend pas, sauf s'il y a eu fraude, le contrat annulable à leur égard.
Le paragraphe (1) ne s'applique pas à une demande de règlement présentée à la suite d'un sinistre qui a été subi ou à la suite d'une invalidité qui a débuté avant que le contrat, y compris ses renouvellements, ait été en vigueur durant deux ans relativement à la personne pour laquelle la demande de règlement est présentée.
Application de l'incontestabilité à la remise en vigueur
Les articles 219 et 220 s'appliquent, compte tenu des adaptations de circonstance, au défaut de déclarer ou à la déclaration inexacte à la date de remise en vigueur d'un contrat. De plus, la période de deux ans mentionnée à l'article 220, relativement à la remise en vigueur, commence à courir à compter de cette date.
Lorsque le contrat contient une exclusion ou une réduction générale visant une maladie ou un état physique préexistant, que la personne assurée ou la personne couverte par une assurance collective a ou a eu une maladie ou souffre ou a souffert d'un état physique qui existait avant la date d'entrée en vigueur du contrat visant cette personne et que la maladie ou l'état physique n'est pas exclu, nommément ou au moyen d'une description précise, de l'assurance couvrant cette personne :
a) l'existence antérieure de la maladie ou de l'état physique ne peut, sauf s'il y a eu fraude, être invoquée comme défense contre l'obligation totale ou partielle relative à une perte qui a été subie ou à une invalidité qui a débuté après que le contrat, y compris ses renouvellements, a été en vigueur sans interruption pendant les deux ans qui précèdent immédiatement la date de la perte ou celle du début de l'invalidité de cette personne;
b) l'existence de la maladie ou de l'état physique ne peut, sauf s'il y a eu fraude, être invoquée comme défense contre l'obligation totale ou partielle, si la maladie ou l'état physique était déclaré dans la proposition d'assurance.
Sous réserve des paragraphes (2) et (3), si l'âge de la personne assurée a été inexactement déclaré à l'assureur, celui-ci peut alors choisir :
a) soit de porter ou de réduire les sommes assurées prévues par le contrat au montant qui aurait été garanti pour la même prime à l'âge exact;
b) soit de rectifier la prime selon l'âge exact à la date à laquelle la personne assurée est devenue assurée.
Déclaration erronée d'âge en cas d'assurance collective
Les dispositions d'un contrat d'assurance collective relatives à l'âge ou à la déclaration erronée de l'âge sont applicables, si l'âge d'une personne couverte par l'assurance collective ou l'âge d'une personne assurée est inexactement déclaré à l'assureur.
L'âge exact prévaut lorsque l'âge d'une personne a un effet sur le commencement ou la fin de l'assurance.
BÉNÉFICIAIRES
Sauf disposition contraire dans la police, l'assuré peut, dans un contrat ou par une déclaration, désigner son représentant personnel ou un bénéficiaire comme destinataire des sommes assurées qui sont payables en cas de décès par accident. De plus, il peut modifier ou révoquer la désignation par une déclaration.
Désignation dans un testament invalide
La désignation faite dans un instrument présenté comme testament n'est pas sans effet du seul fait que l'instrument n'est pas un testament valide ou que la désignation constitue un legs invalide aux termes du testament.
La désignation faite dans un testament est rendue caduque par une désignation postérieure au testament.
La désignation contenue dans un testament qui est ultérieurement révoqué par l'effet de la loi ou d'une autre façon est révoquée de ce fait.
La désignation qui est contenue dans un instrument, présenté comme testament, qui aurait été révoqué ultérieurement par l'effet de la loi ou d'une autre façon, s'il avait été un testament valide, est de ce fait révoquée.
La désignation faite en faveur des "héritiers", des "proches parents" ou de la "succession", ou l'emploi dans une désignation de termes ayant la même signification, est réputée être une désignation du représentant personnel.
Lorsqu'un bénéficiaire décède avant la personne assurée ou la personne couverte par une assurance collective, selon le cas, et qu'aucune disposition visant la part des sommes assurées qui échoit au bénéficiaire décédé n'est prévue au contrat ou dans une déclaration, la part est payable, selon le cas :
a) au bénéficiaire survivant;
b) aux bénéficiaires survivants à parts égales, s'il y a plus d'un bénéficiaire survivant;
c) à la personne assurée ou à la personne couverte par l'assurance collective, le cas échéant, ou à leur représentant personnel, s'il n'y a aucun bénéficiaire survivant.
Le bénéficiaire désigné en application de l'article 224 peut, lors du décès accidentel de la personne assurée ou de la personne couverte par une assurance collective, faire exécuter à son profit le paiement des sommes assurées qui lui sont dues. Un fiduciaire nommé conformément à l'article 226 peut également, en cette qualité, faire exécuter le paiement de ces sommes assurées qui lui sont payables. Le paiement au bénéficiaire ou au fiduciaire libère l'assureur jusqu'à concurrence du montant versé, mais l'assureur peut invoquer tout moyen de défense qu'il aurait pu invoquer contre l'assuré ou son représentant personnel.
Fiduciaire nommé pour le bénéficiaire
L'assuré peut, dans le contrat ou par une déclaration, nommer un fiduciaire pour le bénéficiaire. Il peut également modifier ou révoquer la nomination par déclaration.
Documents ayant une incidence sur les droits
L'assureur peut, jusqu'à ce qu'il reçoive à son siège social ou à son bureau principal au Canada soit un instrument ou une ordonnance d'un tribunal visant le droit de recevoir des sommes assurées, soit une copie notariée ou une copie certifiée conforme par déclaration solennelle d'un tel instrument ou d'une telle ordonnance, verser les sommes assurées et il est entièrement libéré jusqu'à concurrence du montant versé, comme si cet instrument ou cette ordonnance n'existait pas.
Le paragraphe (1) ne porte pas atteinte aux droits ou intérêts de toute personne autre que l'assureur.
Lorsque le cessionnaire d'un contrat donne avis écrit de la cession à l'assureur à son siège social ou à son bureau principal au Canada, son intérêt a priorité sur celui :
a) d'un cessionnaire autre que celui qui a donné un avis identique avant lui;
b) d'un bénéficiaire.
Cessionnaire réputé être l'assuré
Lorsqu'un contrat est cédé sans condition et autrement qu'en garantie, le cessionnaire possède tous les droits et intérêts donnés à l'assuré par le contrat et par la présente partie et est réputé être l'assuré.
Est valide la clause d'un contrat déclarant incessibles les droits ou intérêts de l'assuré ou, dans le cas d'un contrat d'assurance collective, de la personne couverte par ce contrat.
Sommes assurées à l'abri des créanciers
Lorsque le bénéficiaire est désigné, les sommes assurées qui lui sont payables ne font pas partie de la succession de l'assuré et ne peuvent être réclamées par les créanciers de l'assuré à partir de la date de survenance de l'événement qui rend les sommes assurées payables.
Tant qu'une désignation en faveur d'un conjoint, d'un enfant, d'un petit-enfant ou du père ou de la mère de la personne assurée ou de la personne couverte par une assurance collective, ou de plusieurs d'entre eux, est en vigueur, les droits et intérêts de l'assuré dans les sommes assurées et dans le contrat ne peuvent faire l'objet d'une mesure d'exécution ou d'une saisie dans la mesure où ils ont trait aux indemnités en cas de décès accidentel.
Personne couverte par une assurance collective
La personne couverte par une assurance collective peut, en son nom propre, faire valoir les droits qu'un contrat lui accorde ou accorde à une personne qui y est assurée en tant que personne à charge ou parent de ce membre, sous réserve des moyens de défense que l'assureur peut lui opposer ou opposer à la personne assurée ou à l'assuré.
Sauf stipulation contraire du contrat ou d'une déclaration, lorsque la personne assurée ou la personne couverte par une assurance collective et le bénéficiaire décèdent en même temps ou dans des circonstances telles qu'il est impossible de déterminer avec certitude lequel a survécu à l'autre, les sommes assurées sont payables en conformité avec le paragraphe 225(2), comme si le bénéficiaire avait prédécédé la personne assurée ou la personne couverte par l'assurance collective.
L'assureur qui se reconnaît débiteur des sommes assurées ou d'une partie de celles-ci peut demander ex parte au tribunal de rendre une ordonnance prescrivant la consignation en justice de ces sommes, s'il estime, selon le cas :
a) qu'il existe des demandeurs qui s'opposent;
b) qu'on ignore où se trouve l'ayant droit;
c) qu'il n'existe aucune personne qui a la capacité ou l'autorisation de donner quittance valable de ces sommes et qui veuille le faire.
Le tribunal peut, moyennant le préavis qu'il estime nécessaire le cas échéant, rendre une ordonnance à cet effet.
Dépens afférents aux instances
Le tribunal peut fixer, sans les taxer, les dépens occasionnés par la demande faite ou l'ordonnance rendue en application du paragraphe (1). Il peut ordonner qu'ils soient prélevés sur les sommes assurées ou qu'ils soient payés par l'assureur ou de toute autre façon qu'il estime juste.
Le paiement effectué conformément à une ordonnance rendue en application du paragraphe (1) libère l'assureur jusqu'à concurrence du paiement effectué.
Lorsque l'assureur se reconnaît débiteur de sommes assurées payables à un mineur et qu'il n'existe aucune personne ayant la capacité et l'autorisation d'en donner quittance valable et qui veuille le faire, l'assureur peut, à tout moment après qu'un délai de 30 jours s'est écoulé depuis la date de survenance de l'événement qui rend les sommes assurées payables, les consigner en justice, au crédit du mineur, après en avoir déduit les dépens appropriés mentionnés au paragraphe (5).
L'assureur peut, en compensation des frais engagés lors de la consignation en justice en application du paragraphe (4), retenir sur les sommes assurées la somme de 10 $ lorsque le montant ne dépasse pas 1 000 $, et la somme de 15 $ dans les autres cas. La consignation en justice du reliquat libère l'assureur.
Nulle ordonnance n'est nécessaire pour effectuer une consignation en justice en application du paragraphe (4). Cependant, le comptable ou un autre auxiliaire compétent reçoit les sommes après que l'assureur a déposé entre ses mains un affidavit indiquant le montant payable ainsi que le nom, la date de naissance et le lieu de résidence du mineur. Une fois ce paiement effectué, l'assureur en avise aussitôt le curateur public en sa qualité de tuteur public et lui délivre une copie de l'affidavit.
Bénéficiaire frappé d'incapacité
Lorsqu'il apparaît que le représentant d'un bénéficiaire frappé d'incapacité peut, en vertu de la loi du domicile du bénéficiaire, accepter le paiement au nom du bénéficiaire, l'assureur peut effectuer le paiement à ce représentant. Ce paiement libère l'assureur jusqu'à concurrence du montant versé.
Paiements jusqu'à concurrence de 2 000 $
Bien que les sommes assurées soient payables à une personne, l'assureur peut, si le contrat le stipule, mais toujours sous réserve des droits d'un cessionnaire, verser un montant ne dépassant pas 2 000 $ :
a) soit à un parent par le sang ou par le mariage d'une personne assurée ou d'une personne couverte par une assurance collective;
b) soit à une personne qui, selon lui, paraît en toute équité y avoir droit du fait qu'elle a engagé des frais pour entretenir, soigner ou inhumer une personne assurée ou une personne couverte par une assurance collective, ou paraît avoir une créance contre la succession de la personne assurée ou de la personne couverte par l'assurance collective pour ces raisons.
Ce paiement libère l'assureur jusqu'à concurrence du montant versé.
Sous réserve du paragraphe (10), les sommes assurées sont payables dans la province.
Exception dans le cas d'un contrat d'assurance collective
Dans le cas d'un contrat d'assurance collective, les sommes assurées sont payables dans la province ou le territoire au Canada où résidait la personne couverte par l'assurance collective lorsqu'elle est devenue assurée.
Sauf stipulation contraire du contrat, le terme dollar désigne le dollar canadien, que les modalités du contrat prévoient que le paiement sera effectué au Canada ou ailleurs.
Paiement à l'extérieur de la province
Lorsque la personne ayant droit aux sommes assurées n'est pas domiciliée dans la province, l'assureur peut verser les sommes assurées à cette personne ou à une personne qui a le droit de les recevoir en son nom en vertu de la loi du domicile du preneur. Ce paiement libère l'assureur jusqu'à concurrence du montant versé.
Paiement versé au représentant personnel
Lorsque le contrat prévoit que les sommes assurées sont payables à une personne qui est décédée ou à son représentant personnel et que cette personne décédée n'était pas domiciliée dans la province à la date de son décès, l'assureur peut verser les sommes assurées au représentant personnel de cette personne nommée en vertu de la loi de son domicile. Ce paiement libère l'assureur jusqu'à concurrence du montant versé.
Action intentée dans la province
Quel que soit le lieu où le contrat a été conclu, le demandeur qui réside dans la province peut y intenter une action, si l'assureur était autorisé à y faire le commerce d'assurance au moment de la conclusion du contrat ou de l'introduction de l'action.
Renseignements fournis par l'assureur
L'assureur n'encourt aucune responsabilité par suite d'un défaut, d'une erreur ou d'une omission qu'il commet en fournissant ou en ne révélant pas un renseignement sur un avis ou un instrument qu'il a reçu et qui touche les sommes assurées.
L'assureur ne peut accorder dans la police une importance injustifiée à une disposition ou disposition légale aux dépens des autres dispositions ou dispositions légales que si cette disposition ou disposition légale a pour effet d'augmenter la prime ou de diminuer les indemnités prévues par la police.
Lorsqu'une disposition légale a été imparfaitement respectée en ce qui concerne toute question ou chose que l'assuré, la personne assurée ou le demandeur a l'obligation de faire ou de ne pas faire à l'égard du sinistre couvert par l'assurance, qu'il s'ensuit une déchéance ou une annulation totale ou partielle de l'assurance et qu'un tribunal saisi d'une question à ce sujet estime injuste que l'assurance soit déchue ou annulée pour ce motif, ce tribunal peut remédier à la déchéance ou à l'annulation aux conditions qu'il estime justes.
La disposition d'une police établie après le 1er septembre 1973, prévoyant le paiement de prestations d'invalidité seulement pendant l'alitement de l'assuré, ne lie pas l'assuré. Les indemnités d'invalidité garanties par la police sont payables pendant la période d'invalidité, que l'assuré soit alité ou non.
Nul dirigeant, agent, employé ou préposé de l'assureur, et nulle personne sollicitant la souscription d'assurance, qu'elle soit ou non agent de l'assureur, n'est réputé, au préjudice de l'assuré, de la personne assurée ou de la personne couverte par une assurance collective, être l'agent de l'assuré, de la personne assurée ou de la personne couverte par l'assurance collective, pour toute question découlant du contrat.
ASSURANCE-AUTOMOBILE
Les définitions qui suivent s'appliquent à la présente partie.
"assuré" Personne assurée par un contrat, qu'elle soit nommément désignée ou non. S'entend également de toute personne désignée dans un contrat comme ayant droit aux indemnités garanties par l'assurance mentionnée aux paragraphes 264(1) et 265(1), qu'elle y soit désignée ou non comme personne assurée. ("insured")
"contrat" Contrat d'assurance-automobile. ("contract")
Champ d'application de la présente partie
La présente partie s'applique aux contrats d'assurance-automobile conclus ou renouvelés au Manitoba à compter de la date à laquelle elle entre en vigueur.
La présente partie ne s'applique pas aux contrats assurant seulement contre l'un des sinistres suivants :
a) la perte d'une automobile ou le dommage qui lui est causé en un lieu spécifié;
b) la perte de biens transportés dans une automobile ou sur celle-ci ou le dommage qui leur est causé;
c) la responsabilité découlant de la perte de biens transportés dans une automobile ou sur celle-ci ou du dommage qui leur est causé.
La présente partie ne s'applique pas à un contrat assurant une automobile dont le Code de la route ne prescrit pas l'immatriculation, à moins que l'automobile ne soit assurée aux termes d'un contrat constaté par une formule de police approuvée en application de la présente partie.
La présente partie ne s'applique pas à un contrat assurant seulement l'intérêt d'une personne qui est titulaire d'un privilège ou qui possède à titre de garantie le titre de propriété en Common Law sur une automobile et qui n'a pas la possession de l'automobile.
APPROBATION DES FORMULES
Approbation par le surintendant
L'assureur ne peut, dans le cas d'une assurance-automobile, utiliser que les formules de proposition, de police, d'avenant, de certificat de renouvellement ou de prorogation que le surintendant approuve.
Renseignements supplémentaires
L'assureur peut exiger des renseignements supplémentaires dans une formule approuvée de proposition. Cependant, ces renseignements supplémentaires ne font pas partie intégrante de la proposition aux fins de l'article 236.
Le surintendant peut, s'il estime qu'une disposition de la présente partie, y compris une disposition légale, ne répond pas, en tout ou en partie, aux exigences d'un contrat ou est inapplicable en raison des exigences d'une loi, approuver une formule de police, en tout ou en partie, ou l'avenant constatant un contrat suffisant ou approprié pour assurer les risques devant être assurés ou dont l'assurance est proposée. Le contrat constaté par la police ou l'avenant en la forme ainsi approuvée est valide et obligatoire selon ses modalités, même si celles-ci sont incompatibles avec toute disposition ou condition énoncée dans la présente partie, en diffèrent, l'omettent ou y ajoutent.
Sauf en ce qui concerne les questions énumérées à l'article 245, le surintendant peut, s'il juge que l'intérêt public le commande, approuver une formule de police en responsabilité automobile ou un avenant à celle-ci, qui étende la garantie au-delà de celle que prescrit la présente partie.
Lorsqu'il accorde son approbation en application du paragraphe (4), le surintendant peut exiger de l'assureur qu'il impose une surprime pour cette extension et qu'il indique ce fait dans la police ou dans tout avenant.
Approbation de la police type de propriétaire
Le surintendant peut approuver une formule de police de propriétaire contenant des conventions et stipulations d'assurance conformes à la présente partie, qui puisse être utilisée par tous les assureurs et qui constitue, aux fins de l'article 235, "la police type de propriétaire".
Le surintendant fait publier dans la Gazette du Manitoba un modèle de la formule qui est visée au paragraphe (6) et qu'il approuve. Cependant, il n'est pas nécessaire qu'il fasse publier dans la Gazette du Manitoba les formules d'avenant dont il a approuvé l'utilisation avec la police type de propriétaire.
Le surintendant peut révoquer une approbation donnée en application du présent article. Après qu'il a reçu avis écrit de cette révocation, nul assureur ne peut utiliser ou délivrer une formule qui contrevient à l'avis.
Le surintendant doit, à la demande de tout assureur intéressé, spécifier par écrit les raisons pour lesquelles il a accepté ou refusé d'approuver une formule ou en a révoqué l'approbation.
PROPOSITION ET POLICE
Personnes ne pouvant être agents d'un proposant
Aucune personne exploitant une entreprise de financement pour l'achat ou la vente d'automobiles, aucun vendeur d'automobiles, agent ou courtier d'assurance, et aucun dirigeant ou employé de ces personnes ne peut agir en qualité d'agent d'un proposant pour signer une proposition d'assurance-automobile.
Sous réserve du paragraphe (6), une copie de la proposition écrite, signée par l'assuré ou son agent, ou, si aucune proposition signée n'a été faite, une copie de la proposition qui est présentée comme telle, ou une copie de la partie de la proposition ou de celle présentée comme telle, qui est essentielle au contrat, doit être incorporée dans la police, portée à son verso ou annexée à la police lorsqu'elle est établie par l'assureur.
Police établie sans proposition signée
S'il ne reçoit aucune proposition écrite avant l'établissement de la police, l'assureur doit délivrer ou envoyer par la poste à l'assuré nommément désigné dans la police, ou à l'agent pour qu'il la lui délivre ou l'envoie par la poste, une formule de proposition que l'assuré doit remplir, signer et lui renvoyer.
L'assureur doit délivrer ou envoyer par la poste à l'assuré nommément désigné dans la police, ou à l'agent pour qu'il la lui délivre ou envoie, la police ou une copie authentique de celle-ci, ainsi que tout avenant ou autre modification au contrat.
Lorsqu'une proposition écrite, signée par l'assuré ou par son agent, est rédigée en vue d'un contrat, la police constatant le contrat n'est réputée être conforme à la proposition que si l'assureur signale par écrit à l'assuré nommément désigné dans la police les différences entre la police et la proposition. Dans ce cas, l'assuré est réputé avoir accepté la police, à moins que, dans la semaine qui suit la réception de l'avis, il n'informe par écrit l'assureur qu'il refuse la police.
Mention obligatoire sur les formules
Le paragraphe 236(1) doit être imprimé ou estampillé en caractères apparents sur toutes les formules de proposition et toutes les polices.
Certificat lorsque la police type est en vigueur
Lorsque l'assureur adopte la police type de propriétaire, il peut, au lieu d'établir la police, établir un certificat, en la forme approuvée par le surintendant, qui, une fois établi, a la même valeur et le même effet que s'il était en fait la police type de propriétaire, sous réserve des limites et garanties qui y sont mentionnées par l'assureur et des avenants établis en même temps que le certificat ou ultérieurement. À la demande de l'assuré faite à quelque moment que ce soit, l'assureur doit établir la police et fournir la copie de la proposition écrite ou de celle qui est présentée comme telle, comme l'exige le paragraphe (1).
Application d'autres dispositions
Lorsqu'un certificat est établi conformément au paragraphe (6), les paragraphes (5) et 261(2) s'appliquent, compte tenu des adaptations de circonstance.
Preuve du contenu de la police
Lorsque l'assureur établit un certificat conformément au paragraphe (6), la preuve du contenu de la police peut être apportée, en produisant une copie de la Gazette du Manitoba contenant la formule de la police type de propriétaire approuvée par le surintendant.
Déclaration inexacte ou violation des conditions
La demande de règlement produite par l'assuré est invalide et l'assuré est déchu de son droit à l'indemnité dans les cas suivants :
a) le proposant, selon le cas :
(i) au préjudice de l'assureur, donne de faux renseignements concernant l'automobile désignée comme devant être assurée,
(ii) fait sciemment une déclaration inexacte ou omet de déclarer dans la proposition un fait qui doit y être déclaré;
b) l'assuré contrevient à une modalité du contrat ou se rend coupable de fraude;
c) l'assuré fait intentionnellement une fausse déclaration lors d'une demande de règlement présentée en vertu du contrat.
Proposition comme moyen de défense
Une déclaration du proposant ne peut être utilisée pour s'opposer à une demande de règlement présentée en vertu du contrat que si elle est contenue dans la proposition écrite et signée relative à ce contrat ou, lorsqu'il n'y a pas eu de proposition écrite et signée, dans la proposition présentée comme telle, ou dans la partie de celle-ci qui est incorporée dans la police, portée à son verso ou annexée à la police.
Proposition comme moyen de défense
Une déclaration figurant dans une copie présentée comme copie de la proposition ou d'une partie de celle-ci, autre qu'une déclaration décrivant le risque et l'étendue de l'assurance, ne peut être invoquée comme défense contre une demande de règlement présentée en vertu du contrat que si l'assureur prouve que le proposant a fait la déclaration qui lui est attribuée dans la proposition présentée comme telle ou dans une partie de celle-ci.
Sous réserve du paragraphe 233(3) et des articles 238 et 261 :
a) les dispositions énoncées dans le présent article sont des dispositions légales, elles sont réputées faire partie de tout contrat et elles doivent être imprimées sur toutes les polices sous le titre "Dispositions légales";
b) aucune modification ou addition à l'une de ces dispositions ni aucune omission d'une telle-disposition ne lie l'assuré.
Dans le présent article, "police" ne comprend pas un reçu provisoire ni une note de garantie.
DISPOSITIONS LÉGALES
Dans les présentes dispositions légales, sauf si le contexte s'y oppose, le mot "assuré" signifie la personne couverte par le présent contrat, qu'elle y soit nommément désignée ou non.
Modification importante du risque
1(1)
L'assuré nommément désigné dans le présent contrat doit aviser promptement par écrit l'assureur ou son agent local de toute modification importante des circonstances constitutives du risque, dont il a connaissance.
Définition
1(2)
Sans préjudice de la portée générale de ce qui précède, l'expression "modification importante des circonstances constitutives du risque" s'entend en outre :
a) de la vente de l'automobile ou de toute autre aliénation ou cession de nature à modifier l'intérêt assurable de l'assuré, exception faite des changements de titre qui résultent de la succession, du décès ou de procédures engagées en vertu de la Loi sur la faillite (Canada), dans le cas de l'assurance contre la perte de l'automobile ou les dommages qui lui sont causés, l'expression s'entend en outre :
b) de l'hypothèque de l'automobile, ou du fait de la grever d'un privilège ou d'une charge, après que la proposition relative au présent contrat est faite;
c) de toute autre assurance du même intérêt, qu'elle soit valide ou non, couvrant les pertes ou dommages déjà couverts par le présent contrat ou une partie de ceux-ci.
Usages interdits à l'assuré
2(1)
L'assuré ne peut conduire l'automobile :
a) à moins d'être, à l'époque considérée, soit légalement autorisé à le faire, soit compétent pour ce faire;
b) pendant la période de suspension de son permis de conduire ou de son droit d'obtenir un permis ou lorsqu'une ordonnance judiciaire lui interdit de conduire une automobile;
c) s'il n'a pas atteint l'âge de 16 ans ou l'âge que la loi de la province où il réside à la date où le présent contrat est passé fixe comme l'âge minimal auquel une licence ou un permis de conduire une automobile peut lui être délivré;
d) aux fins d'un commerce ou transport illicite ou interdit;
e) dans une course ou une épreuve de vitesse.
Usage interdit aux tiers
2(2)
L'assuré ne peut permettre, tolérer ou accepter tacitement que l'automobile soit utilisée, selon le cas :
a) par une personne qui :
(i) soit n'est pas, à l'époque considérée, légalement autorisée à conduire l'automobile ou compétente pour ce faire, (ii) soit n'a pas atteint l'âge de 16 ans ou l'âge que la loi de la province où elle réside à la date où le présent contrat est passé fixe comme l'âge minimal auquel une licence ou un permis de conduire une automobile peut lui être délivré;
b) par une personne qui vit sous le toit de l'assuré pendant la période de suspension de son permis de conduire ou de son droit d'obtenir un permis ou lorsqu'une ordonnance judiciaire lui interdit de conduire une automobile;
c) aux fins d'un commerce ou transport illicite ou interdit;
d) dans une course ou une épreuve de vitesse.
Obligations en cas de pertes ou dommages
3(1)
L'assuré doit :
a) donner promptement par écrit à l'assureur, un avis circonstancié de tout accident entraînant des pertes ou des dommages à des personnes ou à des biens et de toute demande qui en découle;
b) à la demande de l'assureur, attester par voie de déclaration solennelle que la demande découle de l'usage ou de la conduite de l'automobile et que la personne qui conduisait ou était responsable de la conduite de l'automobile au moment de l'accident était une personne assurée aux termes du présent contrat;
c) transmettre immédiatement à l'assureur les lettres, documents, avis ou brefs qu'il a reçus du demandeur ou pour son compte.
Actes interdits
3(2)
L'assuré ne peut, selon le cas :
a) assumer volontairement de responsabilité ni régler un sinistre, sauf à ses propres frais;
b) s'immiscer dans des négociations de règlement ou dans des procédures judiciaires.
Obligation de l'assuré
3(3)
Chaque fois que l'assureur le lui demande, l'assuré doit apporter son aide à l'obtention de renseignements, de preuves et à la comparution des témoins, et collaborer avec l'assureur, sauf pécuniairement, à la défense de toute action ou procédure, ou à la poursuite de tout appel.
Obligations en cas de dommages causés à l'automobile assurée
4(1)
En cas de perte ou de dommages causés à l'automobile, l'assuré doit, si la perte ou les dommages sont couverts par le présent contrat :
a) en donner promptement à l'assureur un avis écrit aussi circonstancié qu'il est alors possible de le faire;
b) protéger, dans la mesure du possible et aux frais de l'assureur, l'automobile contre les pertes ou dommages supplémentaires;
c) remettre à l'assureur, dans un délai de 90 jours suivant la date de la perte ou du dommage, une déclaration solennelle énonçant, d'une part, au meilleur de sa connaissance ou croyance, le lieu, le jour, l'heure, la cause et l'étendue du sinistre, l'intérêt de l'assuré et de toute autre personne dans l'automobile, les charges la grevant, ainsi que toutes les autres assurances, valides ou non, couvrant l'automobile, et attestant, d'autre part, que le sinistre n'est dû ni à un acte ou une négligence délibérés ni à l'incitation de l'assuré et qu'il ne s'est pas produit avec sa connivence ou par son entremise.
Autres pertes
4(2)
Le présent contrat ne couvre pas les pertes ou dommages supplémentaires causés à l'automobile et qui sont directement ou indirectement imputables à un défaut dans la protection, tel que l'exige le paragraphe (1) de la présente disposition.
Réparations
4(3)
Aucune réparation, autre que celles qui sont immédiatement nécessaires pour protéger l'automobile contre les pertes ou dommages supplémentaires, ne peut être entreprise. Aucune preuve matérielle de la perte ou des dommages ne peut être enlevée :
a) sans l'assentiment écrit de l'assureur;
b) tant que l'assureur n'a pas eu un délai raisonnable pour procéder à l'examen prévu à la disposition légale 5.
Interrogatoire de l'assuré
4(4)
L'assuré doit se soumettre à un interrogatoire sous serment et produire, aux fins d'examen, aux date, heure et lieu convenables fixés par l'assureur ou son représentant, tous les documents en sa possession ou en sa puissance, pertinents à l'affaire en question. Il doit également permettre que des extraits ou des copies soient tirés de ces documents.
Assureur tenu à la valeur vénale
4(5)
La garantie de l'assureur se limite à la valeur vénale de l'automobile, calculée à la date du sinistre. Le sinistre est déterminé ou évalué selon la valeur vénale, après avoir effectué une juste déduction pour la dépréciation, quelle qu'en soit la cause. Ce montant ne peut excéder le coût de la réparation ou du remplacement de l'automobile, ou d'une pièce de celle-ci, à l'aide de matériaux de même nature et qualité. Dans le cas où une pièce de rechange est périmée ou ne peut être obtenue, l'assureur n'est alors tenu qu'à la valeur de cette pièce à la date du sinistre. Cette valeur ne peut être supérieure au plus récent prix courant du fabricant.
Réparations ou remplacement
4(6)
Sauf lorsqu'il y a eu estimation, l'assureur peut, au lieu d'effectuer le règlement en espèces, réparer, reconstruire ou remplacer, dans un délai raisonnable, les biens sinistrés au moyen d'autres biens de même nature et qualité, si, dans un délai de sept jours après la réception de la preuve du sinistre, il donne un avis écrit de son intention d'agir ainsi.
Délaissement interdit; sauvetage
4(7)
L'automobile ne peut être délaissée à l'assureur sans le consentement de ce dernier. Si l'assureur choisit de remplacer l'automobile ou d'en payer la valeur vénale, la valeur de sauvetage appartient à l'assureur.
Désaccord
4(8)
Tout désaccord portant sur l'indemnité payable, sur la nature ou l'étendue des réparations et des remplacements nécessaires ou sur leur suffisance s'ils ont été effectués est réglé par une estimation de la façon prévue par la Loi sur les assurances avant toute indemnisation au titre du présent contrat, que le droit à l'indemnisation soit contesté ou non, et indépendamment de toute autre question. Le droit à une estimation n'existe qu'après mise en demeure expresse écrite et présentation de la preuve du sinistre.
Examen de l'automobile
5
L'assuré doit permettre à l'assureur de faire un examen de l'automobile et de ses accessoires à tout moment convenable.
Délai et mode de paiement des sommes assurées
6(1)
L'assureur paie les sommes assurées auxquelles il est tenu en vertu du présent contrat dans un délai de 60 jours suivant la réception de la preuve du sinistre ou, si une estimation a lieu en application du paragraphe (8) de la disposition légale 4, dans un délai de 15 jours suivant la décision des estimateurs.
Conditions préalables à l'introduction d'une action
6(2)
L'assuré ne peut intenter une action en recouvrement de l'indemnité au titre du présent contrat tant que les dispositions légales 3 et 4 ne sont pas respectées ou avant que le montant du sinistre n'ait été déterminé de la façon prévue dans la présente condition, par un jugement rendu contre l'assuré à la suite d'un procès portant sur le litige ou par convention conclue entre les parties avec le consentement écrit de l'assureur.
Prescription
6(3)
Les actions ou procédures contre l'assureur au titre du présent contrat se prescrivent par deux ans après la survenance du sinistre en ce qui concerne la perte de l'automobile ou les dommages qui lui sont causés et par deux ans après la date où la cause d'action a pris naissance en ce qui concerne les pertes ou les dommages subis par des personnes ou des biens.
Qui peut donner l'avis et la preuve du sinistre
7
L'agent de l'assuré, nommément désigné dans le présent contrat, peut donner l'avis du sinistre ou en établir la preuve, s'il est démontré de façon satisfaisante que l'assuré est absent ou incapable de donner l'avis ou de fournir la preuve. Dans un cas semblable ou si l'assuré refuse de le faire, la personne qui a droit à une partie quelconque des sommes assurées peut donner l'avis ou fournir la preuve.
Résiliation
8(1)
Le présent contrat peut être résilié :
a) par l'assureur, en donnant à l'assuré un avis de résiliation de 15 jours, envoyé par courrier recommandé, ou par un avis écrit de résiliation de cinq jours, remis en mains propres;
b) par l'assuré, à tout moment, à sa demande.
Remboursement
8(2)
En cas de résiliation par l'assureur :
a) l'assureur doit rembourser la différence entre la prime effectivement acquittée par l'assuré et la prime acquise calculée au prorata de la période écoulée; cependant, cette prime acquise ne peut en aucun cas être réputée inférieure à la retenue de la prime minimale stipulée au contrat;
b) le remboursement doit accompagner l'avis, sauf si le montant de la prime doit être rajusté ou fixé, auquel cas le remboursement doit se faire aussitôt que possible.
Excédent de prime
8(3)
En cas de résiliation par l'assuré, l'assureur doit rembourser aussitôt que possible l'excédent de la prime effectivement acquittée par l'assuré sur la prime acquise calculée au taux à court terme, correspondant à la période écoulée. Cependant, la prime acquise au taux à court terme ne peut en aucun cas être réputée inférieure à la retenue de la prime minimale stipulée au contrat.
Mode de paiement
8(4)
Le remboursement peut se faire en espèces, par mandat-poste ou mandat de compagnie de messagerie, ou par chèque encaissable au pair.
Délai
8(5)
Le délai de 15 jours mentionné à l'alinéa (l)a) de la présente disposition commence à courir le jour suivant la réception de la lettre recommandée au bureau de poste de sa destination.
Avis
9
Les avis écrits destinés à l'assureur peuvent être remis ou expédiés par courrier recommandé à l'agence principale ou au siège social de l'assureur dans la province. Les avis écrits destinés à l'assuré nommément désigné dans le présent contrat peuvent lui être remis en mains propres ou lui être envoyés par courrier recommandé adressé à la dernière adresse postale indiquée à l'assureur. Dans la présente disposition, le mot "recommandé" signifie recommandé au Canada ou à l'étranger.
Exceptions relatives aux dispositions légales
Sauf stipulation contraire du contrat, les dispositions légales énoncées à l'article 237 ne s'appliquent pas aux assurances visées aux articles 263, 264 ou 265.
Exceptions relatives aux dispositions légales
Lorsqu'un contrat ne garantit pas contre la responsabilité découlant des pertes ou des dommages causés à des personnes ou à des biens, la disposition légale 3 de l'article 237 ne fait pas partie de la police. Elle peut ne pas y être imprimée.
Exceptions relatives aux dispositions légales
Lorsque le contrat ne couvre pas la perte de l'automobile ou les dommages qu'elle peut subir, la disposition légale 4 de l'article 237 ne fait pas partie de la police. Elle peut ne pas y être imprimée.
Application de la disposition 2(2)b)
Lorsqu'une personne vivant sous le toit de l'assuré aux termes du contrat fait usage de l'automobile décrite au contrat pendant que son permis de conduire ou son droit d'obtenir un permis est suspendu, ou pendant qu'une ordonnance judiciaire lui interdit de conduire une automobile, la disposition légale 2(2)b), telle qu'elle est énoncée à l'article 237, ne s'applique pas, si l'assuré ignorait, au moment où il a permis, toléré ou accepté tacitement que cette personne fasse usage de l'automobile, que le permis de conduire de cette personne était suspendu, que son droit d'obtenir un permis était suspendu ou qu'une ordonnance judiciaire lui interdisait de conduire une automobile. Cependant, il incombe à l'assuré de prouver qu'il ignorait ce fait.
POLICES DE RESPONSABILITÉ AUTOMOBILE
Garantie d'une automobile précise
Les contrats constatés par une police de propriétaire assurent la personne qui y est nommément désignée ainsi que toutes les autres personnes qui, avec sa permission, conduisent personnellement une automobile appartenant à l'assuré nommément désigné dans le contrat, dans les limites qu'en donne la description ou la définition figurant au contrat, contre la responsabilité que la loi impose à l'assuré nommément désigné dans le contrat ou à une autre personne pour les pertes ou les dommages :
a) découlant de la propriété, de l'usage ou de la conduite de l'automobile;
b) résultant de dommages corporels subis par une personne ou de son décès et de dommages matériels.
Lorsque le contrat constaté par une police de propriétaire fournit également une assurance contre la responsabilité pour une automobile qui n'appartient pas à l'assuré nommément désigné dans le contrat, l'assureur peut stipuler dans le contrat que l'assurance se limite aux personnes spécifiées dans le contrat.
Décès de la personne nommément désignée
Lorsque l'assuré nommément désigné dans une police de propriétaire décède, les personnes énumérées ci-dessous sont réputées être assurées par la police :
a) le conjoint de l'assuré décédé, s'il résidait dans la même demeure au moment du décès;
b) en ce qui concerne l'automobile décrite, une automobile nouvellement acquise par l'assuré avant son décès, ainsi qu'une automobile de remplacement temporaire, telles qu'elles sont définies dans la police :
(i) toute personne en ayant temporairement la garde légale jusqu'à ce que le testament soit homologué ou que des lettres d'administration soient accordées au représentant personnel de l'assuré décédé,
(ii) le représentant personnel de l'assuré décédé.
Garantie d'une police de conducteur
Les contrats constatés par une police de conducteur assurent la personne qui y est nommément désignée ainsi que les personnes spécifiées le cas échéant dans la police contre la responsabilité imposée par la loi à l'assuré nommément désigné au contrat ou à ces autres personnes pour les pertes ou dommages :
a) découlant de l'usage ou de la conduite de l'automobile, selon la définition qu'en donne la police, autre que l'automobile qui lui appartient ou qui est immatriculée à son nom;
b) résultant de dommages corporels subis par une personne ou de son décès et de dommages matériels.
Personnes non réputées propriétaires
Pour l'application de la présente partie, une personne n'est pas réputée être propriétaire d'une automobile du seul fait qu'elle est titulaire d'un privilège sur l'automobile ou qu'elle possède à titre de garantie le titre de propriété en Common Law sur le véhicule.
Les assurances mentionnées aux articles 239 et 240 couvrent la propriété, l'usage ou la conduite de l'automobile assurée sur le territoire du Canada et des Etats-Unis, ainsi que sur un navire faisant la navette entre des ports de ces pays. •
Droits de l'assuré non désigné
Toute personne qui est assurée, mais qui n'est pas nommément désignée dans un contrat auquel les articles 239 ou 240 s'appliquent, peut se faire indemniser de la même manière et pour le même montant que si elle y était nommément désignée comme l'assuré, et à cette fin, elle est réputée être partie au contrat et avoir fourni une contrepartie à cet effet.
Tout contrat constaté par une police de responsabilité automobile doit prévoir que, lorsque la personne assurée par le contrat est impliquée dans un accident découlant de la propriété, de l'usage ou de la conduite d'une automobile couverte par le contrat et causant des pertes ou des dommages à des personnes ou à des biens, l'assureur doit :
a) sur réception d'un avis l'informant de pertes ou de dommages causés aux personnes ou aux biens, mener les enquêtes, procéder aux négociations avec le demandeur et effectuer le règlement de toute demande qui s'ensuit, ainsi qu'il l'estime opportun;
b) se charger à ses frais de la défense, au nom et pour le compte de l'assuré, dans toute action civile intentée à tout moment contre l'assuré et fondée sur des pertes ou des dommages causés à des personnes ou à des biens;
c) payer les dépens taxés contre l'assuré dans toute action civile qu'il prend en charge ainsi que l'intérêt couru, après l'inscription du jugement, sur la partie du jugement qui est couverte par sa garantie;
d) en cas de dommages corporels, rembourser à l'assuré les dépenses pour soins médicaux immédiatement nécessaires à ce moment.
Responsabilités exclues par effet de la loi
Dans un contrat constaté par une police de responsabilité automobile, sont exclues de la garantie de l'assureur les responsabilités suivantes :
a) celle imposée à une personne assurée par le contrat par une loi sur les accidents de travail;
b) celle résultant des dommages corporels subis par une personne assurée par le contrat ou de son décès;
c) celle résultant de dommages corporels subis par un employé de toute personne assurée par le contrat ou du décès de celui-ci pendant qu'il conduit ou répare l'automobile.
Responsabilités exclues par contrat
Dans un contrat constaté par une police de responsabilité automobile, l'assureur peut prévoir que, dans l'un des cas ci-après ou dans les deux cas, il n'est pas responsable:
a) de l'indemnisation des pertes ou des dommages subis par une personne qui exploite une entreprise de vente, de réparation, d'entretien, de service, d'entreposage ou de stationnement d'automobiles, pendant qu'elle utilise, conduit ou répare une automobile dans le cours de ses affaires, à moins que cette personne ne soit le propriétaire de l'automobile ou son employé;
b) des pertes ou dommages subis par des biens transportés dans l'automobile ou sur celle-ci ou des pertes ou dommages subis par tout bien possédé ou loué par l'assuré, ou dont il a la garde, la surveillance ou la charge.
Exclusion de machines en fonctionnement
Sous réserve des limitations et des exclusions énoncées dans l'avenant, l'assureur peut prévoir au moyen d'un avenant annexé au contrat constaté par une police de responsabilité automobile que sa garantie ne couvre pas les pertes ou les dommages découlant de la propriété, de l'usage ou de la conduite d'une machine ou d'un appareil, y compris leurs accessoires, montés ou fixés sur l'automobile, pendant que cette automobile se trouve à l'endroit où la machine ou l'appareil sont utilisés ou fonctionnent.
Dans un contrat constaté par une police de responsabilité automobile, l'assureur peut prévoir que, dans l'un ou plusieurs des cas ci-après, il n'est pas responsable pendant que :
a) l'automobile est louée à une autre personne;
b) l'automobile est utilisée pour le transport d'explosifs ou de substances radioactives à des fins éducatives, industrielles, à des fins d'aménagement ou de recherche, ou à des fins connexes;
c) l'automobile sert de taxi, d'omnibus, de véhicule de transport public, de taxi collectif ou de véhicule d'excursion touristique ou au transport rémunéré de passagers;
d) le véhicule assuré étant une automobile, mais non une remorque, il sert à la traction d'une remorque appartenant à l'assuré, à moins que la remorque ne soit également couverte de façon identique par l'assureur;
e) le véhicule assuré étant une remorque, il est tiré par une automobile appartenant à l'assuré, à moins que l'automobile ne soit également couverte de façon identique par l'assureur.
Dans l'alinéa (l)b), l'expression "substances radioactives" désigne, selon le cas :
a) des barres de combustible nucléaire épuisé qui ont été soumises aux radiations dans une pile nucléaire;
b) des déchets radioactifs;
c) des barres de combustible nucléaire enrichi non utilisées;
d) toute autre substance radioactive de quantité et d'intensité telle que la destruction ou l'endommagement de leur contenant mettrait en danger des personnes ou des biens.
L'alinéa (1)a) ne comprend pas l'utilisation que fait de sa propre automobile un employé au profit de son employeur contre rémunération.
L'alinéa (1)c) ne comprend pas :
a) l'utilisation que fait de son automobile une personne pour le transport d'une autre personne en échange de son transport dans l'automobile de cette dernière;
b) l'utilisation occasionnelle et peu fréquente que fait de son automobile une personne pour le transport d'une autre personne qui partage le coût du voyage;
c) l'utilisation que fait de son automobile une personne pour le transport d'un domestique permanent ou temporaire de l'assuré ou de son conjoint;
d) l'utilisation que fait de son automobile une personne pour le transport d'un client ou d'un client éventuel;
e) l'utilisation occasionnelle et peu fréquente que fait de son automobile l'assuré afin d'amener des enfants à l'école ou à des activités entrant dans le cadre du programme éducatif, ou de les en ramener.
Tout contrat constaté par une police de responsabilité automobile assure, pour tout accident, pour la somme minimale de 200 000 $, intérêts et frais non compris, contre la responsabilité découlant de dommages corporels subis par une ou plusieurs personnes ou de leur décès et des pertes ou dommages matériels.
Le contrat doit s'interpréter comme signifiant que lorsque la responsabilité de l'assuré est engagée à cause d'un accident du fait de dommages corporels, d'un décès, de pertes ou de dommages matériels :
a) les demandes d'indemnisation pour dommages corporels ou décès ont priorité sur les demandes d'indemnisation pour pertes ou dommages matériels jusqu'à concurrence de 180 000$;
b) les demandes d'indemnisation pour pertes ou dommages matériels ont priorité sur les demandes d'indemnisation pour dommages corporels ou décès jusqu'à concurrence de 20 000 $.
Au lieu de spécifier dans la police un montant maximal global, l'assureur peut stipuler qu'il limite sa garantie à un montant d'au moins 200 000 $, intérêts et frais non compris, pour la responsabilité découlant de dommages corporels subis par une ou plusieurs personnes ou de leur décès, et à un montant d'au moins 200 000 $, intérêts et frais non compris, pour la responsabilité découlant de dommages ou de pertes matériels.
La présente partie n'interdit pas à l'assureur, en ce qui concerne une ou plusieurs limites dépassant celles qui sont prévues aux paragraphes (1) ou (3), d'augmenter ou de réduire les limites spécifiées dans le contrat relativement à l'usage ou à la conduite de l'automobile par la personne nommément désignée. Cependant, aucune réduction n'est valable dans le cas d'une limite inférieure à celle qui est prévue aux paragraphes (1) ou (3).
Police d'assurance responsabilité automobile
Les polices de responsabilité automobile établies dans la province doivent prévoir qu'en cas de responsabilité découlant de la propriété, de l'usage ou de la conduite de l'automobile dans l'une des provinces ou des territoires du Canada :
a) l'assureur ne peut opposer à une demande de règlement les moyens de défense qu'il ne pourrait opposer, si la police était une police de responsabilité automobile établie dans cette province ou ce territoire, et ne couvrant l'assuré que lorsque le montant de la garantie est supérieur à 200 000 $;
b) en acceptant la police, l'assuré constitue et nomme irrévocablement l'assureur son fondé de pouvoir aux fins de comparution et de défense dans la province ou le territoire où une action relative à la propriété, l'usage ou la conduite de l'automobile est intentée contre l'assuré.
Une stipulation conforme à l'alinéa (l)b) dans une police de responsabilité automobile lie l'assuré.
La présente partie n'empêche pas l'assureur de fournir une assurance aux termes d'un contrat constaté par une police de responsabilité automobile ayant une limite supérieure à celle garantie par la Loi sur la Société d'assurance publique du Manitoba ou par un autre contrat désigné, constaté par une police de responsabilité automobile, que le contrat désigné soit une assurance au premier risque ou une assurance complémentaire.
Expiration de l'assurance complémentaire
Lorsque l'assurance au premier risque garantie par le contrat expire ou est résiliée, le contrat complémentaire expire automatiquement.
Convention prévoyant le paiement partiel
La présente partie n'empêche pas l'assureur de conclure, avec la personne qu'il assure aux termes d'un contrat constaté par une police de responsabilité automobile, une convention prévoyant que l'assuré devra rembourser à l'assureur un montant convenu, si un tiers fait une demande de règlement ou obtient un jugement contre l'assuré. La convention peut être exécutée contre l'assuré en conformité avec sa teneur.
Commet une infraction l'assureur qui établit un document qui, selon le cas :
a) prétend indiquer qu'à la date d'établissement du document, la police d'assurance était en vigueur, alors que tel n'était pas le cas;
b) indique que la police d'assurance expire à une date ultérieure à la date réelle d'expiration.
Dans le présent article, "risque nucléaire" désigne le risque découlant des propriétés radioactives, toxiques ou explosives ou des autres propriétés dangereuses des substances désignées par la Loi sur le contrôle de l'énergie atomique (Canada).
Assurance contre le risque nucléaire également en vigueur
Lorsqu'un assuré, qu'il y soit nommément désigné ou non, est couvert par un contrat constaté par une police de responsabilité automobile contre les pertes ou dommages résultant de dommages corporels ou du décès d'une personne, ou de dommages matériels causés, directement ou indirectement, par un risque nucléaire, et que cet assuré, nommément désigné ou non, est également couvert contre ces pertes ou ces dommages par une police d'assurance contre la responsabilité découlant de risques nucléaires, établie par un groupe d'assureurs et en vigueur à la date de l'événement provoquant la perte ou les dommages :
a) l'assurance de responsabilité automobile est complémentaire à l'assurance contre la responsabilité découlant de risques nucléaires et l'assureur n'est pas tenu, aux termes du contrat d'assurance de responsabilité automobile, de payer au delà des limites minimales prévues à l'article 249;
b) l'assuré non nommément désigné dans le contrat d'assurance contre la responsabilité découlant de risques nucléaires peut, relativement à ces pertes ou dommages, se faire indemniser en vertu du contrat, de la même manière et pour un même montant que s'il y était nommément désigné comme assuré, et à cette fin, il est réputé être partie au contrat et avoir fourni une contrepartie à cet effet.
Pour l'application du présent article, le contrat d'assurance contre la responsabilité découlant de risques nucléaires est réputé être en vigueur à la date de l'événement qui provoque la perte ou le dommage, bien que les limites de responsabilité prévues aient été épuisées.
Paiement pour le compte de l'assuré
Lorsque l'assureur effectue, pour le compte de l'assuré couvert par le contrat constaté par une police de responsabilité automobile, un paiement à une personne qui a le droit ou qui prétend avoir le droit de recouvrer la somme de l'assuré couvert par la police, le paiement constitue, jusqu'à concurrence du montant versé, la remise d'une quittance par la personne ou son représentant personnel de toute demande de règlement que cette personne, ou ce représentant ou une personne présentant une demande en son nom ou en vertu de la Loi sur les accidents mortels, peuvent formuler contre l'assuré et l'assureur.
Le présent article n'empêche pas l'assureur qui effectue le paiement d'exiger, comme condition préalable, que la personne, son représentant personnel ou toute autre personne lui remette une quittance du montant versé.
Prise en considération du paiement
Lorsque la personne intente une action, le tribunal statue d'abord sur l'affaire sans tenir compte du paiement effectué. Cependant, en rendant jugement, il tient compte du paiement et n'accorde au poursuivant que le montant net, s'il en est.
L'objet du présent article est de permettre qu'une indemnité soit versée, au demandeur sans qu'il en résulte un préjudice pour le défendeur ou son assureur, que ce soit comme reconnaissance de responsabilité ou de toute autre façon. Le paiement ne peut être porté à la connaissance du juge ou du jury que postérieurement au jugement, mais avant l'inscription officielle de celui-ci.
Défense s'il y a plusieurs contrats
Lorsqu'une personne est assurée par plusieurs contrats d'assurance constatés chacun par une police de responsabilité automobile, que l'assurance soit une assurance au premier risque ou une assurance complémentaire, et que la question se pose, en vertu de l'alinéa 244b), entre un assureur et l'assuré ou entre les assureurs, de savoir quel assureur assumera la défense de l'assuré, qu'un assureur nie ou non qu'il est lié par son contrat, l'assuré ou tout assureur peut s'adresser au tribunal. Celui-ci donne les directives qu'il estime appropriées quant à l'exécution de l'obligation.
Lorsqu'une demande est formulée en application du paragraphe (1), seuls l'assuré et ses assureurs ont le droit d'en être avisés et d'être entendus. Les pièces et les éléments de preuve utilisés ou reçus lors de cette demande sont inadmissibles à l'instruction d'une action intentée contre l'assuré pour des pertes ou des dommages causés à des personnes ou à des biens, découlant de l'usage ou de la conduite de l'automobile qui fait l'objet du contrat d'assurance.
L'ordonnance rendue en application du paragraphe (1) ne porte aucunement atteinte aux droits et obligations des assureurs en ce qui concerne le paiement de toute indemnité aux termes de leurs polices respectives.
Partage des frais et remboursements
Lorsque plusieurs contrats indemnisent l'assuré et que l'un d'entre eux au moins est un contrat d'assurance complémentaire, les assureurs partagent entre eux les dépenses, frais et remboursements prévus à l'article 244, selon la part respective qu'ils assument dans les dommages-intérêts que l'assuré est condamné à payer.
Limite de l'assurance-automobile collective
Les bureaux de tarification et les assureurs autorisés à faire le commerce d'assurance au Manitoba ne peuvent fixer ou établir un taux ou un barême de taux de primes ou imposer un taux d'assurance-automobile à un groupe de personnes parce que ce groupe exerce un métier, une activité, une profession ou un emploi ou parce que les personnes sont membres d'une guilde, d'un syndicat, d'une société, d'un club, d'une association, en raison de leur emploi commun ou de leur poste commun dans le même édifice ou groupe d'édifices ou pour toute autre raison qui ferait que le prix payé par chacune des personnes du groupe serait inférieur à celui qu'elle devrait payer pour une assurance individuelle. Les assureurs ou les autres personnes qui contreviennent au présent article commettent une infraction.
La présente loi n'interdit pas de fixer ou d'exiger un taux spécial pour assurer plusieurs véhicules appartenant à une seule personne ou immatriculés à son nom, sauf lorsque le propriétaire exploite une entreprise de location de véhicules et que ces véhicules sont régis par un contrat de location d'une durée supérieure à 30 jours.
Le présent article n'interdit pas de fixer ou d'exiger un taux spécial pour assurer plusieurs véhicules d'un locateur, qui sont loués à un même locataire.
Affectation des sommes assurées
Toute personne qui formule contre un assuré une demande pour laquelle une indemnité est prévue par un contrat constaté par une police de responsabilité automobile peut, bien qu'elle ne soit pas partie au contrat et lorsqu'un jugement à cet effet est rendu contre l'accusé en sa faveur dans une province ou un territoire du Canada, faire affecter les sommes assurées garanties par le contrat à la satisfaction du jugement rendu ainsi que de tous les autres jugements ou demandes contre l'assuré couverts par le contrat. Elle peut, en son nom propre et au nom de toutes les personnes ayant ces demandes ou ces jugements, intenter contre l'assureur une action en vue de faire ainsi affecter ces sommes assurées.
Les actions intentées contre un assureur en vertu du paragraphe (1) se prescrivent par un an à compter du jour de la décision définitive, y compris les jugements d'appel, le cas échéant.
Un créancier de l'assuré n'a droit à une part des sommes assurées garanties par le contrat que si sa demande est d'un type pour lequel le contrat prévoit une indemnité.
Responsabilité absolue de l'assureur
Le droit d'une personne qui peut réclamer en application du paragraphe (1) que les sommes assurées soient affectées au règlement de son jugement ou de sa demande n'est en rien lésé, selon le cas :
a) par la cession, la renonciation, le rachat, l'annulation ou l'exécution du contrat, de l'intérêt dans celui-ci ou de ses bénéfices, effectués par l'assureur postérieurement à la survenance de l'événement provoquant la demande couverte par le contrat;
b) par tout acte ou défaut de l'assuré avant ou après cet événement, en violation de la présente partie ou des modalités du contrat;
c) par toute infraction au Code criminel (Canada) ou aux lois d'une province ou d'un territoire du Canada, de tout État ou du district de Columbia des États-Unis d'Amérique, commise par le propriétaire ou par le conducteur de l'automobile.
L'assureur ne peut se prévaloir des alinéas a), b) ou c) comme moyens de défense dans une action intentée en vertu du paragraphe (1).
Article applicable à la police présumée
Nul ne peut opposer, en défense à une action intentée en vertu du présent article, le fait qu'un instrument établi comme police de responsabilité automobile par une personne qui exerce l'activité d'assureur et présenté par une partie à l'action comme une telle police ne soit pas une police de responsabilité automobile. Le présent article s'applique, compte tenu des adaptations de circonstance, à cet instrument.
L'assureur peut exiger de tous les autres assureurs tenus d'indemniser, en totalité ou en partie, l'assuré en ce qui concerne les jugements ou les demandes mentionnés au paragraphe (1) qu'ils deviennent partie à l'action et contribuent en fonction de leur garantie respective, que la contribution se fasse proportionnellement ou par voie d'assurance au premier risque ou d'assurance complémentaire, selon le cas. Sur demande, l'assuré fournit à l'assureur les détails de toutes les autres assurances couvrant l'objet du contrat.
Lorsqu'une personne obtient un jugement contre l'assuré et a le droit d'intenter une action en application du paragraphe (1), l'assureur peut demander ex parte au tribunal de rendre une ordonnance de consignation en justice des sommes, s'il reconnaît son obligation de verser les sommes assurées, mais considère cependant :
a) soit qu'il existe ou qu'il peut exister d'autres demandeurs;
b) soit qu'il n'existe aucune personne qui a la capacité et l'autorisation de donner quittance valable de paiement et qui veuille le faire.
Le tribunal peut, moyennant le préavis qu'il estime nécessaire le cas échéant, rendre une ordonnance à cet effet.
Le reçu signé par l'auxiliaire compétent du tribunal vaut, pour l'assureur, quittance valable des sommes assurées consignées au tribunal en application du paragraphe (7). Ces sommes assurées sont affectées, selon les directives du tribunal, à la demande des personnes qui sont intéressées.
Garantie et limite de garantie à l'article 248
Par dérogation à toute disposition contraire de la présente loi, tous les contrats d'assurance constatés par une police de responsabilité automobile sont réputés fournir pour l'application du présent article tous les types de garantie mentionnés à l'article 248. Cependant, l'assureur n'est pas tenu d'indemniser un demandeur, relativement à une telle garantie, au delà des limites mentionnées à l'article 249.
Couverture prévue aux articles 246 et 247
Par dérogation au paragraphe (4), lorsqu'un ou plusieurs contrats fournissent une garantie d'un type mentionné aux articles 246 ou 247, sauf tel que le prévoit le paragraphe (12), l'assureur peut se prévaloir des moyens de défense qu'il a le droit d'opposer à l'assuré :
a) à l'égard de ce type de garantie;
b) à l'encontre d'un demandeur.
Couverture supérieure aux limites
Par dérogation au paragraphe (4), lorsqu'un ou plusieurs contrats fournissent une garantie supérieure à 200 000 $, sauf tel que le prévoit le paragraphe (12), l'assureur peut se prévaloir des moyens de défense qu'il a le droit d'opposer à l'assuré :
a) en ce qui concerne la garantie qui excède ces limites;
b) à l'encontre d'un demandeur.
Véhicule pour le transport des passagers
Lorsque le contrat prévoit la garantie du type mentionné à l'alinéa 247a) relativement à une automobile utilisée pour le transport des passagers contre rémunération et est assurée à cette fin, l'assureur peut :
a) en ce qui concerne ce type de garantie;
b) à l'encontre d'un demandeur, se prévaloir uniquement d'un moyen de défense qu'il est en droit d'opposer à l'assuré en ce qui a trait à la partie de la garantie qui excède l'un ou l'autre des montants qui suivent, suivant celui de ces montants qui est le moins élevé :
c) 200 000 $;
d) les limites minimales requises pour ce type de garantie par une autre loi ou aux termes de celle-ci.
Obligation de rembourser l'assureur
L'assuré doit rembourser à l'assureur, sur demande, le montant que ce dernier a dû verser en raison du présent article et qu'il ne serait pas tenu de payer autrement.
L'assureur qui nie sa responsabilité aux termes d'un contrat attesté par une police de responsabilité automobile doit, après demande au tribunal où l'action est instruite, être mis en cause dans toute action à laquelle l'assuré est partie et où une demande est faite contre l'assuré par toute partie à l'action dans laquelle il est ou pourrait être soutenu que l'indemnité est prévue au contrat, que l'assuré dépose ou non un acte de comparution ou de défense.
Après avoir été mis en cause, l'assureur peut, avec les mêmes droits que s'il était défendeur à l'action :
a) contester la responsabilité de l'assuré envers toute partie faisant une demande contre l'assuré;
b) contester le montant de toute demande de règlement formulée contre l'assuré;
c) présenter des plaidoiries écrites relativement à la demande de règlement que toute partie a formulée contre l'assuré;
d) obtenir de toute partie adverse la production et la communication de documents;
e) interroger et contre-interroger les témoins au procès.
Un assureur peut se prévaloir du paragraphe (15), même si un autre assureur assume la défense de l'assuré dans une action à laquelle son assuré est partie.
L'assuré poursuivi pour des dommages causés par une automobile doit en aviser par écrit son assureur dans un délai de cinq jours après la signification de tout avis ou acte de procédure.
Modalités du contrat révélées au créancier judiciaire
L'assuré poursuivi pour les dommages causés par une automobile et contre lequel un jugement a été rendu doit révéler au créancier judiciaire qui a droit aux garanties de toute police de responsabilité automobile les modalités de ce contrat dans un délai de 10 jours après la réception d'une mise en demeure écrite à cette fin.
GARANTIE DES DOMMAGES DIRECTS
Sous réserve du paragraphe 233(1), l'assureur peut prévoir dans un contrat les exclusions et limitations qu'il juge nécessaires relativement à la perte de l'automobile, aux dommages qu'elle subit ou à la privation de jouissance de celle-ci.
Clause d'indemnisation partielle
Un contrat ou une partie d'un contrat qui couvre la perte d'une automobile ou les dommages qu'elle subit ainsi que la privation de jouissance de celle-ci peut renfermer une clause prévoyant qu'en cas de sinistre, l'assureur ne paie que l'un ou l'autre des montants suivants :
a) la partie convenue de tout sinistre;
b) le montant du sinistre, après déduction d'une somme spécifiée dans la police.
Ces montants ne peuvent en aucun cas excéder le montant des sommes assurées.
Lorsqu'une clause est insérée conformément au paragraphe (1), la police doit porter au recto les termes : "La présente police contient une clause d'indemnisation partielle", imprimés ou estampillés en caractères apparents.
Lorsqu'une demande de règlement est présentée aux termes d'un contrat autre qu'un contrat constaté par une police de responsabilité automobile, l'assureur doit, malgré toute convention, régler le montant de la demande avec l'assuré nommément désigné au contrat de même qu'avec toute personne dont l'intérêt est indiqué au contrat.
Lorsque l'avis du sinistre est donné ou la preuve du sinistre est établie par une personne autre que l'assuré parce que ce dernier ne peut être retrouvé, ou néglige, refuse ou est empêché de donner l'avis et de faire sa demande de règlement en application des dispositions légales 4 et 7 de l'article 237, l'assureur peut, par dérogation au paragraphe (1) et dans tous les cas si un délai d'au moins 60 jours s'est écoulé depuis la remise de la preuve requise par l'alinéa (l)c) de la disposition légale 4, régler la demande et en verser le montant à l'autre personne dont l'intérêt est indiqué au contrat.
ASSURANCE-ACCIDENTS CORPORELS LIMITÉE
Garantie de l'automobiliste non assuré
Lorsque l'assureur garantit dans un contrat contre le préjudice résultant des dommages corporels d'une personne assurée ou de son décès, survenus au cours d'un accident impliquant une automobile, dans lequel :
a) un tiers est légalement responsable des dommages ou du décès;
b) ce tiers n'est pas assuré contre cette responsabilité ou ne peut être identifié, cette assurance ne s'applique :
c) qu'à la personne qui subit des dommages corporels ou qui décède pendant qu'elle conduit l'automobile désignée qui est couverte, aux termes du contrat, par une assurance de la classe décrite à l'alinéa a) de la définition de l'expression "assurance-automobile," ou pendant qu'elle est transportée dans ou sur cette automobile, y entre, y monte ou en descend;
d) qu'à l'assuré nommément désigné au contrat, à son conjoint et à tout parent à charge résidant dans la même demeure que lui, qui subissent des dommages corporels ou qui décèdent pendant qu'ils conduisent toute autre automobile définie dans le contrat aux fins de cette assurance, ou pendant qu'ils sont transportés dans ou sur cette automobile, y entrent, y montent ou en descendent, ou du fait qu'ils sont heurtés par cette automobile.
L'assurance mentionnée au paragraphe (1) ne s'applique pas à une personne qui y est désignée et qui a un droit de recouvrement reconnu par la Loi sur le Fonds d'indemnisation des jugements inexécutés ou d'une loi similaire d'une autre province, d'un territoire du Canada, de tout État ou du district de Columbia des États-Unis d'Amérique.
Lorsque l'assureur garantit dans un contrat contre les frais consécutifs à des services médicaux, chirurgicaux, dentaires, hospitaliers, funéraires, des services d'ambulances ou d'infirmières, la garantie ne s'applique qu'aux dépenses raisonnables :
a) engagées par ou pour une personne qui subit des dommages corporels ou qui décède pendant qu'elle conduit une automobile appartenant à l'assuré nommément désigné au contrat et qui est couverte, aux termes du contrat, par une assurance de la classe décrite à l'alinéa a) de la définition de l'expression "assurance-automobile", ou pendant qu'elle est transportée dans ou sur cette automobile, y entre, y monte ou en descend, ou si elle n'est pas passagère de l'autre automobile, du fait qu'elle a été heurtée par l'automobile de l'assuré;
b) engagées par l'assuré nommément désigné au contrat, son conjoint et tout parent à charge résidant dans la même demeure que lui, qui subit des dommages corporels ou qui décède pendant qu'il conduit toute autre automobile définie dans le contrat aux fins de cette assurance, ou pendant qu'il est transporté dans ou sur cette automobile, y entre, y monte ou en descend, ou du fait qu'il est heurté par cette automobile.
Lorsque l'assureur effectue un règlement aux termes d'un contrat d'assurance visé au paragraphe (1), ce règlement vaut, jusqu'à concurrence du montant versé, quittance de la part de la personne assurée ou de ses représentants personnels, de toute demande de règlement que la personne assurée, ses représentants personnels ou une personne réclamant en son nom ou invoquant la Loi sur les accidents mortels peuvent formuler contre l'assureur et contre toute personne susceptible d'être responsable envers la personne assurée ou ses représentants personnels, si cette autre personne est assurée par un contrat d'un type semblable à celui mentionné au paragraphe (1). Cependant, le présent paragraphe n'empêche pas l'assureur d'exiger, comme condition préalable au règlement, que la personne assurée, ses représentants personnels ou toute autre personne lui donnent quittance du montant versé.
Assurance au premier risque et assurance complémentaire
L'assurance mentionnée à l'alinéa (l)a) constitue une assurance au premier risque. Toute autre assurance-automobile du même type, qui est accessible à la personne blessée ou relativement à une personne décédée, ne constitue qu'une assurance complémentaire.
L'assurance mentionnée à l'alinéa (l)a) constitue une assurance complémentaire de toute autre assurance qui n'est pas une assurance-automobile du même type, garantissant une indemnité à la personne blessée ou le remboursement des frais engagés pour une personne décédée.
L'assurance mentionnée à l'alinéa (1)b) constitue une assurance complémentaire de toute autre assurance garantissant une indemnité à la personne blessée ou le remboursement des frais engagés pour une personne décédée.
Lorsque l'assureur garantit par contrat le paiement d'une indemnité d'assurance-accidents corporels, si une personne assurée subit des dommages corporels ou décède par suite d'un accident d'automobile, l'assurance ne couvre :
a) qu'une personne qui subit des dommages corporels ou qui décède pendant qu'elle conduit une automobile appartenant à l'assuré nommément désigné au contrat et qui est couverte, aux termes du contrat, par une assurance de la classe décrite à l'alinéa a) de la définition de l'expression "assurance-automobile" , ou pendant qu'elle est transportée dans ou sur cette automobile, y entre, y monte ou en descend, ou si cette personne n'est pas passagère d'une autre automobile, du fait qu'elle est heurtée par l'automobile de l'assuré;
b) que l'assuré nommément désigné au contrat, son conjoint et tout parent à charge résidant dans la même demeure que lui, qui subit des dommages corporels ou qui décède pendant qu'il conduit toute autre automobile définie dans la police aux fins de cette assurance, ou pendant qu'il est transporté dans ou sur cette automobile, y entre, y monte ou en descend, ou du fait qu'il est heurté par cette automobile.
Lorsque l'assureur effectue un règlement aux termes d'un contrat d'assurance visé au paragraphe (1), ce règlement vaut, jusqu'à concurrence du montant versé, quittance de la part de la personne assurée ou de ses représentants personnels, de toute demande de règlement que la personne assurée, ses représentants personnels ou une personne réclamant en son nom ou invoquant la Loi sur les accidents mortels peuvent formuler contre l'assureur et contre toute personne susceptible d'être responsable envers la personne assurée ou ses représentants personnels, si cette autre personne est assurée par un contrat d'un type semblable à celui mentionné au paragraphe (1). Cependant, le présent article n'empêche pas un assureur d'exiger, comme condition préalable au règlement, que la personne assurée, ses représentants personnels ou toute autre personne lui donne quittance du montant versé.
Assurance au premier risque et assurance complémentaire
Sous réserve du paragraphe (5), l'assurance mentionnée à l'alinéa (l)a) constitue une assurance au premier risque. Toute autre assurance automobile du même type, qui est accessible à la personne blessée ou relativement à une personne décédée, ne constitue qu'une assurance complémentaire.
Sous réserve du paragraphe (5), l'assurance mentionnée à l'alinéa (l)b) constitue une assurance complémentaire de toute autre assurance-automobile du même type, accessible à la personne blessée ou relativement à une personne décédée.
Lorsqu'en vertu de plusieurs contrats d'assurance du type mentionné au présent article une personne a droit à plus d'une indemnité, cette personne, son représentant personnel ou une personne réclamant en son nom ou invoquant la Loi sur les accidents mortels ne peut recouvrer que l'un ou l'autre des montants suivants :
a) une seule indemnité, si les limites d'indemnités prévues aux contrats sont identiques;
b) l'indemnité la plus élevée, si les limites d'indemnités prévues aux contrats diffèrent.
Demande de renseignements sur l'assurance
Lorsqu'une personne est blessée ou tuée dans un accident d'automobile survenu dans la province, cette personne ou son représentant personnel peut signifier une mise en demeure par courrier recommandé :
a) soit au propriétaire de l'automobile;
b) soit à l'assureur du propriétaire de l'automobile, enjoignant à l'un ou à l'autre, selon le cas, de lui indiquer par écrit si ce propriétaire détient ou non les types d'assurance mentionnés aux articles 264 et 265, ou l'un d'eux. Lorsque la mise en demeure est faite conformément à l'alinéa a), elle enjoint au propriétaire, s'il est couvert par une telle assurance, de déclarer le nom de l'assureur.
Commet une infraction le propriétaire ou l'assureur qui ne se conforme pas à une mise en demeure qui lui a été signifiée en application du paragraphe (1), dans un délai de 10 jours après qu'il l'a reçue.
Droits de l'assuré non désigné
Toute personne qui est assurée par un contrat auquel les articles 263, 264 ou 265 s'appliquent, mais qui n'y est pas nommément désignée, peut se faire indemniser de la même manière et pour le même montant que si elle y était nommément désignée comme l'assuré, et à cette fin, elle est réputée être partie au contrat et avoir fourni une contrepartie à cet effet.
Responsabilité en premier lieu
Lorsque la personne qui a droit à l'indemnité prévue par une assurance régie par les articles 264 et 265, ou par l'un d'eux, est, selon le cas :
a) occupant d'un véhicule automobile mêlé à un accident, l'assureur du propriétaire du véhicule est, en premier lieu, tenu au paiement de l'indemnité prévue par l'assurance;
b) piéton et qu'elle est heurtée par un véhicule automobile, l'assureur du propriétaire de ce véhicule est, en premier lieu, tenu au paiement de l'indemnité prévue par l'assurance.
Le présent article ne modifie pas le champ d'application des paragraphes 264(2) à (5) et 265(2) à (5).
L'assureur qui se reconnaît débiteur dés sommes assurées payables en application des articles 263, 264 ou 265 peut, à tout moment après un délai de 30 jours après la date à laquelle les sommes assurées deviennent payables, demander ex parte au tribunal de rendre une ordonnance de consignation en justice des sommes, s'il apparaît, selon le cas :
a) qu'il existe d'autres demandeurs qui s'opposent;
b) qu'on ignore où se trouve un ayant droit;
c) qu'il n'existe aucune personne qui a la capacité et l'autorisation de donner quittance valable et qui veuille le faire.
Le tribunal peut, moyennant le préavis qu'il estime nécessaire le cas échéant, rendre une ordonnance à cet effet.
Le reçu signé par l'auxiliaire compétent du tribunal vaut, pour l'assureur, quittance valable des sommes assurées consignées au tribunal. Il appartient au juge du tribunal de déterminer la destination de ces sommes.
Les actions ou procédures contre l'assureur fondées sur un contrat d'assurance du type mentionné aux articles 263, 264 ou 265 sont engagées dans le délai imparti à cette fin dans le contrat. Cependant, le délai ne peut en aucun cas être inférieur à une année à compter de la survenance de l'accident.
La personne qui fait une demande de dommages-intérêts pour des dommages corporels qu'elle a subis ou pour des dommages corporels subis par toute autre personne ou pour le décès de toute personne pendant qu'elle conduisait une automobile, était transportée dans ou sur cette automobile, y entrait, y montait ou en descendait, ou du fait qu'elle a été heurtée par une automobile, doit, à la demande de la personne contre laquelle la demande en dommages-intérêts est faite ou à la demande d'une personne agissant en son nom, fournir à cette personne ou pour elle tous les renseignements relatifs aux assurances dont elle dispose aux termes des contrats relevant des articles 264 ou 265 et à toutes les sommes assurées qui ont été versées ou seront versées aux termes de ces contrats.
Modalités de certaines assurances
Sous réserve du paragraphe 233(1), l'assureur peut, dans la police :
a) fournir une assurance dont la portée est plus limitée que celle de l'assurance mentionnée aux articles 263, 264 ou 265;
b) énoncer les modalités du contrat relatives à l'assurance mentionnée aux articles 263, 264 ou 265.
AUTRE ASSURANCE
Sous réserve des paragraphes 255(1), (2) et (3), l'assurance souscrite aux termes d'un contrat constaté par une police de propriétaire qui est valide, est une assurance au premier risque en ce qui concerne la responsabilité encourue du fait ou à l'occasion de la propriété, de l'usage ou de la conduite d'une automobile appartenant à l'assuré nommément désigné au contrat et comprise dans la description ou la définition qu'en donne la police, et l'assurance applicable aux termes d'une autre police de responsabilité automobile valide n'est qu'une assurance complémentaire.
Sous réserve des articles 233, 264, 265 et du paragraphe (1) du présent article, si l'assuré nommément désigné au contrat possède ou souscrit une autre assurance valide couvrant en tout ou en partie l'intérêt qu'il possède dans l'objet du contrat, soit contre la responsabilité découlant de la propriété, de l'usage ou de la conduite d'une automobile, soit notamment contre la perte de cette automobile ou les dommages qui peuvent lui être causés, l'assureur n'est tenu qu'à la quotité de la responsabilité, des frais, pertes ou dommages qu'il assume.
Tel qu'il est employé au paragraphe (2), le terme "quotité" désigne :
a) si deux assureurs sont tenus par des contrats dont les polices ont des limites identiques, que chaque assureur assume à parts égales la responsabilité, les frais, pertes ou dommages;
b) si deux assureurs sont tenus par des contrats dont les polices ont des limites différentes, que les assureurs assument une part égale jusqu'à concurrence de la limite la plus basse;
c) si plus de deux assureurs sont tenus par des contrats, que les alinéas a) et b) s'appliquent, compte tenu des adaptations de circonstance.
SUBROGATION
L'assureur qui effectue un paiement ou assume une responsabilité à cet effet aux termes d'un contrat est subrogé dans tous les droits de recouvrement que l'assuré possède contre les tiers. Il peut intenter une action au nom de l'assuré pour faire valoir ces droits.
Lorsque le montant net recouvré soit par voie d'action, soit par règlement amiable, est insuffisant après déduction des frais de recouvrement pour indemniser complètement de la perte ou des dommages subis, le déficit est divisé entre l'assureur et l'assuré selon les proportions dans lesquelles ils assument la perte ou les dommages.
Action lorsque l'article 261 s'applique
L'assureur a la direction des poursuites lorsque l'intérêt que possède l'assuré dans un recouvrement est limité au montant prévu par une clause du contrat à laquelle s'applique l'article 261.
L'une ou l'autre des parties peut demander au tribunal de statuer sur les points en litige lorsque l'intérêt que possède l'assuré dans un recouvrement est supérieur à celui visé au paragraphe (3) et que l'assuré et l'assureur ne peuvent s'entendre, selon le cas :
a) sur les avocats qui seront chargés d'intenter l'action au nom de l'assuré;
b) sur la conduite de l'action ou sur les matières s'y rapportant;
c) sur toute offre de règlement ou sur la répartition de ce règlement, qu'une action ait été intentée ou non;
d) sur l'acceptation de toute somme consignée au tribunal ou sur la répartition de cette somme;
e) sur la répartition des dépens;
f) sur l'interjection ou la poursuite d'un appel.
Le tribunal rend l'ordonnance qu'il estime raisonnable, en tenant compte des intérêts que possèdent l'assuré et l'assureur dans toute somme recouvrée lors de l'action intentée ou envisagée ou dans une offre de règlement.
Seuls l'assuré et l'assureur ont le droit d'être avisés et entendus à la suite d'une demande présentée en application du paragraphe (4). Les documents et les éléments de preuve utilisés ou reçus lors de la demande sont inadmissibles à l'instruction d'une action intentée par l'assuré ou l'assureur ou intentée contre eux.
Approbation d'un règlement ou d'une quittance
Un règlement conclu ou une quittance donnée avant ou après l'institution de l'action ne fait obstacle aux droits de l'assuré ou de l'assureur, selon le cas, que s'ils y ont concouru.
ASSURANCE-BÉTAIL
Champ d'application de la présente partie
La présente partie s'applique à l'assurance-bétail ainsi qu'aux assureurs qui font le commerce de cette classe d'assurance dans la province.
Objet et étendue de l'assurance
Les assureurs titulaires d'une licence les autorisant à faire le commerce d'assurance-bétail peuvent, dans les limites et sous réserve des conditions prescrites dans leur licence, assurer contre les pertes du bétail dues aux incendies, à la foudre, aux accidents, aux maladies ou à toute autre cause, à l'exception de celles résultant de la volonté de l'assuré, d'une invasion ennemie ou d'une insurrection.
Application des dispositions légales de la partie IV
A moins d'être incompatibles avec la nature du risque, les dispositions légales énoncées à la partie IV s'appliquent aux contrats d'assurance-bétail.
Le contrat d'assurance-bétail ne peut excéder une durée de trois ans.
Le contrat d'une durée inférieure ou égale à un an peut être renouvelé, à la discrétion de l'assureur, par une quittance de renouvellement plutôt que par une police, si l'assuré acquitte la prime requise. Toutes les primes de renouvellement doivent être acquittées au plus tard à la date d'échéance de la police établie ou renouvelée, faute de quoi la police est nulle.
ASSURANCE-INTEMPÉRIES
Champ d'application de la présente partie
La présente partie s'applique à l'assurance-intempéries ainsi qu'aux assureurs qui pratiquent cette classe d'assurance dans la province. Cependant, elle ne s'applique ni à une assurance contre les dommages causés aux récoltes par la grêle ni à une assurance-intempéries souscrite par voie d'avenant à un contrat d'assurance-incendie.
Objet et étendue de l'assurance
Les assureurs titulaires d'une licence les autorisant à faire le commerce d'assurance-intempéries peuvent, dans les limites et sous réserve des conditions prescrites dans leur licence, assurer contre les conditions ou les perturbations ou les décharges atmosphériques que le contrat d'assurance spécifie, sauf contre les pertes ou dommages causés aux récoltes par la grêle.
Application des dispositions légales de la partie IV
À moins d'être incompatibles avec la nature du risque, les dispositions légales énoncées à la partie IV s'appliquent aux contrats d'assurance-intempéries. S'appliquent également les conditions supplémentaires qui suivent :
a) l'assureur peut résilier l'assurance moyennant un préavis écrit de sept jours à cet effet;
b) l'assureur n'est pas responsable des pertes ou dommages survenant aux bâtiments, aux constructions ou à leur contenu respectif lorsque ces derniers ont été affaiblis par suite de modifications postérieures au contrat, à moins que ces modifications n'aient préalablement reçu l'assentiment écrit de l'assureur ou de son agent autorisé.
Le contrat d'assurance-intempéries ne peut excéder une durée de trois ans.
Tous les billets de souscription acceptés par l'assureur donnent lieu, au début de chaque année d'assurance, à un paiement en espèces équivalant au moins à 1/5 de 1 % des sommes assurées ou à un paiement proportionnel lorsque le paiement en espèces est effectué à l'avance pour une plus longue durée. L'assureur peut procéder à des rappels de cotisations pour le solde des billets de souscription. Cependant, lorsque le montant de l'assurance en vigueur excède 3 000 000 $ et que l'actif global de l'assureur n'est pas inférieur à 2 % de ce montant global, le surintendant peut autoriser la réduction du paiement en espèces à 1/8 de 1 % du montant annuel d'assurance ou peut le réduire proportionnellement lorsqu'il s'agit d'une plus longue durée.
ASSURANCE CONTRE LA GRÊLE APPLICATION DE LA PARTIE
Champ d'application de la présente partie
La présente partie s'applique à l'assurance contre la grêle ainsi qu'aux assureurs qui font le commerce de cette classe d'assurance dans la province.
Pour l'application de la présente partie, l'expression "prime", telle qu'elle est définie à l'article 1, s'entend en outre de l'effet négociable accepté par l'assureur ou son agent général en paiement de la prime.
GARANTIE CONTRE LA GRÊLE
Les assureurs peuvent, dans les limites et sous réserve des restrictions prescrites dans leur licence, assurer ou réassurer :
a) soit les récoltes de blé, d'avoine, d'orge, de lin, de seigle, de blé épeautre, de pois des champs, de sarrasin, les herbes ou le trèfle de semence, le mais, le tournesol de semence ou le tournesol utilisé comme fourrage;
b) soit les produits des champs, du jardin, de l'horticulture, autres que ceux mentionnés à l'alinéa a).
Dans le cas des cultures mentionnées à l'alinéa (l)b), le surintendant peut approuver un modèle de contrat qui convient à l'assurance de ces cultures. Dans ce cas, les dispositions légales s'interprètent avec les modifications jugées nécessaires pour donner effet aux modalités et conditions du contrat du modèle ainsi approuvé.
L'assureur peut, par voie d'avenant à la police et moyennant une surprime, assurer la récolte :
a) soit pour toute période au cours de laquelle elle forme des andains;
b) soit pour toute période au cours de laquelle elle forme des gerbes sur le sol ou des moyettes.
L'assureur peut, par voie d'avenant à la police et moyennant une surprime, assurer la récolte contre les pertes ou les dommages résultant d'autres pertes accessoires aux récoltes. Dans ce cas, les dispositions légales s'interprètent avec les modifications jugées nécessaires pour donner effet aux modalités et conditions de l'avenant.
Le contrat est nul si, au moment où il prendrait normalement effet, l'assuré ne possède aucun intérêt dans la récolte assurée.
Preneur sans intérêt assurable
Si l'assuré a un intérêt assurable dans la récolte assurée lorsque le contrat entre en vigueur, il n'est pas nécessaire pour que le contrat soit valide qu'une personne à qui les sommes assurées sont payables selon les modalités du contrat ou par cession ait un intérêt assurable dans la récolte.
PROPOSITION D'ASSURANCE
Il est interdit aux assureurs de conclure des contrats d'assurance sans avoir reçu de proposition d'assurance écrite du proposant ou de son agent.
Proposition contenue dans la police
Une copie de la proposition ou de la partie de celle-ci qui est essentielle au contrat doit être incorporée dans la police, mentionnée à son verso ou lui être annexée lorsque la police est établie par l'assureur, et elle fait partie intégrante de la police.
La proposition doit contenir les renseignements suivants :
a) le nom et l'adresse du proposant;
b) la description détaillée de l'emplacement et de la surface cultivée de chaque partie de la récolte à assurer, ainsi que le montant d'assurance proposé pour chaque acre;
c) le fait que la récolte a déjà subi ou non des dégâts causés par la grêle avant la proposition;
d) l'intérêt assurable du proposant;
e) le nom de la personne ou des personnes à qui les sommes assurées sont payables;
f) avec l'approbation du surintendant, tous les autres renseignements que l'assureur exige.
Contenu de la proposition et de la police
Les propositions et les polices doivent également porter en un endroit apparent et en caractères apparents le nom et l'adresse du siège social, du bureau régional ou de l'agence générale de l'assureur qui établit ou établira la police.
Obligation de l'agent d'envoyer les propositions
L'agent qui reçoit la proposition au nom de l'assureur doit la lui remettre ou la lui faire parvenir par courrier au plus tard le jour suivant la date à laquelle il l'a reçue.
ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA POLICE
Entrée en vigueur de la police
Si l'agent d'un assureur envoie par la poste la proposition d'assurance sur les récoltes mentionnées à l'alinéa 284(l)a) au siège social, au bureau régional ou à l'agence générale de l'assureur dans la province et l'accompagne de la prime en espèces ou par mandat-poste, bon postal, mandat exprès, mandat de banque, certificat de dépôt d'une banque ou par chèque certifié, le contrat d'assurance conforme à la proposition prend effet à midi le jour suivant la date de mise à la poste.
Dans les cas où le paragraphe (1) s'applique, le cachet de la poste fait foi de la date de la mise à la poste.
L'assureur peut refuser la proposition au moment où il la reçoit.
Lorsque la proposition est refusée, l'assureur doit en donner immédiatement avis par lettre recommandée, ou par télégramme port payé si possible, au proposant à l'adresse indiquée dans la proposition et à l'agent qui présente la proposition. Dans ce cas, le contrat d'assurance mentionné au paragraphe (1) ne demeure en vigueur que jusqu'à midi le jour suivant la date à laquelle le proposant reçoit l'avis.
Par dérogation au paragraphe (4), l'avis écrit indiquant que la proposition a été refusée peut être remis en mains propres par l'agent au proposant. Dans ce cas, le contrat d'assurance mentionné au paragraphe (1) ne demeure en vigueur que jusqu'à midi le jour suivant la date à laquelle le proposant reçoit l'avis.
La prime remise avec la proposition est retournée au proposant ou retenue par l'assureur pour le proposant, mais uniquement comme prime. Cette prime est payable sur instruction du proposant à l'assureur à qui une proposition d'assurance est présentée par la suite.
Prime créditée à une autre proposition
Lorsque le proposant présente par la suite une proposition d'assurance à un autre assureur et indique sur celle-ci que la prime est retenue aux termes du paragraphe (6), le montant ainsi retenu est, pour l'application du présent article, réputé avoir été remis avec la proposition.
Si le montant de la prime remis avec la proposition faite conformément à l'article 288 est inexact, l'assurance, sauf si le montant est rectifié avant le sinistre, est réduite ou portée au montant que la prime effectivement remise garantirait selon le taux de prime applicable au risque.
Lorsque l'agent d'un assureur présente une proposition et que le paiement de la prime s'effectue suivant des modalités différentes de ce qui est précisé à l'article 288 ou que le proposant présente sa proposition et paie la prime au siège social, au bureau régional ou à l'agence générale de l'assureur dans la province, la date de réception est immédiatement estampillée sur la proposition.
Délai d'acceptation ou de refus
Sous réserve du paragraphe (3), la proposition est acceptée ou refusée au plus tard le lendemain de sa réception et elle est estampillée en conséquence.
Lorsque le proposant présente avec sa proposition un ordre tiré sur un tiers à titre de paiement de la prime, la proposition est acceptée ou refusée le lendemain de la réception de l'avis du tiers indiquant son acceptation ou son refus d'accepter l'ordre de paiement.
Entrée en vigueur de l'assurance
L'assurance demandée entre en vigueur à midi le jour de l'acceptation de la proposition.
Lorsque la proposition est refusée, l'assureur doit en aviser le proposant le jour même du refus, à l'adresse indiquée dans la proposition. S'il existe un bureau de télégraphie à cette adresse, l'avis est envoyé par télégramme port payé, sinon il est envoyé sous pli recommandé.
L'assureur qui n'avise pas le proposant que sa proposition a été refusée est péremptoirement présumé l'avoir acceptée.
Police conforme à la proposition
La police établie pour un assuré à la suite d'une proposition écrite est réputée être conforme à celle-ci, sauf lorsque l'assureur avise immédiatement l'assuré par écrit des différences qui existent entre la proposition et la police.
Sous réserve du paragraphe (2), toutes les polices d'assurance contre la grêle expirent à midi le 15 septembre de l'année où les contrats ont été conclus.
Lorsqu'une partie de la récolte assurée est fauchée avant cette date, la responsabilité de l'assureur prend fin en ce qui a trait à cette partie au moment où elle est fauchée. L'assurance couvrant chacun des acres de la surface restante demeure en vigueur jusqu'à ce que la récolte y soit fauchée, mais non au delà de cette date, sauf si l'assurance est prorogée conformément au paragraphe (3).
Prolongation de la durée du contrat
L'assureur peut, par voie d'avenant à la police et moyennant une surprime, proroger la durée du contrat au delà de la date d'expiration prévue.
Une police peut contenir une clause de règlement partiel de sinistre selon laquelle l'assureur ne paiera que la partie convenue de la perte qui peut être subie ou le montant de la perte, déduction faite d'une somme spécifiée dans la police, mais ne devant en aucun cas excéder le montant de l'assurance. Dans ce cas, la police porte au recto les termes : "La présente police contient une clause de règlement partiel de sinistre", imprimés ou estampillés en caractères apparents, à l'encre rouge.
Aucune modification des dispositions légales
Cette clause de règlement partiel de sinistre n'est pas réputée être une modification ou une adjonction aux dispositions légales.
Avant le 1er mai de chaque année, les assureurs doivent déposer auprès du surintendant les taux de prime qui seront imposés dans des régions désignées de la province. Ces taux sont en vigueur pour l'année civile en cours, sauf si intervient un changement dans l'intervalle et que ce changement est notifié au surintendant au moins 10 jours avant son entrée en vigueur.
Lorsque le taux a été réduit après notification au surintendant, le nouveau taux s'applique à tous les contrats établis par l'assureur dans les régions désignées. L'assureur doit remettre à chaque assuré des régions désignées la différence entre la prime que l'assuré a payée et la prime à taux réduit.
Avant le 1er mai de chaque année, chaque assureur doit déposer auprès du surintendant le taux de commission payable à ses agents en ce qui concerne les contrats établis durant l'année en cours.
Ni l'assureur ni son agent général pour la province ne peut, directement ou indirectement, payer, accorder ou offrir, ou accepter de payer ou d'accorder une rémunération ou un quelconque avantage à une personne qui agit, tente d'agir ou prétend agir à titre d'agent de celui-ci, en excès de ce qui est offert, payé ou accordé à l'un quelconque de ses agents à l'égard des risques pour lesquels des taux de primes semblables sont payables.
Taux maximal pour tous les agents
Lorsqu'une enquête du surintendant établit que l'assureur ou son agent général dans la province a contrevenu au paragraphe (2), le même taux de commission est payé à tous les agents à l'égard des risques pour lesquels des taux de primes semblables sont imposés.
Notification au tiers bénéficiaire
Lorsque, avec le consentement de l'assureur, les indemnités sont payables à une personne autre que l'assuré, le contrat n'est ni annulé ni modifié au préjudice de cette personne, sans que l'assureur ne lui donne un avis raisonnable.
Copie du règlement du sinistre
Lorsque le règlement du sinistre prévu par un contrat a été effectué, une copie du règlement, dûment signée par l'expert et l'assuré ou son agent, est remise à l'assuré ou à son agent.
Surface cultivée inférieure à celle indiquée
Lorsqu'il est constaté que la surface réelle de la récolte assurée aux termes d'un article de la police est inférieure à la surface qui est mentionnée dans la proposition à cet article, l'assureur doit rembourser à l'assuré la prime payée sur l'excédent.
Surface cultivée supérieure à celle indiquée
Lorsqu'il est constaté que la surface réelle de la récolte assurée aux termes d'un article de la police est supérieure à la surface mentionnée dans la proposition, le montant d'assurance de chacun des acres est réduit en proportion de la surface réelle, sauf si la surface assurée est identifiée clairement dans la proposition ou lorsqu'elle y est représentée par un diagramme.
Dispositions légales communes à toutes les polices
Les dispositions énoncées dans le présent article sont réputées faire partie de tous les contrats en vigueur dans la province. Elles sont imprimées sur les polices sous le titre : "Dispositions légales". Aucune stipulation contraire ni aucune disposition relative à une modification, une adjonction ou une omission ne lie l'assuré. De plus, aucun élément contenu dans la description de l'objet de l'assurance n'a d'effet, s'il est incompatible avec ces dispositions, y apporte un changement, les modifie ou les annule.
DISPOSITIONS LÉGALES
Description erronée, déclaration inexacte ou omission
Lorsque le proposant fait dans sa proposition une description erronée de l'emplacement et de la surface de la récolte, au préjudice de l'assureur, y fait sciemment une déclaration inexacte ou n'y déclare pas un fait qui devrait l'être, l'assurance est nulle en ce qui a trait à l'élément de la proposition au sujet duquel la description erronée, la déclaration inexacte ou l'omission est faite.
L'assureur n'est réputé avoir renoncé en tout ou en partie à une modalité ou une condition de la police que si la renonciation est clairement formulée par écrit et signée par l'assureur ou en son nom au siège social, au bureau régional ou à l'agence générale où la police a été établie.
Le dirigeant ou l'agent général de l'assureur qui, pour le compte de celui-ci, conclut une entente écrite relativement à un objet ayant trait à l'assurance est réputé, à première vue, être l'agent de l'assureur à cette fin.
Le demandeur ne peut être indemnisé aux termes de la police pour une perte ou un dommage jugé inférieur à 5 % de la récolte sur la surface cultivée qui a été endommagée par la grêle ou sur une partie quelconque de celle-ci et en aucun cas pour moins de 10 $, sauf lorsque la surface assurée est inférieure ou égale à 40 acres.
Dommages résultant d'autres éléments
Le demandeur ne peut être indemnisé aux termes de la police dans les cas suivants :
a) la récolte est complètement détruite par un élément autre que la grêle;
b) la récolte est trop mûre;
c) des éléments autres que la grêle ont causé de tels dégâts à la récolte ou à une partie de celle-ci, selon le cas, que les bénéfices réalisables ne couvriront pas le coût réel du fauchage, du battage et de la commercialisation.
La personne qui fait une demande de règlement aux termes d'une police doit donner par écrit un avis de sinistre au siège social, au bureau régional ou à l'agence générale de l'assureur où la police a été établie dans les trois jours qui suivent le sinistre, en indiquant le numéro de la police, la date et l'heure de la tempête, les dégâts approximatifs pour chacune des parties de la récolte assurée ainsi que les noms des autres assureurs qui garantissent cette surface endommagée par la grêle. Sous réserve de la disposition 9, la demande n'est pas invalide même si l'avis n'a pas été donné dans les délais prescrits, pourvu qu'il soit démontré qu'il n'était pas possible, vu les circonstances, de donner un avis dans les délais prescrits et que l'avis a été donné dès que possible par la suite.
Après la perte de la récolte assurée ou après que celle-ci a subi des dégâts, l'assureur a un droit d'accès et d'entrée suffisant pour permettre à ses représentants accrédités de mesurer et d'examiner la récolte, ainsi que d'évaluer la perte ou les dégâts.
Dans un délai de 30 jours après la réception de l'avis du sinistre, l'assureur et l'assuré ou leurs représentants accrédités constatent ensemble les dégâts ou la perte et s'entendent sur le pourcentage de la perte ou des dégâts subis sur la surface cultivée de la récolte ou sur une quelconque partie de celle-ci qui est assurée aux termes d'un élément de la police. Le montant de l'indemnité est établi à partir du pourcentage convenu d'assurance pour chaque acre de la surface cultivée endommagée par la grêle, sous réserve d'une clause de règlement partiel de sinistre contenue dans la police ou sous réserve du montant de la perte ou des dégâts qui a été déterminé par estimation tel qu'il est prévu ci-dessous. Il n'est pas tenu compte du coût de fauchage ou de battage de la partie non détruite ou non endommagée. La détermination du pourcentage de la perte ou des dégâts peut être différée à une date ultérieure dont l'assureur et l'assuré conviennent.
Dans un délai de 30 jours suivant le sinistre ou dans un délai de 30 jours suivant la date du règlement différé de la perte et des dégâts, sauf lorsque le délai est prolongé par l'assureur dans un avis écrit, la personne qui fait une demande de règlement aux termes de la police doit présenter une déclaration solennelle, (appelée ci-après "preuve du sinistre" ), sur une formule fournie par l'assureur, dans laquelle elle indique la date et le numéro de la police, la date de la survenance de la perte ou des dégâts, l'emplacement et la surface de la récolte ayant subi des dégâts, le pourcentage approximatif de la perte ou des dégâts subis par la surface cultivée ou par une portion de la récolte assurée aux termes d'un article de la police et elle indique si la récolte a été endommagée par la grêle avant la date de la proposition. Le réclamant qui ne fournit pas la preuve du sinistre est déchu du droit au règlement aux termes de la présente police : Étant entendu que si l'assureur, dans un délai de 30 jours suivant le sinistre ou au moment du règlement différé des pertes, a établi la perte à la satisfaction du demandeur ou si le montant de la perte a été fixé par estimation, tel qu'il est prévu ci-dessous, l'assureur est réputé avoir renoncé à la preuve du sinistre, sauf si l'assureur en fait la demande par écrit.
Même si l'indemnité est payable à un tiers, l'assuré doit présenter la preuve du sinistre. Cependant, si l'assuré est absent ou s'il ne peut présenter cette preuve, son agent peut le faire, l'absence ou l'incapacité étant justifiée de façon satisfaisante, ou dans un tel cas, ou encore si l'assuré refuse de le faire, une personne à qui est payable une partie des sommes assurées.
Toute fraude ou fausse déclaration faite sciemment par une personne dans une preuve du sinistre fait perdre à l'auteur de la preuve du sinistre son droit de réclamer.
L'assureur doit verser les sommes assurées qu'il garantit aux termes de la police dans un délai de 60 jours suivant la date où il reçoit la preuve du sinistre ou, si une estimation est faite en application de la disposition 15, dans un délai de 30 jours suivant la décision des estimateurs.
Assuré responsable des frais de règlement d'évaluation
L'assuré est responsable des frais de règlement d'évaluation relatifs à sa demande lorsqu'il fait une demande de règlement aux termes de la police pour une perte ou des dommages et qu'il apparaît qu'il n'a pas droit aux indemnités en vertu des dispositions de la police.
L'assuré peut annuler à tout moment la police dans laquelle il est nommément désigné, s'il donne un avis écrit à cet effet au siège social, au bureau régional ou à l'agence générale de l'assureur où la police a été établie. Lors du rachat de la police, l'assureur rembourse la partie de la prime payée qui excède la prime au taux à court terme habituelle pour la période écoulée pendant laquelle la police était en vigueur. Lorsqu'un billet ou une promesse a été accepté à titre de paiement de la prime, l'assuré verse à l'assureur la partie acquise de la prime. Sur paiement ou offre de payer ce montant, l'assureur remet le billet ou la promesse de payer. Si l'assuré n'effectue pas le paiement ou n'offre pas de payer le montant, l'assureur inscrit au verso du billet ou autre promesse un crédit au montant de la partie non acquise de la prime.
Estimation en cas de désaccord
En cas de désaccord sur le pourcentage des dégâts causés par la grêle à une récolte assurée, que le droit de recouvrement sur la police soit contesté ou non, ce pourcentage est, lorsqu'une des deux parties l'exige, établi par une estimation, qui doit être faite comme suit :
a) dans un délai de trois jours suivant le désaccord, la partie qui demande l'estimation délivre à l'autre partie ou lui fait délivrer par courrier ou autrement un avis écrit exigeant que soit faite une estimation et nommant un estimateur qui est un contribuable dans la province, pour agir seul ou avec un estimateur choisi par l'autre partie afin d'établir le pourcentage des dégâts;
b) au plus tard trois jours après la réception de l'avis, l'autre partie, si elle le désire, nomme un estimateur pour la représenter et, au cours de cette même période, elle avise la première partie de la nomination dans un avis par écrit délivré par courrier ou autrement;
c) dans ce dernier cas, les estimateurs établissent ensemble le pourcentage des dégâts. S'il y a désaccord, ils soumettent leurs différends à un arbitre. La décision par écrit en faveur de l'un d'eux détermine le pourcentage des dégâts. L'arbitre est choisi par les estimateurs ou, s'ils ne peuvent s'entendre, par le surintendant des assurances, à la demande de l'un des estimateurs;
d) lorsqu'un seul estimateur a été choisi, les deux parties partagent également ses frais. Lorsqu'il y a deux estimateurs, chaque partie paie les dépenses de l'estimateur qu'elle a choisi. Les deux parties supportent également les frais de l'arbitre, lorsque sa présence est requise;
e) lorsqu'une des deux parties qui reçoit un avis écrit de l'autre partie néglige ou refuse de choisir un estimateur dans le délai prévu ci-dessus, l'estimateur choisi par la partie qui donne l'avis établit et détermine le pourcentage des dégâts;
f) l'estimation réelle de ces dégâts débute dans un délai de deux jours après la désignation des estimateurs ou après l'expiration du délai ci-prévu relativement à ce choix;
g) sur demande, le surintendant des assurances peut, à sa discrétion, proroger les délais prévus dans la présente disposition.
Les actions ou les procédures contre l'assureur relativement à une perte ou à des dégâts subis par les récoltes assurées aux termes de la police se prescrivent par un an après la survenance de la perte ou des dégâts.
Cession de biens ou transfert du titre de propriété
Si la récolte assurée ou l'intérêt de l'assuré dans cette récolte est cédé sans la permission écrite du siège social, du bureau régional ou de l'agence générale de l'assureur où la police a été établie, la cession ne lie pas l'assureur. Cependant, la présente disposition ne s'applique pas au transfert du titre de propriété effectué par succession, par l'effet de la loi ou pour cause de décès.
SOCIÉTÉS DE SECOURS MUTUELS
Les définitions qui suivent s'appliquent à la présente partie.
"actuaire" Membre de l'Institut canadien des actuaires, de "l'Institute of Actuaries of Great Britain" ou du "Faculty of Actuaries in Scotland". ("actuary")
"taux de cotisation" Les primes nettes, droits, contributions ou cotisations perçues régulièrement des membres aux fins de paiement à l'échéance des certificats ou des contrats d'assurance de la société. ("rates of contributions")
CHAMP D'APPLICATION DE LA PRÉSENTE PARTIE
Champ d'application de la présente partie
Sauf indication contraire, la présente partie s'applique à toutes les sociétés de secours mutuels titulaires en bonne et due forme d'une licence et faisant le commerce d'assurance-vie dans la province ainsi qu'aux clubs, sociétés ou associations, constitués ou non en corporation, qui reçoivent, à titre de fiduciaire ou de toute autre façon, des cotisations ou des sommes de leurs membres qui leur permettent de verser, directement ou indirectement, des gratifications ou indemnités au décès de l'un de ceux-ci.
OCTROI DES LICENCES AUX SOCIÉTÉS
Conditions d'octroi des licences
La licence ne peut être accordée à une société de secours mutuels dans les cas suivants :
a) elle conclut des contrats d'assurance avec des personnes autres que ses membres;
b) elle offre une assurance ou protection contre des risques autres que la maladie, les accidents, l'invalidité, la mort ou les frais funéraires;
c) elle établit des assurances-vieillesse ou mixtes autres que celles qui sont autorisées par la présente partie ou constitue des rentes viagères;
d) ses livres indiquent qu'elle compte moins de 75 membres en règle;
e) elle est en fait la propriété de ses dirigeants ou d'une ou de plusieurs autres personnes, est exploitée commercialement ou dans un but lucratif, ou ses fonds sont sous le contrôle de personnes ou de dirigeants nommés pour une période de plus de quatre ans;
f) il s'agit d'une société qui n'était pas autorisée à exercer son activité dans la province avant le 1er septembre 1932, à moins qu'elle ne dépose auprès du surintendant une déclaration de son actuaire sur sa capacité de respecter ses contrats;
g) elle conclut des contrats d'assurance sans être constituée à cette seule fin, et, aux fins de ces contrats, elle ne tient pas de fonds, de valeurs mobilières, de livres et pièces justificatives distincts.
Rentes d'assurance mixte permises
L'alinéa 302c) ne s'applique pas :
a) aux contrats de cautionnement des dirigeants, employés ou préposés des filiales ou subdivisions de la corporation;
b) aux sociétés qui, avant le 1er septembre 1932, passaient de bonne foi dans la province des contrats d'assurance mixte uniquement avec leurs membres et qui ont continué de le faire jusqu'à la demande de licence;
c) en ce qui concerne les rentes viagères, aux sociétés dont l'adhésion est restreinte par leur acte constitutif ou leurs règlements, aux employés municipaux ou gouvernementaux qui constituent des rentes viagères du type pension de vieillesse.
Pour obtenir une licence, une société constituée en corporation en vertu des lois de la province doit avoir et maintenir son siège social dans la province. Le secrétaire et le trésorier doivent résider effectivement dans la province.
Conseil d'administration représentant la loge
Lorsque plusieurs loges ou succursales d'une société, bien qu'elles soient individuellement constituées, sont sous la direction financière ou administrative d'un conseil d'administration central situé dans la province ou d'un représentant provincial dûment autorisé de la société, ce conseil d'administration central, s'il est constitué en corporation, ou ce représentant provincial de la société peuvent, si le surintendant le juge opportun, être considérés comme constituant la société elle-même.
Société constituée ailleurs qu'au Manitoba
Dans le cas d'une société constituée en corporation ailleurs que dans la province, le conseil central de direction ou d'administration dans la province, constitué en corporation en vertu des lois de la province, peut, si le surintendant le juge opportun, être considéré comme constituant société elle-même.
ACTES CONSTITUTIFS ET RÈGLES
En présentant leur demande de licence, les sociétés déposent en double exemplaire au bureau du surintendant des copies certifiées conformes de leurs actes constitutifs et règles qui contiennent des clauses importantes non indiquées dans le modèle de contrat qu'elles ont adopté pour en faire usage, ainsi que des modifications, révisions ou refontes de ces actes constitutifs et règles dans un délai de 30 jours après leur adoption.
Le surintendant peut, dans un délai de 30 jours après la date du dépôt, s'opposer à toute modification ou révision, s'il est d'avis que celle-ci ou toute partie de celle-ci est, selon le cas :
a) contraire aux dispositions de la présente loi;
b) mauvaise du point de vue actuariel;
c) abusive ou discriminatoire envers une classe de membres de la société;
d) injuste ou déraisonnable.
Lorsque le surintendant s'oppose à une modification ou révision, il doit en aviser immédiatement la société par écrit, en lui donnant les motifs de sa décision. La société, un membre ou une personne touchée par la décision peut, dans un délai de 10 jours, interjeter appel auprès du lieutenant-gouverneur en conseil, qui peut approuver cette modification ou révision.
Les actes constitutifs et règles, ainsi que les modifications, révisions ou refontes qui sont effectuées sans faire l'objet d'une opposition ou, dans le cas contraire, qui ont été à nouveau modifiées conformément aux directives du surintendant, ou qui ont été approuvées par le lieutenant-gouverneur en conseil, sont certifiés par le surintendant comme ayant été dûment adoptés par la société et déposés. Ils ont alors réputés être les règles en vigueur à partir de la date du certificat jusqu'à ce qu'une modification, révision ou refonte ultérieure soit certifiée et déposée de façon identique. Ils lient et obligent alors tous les membres de la société et toute personne ayant droit à un avantage que lui garantit son adhésion à la société ou tout certificat de celle-ci.
Le fait que le surintendant ne s'oppose pas à toute règle de la société ou à toute modification ou révision et le fait qu'il les ait certifiées et qu'elles aient été déposées ne valident aucunement toute disposition d'une règle qui est incompatible avec la présente loi.
Lorsque le surintendant est d'avis qu'une société qui aurait normalement le droit d'obtenir une licence ne devrait pas l'avoir du fait d'une disposition de l'une de ses règles, cette société ne peut pas obtenir la licence tant qu'elle n'a pas abrogé ou modifié ces règles en conformité avec les directives du surintendant ou tant qu'elles n'ont pas été approuvées en appel par le lieutenant-gouverneur en conseil.
La société délivre à toute personne qui en fait la demande, contre paiement d'un droit de 25 ¢, un exemplaire de ses règles relatives à ses contrats d'assurance, ainsi qu'à la gestion et à l'utilisation de ses fonds d'assurance.
Commet une infraction le dirigeant ou l'agent d'une société qui, avec l'intention de tromper ou de commettre une fraude, remet à une personne un exemplaire de règles différentes de celles qui sont alors en vigueur, en prétendant qu'il s'agit de celles qui sont en vigueur.
Assurance payée par versements échelonnés
Lorsque l'acte constitutif et les règles d'une société prévoient, accessoirement ou non à un contrat d'assurance-vie, le paiement d'une somme déterminée ou déterminable à un membre, s'il est frappé d'invalidité totale ou s'il atteint un âge fixé, ou si les deux éventualités se produisent concurremment, la société peut, avec l'approbation du surintendant, modifier son acte constitutif et ses règles de façon à prévoir le paiement de cette somme en versements annuels consécutifs égaux et sans intérêt, ces versements devant s'effectuer dans un délai maximal de 10 ans à compter de la survenance de l'évènement. Cependant, la personne qui a acquis ou qui acquiert le droit de recevoir ce paiement n'y a droit que si elle continue d'être membre à l'échéance de chaque versement et a acquitté ses droits et cotisations.
Versements restant à faire au décès
Lorsque le membre décède après être devenu totalement invalide ou après avoir atteint l'âge fixé, mais avant que tous les versements aient été effectués, les sommes non encore versées font partie des sommes assurées ou de l'indemnité payable en cas de décès.
Aucun contrat d'assurance non échu ne donne lieu à une demande de règlement ou à une créance à l'encontre d'une société existante ou de l'actif d'une société en liquidation. Cependant, dans une liquidation, l'assuré ou le bénéficiaire moyennant contrepartie valable aux termes du contrat non échu, a le droit de participer à l'excédent de l'actif de la société.
DROITS ET OBLIGATIONS DES MEMBRES
Les obligations d'un membre découlant de son contrat se limitent à tout moment aux cotisations, droits et contributions échus dans les 12 derniers mois et dont il a été avisé à ce moment conformément à l'acte constitutif et aux règles de la société.
Un membre peut toujours se retirer de la société, en remettant ou en envoyant à celle-ci par courrier recommandé un avis écrit de son intention de se retirer et en acquittant ou en offrant d'acquitter les cotisations, droits et contributions payables dans les 12 derniers mois.
Après son retrait, le membre est libéré de toute autre obligation à venir découlant de son contrat.
L'application du présent article est assujettie aux dispositions contraires des règles déposées auprès du surintendant et certifiées par lui.
Le défaut d'acquitter une contribution ou une cotisation, à l'exception de celles qui sont payables en montants et à dates fixes, n'entraîne pas la déchéance ou la suspension, à moins que, d'une part, le membre ne soit avisé qu'il doit un certain montant et qu'en cas de défaut de paiement dans un délai raisonnable, en aucun cas inférieur à 30 jours, au dirigeant compétent désigné à cette fin dans l'avis, il sera déchu ou suspendu de ses droits ou avantages, et que, d'autre part, il ait omis d'acquitter sa cotisation ou contribution en conformité avec l'avis.
Dans le paragraphe (1), l'expression "dates fixes" s'entend en outre d'un jour fixe ou d'un lundi, mardi ou d'un autre jour, selon le cas, fixe, alterné ou périodique, d'un mois déterminé ou de mois déterminés.
Le présent article ne porte pas atteinte aux droits d'un membre en défaut auquel l'acte constitutif et les règles de la société donnent le droit d'être réintégré moyennant paiement des arriérés, à la suite d'un défaut d'un certain nombre de jours.
La stipulation selon laquelle les prestations garanties par un contrat seront suspendues, réduites ou annulées pour une raison autre que le défaut de paiement est invalide, à moins qu'elle ne soit considérée comme juste et raisonnable eu égard aux circonstances.
Condition relative aux boissons alcooliques
L'abstinence complète de boissons alcooliques, posée comme condition expresse d'un contrat, est réputée être une condition juste et raisonnable.
Sous réserve du paragraphe (2), tout avis qui doit être donné à un membre en application de la présente loi ou des règles de la société peut être valablement donné, si un avis écrit ou imprimé lui est délivré, lui est envoyé par courrier recommandé ou est laissé à son dernier lieu de résidence ou d'affaires connu, ou s'il est publié dans le bulletin officiel de la société.
Avis concernant la réduction des prestations
Un avis concernant la réduction de toute prestation garantie par un contrat d'assurance ou l'augmentation du montant de la prime prévue au contrat doit être envoyé au membre par courrier recommandé à son dernier lieu de résidence ou d'affaires connu.
RAPPORTS ET RÉVISION DES CONTRATS
Dépôt de l'évaluation certifiée de l'actuaire
En plus de l'état annuel qui doit être déposé en vertu de la présente loi, chaque société doit remettre au surintendant, au plus tard le 1er mai de chaque année, une évaluation de ses certificats ou contrats d'assurance en vigueur au 31 décembre précédent. Cette évaluation :
a) est préparée en tenant compte des obligations éventuelles mises à la charge de la société par les contrats et des taux de cotisation des membres en vigueur à la date de l'évaluation;
b) est effectuée et certifiée par un actuaire nommé par la société;
c) inclut un bilan ayant la forme et renfermant les détails que prescrit le surintendant.
Déclaration de solvabilité de la société
Lorsque le bilan indique que la société est en mesure d'assurer le paiement de ses contrats à leur échéance, sans déduction ni réduction et sans augmentation de ses taux de contribution en vigueur, la société dépose auprès du surintendant une déclaration de l'actuaire à cet effet.
Un résumé de l'évaluation certifiée par l'actuaire et un exposé de la situation financière de la société révélée par cette évaluation sont envoyés par courrier à chaque membre assuré au plus tard le 1er juin de chaque année ou publiés dans le bulletin officiel de la société.
La société dont l'adhésion est limitée aux employés municipaux ou gouvernementaux en vertu de son acte constitutif ou de ses règles n'est tenue de déposer une évaluation ou d'en publier un résumé que si le surintendant lui ordonne par écrit de le faire.
Rapport sur la situation financière de la société
Le surintendant présente au ministre un rapport spécial sur la situation financière de la société lorsqu'il estime, d'après l'état annuel et les rapports qui lui sont remis ou d'après un examen ou une évaluation, que l'actif de la société qui peut être employé à cette fin est insuffisant pour assurer le paiement des contrats à leur échéance, sans déduction ni réduction et sans augmentation de ses taux de contribution en vigueur.
Lorsque, après examen du rapport, le ministre partage l'opinion du surintendant, il ordonne à la société de procéder, dans le délai qu'il prescrit, en aucun cas supérieur à quatre ans, à l'augmentation de ses taux de contribution ou à la réduction des prestations garanties par ses contrats, ou aux autres changements qui permettront à la société d'assurer le paiement de ses contrats à leur échéance.
Dès qu'elle reçoit cet ordre, la société, conformément à son acte constitutif ou ses règlements, effectue les changements approuvés par l'actuaire qu'elle a nommé à cette fin.
La direction générale de la société peut; en donnant l'avis qu'il juge raisonnable, convoquer une assemblée extraordinaire de l'autorité législative suprême de la société en vue d'examiner la demande du ministre.
Pouvoir de modifier les taux et prestations
La société constituée en corporation sous le régime des lois de la province peut, en modifiant son acte constitutif et ses règles, réduire les prestations garanties par ses contrats d'assurance ou certains d'entre eux, ou augmenter les taux de contribution que doivent payer la totalité de ses membres ou une ou plusieurs classes de ceux-ci, ou effectuer tout autre changement nécessaire pour se conformer à l'ordre du ministre. Une fois adoptées à la majorité des suffrages régulièrement exprimés des membres de l'autorité législative suprême de la société lors d'une assemblée générale, ces modifications lient les membres ainsi que leurs bénéficiaires, leurs représentants personnels ou tous les ayants droit de tout membre ou bénéficiaire.
Défaut de se conformer à l'ordre du ministre
Lorsque la société ne se conforme pas à l'ordre du ministre dans le délai imparti, le surintendant en informe le ministre, qui nomme alors un comité de révision composé de trois personnes, dont au moins un actuaire, pour examiner immédiatement l'actif, le passif, les taux de contribution et les régimes d'assurance de la société et préparer un rapport indiquant les modifications à apporter à l'acte constitutif et aux règles de la société afin de réduire les prestations garanties par ses contrats ou certains d'entre eux ou d'augmenter les taux de contribution que doivent acquitter tous ses membres, ou une ou plusieurs classes d'entre eux, ou d'effectuer les autres changements jugés nécessaires pour que la société puisse acquitter ses contrats au fur et à mesure de leur échéance.
Le comité de révision dépose son rapport au bureau du surintendant et en remet une copie certifiée conforme à la société. Les modifications qui y sont contenues deviennent alors partie intégrante de l'acte constitutif et des règles de la société, sont valides et lient les membres, leurs bénéficiaires, leurs représentants personnels ainsi que tous les ayants droit de tout membre ou bénéficiaire.
Dans les modifications, le comité de révision fixe la date d'entrée en vigueur de la réduction des prestations ou de l'augmentation du taux de contribution qui y sont prévus. Cette date doit se situer dans les six mois de la date de dépôt du rapport.
La société fournit au comité de révision tous les renseignements requis et assume les frais de l'examen et du rapport.
Incapacité de paiement de la société
Lorsque, d'après les états et les rapports qui lui ont été remis ou d'après un examen ou une évaluation, le surintendant estime qu'une société dont l'adhésion est limitée aux employés municipaux ou gouvernementaux possède un actif, affecté à cette fin, insuffisant pour assurer le paiement de ses contrats d'assurance à leur échéance, sans déduction ni réduction et sans augmentation des taux de contribution en vigueur, il présente un rapport spécial sur la situation financière de la société au ministre ainsi qu'aux autorités ou aux fonctionnaires responsables de la municipalité ou du gouvernement dont les membres sont les employés.
Surintendant dégagé des responsabilités
Le surintendant ne peut donner aucune directive ni assumer aucune responsabilité en ce qui concerne la révision des taux ou des prestations de la société. Cependant, son rapport annuel contient un résumé de son rapport spécial.
PRESTATIONS ET TAUX SPÉCIAUX
Lorsqu'une société qui ne peut fournir la déclaration d'un actuaire a adopté avant 1970 ou adopté par la suite de nouveaux taux de contribution qui, d'après l'avis que l'actuaire nommé par celle-ci a déposé auprès du surintendant, constituent une réserve raisonnable pour acquitter intégralement à leur échéance les contrats déjà conclus ou qui seront conclus avec ses membres à ces nouveaux taux, elle doit créer et alimenter à l'occasion, après le paiement des contrats échus, par prélèvement sur les contributions des membres et les intérêts qu'elles portent, un fonds de réserve que l'actuaire estime suffisant, compte tenu des taux de contribution perçue des membres, pour acquitter intégralement ces contrats au fur et à mesure de leur échéance. Ce fonds est un fonds distinct de la société et ne peut servir au paiement des dettes et obligations de la société découlant de contrats conclus avec les membres qui n'ont pas contribué aux nouveaux taux.
Nouveaux certificats délivrés aux anciens membres
La société peut prévoir dans son acte constitutif et ses règles la délivrance de nouveaux certificats aux membres qu'elle a admis avant la création de ce fonds, selon les modalités et conditions qui, d'après l'avis que l'actuaire nommé par la société a certifié par écrit au surintendant, permettront à la société d'acquitter intégralement les contrats d'assurance conclus avec ses membres au fur et à mesure de leur échéance. Le paragraphe (1) s'applique à ces nouveaux certificats.
Fonds distinct dans l'évaluation annuelle
L'évaluation annuelle de l'actuaire de la société qui tient un fonds distinct doit indiquer clairement et séparément, avec les détails qu'exige le surintendant, la situation financière de la société relativement aux certificats d'assurance compris et non compris dans le fonds distinct.
Lorsque la société qui a tenu un fonds distinct dépose auprès du surintendant la déclaration de l'actuaire nommé par elle, le fonds distinct peut, avec l'approbation du surintendant, être fusionné avec les autres fonds semblables de la société.
La présente partie n'empêche pas la société qui tient un fonds distinct de tenir un fonds de caisse.
La société qui dépose auprès du surintendant la déclaration d'un actuaire, ou celle qui tient un fonds distinct pour ses contrats, peut prévoir dans son acte constitutif et ses règles l'établissement de contrats d'assurance-vie dont les taux réguliers de contribution sont limités à une période de 20 ans ou plus, si ces taux de contribution ont été approuvés par un actuaire. Ces certificats d'assurance sont régis par le paragraphe 319(1). Cependant, ces limites de paiement ne portent pas atteinte au droit de la société de recueillir, en conformité avec son acte constitutif et ses règles, une ou plusieurs cotisations relativement à ces certificats pendant ou après la période de ces paiements limités.
Cotisations spéciales en cas d'épidémie
Lorsqu'une épidémie ou une autre éventualité imprévue diminue les fonds d'une société, la direction générale de celle-ci peut imposer une ou plusieurs cotisations spéciales à tous ses membres ou à une ou plusieurs classes de ceux-ci, et avec l'incidence qu'elle estime nécessaires et justes. Ces cotisations spéciales sont obligatoires pour les membres de la société, malgré toute indication contraire dans sa charte ou son acte constitutif, ou dans tout certificat d'assurance qu'elle délivre.
Assurance-vieillesse et assurance mixte
La société qui dépose auprès du surintendant la déclaration d'un actuaire peut, si son acte constitutif le lui permet et sous réserve de celui-ci, selon le cas :
a) établir en faveur de ses membres des contrats d'assurance-vieillesse garantissant le paiement des sommes dues à l'échéance du contrat au décès de l'assuré ou si ce dernier atteint un âge quelconque supérieur à 65 ans;
b) dans le cas d'une société comptant plus de 5 000 membres dans son service d'assurance-vie, établir en faveur de ses membres des contrats d'assurance mixte garantissant le paiement des sommes assurées à ces membres à l'expiration d'un délai de 20 ans ou plus à compter de la date des contrats, ou à un ou plusieurs bénéficiaires aux termes de l'un de ces contrats en cas de décès de l'un de ces membres avant l'expiration du délai de l'assurance mixte;
c) accorder les valeurs de rachat ou autres parts résiduaires qu'approuve l'actuaire de la société et qu'autorise l'acte constitutif de la société.
La direction générale de la société peut percevoir des membres de la société les contributions supplémentaires qu'elle estime nécessaires pour que la société puisse poursuivre ses activités et pour empêcher le déficit du fonds d'administration générale ou du fonds de caisse. Ces contributions supplémentaires sont obligatoires pour les membres de la société, malgré toute indication contraire dans sa charte, son acte constitutif, ses règlements, ou dans tout certificat d'assurance qu'elle a délivré.
Avant d'accorder des prestations nouvelles ou supplémentaires ou de mettre en vigueur un nouveau barème de taux de contribution relatifs aux certificats d'assurance, les sociétés déposent auprès du surintendant le certificat d'un actuaire approuvant ces prestations ou ces taux.
La société dont le bilan d'évaluation indique un excédent de l'actif sur le passif net de plus de 5 % peut employer la partie de cet excédent approuvée par l'actuaire qu'elle a nommé de la façon que prescrivent son acte constitutif et ses règles.
SOCIÉTÉS MUTUELLES
Conditions d'octroi des licences aux sociétés mutuelles
Une société mutuelle ne peut obtenir la délivrance ou le renouvellement d'une licence dans les cas suivants :
a) sous réserve du paragraphe (2), ses livres indiquent qu'elle compte moins de 75 membres en règle;
b) elle offre une assurance ou protection contre des risques autres que la maladie, l'invalidité ou les frais funéraires;
c) elle garantit des prestations de maladie d'un montant supérieur à 10$ par semaine ou une indemnité de frais funéraires de plus de 300 $;
d) elle conclut des contrats d'assurance avec des personnes autres que ses membres;
e) elle est en fait la propriété de ses dirigeants ou de toute autre personne, est exploitée commercialement ou dans un but lucratif, ou ses fonds sont sous le contrôle de personnes ou de dirigeants nommés à vie et non sous celui des assurés;
f) elle garde, gère ou distribue uniquement des dons de charité, des gratifications ou autres donations.
Le surintendant peut, à sa discrétion, renouveler la licence d'une société mutuelle, même si moins de 75 membres en règle sont inscrits sur ses livres à la date.de la demande de renouvellement.
Les articles 305, 306 et 307 s'appliquent, compte tenu des adaptations de circonstance, aux sociétés titulaires d'une licence délivrée sous le régime de la présente partie.
COMPAGNIES D'ASSURANCE MUTUELLE
Champ d'application de la présente partie
La présente partie s'applique à toute compagnie d'assurance mutuelle titulaire d'une licence sous le régime de la présente loi et appelée "l'assureur" dans la présente partie.
Primauté des dispositions de la présente partie
Chaque fois que les dispositions légales énoncées à la partie IV sont incompatibles avec les dispositions de la présente partie, ces dernières l'emportent en ce qui concerne les compagnies d'assurance mutuelle.
Limites imposées aux compagnies d'assurance mutuelle
Les compagnies d'assurance mutuelle titulaire d'une licence sous le régime de la présente loi ne peuvent passer, conclure ou établir des contrats d'assurance-vie, d'assurance-accidents corporels ou d'assurance-maladie.
CONTRATS
L'assureur peut établir des polices d'assurance-incendie pour une durée d'au plus trois ans.
L'assureur ne peut établir de police d'assurance avant que les administrateurs n'aient reçu et approuvé des propositions d'assurance d'au moins 100 000 $ s'il fait le commerce d'assurance contre la grêle et d'au moins 50 000 $ s'il fait le commerce d'assurance-incendie.
La formule, les modalités et les conditions des propositions et des polices d'assurance utilisées par l'assureur sont fixées par le conseil d'administration en conformité avec les dispositions de la présente loi. Toute police peut être renouvelée à la discrétion du conseil d'administration par une quittance de renouvellement plutôt que par une nouvelle police, après que l'assuré a payé la prime requise ou a remis son billet de souscription à cet effet.
TAUX D'ASSURANCE
Sous réserve des autres dispositions de la présente loi, le conseil d'administration peut adopter un tarif pour les primes ou les billets de souscription, selon le cas, le modifier et fixer le montant pour lequel des biens peuvent être assurés.
Taux d'assurance contre la grêle
Le conseil d'administration qui est convaincu que les récoltes d'un bien-fonds mentionné et décrit dans la proposition d'assurance contre la grêle ont été dévastées ou détruites par la grêle pendant une ou plusieurs saisons aux cours des 10 années précédant la proposition peut établir et exiger des taux spéciaux pour cette classe de risque et accepter des billets de souscription à cet effet.
Le conseil d'administration peut s'entendre avec un assureur titulaire ou non d'une licence sous le régime de la présente partie pour réassurer un risque, en tout ou en partie. Il peut également accepter d'un assureur la réassurance d'un risque ou de toute partie de celui-ci aux conditions convenues entre eux quant au taux et au paiement des primes.
Taux minimaux d'assurance-incendie
Le taux minimum exigé ou accepté par l'assureur qui fait le commerce d'assurance-incendie pour garantir un bien isolé sans risque de première classe ne peut être inférieur à 40 par tranche de 100$ d'assurance, par année. Le taux minimum d'assurance pour un autre bien est augmenté en proportion de l'aggravation du risque selon la nature du bien. Cependant, un assureur qui maintient son fonds de réserve au plafond permis par la présente loi peut exiger les taux fixés par le conseil d'administration.
RÉSILIATION ET TRANSFERT DE CONTRATS
Lorsque la police est résiliée ou annulée par l'assureur, l'assuré ne répond pas en vertu de son billet de souscription des pertes subies par l'assureur après la date de résiliation ou d'annulation. Mais l'assuré est cependant tenu de payer sa part des pertes et des frais de l'assureur jusqu'à la date de résiliation ou d'annulation de la police. Sur paiement de sa part de la totalité des cotisations alors exigibles ou qui peuvent le devenir relativement aux pertes subies et frais engagés jusqu'à cette date, l'assuré a le droit de se faire remettre son billet de souscription et la partie de la prime qu'il a payée et qui n'a pas été absorbée par les pertes et frais de l'assureur jusqu'à cette date. Une condition à cet effet doit être inscrite sur la police.
En cas d'aliénation totale ou partielle du bien assuré ou d'un droit y afférent et de transfert de la police au cessionnaire, l'assureur peut accepter la cession dans un délai de 30 jours suivant l'aliénation, après qu'une demande en ce sens lui a été faite et qu'un nouveau billet de souscription ou une autre garantie suffisante représentant la portion non acquittée du dépôt ou du billet de souscription lui a été donnée par le cessionnaire. Le cessionnaire jouit alors de tous les droits et privilèges dont bénéficiait la partie originalement assurée et est assujetti à toutes les obligations et conditions auxquelles celle-ci était assujettie.
Cession comme garantie supplémentaire
Lorsque le cessionnaire est un créancier hypothécaire, l'assureur peut laisser la police en vigueur et en permettre le transfert au cessionnaire comme garantie supplémentaire, sans exiger de ce dernier un billet de souscription et sans qu'il devienne en aucune manière personnellement responsable des primes ou autrement. Cependant, dans ce cas, le billet de souscription et l'obligation du débiteur hypothécaire au titre de ce billet continuent d'exister sans être aucunement modifiés par la cession.
BILLETS DE SOUSCRIPTION ET COTISATIONS
L'assureur peut accepter des billets de souscription en échange de l'assurance et peut établir par la suite des polices. Ces billets donnent lieu à des cotisations de la manière ci-après indiquée pour payer les pertes et les frais de l'assureur.
Aucun privilège sur les biens-fonds
Le billet de souscription, présenté ou non comme ayant cet effet, ne grève pas d'un privilège les biens-fonds où se trouve le bien assuré.
Le conseil d'administration peut exiger et percevoir un versement comptant pour une partie de la prime et prendre un billet de souscription pour le reliquat. Si le versement comptant ainsi perçu est plus que suffisant pour payer toutes les pertes et les dépenses pendant la durée de la police, tout excédent devient alors partie du fonds de réserve.
Le conseil d'administration peut prélever des cotisations sur les billets de souscription avant que des pertes ne surviennent ou que des dépenses ne soient engagées. L'excédent provenant de ces cotisations devient alors partie du fonds de réserve.
Toutes les cotisations sur les billets de souscription sont prélevées par le conseil d'administration. Sous réserve de l'article 342, ces cotisations sont effectuées aux intervalles et pour les montants que le conseil juge nécessaires pour couvrir les pertes et les dépenses, ainsi que les besoins du fonds de réserve de l'assureur pendant que sont en vigueur les polices pour lesquelles les billets ont été donnés. L'assuré paie à l'assureur les cotisations mises à sa charge pendant que sa police est en vigueur.
L'assureur envoie un avis de cotisation à chaque membre, par courrier expédié à l'adresse postale indiquée dans la proposition du membre ou donnée par écrit à l'assureur, ainsi qu'à chaque titulaire d'une charge sur le bien assuré connu de l'assureur. La cotisation est payable dans un délai de 30 jours après la date de paiement indiquée dans l'avis.
L'avis de cotisation est réputé suffisant lorsqu'il indique le numéro de la police, la période couverte par la cotisation, le montant de la cotisation, la date et le lieu de paiement.
Cotisations d'assurance contre la grêle
Dans le cas d'une assurance contre la perte des récoltes ou les dégâts qui leurs sont causés par la grêle, les cotisations d'assurance contre la grêle sont effectuées comme suit :
a) le conseil d'administration établit la cotisation chaque année à la fin de la saison des récoltes;
b) lors de l'établissement des cotisations, le conseil d'administration peut y faire les adjonctions, sans toutefois dépasser 20 % du montant jugé nécessaire pour couvrir les pertes et les frais, qui permettent d'accorder un rabais en cas de paiement rapide; il peut calculer la cotisation à partir de ce qui, à son avis, constitue un paiement suffisant pour pouvoir satisfaire aux exigences de l'assureur, une fois le rabais accordé, et adopter un règlement administratif permettant ce rabais;
c) le montant global de la cotisation correspond au montant que le conseil d'administration juge nécessaire pour couvrir toutes les pertes subies lors de la saison des récoltes, toutes les dépenses de l'assureur pour l'année entière et au montant que le conseil décide d'ajouter à la caisse de réserve;
d) tous les billets de souscription applicables à la saison des récoltes de l'année pour laquelle la cotisation est prélevée engagent le cotisant pour sa quote-part de la cotisation totale, même si ces billets de souscription ne sont en vigueur que pour une partie de la saison des récoltes.
Lorsque la cotisation au titre d'une police n'est pas payée dans un délai de 30 jours après la date de paiement indiquée dans l'avis, la police est nulle à l'égard de l'assuré pour toute demande de règlement relative à des sinistres survenus durant la période de non-paiement. Cependant, la police redevient en vigueur lorsque la cotisation est payée, à moins que le secrétaire n'avise du contraire la partie cotisée.
Le présent article ne libère pas l'assuré de son obligation de payer cette cotisation ou toute cotisation ultérieure, ni ne lui donne le droit de recouvrer le montant de tout sinistre frappant le bien assuré pendant que la cotisation est exigible et n'a pas été payée.
Proportionnalité des cotisations
La cotisation est toujours proportionnelle au montant des billets de souscription détenus par l'assureur, en tenant compte de la branche ou du service auxquels les polices appartiennent respectivement. Cependant, lorsque l'assureur modifie ses taux et détient encore, relativement à des contrats en vigueur, des billets de souscription au taux antérieur, l'assureur peut établir et prélever des cotisations différentes à l'égard des classes de billets de souscription de taux différents, de façon à obtenir un coût d'assurance pondéré pour les signataires des billets de souscription respectifs assurés pour des risques de même montant et de même classe.
Lorsqu'un membre ou une personne qui a remis un billet de souscription omet ou refuse de payer la cotisation dans un délai de 30 jours après la date de paiement indiquée dans l'avis, l'assureur peut intenter une poursuite pour recouvrer le montant de la cotisation ainsi que les frais de poursuite. Cette procédure ne constitue pas une renonciation à la déchéance découlant du non-paiement.
Certificat de l'assureur présenté comme preuve
Le certificat de l'assureur indiquant la cotisation et le montant payable à l'assureur sur un billet de souscription est accepté et reçu comme preuve de la cotisation devant tout tribunal de la province.
Remise du billet de souscription
Sur demande à cette fin, le billet de souscription donné pour une assurance doit être rendu à son signataire 40 jours après l'expiration de la durée de l'assurance, si tous les frais et pertes imputables au billet ont été payés.
SINISTRES
Lorsque des biens couverts par l'assureur sont sinistrés, le conseil d'administration peut retenir le montant du billet de souscription donné pour l'assurance de ces biens jusqu'au terme de cette assurance. À cette date, l'assuré est en droit d'exiger et de recevoir le montant retenu ou la partie de ce montant qui reste après déduction des cotisations prélevées sur le billet.
Un bref d'exécution ne peut être décerné contre l'assureur à la suite d'un jugement avant l'expiration d'un délai de trois mois depuis son obtention.
Lorsque, en ce qui concerne un contrat d'assurance contre la grêle, un membre est endetté envers l'assureur et qu'un sinistre couvert par le contrat s'est produit, aucun crédit provenant des sommes payables à l'assuré en raison du sinistre ne peut servir à rembourser la dette avant que le conseil d'administration n'ait déterminé le pourcentage de la totalité de ses sinistres que l'assureur est en mesure de payer. Le crédit ne peut en aucun cas dépasser le pourcentage des sommes payables à l'assuré.
L'assureur ne peut déduire la dette d'un membre du montant du sinistre couvert par un contrat d'assurance contre la grêle avant que le conseil d'administration n'en ait déterminé le pourcentage. Dans ce cas, la déduction est faite sur le montant représentant le pourcentage du sinistre.
Constitution d'un fonds de réserve
L'assureur autre que celui qui fait le commerce d'assurance contre la grêle doit constituer un fonds de réserve formé de toutes les sommes en caisse à la fin de chaque année après paiement des dépenses et des pertes. À cette fin, le conseil d'administration prélève une cotisation annuelle d'au moins 5 % et d'au plus 25 % sur les billets de souscription que détient l'assureur jusqu'à ce que cette réserve atteigne un montant selon lequel l'actif total de l'assureur est égal ou supérieur à 115 % de son passif total. Le fonds de réserve est maintenu à ce niveau. À cette fin, l'assureur prélève par la suite une cotisation annuelle suffisante.
Affectation du fonds de réserve
Le conseil d'administration peut affecter ce fonds de réserve au paiement des obligations de l'assureur qui ne sont pas imputables aux recettes ordinaires de cette même année ou d'une année ultérieure.
Propriétaire du fonds de réserve
Le fonds de réserve est, dans son ensemble, la propriété de l'assureur. Aucun membre n'est en droit de demander une part de ce fonds ou un intérêt dans celui-ci relativement à un versement qu'il y a effectué. De plus, l'assureur ou le conseil d'administration ne peuvent affecter ou employer ce fonds qu'au paiement des créanciers, sauf sur décret du lieutenant-gouverneur en conseil.
Fonds de réserve des assureurs contre la grêle
L'assureur qui fait le commerce d'assurance contre la grêle doit se conformer aux prescriptions qui suivent :
a) il doit constituer un fonds de réserve formé de toutes les sommes en caisse à la fin de chaque année après paiement de ses dépenses et pertes; à cette fin, le conseil d'administration prélève une cotisation annuelle d'au moins 20 % et d'au plus 50 % sur les billets de souscription que détient l'assureur et il peut affecter ce fonds de réserve au paiement des obligations de l'assureur qui ne sont pas imputables aux recettes ordinaires de cette même année ou d'une année ultérieure;
b) le fonds de réserve tel qu'il est constitué, à concurrence de 25 000 $, ou des valeurs mobilières jusqu'à concurrence de cette somme doivent être déposés et maintenus en dépôt auprès du ministre des Finances, qui porte la somme au crédit de l'assureur qui effectue ainsi le dépôt;
c) le ministre des Finances remet la totalité du dépôt ou une partie de celui-ci à l'assureur au compte duquel la somme a été créditée uniquement sur production d'un certificat du surintendant attestant qu'il estime que la remise est nécessaire pour que l'assureur puisse faire face à ses pertes au cours d'une année où ses recettes sont insuffisantes pour lui permettre de payer ses obligations;
d) l'assureur dont le dépôt a été porté à son compte a droit aux intérêts courus sur ce dépôt ou sur les valeurs mobilières; sauf dans les cas où le lieutenant-gouverneur en conseil prévoit autrement, pourvu que le dépôt de l'assureur soit inentamé et qu'aucun avis de jugement définitif ou d'ordonnance à l'effet contraire n'ait été signifié au ministre des Finances, l'intérêt couru sur les valeurs mobilières constituant le dépôt est servi à l'assureur dès qu'un intérêt est payé sur le dépôt;
e) le fonds de réserve est la propriété de l'assureur; aucun membre n'est en droit de demander une part de ce fonds ou un intérêt dans celui-ci relativement à un versement qu'il y a effectué et l'assureur ou le conseil d'administration ne peuvent affecter ce fonds qu'au paiement des créanciers, sauf sur décret du lieutenant-gouverneur en conseil.
BOURSES D'ASSURANCE RÉCIPROQUE ET D'INTERASSURANCE
Les définitions qui suivent s'appliquent à la présente partie.
"fondé de pouvoir" Personne autorisée à représenter des souscripteurs. ("attorney" )
"souscripteurs" Personnes qui échangent des contrats réciproques d'indemnisation ou d'interassurance. ("subscribers")
Autorisation d'échanger des contrats
Toute personne peut échanger avec d'autres personnes, dans la province et ailleurs, des contrats réciproques d'indemnisation ou d'interassurance pour toute classe d'assurance pour laquelle une compagnie d'assurance peut obtenir une licence sous le régime de la présente loi, à l'exception de l'assurance-vie, de l'assurance-accidents corporels, de l'assurance-maladie et de l'assurance de cautionnement.
Le souscripteur n'est pas un assureur
Nul n'est réputé être un assureur au sens de la présente loi du fait qu'il échange avec d'autres personnes des contrats réciproques d'indemnisation ou d'interassurance.
Les contrats réciproques d'indemnisation ou d'interassurance peuvent être signés au nom des souscripteurs par toute autre personne agissant comme fondé de pouvoir en vertu d'une procuration, dont copie a été dûment déposée de la façon prévue ci-après.
Malgré toute condition ou stipulation contenue dans une telle procuration ou un tel contrat d'indemnisation ou d'interassurance, toute action ou procédure relative à ces contrats peut être engagée devant un tribunal compétent de la province.
Déclaration des membres de la bourse
Par l'entremise de leur fondé de pouvoir, les personnes constituant la bourse doivent déposer auprès du surintendant une déclaration sous serment comportant les éléments suivants :
a) le nom du fondé de pouvoir, l'appellation ou la désignation que portent ces contrats; cette appellation ou désignation ne peut être semblable aux appellations ou désignations adoptées précédemment par toute autre bourse ou tout autre assureur titulaire d'une licence au point de risquer d'entraîner, de l'avis du surintendant, une confusion ou une erreur;
b) les classes d'assurance qui doivent être souscrites ou échangées aux termes de ces contrats;
c) une copie de la formule du contrat, de la convention ou de la police aux termes ou au moyen de laquelle ces contrats réciproques d'indemnisation ou d'interassurance seront souscrits ou échangés;
d) une copie de la formule de la procuration en vertu de laquelle ces contrats seront souscrits ou échangés;
e) l'emplacement du bureau où ces contrats seront établis;
f) un état financier en la forme que prescrit le surintendant;
g) une preuve, jugée satisfaisante par le surintendant, attestant que la bourse a pour règle d'exiger des souscripteurs, comme condition de leur adhésion, qu'ils maintiennent en dépôt entre les mains du fondé de pouvoir une prime jugée suffisante pour couvrir le risque qu'elle assume;
h) une preuve, jugée satisfaisante par le surintendant, établissant que la gestion des affaires de la bourse est assujettie au contrôle d'un bureau ou d'un comité consultatif de souscripteurs en conformité avec les modalités de la procuration.
Après que la bourse a acquitté les droits prescrits et s'est conformée aux dispositions de la présente partie, le surintendant peut lui délivrer une licence conforme à celle de l'annexe.
Une licence ne peut être délivrée à une bourse pour souscrire ou échanger des contrats d'indemnisation ou d'interassurance :
a) contre les sinistres dus aux incendies, tant que le surintendant n'a pas reçu une preuve satisfaisante établissant que des propositions d'indemnisation ont été faites sur au moins 75 risques distincts situés dans la province ou ailleurs, totalisant au moins 1 500 000 $, ainsi qu'en témoignent des contrats signés ou des propositions réelles, qui seront en vigueur en même temps;
b) relatifs à des automobiles, tant que le surintendant n'a pas reçu de preuve satisfaisante établissant que des propositions d'indemnisation ont été faites sur au moins 500 véhicules, ainsi qu'en témoignent des contrats signés ou des propositions réelles, qui seront en vigueur en même temps, et qu'il existe des arrangements, jugés satisfaisants par le surintendant, en ce qui concerne la réassurance de tous les engagements qui dépassent les limites qu'il prescrit.
Signification d'un acte de procédure
Lorsque le bureau qui doit établir ces contrats n'est pas situé dans la province, la signification au surintendant d'un avis ou d'un acte de procédure dans toute action ou procédure engagée dans la province à l'égard d'un contrat d'indemnisation ou d'interassurance souscrit par la bourse est réputée valoir signification aux souscripteurs qui sont membres de la bourse à la date de cette signification.
Déclaration de l'indemnité maximum
Le fondé de pouvoir dépose auprès du surintendant, aussi souvent que ce dernier l'exige, une déclaration sous serment indiquant, dans le cas d'une assurance-incendie, le montant maximum de l'indemnité garantie sur un risque unique ainsi qu'une déclaration sous serment attestant qu'il a examiné le statut commercial des souscripteurs de la bourse, tel qu'il apparaît dans le livre de référence d'une agence commerciale, contenant au moins 500 souscripteurs, et que d'après cet examen ou d'après les autres renseignements qu'il possède, il apparaît qu'aucun souscripteur n'a pris à sa charge, sur un risque incendie unique, un montant supérieur à 10 % de la valeur nette de ce souscripteur.
Est constituée en tout temps auprès de ce fondé de pouvoir, à titre de fonds de réserve, une somme en argent comptant ou en valeurs mobilières approuvées égale à 50 % des dépôts annuels ou des primes de dépôts encaissés ou crédités aux comptes des souscripteurs pour les contrats en vigueur ayant un an ou moins à courir, et au prorata pour ceux d'une durée supérieure.
Sauf disposition contraire énoncée ci-après, est également constituée à titre d'excédent ou de fonds de garantie, une somme additionnelle excédant le total des obligations, en argent comptant ou en valeurs mobilières approuvées, pour un montant d'au moins 50 000 $.
Dans le cas d'une bourse d'assurance-incendie dont le siège principal se trouve dans la province, l'excédent ou le fonds de garantie visé au paragraphe (2) doit être d'au moins 25 000 $.
Dans le cas d'une bourse d'assurance-automobile dont le siège principal se trouve dans la province, l'excédent ou le fonds de garantie visés au paragraphe (2), au cours de la première année d'activité de la bourse, doit être maintenu à un montant d'au moins 10 000 $, qui devra ensuite être porté à au moins 25 000 $.
Lorsque, à un moment quelconque, les montants en caisse sont inférieurs aux montants exigés ci-dessus, les souscripteurs ou le fondé de pouvoir doivent combler immédiatement le déficit.
Lorsque des fonds autres que ceux provenant des primes ou des dépôts des souscripteurs sont fournis pour combler un déficit comme il est prévu au présent article, ces fonds sont déposés et gardés au profit des souscripteurs selon les modalités et les conditions que le surintendant prescrit aussi longtemps que ce déficit persiste. Ils peuvent par la suite être remis au déposant.
"Valeurs mobilières approuvées"
Dans le présent article, l'expression "valeurs mobilières approuvées" s'entend des valeurs mobilières dans lesquelles l'article 364 permet d'investir.
Placement de l'excédent et de la réserve
Lorsque le siège principal de la bourse se trouve dans la province, les fonds d'assurance excédentaires et le fonds de réserve de la bourse doivent être placés dans des classes de valeurs mobilières dans lesquelles la présente loi permet d'investir les fonds de réserve d'un assureur.
Lorsque le siège principal de la bourse se trouve en dehors de la province, il est nécessaire, comme condition préalable pour que soit délivrée une licence sous le régime de la présente loi, de déposer auprès du surintendant une preuve qu'il juge satisfaisante, établissant que la classe de valeurs mobilières dans laquelle les fonds de la bourse doivent légalement être placés et sont en fait placés se trouve dans les limites de placement que l'autorité compétente du lieu où est situé le siège de la bourse prescrit pour le placement des fonds de réserve d'une compagnie d'assurance constituée en corporation.
Contrats réservés aux souscripteurs
Nulle bourse ne peut assumer un engagement sur un contrat d'indemnisation, d'interassurance ou d'assurance, si ce n'est au nom d'un souscripteur.
Il est interdit à un fondé de pouvoir ou à une bourse de réassurer des risques que celle-ci a assurés auprès d'une autre bourse d'assurance réciproque ou d'interassurance.
Il est interdit d'agir à titre de fondé de pouvoir ou pour tout fondé de pouvoir, ou en son nom, dans l'échange de contrats réciproques d'indemnisation ou d'interassurance, ou dans toute action ou opération connexe, à moins qu'une licence n'ait été délivrée et qu'elle ne soit en vigueur.
Commet une infraction et se rend passible, sur déclaration sommaire de culpabilité, d'une amende d'au moins 50 $ et d'au plus 500 $, toute personne qui, en violation du paragraphe (1), d'une part, souscrit ou effectue ou, d'autre part, accepte ou offre de souscrire ou d'effectuer soit un échange de contrats réciproques d'indemnisation ou d'interassurance, soit une action ou opération connexe.
Suspension ou révocation de la licence
Lorsqu'une bourse titulaire d'une licence ou un fondé de pouvoir omet ou refuse de se conformer ou contrevient à l'une des dispositions de la présente loi, le ministre peut suspendre ou révoquer la licence de la bourse au vu du rapport du surintendant, après que la bourse ou son fondé de pouvoir a reçu un avis raisonnable et a eu l'occasion de se faire entendre par le surintendant. Cependant, la suspension ou la révocation ne porte aucunement atteinte à la validité d'un contrat réciproque d'indemnisation ou d'interassurance conclu antérieurement ni aux droits et obligations des souscripteurs découlant de ces contrats.
Le surintendant doit faire paraître un avis de la suspension ou de la révocation dans au moins deux numéros consécutifs de la Gazette du Manitoba, aussitôt qu'il est possible de le faire après la prise de cette mesure.
Assurance-incendie à l'extérieur de la province
Par dérogation aux autres dispositions de la présente loi, toute personne peut assurer contre l'incendie des biens situés dans la province auprès d'une bourse non titulaire d'une licence délivrée sous le régime de la présente loi. Les biens ainsi assurés ou qui doivent l'être peuvent être inspectés et tout sinistre survenant à ces biens peut être expertisé, si l'assurance est souscrite hors de la province et sans qu'il y ait eu aucune sollicitation directe ou indirecte dans la province de la part du fondé de pouvoir.
AGENTS, COURTIERS ET EXPERTS EN SINISTRES AGENTS D'ASSURANCE
Il est interdit à quiconque d'agir, d'offrir ou de promettre d'agir en qualité d'agent d'assurance dans la province sans avoir au préalable obtenu une licence délivrée sous le régime de la présente loi.
Il est interdit de solliciter un contrat de rente ou un contrat d'assurance mixte pour le compte d'un assureur titulaire d'une licence délivrée sous le régime de la présente loi, de transmettre pour une autre personne une proposition, un contrat de rente ou un contrat d'assurance mixte à un assureur ou pour celui-ci, ou d'offrir d'agir, d'agir ou de prétendre agir lors de la négociation d'un tel contrat sans avoir obtenu au préalable une licence de la classe mentionnée à l'alinéa 372a).
La personne qui désire obtenir une licence doit présenter au surintendant une demande en la forme et confirmée de la manière exigée par celui-ci, en donnant son nom, son adresse, sa profession, le nom de l'assureur ou des assureurs qu'elle représentera, le montant et la valeur de l'assurance qui a été souscrite avec elle au cours de l'année précédente, la région où elle se propose d'exercer ses activités ainsi que tous les autres renseignements que le surintendant exige.
La demande doit recevoir l'approbation écrite d'au moins un des assureurs qui seront représentés. Celui-ci certifie la bonne réputation en affaires de l'auteur de la demande, ses compétences et ses connaissances dans le domaine des assurances et recommande l'attribution de la licence.
Le siège principal ou un bureau régional de l'assureur, le directeur, le directeur régional ou l'agent général dans la province ou l'agent principal au Canada peuvent donner leur approbation, selon ce que le surintendant exige.
Toute demande présentée en application du paragraphe (1) en vue de l'obtention d'une licence d'agent d'assurance doit être accompagnée d'une preuve, que le surintendant juge satisfaisante, lui démontrant que le requérant est porteur d'une assurance résponsabilité établie par un assureur titulaire d'une licence en vertu de la présente loi. Cette assurance, qui satisfait aux exigences du surintendant quant à la forme, aux conditions et au capital assuré minimal, protège le requérant contre les erreurs et les omissions qu'il pourrait commetre dans l'exercice de ses fonctions d'agent d'assurance.
Le lieutenant-gouverneur en conseil peut, par règlement, exempter une classe ou un goupe d'agents d'assurance de l'application, du paragraphe (4)
Sur réception d'une demande de licence et sur paiement du droit prescrit, qui est fixé en tenant compte de la région où l'auteur de la demande se propose d'exercer son activité, le surintendant, s'il estime que l'auteur de la demande est digne de recevoir une licence et a l'intention de se faire connaître du public à titre d'agent d'assurance et d'exercer cette activité de bonne foi, délivre une licence autorisant le titulaire, pour la durée de la licence, à faire dans la province le commerce d'assurance de la classe mentionnée dans sa licence.
Le surintendant peut, si pour une raison quelconque il estime que l'auteur de la demande n'est pas une personne digne de recevoir une licence, la lui refuser.
Le surintendant ne peut délivrer de licence :
a) à une corporation dont le siège social est situé à l'extérieur du Canada;
b) à une corporation, lorsqu'il juge que la demande est présentée dans le but de permettre à l'auteur de la demande d'agir à titre d'agent ou de courtier uniquement ou surtout pour assurer des biens appartenant à la corporation, ou à ses actionnaires, membres ou employés, ou à ses filiales, ses corporations mères ou ses corporations associées, ou appartenant à l'un ou plusieurs d'entre eux;
c) à une personne, lorsqu'il juge que la demande est présentée dans le but de permettre à l'auteur de la demande d'agir à titre d'agent ou de courtier uniquement ou surtout pour assurer des biens appartenant à une personne, une succession ou une famille, ou à une corporation, une entreprise, ou à ses actionnaires, membres ou employés, ou à ses filiales, ses corporations mères ou ses corporations associées, ou appartenant à l'un ou plusieurs d'entre eux.
Certificat d'autorisation de la corporation
Sous réserve de l'article 380, la licence qui est délivrée à l'une des personnes suivantes :
a) une corporation;
b) une société de personnes;
c) une personne qui exerce son activité sous un nom, adopte comme dénomination d'affaires un nom autre que le sien ou utilise dans son entreprise son nom et y ajoute l'expression "et compagnie", doit, soit au recto soit par un avenant, désigner à titre d'agent exploitant en vertu de la licence une personne physique qui est obligatoirement un directeur, un dirigeant ou un employé de la corporation, un membre de la société de personnes ou la personne mentionnée à l'alinéa c), selon le cas.
Il est interdit d'agir à titre d'agent en vertu d'une licence à laquelle s'applique le paragraphe (4), à moins d'être la personne qui y est mentionnée à titre d'agent exploitant.
Remplacement de "certificat d'autorisation" par "licence"
Dans un certificat d'autorisation ou dans un autre document délivré sous le régime de la présente loi, d'une loi antérieure qui a été remplacée par la présente loi ou dont la présente loi est une révision ou une refonte, ou dans un décret ou un règlement pris en application de la présente loi ou d'une telle loi antérieure, le mot "licence" ou "licences" peut être utilisé pour désigner ou décrire le certificat d'autorisation ou les certificats d'autorisation délivrés à un ou à plusieurs agents d'assurance en application de la présente partie ou de la partie XV d'une telle loi antérieure.
La licence délivrée en application de l'article 371 appartient à l'une des classes suivantes :
a) les licences qui s'appliquent soit à l'assurance-vie, soit à l'assurance-vie, accident et maladie, lorsqu'elle est offerte par le même assureur;
b) les licences qui s'appliquent à l'assurance incendie, accidents, risques divers, autre que l'assurance-vie;
c) les licences qui ne s'appliquent qu'à une seule classe d'assurance générale, autre que l'assurance-vie.
Les licences expirent le 31 mai de l'année suivant leur date de délivrance. Cependant, elles peuvent être renouvelées par une demande en bonne et due forme présentée au surintendant et sur paiement des droits prescrits.
Expiration du contrat de représentation
Lorsqu'il est mis fin au contrat de représentation conclu entre un agent et l'assureur qui a approuvé la demande de l'agent pour l'obtention d'une licence délivrée sous le régime de la présente partie, l'assureur doit en aviser immédiatement par écrit le surintendant. La licence de l'agent est annulée jusqu'au moment où :
a) un autre assureur qui sera représenté par l'agent a déposé auprès du surintendant l'approbation, le certificat et la recommandation mentionnés au paragraphe 370(2) pour cet agent;
b) le surintendant approuve la nouvelle délivrance de la licence à l'agent.
Pouvoir des agents d'assurance-vie
L'agent titulaire d'une licence l'autorisant à pratiquer l'assurance-vie ne peut, selon le cas :
a) agir, sous réserve du paragraphe (2), à titre d'agent pour plus d'un assureur faisant le commerce d'assurance-vie;
b) se présenter au public, au moyen d'une annonce ou d'une autre façon, comme l'agent de plus d'un assureur faisant le commerce d'assurance-vie.
Assurance avec d'autres assureurs
L'agent titulaire d'une licence l'autorisant à faire le commerce d'assurance-vie, qui est incapable de négocier une assurance pour le compte d'un proposant avec l'assureur dont le nom est inscrit sur sa licence et dont il est l'agent autorisé, peut obtenir l'assurance d'un autre assureur, si ce dernier obtient, dans chaque cas, le consentement par écrit de l'assureur dont l'agent est l'agent autorisé et dépose auprès du surintendant une copie du consentement.
Les paragraphes (1) et (2) ne s'appliquent pas à l'agent qui, sans interruption depuis deux ans au moins, détient une licence l'autorisant à faire le commerce d'assurance-vie à titre d'agent autorisé d'un même assureur. Cependant, cette licence et son renouvellement doivent indiquer le nom de l'assureur qui, en ce qui concerne l'agent, a donné l'approbation, le certificat et la recommandation mentionnés au paragraphe 370(2).
Le surintendant peut révoquer ou suspendre une licence lorsque, après avoir mené une enquête en bonne et due forme effectuée personnellement ou par son représentant dûment accrédité, il décide que le titulaire de la licence, selon le cas :
a) s'est rendu coupable de déclaration inexacte, de fraude, de tromperie ou de malhonnêteté;
b) a enfreint une disposition de la présente loi, une règle établie ou un règlement pris sous le régime de la présente loi;
c) a abusivement omis de remettre à l'assureur ou à l'agent qui y avait droit des sommes qu'il avait perçues et retenues au delà de la période stipulée par le contrat ou la convention de représentation;
d) a conclu des contrats d'assurance avec des assureurs autres que ceux qui sont titulaires d'une licence dans la province, délivrée sous le régime de la présente loi, sans se conformer aux dispositions concernant les assureurs non titulaires d'une licence;
e) a manifesté son incompétence ou son manque de fiabilité dans l'exploitation d'une agence d'assurance pour laquelle il avait obtenu la licence.
Tout renseignement, document, registre, déclaration ou objet donné ou révélé au surintendant concernant une personne qui est titulaire d'une licence ou qui demande que lui soit délivrée une licence sous le régime de la présente loi est absolument privilégié et ne peut être utilisé comme preuve dans une action ou une procédure intentée par cette personne ou en son nom devant tout tribunal.
La personne dont la licence a été révoquée ne peut obtenir une nouvelle licence pendant une période d'un an après la révocation; par la suite, il ne peut en obtenir une qu'à la discrétion du surintendant.
Exemption accordée au titulaire
Le titulaire d'une licence est exempté des droits de licence imposés par une municipalité dans la province pour le commerce d'assurance.
Effet limité du paragraphe (1)
Le paragraphe (1) n'a pas pour effet de restreindre les pouvoirs de la municipalité aux termes de la Loi sur les municipalités de percevoir du titulaire d'une licence ou de lui imposer une taxe d'affaires, ou un droit ou une taxe tenant lieu de taxe d'affaires, conformément à cette loi.
Rémunération à l'assuré éventuel
Les assureurs titulaires d'une licence délivrée sous le régime de la présente loi, leurs dirigeants, agents ou employés et les agents d'assurance autorisés en vertu de la présente loi ne peuvent, directement ou indirectement, payer ou allouer, ou offrir ou convenir de payer ou d'allouer une commission ou autre rémunération, ou une valeur quelconque, à toute personne pour agir, tenter d'agir ou prétendre agir en qualité d'agent d'assurance relativement à des assurances dans la province, ou encore pour avoir, déclarer avoir ou sembler avoir une influence ou de l'autorité sur l'assuré ou l'assuré éventuel, à moins que cette personne ne détienne à l'époque une licence en vigueur d'agent d'assurance.
L'agent qui, au moment où il reçoit une proposition d'assurance, n'est pas titulaire d'une licence en vigueur ne peut retenir ni déduire un montant à titre de commission sur un paiement qui lui est fait avec la proposition. Il doit remettre à l'assureur le montant global qui lui est versé comme prime.
Les assureurs et leurs dirigeants, employés ou agents ne peuvent, directement ou indirectement, conclure ou tenter de conclure une convention relative à la prime devant être payée pour un contrat d'assurance, qui diffère de celle prévue dans le contrat.
Les assureurs et leurs dirigeants, employés ou agents ne peuvent, directement ou indirectement, payer, allouer ou donner, ni offrir ou accepter de payer, d'allouer ou de donner un rabais sur la totalité ou sur une partie de la prime stipulée dans le contrat, ou toute autre contrepartie ou valeur quelconque équivalente à un rabais de prime, à toute personne assurée ou faisant une proposition d'assurance.
Les paragraphes (3) et (4) ne portent pas atteinte aux paiements par voie de participation, bonification, bénéfice ou d'épargne, prévus par le contrat.
Agents de sociétés de secours mutuels
Un membre d'une société de secours mutuels titulaire d'une licence en bonne et due forme, qui n'est pas un membre dont la principale activité est, de l'avis du surintendant, de solliciter des contrats d'assurance-vie, peut, sans être titulaire d'une licence, tenter de recruter de nouveaux membres.
Dirigeants, employés non titulaires
Sauf indication contraire du surintendant, mais sous réserve des paragraphes (8) et (9), un dirigeant ou un salarié d'un assureur titulaire d'une licence, qui ne touche pas une commission ou son salaire tenant lieu de commission, ou un fondé de pouvoir ou un salarié d'une bourse d'assurance réciproque ou d'interassurance où seul le fondé de pouvoir touche une commission, peut, sans être titulaire d'une licence, agir au nom de l'assureur ou de la bourse dans la négociation des contrats d'assurance, de la prorogation ou du renouvellement des contrats que l'assureur ou la bourse peuvent légalement conclure.
Les dirigeants ou les employés dont les demandes de licences d'agents ont été refusées ou dont les licences ont été révoquées ou suspendues ne peuvent agir conformément au paragraphe (7) sans avoir reçu l'approbation écrite du surintendant.
Dans le cas des assureurs qui sont autorisés à faire le commerce d'assurance-vie, seuls les dirigeants et les salariés du siège social, qui ne touchent pas une commission ou un salaire tenant lieu de commission, peuvent agir conformément au paragraphe (7) sans être titulaires d'une licence.
La présente loi n'empêche pas un assureur de rémunérer un salarié réellement à son service au siège social ou au bureau régional relativement à l'assurance souscrite par l'assureur-employeur sur la vie de l'employé ni d'exiger que l'employé soit titulaire d'une licence d'agent l'autorisant à conclure l'assurance.
Les assureurs ou les agents ne peuvent payer ou allouer, ou accepter de payer ou d'allouer, directement ou indirectement, une commission ou rémunération d'une nature quelconque tenant lieu de commission à un agent pour une proposition ou un contrat d'assurance sur la vie de l'agent ou d'un membre de sa famille immédiate, à moins que, d'une part, l'agent n'ait négocié au cours d'une période de 12 mois civils au moins trois contrats d'assurance sur la vie de personnes d'autres classes que celles mentionnées au présent article et, d'autre part, que les premières primes de ces contrats n'aient été intégralement versées à l'assureur.
Incitation à la reprise d'assurance
Commet une infraction toute personne titulaire d'une licence d'agent d'assurance-vie, tout dirigeant ou salarié d'un assureur titulaire d'une licence l'autorisant à faire le commerce d'assurance-vie qui incite, directement ou indirectement, un assuré à faire tomber en déchéance, à résilier ou à faire racheter par l'assureur moyennant une somme d'argent, une assurance libérée ou prorogée, ou moyennant toute autre contrepartie valable, son contrat d'assurance-vie souscrit avec un assureur afin de passer un contrat d'assurance-vie avec un autre assureur, ou qui fait une déclaration ou affirmation fausse ou trompeuse en sollicitant une assurance ou en la négociant, ou contraint ou propose, directement ou indirectement, de contraindre un éventuel acheteur d'assurance-vie par l'influence de relations d'affaires, de relations professionnelles ou de toute autre façon, à donner, pour la souscription d'une assurance-vie, une préférence qui ne serait pas normalement donnée pour la conclusion d'un contrat d'assurance-vie.
Ententes réciproques concernant les agents
Le surintendant qui estime que l'intérêt des résidents d'une région située à proximité des frontières de la province le commande peut considérer comme valides dans la province les licences délivrées par une province voisine, bien que les agents ne soient pas résidents de la province.
Agent d'une entreprise de transport
Par dérogation à toute autre disposition de la présente loi, le surintendant peut délivrer une licence à une entreprise de transport l'autorisant, par l'entremise de ses employés dans la province, à agir à titre d'agent pour un assureur titulaire d'une licence relativement à l'assurance-accidents corporels ou aux autres classes d'assurance qu'il peut approuver.
La licence est assujettie aux règlements que prend le lieutenant-gouverneur en conseil relativement à la forme qu'elle doit revêtir, aux modalités et conditions de sa délivrance ainsi qu'aux circonstances dans lesquelles elle peut être suspendue ou annulée.
LICENCES AUTORISANT LES COURTIERS À FAIRE AFFAIRE AVEC DES ASSUREURS NON TITULAIRES D'UNE LICENCE
Licence des courtiers spéciaux
Le surintendant peut, sur paiement des droits prescrits, délivrer à toute personne appropriée qui réside dans la province une licence l'autorisant à agir en qualité de courtier spécial d'assurance pour négocier, proroger ou renouveler des contrats d'assurance, autres que les contrats d'assurance-vie, d'assurance-accidents corporels ou d'assurance-maladie, dans la province auprès d'assureurs qui ne sont pas autorisés à effectuer ces activités dans la province.
La personne qui demande une telle licence doit déposer auprès du surintendant une demande écrite sous serment donnant les renseignements exigés d'un agent d'assurance qui présente une demande de licence, ainsi que les renseignements supplémentaires que le surintendant prescrit.
Le surintendant délivre la licence, s'il est satisfait des déclarations et des renseignements donnés. Cette licence expire le 31 décembre de l'année au cours de laquelle elle est délivrée, à moins qu'elle ne soit suspendue ou révoquée dans l'intervalle.
Sur paiement des droits prescrits, le surintendant peut, à sa discrétion, renouveler la licence chaque année suivante, sans exiger que les renseignements détaillés exigés dans une première demande soient fournis de nouveau.
Avant de recevoir cette licence, la personne signe et remet au surintendant une garantie, que celui-ci estime satisfaisante, d'un montant d'au moins 5 000 $ pour garantir que le titulaire de la licence se conformera fidèlement à toutes les prescriptions de la présente loi ou de toute autre loi de la Législature.
Le surintendant peut suspendre ou révoquer la licence d'un courtier d'assurance pour les mêmes motifs valables, lorsqu'ils sont établis, qui lui donnent le droit de révoquer la licence d'un agent.
Pouvoir de conclure des contrats
Lorsqu'un assuré ne peut obtenir une assurance suffisante, autre qu'une assurance-vie, une assurance-accidents corporels ou une assurance-maladie, dans la province à des taux raisonnables ou sous la forme de contrat exigé par l'assuré auprès d'assureurs titulaires d'une licence les autorisant à faire le commerce d'assurance dans la province, un courtier spécial d'assurance titulaire d'une licence en bonne et due forme peut conclure des contrats d'assurance avec des assureurs non titulaires d'une licence. Cependant, ce courtier, pour chaque contrat ainsi conclu, doit obtenir de l'assuré une déclaration signée et datée, décrivant l'objet de l'assurance, le montant d'assurance requis, et indiquant qu'il est impossible d'obtenir une assurance auprès de compagnies titulaires d'une licence et que la proposition d'une telle assurance, au taux de prime indiqué, a été préalablement faite à des compagnies titulaires d'une licence dans la province dont les noms sont indiqués et qu'elles l'ont refusée.
Dans les 10 jours qui suivent la conclusion de l'assurance avec les assureurs non titulaires d'une licence, le courtier présente au surintendant une déclaration indiquant le nom de l'assuré, l'objet de l'assurance, les noms et prénoms des assureurs non titulaires d'une licence ainsi que le montant d'assurance avec chacun d'eux, le taux et le montant de la prime versée à chacun.
Les courtiers gardent une comptabilité distincte pour les assurances qu'ils ont conclues en vertu de leur licence sur des registres d'un modèle que le surintendant prescrit. Le surintendant ou ses fonctionnaires peuvent examiner ces registres.
Dans les 10 jours qui suivent la fin de chaque mois, le courtier remet au surintendant un rapport sous serment en la forme et de la manière qu'il prescrit, contenant les détails de toutes les assurances qu'il a conclues durant le mois écoulé, en application du présent article.
Le courtier spécial d'assurance titulaire d'une licence a droit à la libération ou à l'annulation de sa garantie après qu'il a établi à la satisfaction du ministre que toutes les assurances qu'il a conclues ne sont plus en vigueur ou ont été réassurées et que les taxes dues à la province ont été acquittées.
Interdiction d'accepter des contrats
Un courtier spécial d'assurance ne peut accepter de propositions en vue d'obtenir des assurances auprès d'assureurs non titulaires d'une licence que de la part de l'assuré ou d'un agent titulaire d'une licence. Il ne peut ni recevoir cette proposition d'un agent non titulaire d'une licence délivrée sous le régime de la présente loi ni verser ou allouer à cet agent une rémunération ou une valeur quelconque pour cette proposition. Tout contrat d'assurance conclu avec un assureur non titulaire d'une licence par un agent non titulaire d'une licence ou par son entremise est réputé être un contrat conclu illégalement.
LICENCES D'EXPERTS EN SINISTRE
Sur paiement des droits prescrits, le surintendant peut délivrer à toute personne appropriée une licence l'autorisant à agir à titre d'expert en sinistre.
Le surintendant ne peut délivrer une licence d'expert, sauf en matière d'assurance contre la grêle, à une personne qui détient une licence d'agent d'assurance ou de courtier spécial d'assurance.
L'auteur d'une demande d'une telle licence doit déposer auprès du surintendant une demande écrite sous serment, sur la formule prévue par le surintendant, y indiquant son nom, son âge, son lieu de résidence, sa profession au cours des cinq dernières années précédant la date de la demande, ainsi que tous les renseignements supplémentaires que le surintendant exige. Il fournit également une déclaration signée par au moins trois personnes de bonne réputation résidant dans la province, attestant de son honnêteté et de sa compétence.
Le surintendant délivre la licence, s'il est satisfait des déclarations et des renseignements donnés. Cette licence expire le 30 juin, au terme de la période pour laquelle elle est délivrée, à moins qu'elle ne soit suspendue ou révoquée dans l'intervalle.
Conditions préalables à l'obtention de la licence
Le surintendant ne peut délivrer une licence d'expert à une personne que si celle-ci remplit l'une des conditions suivantes :
a) elle était titulaire d'une licence délivrée sous le régime du présent article;
b) elle était titulaire d'une licence d'expert dans une autre province;
c) elle a occupé pendant au moins une année l'un ou l'autre des postes suivants :
(i) expert adjoint,
(ii) expert au service d'une compagnie d'assurance.
Sur paiement des droits prescrits, le surintendant peut, à sa discrétion, renouveler la licence chaque année suivante, sans exiger que les renseignements détaillés qui sont exigés dans une première demande ne soient fournis de nouveau.
Le surintendant peut, après qu'il a été établi qu'il existe un motif valable et après audience, révoquer la licence ou la suspendre pour une période n'excédant pas la durée restant à courir jusqu'à son expiration. Il peut, après qu'il a été établi qu'il existe un motif valable et après audience, révoquer la licence pendant qu'elle est suspendue. Il doit aviser le titulaire par écrit de la révocation ou de la suspension de la licence.
Commet une infraction quiconque agit à titre d'expert sans être titulaire d'une licence ou lorsque sa licence est suspendue.
Le présent article ne s'applique pas aux personnes suivantes :
a) la personne qui n'agit pas soit pour une rémunération ou une récompense, soit dans l'espoir ou suivant la promesse d'une telle rémunération ou récompense;
b) le fiduciaire ou l'agent du propriétaire à qui appartiennent les biens assurés;
c) la personne qui procède ou participe à une expertise et qui est, selon le cas :
(i) salarié d'un assureur titulaire d'une licence délivrée sous le régime de la présente loi,
(ii) directeur ou directeur régional d'un assureur titulaire d'une licence délivrée sous le régime de la présente loi et qui dirige le siège social ou le bureau régional de l'assureur dans la province, et qui, dans un cas comme dans l'autre, agit pour le compte de cet assureur;
d) la personne qui est engagée à titre d'estimateur, d'ingénieur ou d'expert quelconque uniquement dans le but de donner un avis ou une preuve d'expert;
e) l'avocat ayant le droit d'exercer sa profession dans la province et exerçant les fonctions normales de sa profession.
Interdiction d'agir à titre d'expert adjoint
Nul expert titulaire d'une licence ne peut engager une personne faisant des études pour devenir un expert titulaire d'une licence ni ne peut l'engager comme adjoint dans l'expertise de sinistres aux termes des polices. Nul ne peut être engagé ni agir à ce titre, à moins, dans un cas comme dans l'autre, de détenir une licence valide délivrée par le surintendant et l'autorisant à agir comme expert adjoint.
Sous réserve du paragraphe (4), l'auteur d'une demande de licence l'autorisant à agir à titre d'expert adjoint doit déposer auprès du surintendant une demande écrite à cet effet, dans la forme et avec les renseignements que ce dernier exige. Cette personne signe la demande, y fait apposer ou y joint l'approbation écrite de la demande par un expert titulaire d'une licence valide délivrée sous le régime de la présente loi.
Sur réception de la demande dûment remplie et approuvée conformément au paragraphe (2) et sur paiement des droits prescrits, le surintendant peut délivrer à l'auteur de la demande une licence l'autorisant à agir à titre d'expert adjoint.
Le surintendant peut, selon l'exercice souverain de son pouvoir discrétionnaire, dispenser une personne qui détient ou a déjà détenu une licence d'expert adjoint et qui demande une telle licence, de l'obligation de se conformer à l'ensemble ou à l'une quelconque des dispositions du paragraphe (2).
Engagement de l'expert adjoint
Le titulaire d'une licence d'expert adjoint ne peut être engagé que par le seul expert dont le nom est inscrit sur la licence et qui, à moins que les services de l'expert adjoint ne soient transférés, conformément au présent article, est l'expert qui a approuvé la demande de licence.
Lorsque l'expert adjoint transfère ses services d'un expert à un autre, il doit en aviser immédiatement le surintendant. Le surintendant, s'il est satisfait, peut inscrire sur la licence une note concernant le transfert, en y incluant le nom de l'expert auquel les services sont transférés.
La licence d'un expert adjoint est réputée suspendue lorsqu'il cesse d'être au service de l'expert dont le nom est inscrit sur la licence. Il doit alors la renvoyer sans délai au surintendant qui, selon le cas où elle n'est pas encore expirée, peut la lui délivrer de nouveau s'il transfère ses services à un autre expert.
Les licences délivrées sous le régime du présent article expirent le 30 juin, au terme de la période pour laquelle elle est délivrée, à moins qu'elle ne soit suspendue ou révoquée avant cette date.
Le surintendant peut, après qu'il a été établi qu'il existe un motif valable et après audience, révoquer la licence ou la suspendre pour tout ou partie de la durée restant à courir jusqu'à son expiration.
Interdiction des sollicitations en matière d'expertise
Sous réserve du paragraphe (2), nul ne peut, directement ou indirectement, pour son compte ou pour le compte d'une autre personne :
a) soit solliciter le droit de négocier, négocier ou tenter de négocier pour le compte d'un réclamant, en échange ou dans l'espoir d'honoraires, d'un gain ou d'une récompense, le règlement de pertes ou dommages résultant d'un accident d'automobile ayant causé des dommages corporels à une personne ou son décès, ou des dommages matériels;
b) soit se présenter comme expert, enquêteur, conseil ou encore comme conseiller pour le compte d'une personne faisant une demande de règlement contre un assuré garanti par une police de responsabilité automobile.
Sauf en ce qui concerne le fait de solliciter le droit de négocier, le présent article ne s'applique pas à un avocat agissant dans le cours normal de sa profession.
Divulgation du nom de l'assureur
Lorsqu'il entame, pour le compte d'un assureur, des négociations avec une personne qui fait une demande contre un assuré garanti par une police de responsabilité automobile ou une police de responsabilité civile établie par l'assureur, l'expert doit, si le demandeur le lui demande, lui dévoiler le nom et l'adresse de l'assureur.
Nomination du conseil consultatif
Pour décider s'il accorde, refuse, renouvelle ou annule une licence d'agent d'assurance ou d'expert, le surintendant peut nommer un conseil consultatif. Il nomme ce conseil, s'il reçoit une demande par écrit :
a) soit de l'auteur de la demande d'une telle licence;
b) soit du titulaire d'une telle licence dont l'annulation est à l'étude.
Fonctions du conseil consultatif
Le conseil consultatif nommé en vertu du paragraphe (1) :
a) mène une enquête sur les faits pertinents;
b) après avoir entendu l'auteur de la demande de licence ou la personne qui a demandé la nomination du conseil consultatif ainsi que toutes les autres personnes qui veulent se faire entendre sur cette question, fait rapport au surintendant et lui indique s'il estime qu'il y a lieu d'accorder, de refuser, de renouveler ou d'annuler la licence, selon le cas.
Lorsque le surintendant en décide ainsi, le conseil consultatif nommé en vertu du paragraphe (1), selon le cas :
a) mène l'enquête prévue au paragraphe 375(1);
b) tient les audiences prévues au paragraphe 385(6) ou au paragraphe 386(9).
Le surintendant n'est pas lié par les rapports, avis, recommandations ou actions d'un conseil consultatif qu'il a nommé en vertu du présent article. Il peut les rejeter ou ne pas en tenir compte. Le présent article n'a pas pour effet de limiter, de réduire, de diminuer les pouvoirs conférés et les devoirs imposés au surintendant par la présente loi ni d'y déroger.
Pouvoirs d'obtenir des témoignages
Un conseil consultatif nommé en application du présent article peut assigner des personnes comme témoins et exiger qu'elles déposent oralement ou par écrit, sous serment ou sous affirmation solennelle. À cette fin, les membres du conseil consultatif bénéficient de la même immunité et ont les mêmes pouvoirs qu'accorde aux commissaires la partie V de la Loi sur la preuve au Manitoba.
Règlements concernant la composition et l'organisation
Le lieutenant-gouverneur en conseil peut, relativement à tout conseil consultatif nommé en vertu du présent article, prendre des règlements concernant :
a) le nombre de membres du conseil et leurs compétences;
b) les personnes qui peuvent y être nommées;
c) le choix du président;
d) sous réserve de la présente loi, toutes les autres questions se rapportant à l'organisation, à la procédure, aux fonctions et devoirs de ce conseil.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LES AGENTS, COURTIERS ET EXPERTS EN SINISTRE
Effet des paiements aux agents
Les paiements comptants, entiers ou partiels, effectués à l'agent d'un assureur et représentant le montant d'une prime ou d'une cotisation due à l'égard d'un contrat établi par cet assureur sont réputés avoir été effectués à l'assureur, malgré toute condition ou stipulation contraire. Cependant, la présente disposition ne s'applique pas à l'assurance-vie.
Commet une infraction la personne qui, sans être titulaire de la licence voulue, se présente ou se fait connaître publiquement comme agent, courtier, expert, ou comme faisant le commerce d'assurance, au moyen d'annonces, de cartes, de circulaires, d'en-têtes, d'enseignes ou d'autres moyens, ou qui, titulaire de la licence voulue, fait de la publicité de la manière précitée ou exerce un tel commerce sous un nom différent de celui qui est indiqué dans sa licence.
Le surintendant peut préparer ou faire préparer, publier et distribuer chaque année ou à des intervalles plus rapprochés, dans la Gazette du Manitoba ou ailleurs, une liste des personnes auxquelles des licences ont été délivrées en application de la présente loi.
Responsabilité personnelle de l'agent
L'agent ou le courtier est personnellement responsable envers l'assuré de tous les contrats d'assurance conclus illégalement par lui ou par son entremise, directement ou indirectement, avec tout assureur non titulaire d'une licence l'autorisant à faire le commerce d'assurance dans la province, de la même manière que si cet agent ou ce courtier était l'assureur.
L'agent ou le courtier qui participe à la négociation, au renouvellement ou à la prorogation d'un contrat d'assurance, autre qu'un contrat d'assurance-vie, avec un assureur titulaire d'une licence et qui reçoit de l'assuré une somme d'argent ou autre contrepartie comme prime de ce contrat est réputé détenir la prime en fiducie pour l'assureur. Dans le cas où il ne verse pas cette prime dans un délai de 15 jours suivant la réception d'une mise en demeure écrite à cet effet, après avoir retranché sa commission et les déductions auxquelles il a droit du consentement écrit de l'assureur, le fait de ne pas avoir versé la prime constitue une preuve qu'il s'est servi des primes à son usage personnel ou à un usage contraire à sa fiducie.
Les assureurs et les agents doivent remettre au surintendant un rapport sous serment en la forme et aux dates qu'il exige, indiquant toutes les personnes dûment autorisées à être leurs agents dans la province et les personnes auxquelles ils ont payé ou alloué, ou convenu de payer ou d'allouer, directement ou indirectement, une rémunération pour la souscription ou la négociation d'assurance sur des vies, des biens ou des intérêts dans la province, ou pour la négociation de la prorogation ou du renouvellement de ces assurances, ou pour tenter de le faire.
Le surintendant, s'il refuse de délivrer une licence à un agent, à un courtier ou à un expert, ou s'il suspend ou révoque une licence, doit donner par écrit, sur demande, les motifs de sa décision. Toute personne qui s'estime lésée par la décision du surintendant peut en appeler au lieutenant-gouverneur en conseil. En cas d'appel, la décision du surintendant de suspendre ou de révoquer une licence ne prend effet qu'après que le lieutenant-gouverneur en conseil a entendu l'appel et rendu sa décision.
La licence délivrée à un agent d'assurance, à un courtier d'assurance, à un expert ou à un expert adjoint peut être assortie des limitations et conditions que le surintendant prescrit.
FUSION, TRANSFERT ET RÉASSURANCE
Dans la présente partie, le mot "réassurance" s'entend de l'accord par lequel des contrats conclus dans la province par un assureur titulaire d'une licence, ou toute classe ou ensemble de ces contrats, sont pris en charge ou réassurés par un autre assureur soit par novation, transfert ou cession, soit à la suite de la fusion des assureurs.
La présente partie ne porte pas atteinte aux contrats de réassurance de risques individuels conclus par des assureurs dans le cours normal de leurs affaires.
L'assureur constitué en corporation et titulaire d'une licence délivrée sous le régime des lois de la province peut fusionner ses biens et ses opérations avec ceux de tout autre assureur titulaire d'une licence, lui transférer ses contrats ou les réassurer auprès de lui, ou lui transférer la totalité ou une partie de ses biens ou de ses opérations. Ces assureurs peuvent conclure tous les contrats et accords nécessaires à la fusion, au transfert ou à la réassurance après s'être conformés à toutes les conditions de la présente partie.
L'assureur ainsi constitué en corporation et titulaire d'une licence peut, de la même-manière, réassurer les contrats de tout autre assureur ou acheter et reprendre tout ou partie des activités et des biens de tout autre assureur.
L'accord relatif de fusion, de transfert, de réassurance ou d'acquisition doit être approuvé par le lieutenant-gouverneur en conseil avant qu'il puisse entrer en vigueur. Les assureurs qui y sont partie doivent déposer auprès du surintendant une pétition à cette fin dans un délai de 60 jours à compter de la date de passation de l'accord.
Pétition en cas d'assurance-vie
Dans le cas d'assureurs faisant le commerce d'assurance-vie, cette pétition ne peut être entendue avant qu'un avis ait été signifié aux actionnaires ou membres et aux titulaires de police de chaque assureur, qui résident dans la province, à l'exception des titulaires de polices d'assurance populaire. L'avis est accompagné des documents suivants :
a) un exposé quant à la nature et aux modalités de l'accord de réassurance;
b) un résumé des points importants contenus dans l'accord, suivant lesquels la réassurance doit s'effectuer;
c) des copies des rapports actuariels ou autres sur lesquels cet accord est fondé, y compris le rapport d'un actuaire indépendant approuvé par le surintendant.
Cependant, le surintendant peut dispenser de la signification de l'avis et des autres documents aux titulaires de police du réassureur.
Signification d'un avis d'audience
La signification de l'avis et des documents se fait dans chaque cas par courrier recommandé, à l'adresse inscrite ou à toute autre adresse connue de l'actionnaire, du membre ou du titulaire de police, de façon qu'ils lui parviennent, si la livraison du courrier se fait normalement, au moins 30 jours avant la date fixée pour l'audition de la pétition.
Lorsqu'une société de secours mutuels est partie à un tel accord, l'avis et les documents sont réputés être signifiés à ses membres, s'ils sont publiés dans tout bulletin officiel de la société au moins 30 jours avant la date fixée pour l'audition de la pétition.
Les actionnaires, les membres et les titulaires de police peuvent examiner l'accord aux bureaux principaux des assureurs dans la province durant une période de 30 jours suivant la signification de l'avis.
Documents accompagnant la demande
Au moment du dépôt de la pétition, les assureurs qui sont parties à l'accord doivent remettre au surintendant les documents suivants :
a) une copie certifiée conforme de l'accord de réassurance;
b) un exposé quant à la nature et aux modalités de la réassurance;
c) des copies certifiées conformes des états, indiquant l'actif et le passif des assureurs qui sont parties à l'accord;
d) des copies certifiées conformes des rapports actuariels ou autres sur lesquels l'accord est fondé;
e) une déclaration signée par le président ou le dirigeant principal, et par le gérant ou le secrétaire de chaque assureur, certifiant la copie de l'accord et affirmant que pour autant qu'ils sachent et soient fondés à croire, les paiements effectués ou à effectuer à qui que ce soit à titre de réassurance y sont bien indiqués intégralement et qu'aucun paiement, en dehors de ceux indiqués, n'a été effectué ou ne sera effectué sous forme d'argent, de polices, d'obligations, de sûretés mobilières valables ou d'autres biens par aucune des parties à la réassurance ou à leur connaissance;
f) la preuve de la signification et de la publication des avis dont la signification ou la publication est exigée;
g) les autres renseignements et rapports que le surintendant exige.
Sur réception de la pétition, le surintendant fixe la date d'audition de la pétition et en fait paraître un avis dans la Gazette du Manitoba, au moins 10 jours avant la date ainsi fixée et, dans le cas d'assureurs faisant le commerce d'assurance-vie, 30 jours avant cette date.
Recommandation du surintendant
Après avoir entendu les administrateurs, les actionnaires, les membres, les titulaires de police et les autres personnes qui, à son avis, ont le droit d'être entendues sur la pétition, ou après leur avoir donné l'occasion de se faire entendre, le surintendant peut recommander que l'accord soit approuvé par le lieutenant-gouverneur en conseil, s'il est convaincu qu'aucune objection sérieuse à l'accord n'a été établie.
Refus de faire une recommandation
Le surintendant ne peut recommander l'approbation d'un tel accord, s'il estime que la réalisation de la réassurance fera apparaître une insuffisance ou carence dans le bilan de l'assureur en reprise de commerce ou du réassureur lorsque son passif (y compris, le cas échéant, son capital-actions) est calculé selon les dispositions de la présente loi.
Lorsqu'un assureur conclut un contrat ou un accord de fusion, de transfert ou de réassurance avec un autre assureur, tel que le prévoit la présente partie, et que le contrat ou l'accord est approuvé par le lieutenant-gouverneur en conseil, sous réserve des modalités de ce contrat ou de cet accord, un contrat d'assurance acquis, transféré ou réassuré par l'autre assureur peut être opposé à celui-ci, comme s'il avait conclu le contrat d'assurance avec l'assuré. Cependant, le présent article n'a pas pour effet de modifier la responsabilité du premier assureur en vertu du contrat d'assurance.
Lorsqu'aux termes d'un accord conclu entre un assureur, appelé dans le présent article "assureur en reprise de commerce", et un autre assureur, appelé dans le présent article "assureur en cession d'affaires", par anticipation au moment où ce dernier met fin à ses activités dans la province, l'assureur en reprise de commerce assume la responsabilité aux termes des contrats d'assurance visés par l'accord conclu par l'assureur en cession d'affaires et que celui-ci cesse d'exercer son activité dans la province, l'assuré ou une autre personne ayant des droits en vertu de ces contrats peut exercer ces droits, comme si ces contrats avaient été établis par l'assureur en reprise de commerce.
Les paragraphes 370(4) et (5) entrent en vigueur le jour de leur proclamation.
Le paragraphe 371(1) est modifié par l'insertion, après les mots "demande de licence", des mots "accompagnée d'une preuve de l'existence d'une police d'assurance tel que le requiert le paragraphe 370(4)".
Le paragraphe (1) entre en vigueur le jour de sa proclamation.
ANNEXE
(ARTICLE 359)
N°
Durée de la licence : Du au
SURINTENDANT DES ASSURANCES DU MANITOBA LICENCE D'ASSURANCE RÉCIPROQUE
La présente certifie que , étant une bourse au sens de la Loi sur les assurances, s'est conformé(e) aux exigences de cette loi. Par la présente, les membres de la bourse deviennent titulaires d'une licence et sont autorisés, pour la période du 19 au 19 , à échanger des
contrats réciproques d'indemnité ou d'interassurance (préciser la classe d'assurance).
Le surintendant des assurances